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EAN : 9782234084377
216 pages
Stock (19/08/2020)
2.98/5   20 notes
Résumé :
« Il m’a appris à éviter les au revoir, à détester les quais de gare.
Quand il m’y accompagnait, il faisait semblant d’oublier l’horaire. Une demi-heure avant le départ, il disparaissait, je m’inquiétais.
Ma mère, compatissante, disait : ‘‘ Tu sais, ton père, ses promesses…’’
La voiture qui se garait devant la maison, sur le trottoir, la faisait taire. Il ouvrait la porte d’entrée, passait une tête et demandait : ‘‘ Alors, qu’est-ce que tu bou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Louise, la narratrice, va raconter son histoire de famille. Elle est la fille de Paul et de Suzanne, et elle mène un quotidien haut en couleurs auprès de sa soeur Jeanne et de son frère Gabriel. Son histoire va surtout se focaliser sur son père, et avec ses mots, le lecteur va peu à peu apprendre à connaître cet homme.

C'est un beau roman que nous offre ici Caroline. Teinté de franc-parler, mais également d'une forme de pudeur, ce récit intimiste a su me toucher énormément, et j'ai suivi cette famille tout au fil des pages avec émotion.

Louise va raconter au fur et à mesure son quotidien auprès d'un père parfois fantasque. J'ai senti tout au long des pages la tension monter et le drame arriver. de nombreux secrets de famille feront partie de cette histoire. J'ai été très touchée par les personnages, que j'ai trouvés remarquablement dépeints.

La plume de l'auteure est très fluide. Maniant le franc-parler et la sensibilité tout à la fois, Caroline a un style particulier. le récit est narré à la première personne sous le point de vue de Louise. J'ai trouvé ce choix très judicieux, permettant ainsi de mieux suivre les pensée de cette protagoniste.

Un récit sensible et intimiste qui retracera le quotidien d'une famille dans laquelle beaucoup de secrets seront abordés. Un roman à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le Mercredi 3 février 1993, à Orléans, la vie de Paul des Tures cinquante et uns s'achève prématurément. Une sibylline énigme. L'incipit scelle avec la dernière page cette image « d'entre deux » qui le caractérise, mais c'est également une allégorie des adieux sur le quai de gare. Les «au-revoir» qu'il détestait, qu'il esquivait. Ce regard complice qu'il échangeait avec Louise sa fille ainée, alors que le train roule. «Avec mon père on jouait à ça, à goûter ce sentiment de dernière fois » Complices. Et puis, les mots arrivaient trop tard, comme souvent. Ce livre est née d'une question, pour répondre à Louis comme une lettre ouverte au message troublant reçu un jour. Louise la narratrice a presque l'âge de son père, exhume les archives de la police et cherche à comprendre cette fêlure. le titre « Dernière cartouche » laisse présager ce quotidien si lourd à porter pour un seul homme. Lorsque j'en ai compris le sens, j'ai refermé le livre et j'ai réfléchi à cette vie désarmante. Tout commence toujours bien, mais se finit toujours mal. Caroline de Bodinat brosse un portait intime et personnel, en le rendant vivant et sûrement métamorphosé entre les pages du livre qui oscillent entre le passé qui resurgit et le présent. On sait dès les premières phrases qu'un drame est survenu. Aucun pathos, aucune victimisation mais un style raide rêche, âpre qui accroche. L'émotion mise à distance entre les non dits, les maux, les réminiscences, finit par rattraper et bouleverser le lecteur. Paul évolue dans un milieu normé de l'aristocratie de province, où il n'est pas à l'aise. Il épouse Suzanne de Mauperthuis, leurs trois enfants sont témoins de son inconscience où tout l'accable alors qu'elle rêve d'une famille parfaite. Cet éternel adolescent, doit répondre à des injonctions de réussite, alors qu'il est constamment à court d'argent, brimé par le regard des autres où il rêve de briller. Imprévisible, avec cet éclat fantasque. Les réminiscences sont souvent drôles, on l'imagine en peignoir slip mocassins avec son chien au milieu de la nuit dans son jardin.
Paul des Tures a le physique de « Alain Delon dans le Guépard », mais il fait illusion, comme s'il jouait un rôle d'un scénario de Chabrol. Eternel optimiste, effervescent de projets chimériques mais fidèlement enlisé dans un chapelet de déveine. Il mène sa vie comme il l'entend au détriment des siens. Mais il essaie de s'en sortir, on a envie de l'excuser. Il roule en bx mais refuse de regarder la réalité en face même s'il fonce droit dans le mur. Cette même réalité qu'il vous fait regarder. Paul des Tures est un vrai personnage romanesque, un héros de papier attachant qui m'a terriblement touchée.
Il laisse une femme, trois enfants, un labrador qu'il appelle « chien de con », et une jeune maîtresse… A lire!!!! #TOUCHANT #ATTACHANT #COUPDECOEUR

 
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Dans ce court roman écrit à la première personne, nous suivons Louise qui aura bientôt l'âge de son père lorsqu'il a perdu la vie. Elle remonte le temps. La quête du père, celle de la filiation.
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. le roman se compose de deux parties, tout au long de la première j'ai senti la tension monter, le drame approcher. En effet ce drame se produit au milieu du récit. La brutalité du deuil. Comprendre. Découvrir les secrets de famille, car oui c'est bien de ça doit il s'agit. C'est en remontant le temps qu'on apprend à comprendre sa famille, à découvrir qui sont nos parents, à découvrir les failles. le décor est cette bourgeoisie de province où les principes d'un autre temps sont prégnants, où il faut faire semblant, où il faut tromper les apparences où il faut fuir la réalité jusqu'à ce qu'elle nous rattrape. Malmené par la vie, quand la vie dont vous rêvez vous échappe. Tout le monde attend tout de lui, trop.
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. J'ai tout de suite accroché, dès les premières lignes le ton est donné. L'auteure porte un regard caustique sur la cellule et la cohésion familiales, on y retrouve un peu Marâtre (son premier roman). Certaines scènes sont cocasses ( celle du rideau de douche), certains dialogues sont savoureux. Mais j'ai cependant trouvé qu'il manquait un certain souffle, l'ensemble est pour moi inégal qui fait que je n'ai ressenti que peu d'empathie pour les personnages, peut-être parce qu'aucun pathos n'émerge de ce roman?
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C'est le portrait d'un homme, que nous dresse Caroline de Bodinat. Un homme qui se trouve être le père de Louise, narratrice de l'histoire. Mais, à mon sens, ce n'est pas cela qui est important dans ce récit. Non. Dans ce court récit, c'est Paul des Tures, l'Homme, qui importe. À l'image des portraits qu'elle écrit pour la presse, Caroline de Bodinat nous en livre un sous la forme d'un roman. le portrait d'un homme, tout simplement.

Les mots sont bruts, sans concession. Mais la charge émotionnelle qui les entoure est d'une puissance rare. Les mots racontent l'histoire de ce père, à la recherche d'un faste passé, d'une bourgeoisie qu'il ne touchera plus – ne serait-ce que du bout des doigts. Les mots racontent ce père aimant, incapable de l'exprimer et qui, pour dire l'amour, court après le train sans quitter sa fille des yeux. Ce père, à la fois si décevant et si incroyable, aux yeux de Louise.

Caroline de Bodinat raconte une vie. Récit autobiographique ? En partie. Et il est difficile de ne pas y penser face à tous les sentiments qui surgissent au travers des mots de Louise. Mais, finalement, ce n'est pas ça, l'essentiel. Dernière cartouche, c'est l'histoire d'un homme. D'un homme qui est aussi un mari, un père, un ami, un fils, un beau-fils… C'est l'histoire d'une vie, de la vie. Avec ses hauts et ses bas, avec ses joies et ses peines.

C'est l'histoire d'un homme qui s'appelait Paul des Tures et qui est mort, à l'âge de 51 ans. C'est l'histoire d'un homme, parmi tant d'autres.

C'est un roman à savourer, comme on contemple le portrait d'un être cher, en se remémorant toutes les fois où on s'est dit « je t'aime » sans mot.
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Dans ce court roman (150 pages), la narratrice, Louise, nous dresse le portrait de son père, Paul des Tures. À travers ses souvenirs d enfant, on découvre un homme bourru, qui entreprend mais essuie souvent des échecs. Un père absent, un mari lointain.

L écriture est très simple. Je n ai eu aucune difficulté à rentrer dans l histoire mais malheureusement, je n ai pas été touchée. J ai eu l impression d être face à la description d une peinture représentant un homme, qu on ne parvient pas vraiment à saisir. le doute plane sur sa mort. Et la narratrice se questionne sur ce père qu elle ne connaissait au fond, peut-être pas vraiment.

Dresser un portrait de famille, fictive ou non, est un thème assez courant en littérature. Il faut parvenir à marquer les esprits. Cette fois, je suis restée extérieure à l histoire. Il m a manqué d émotions. J aurais aimé détester ou adorer ce père. Éprouver de la compassion ou de la colère envers la narratrice mais ça n a pas été le cas. Dommage car la quatrième de couverture me tentait bien.
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critiques presse (1)
LaCroix
22 septembre 2020
Un roman aux accents autobiographiques sans pathos.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
– Dans la famille, on ne divorce pas. On ne construit pas son propre bonheur sur le malheur de ceux qu’on laisse. C’est le principe, c’est comme ça, quoiqu’il arrive, on reste.
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Ma mère m’a appris le nom de Dieu pour prier, mon père, pour jurer.
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Lui se plait à dire qu’il est directeur d’une maison close. Consternation. Ma mère corrige. Son mari dirige une jardinerie sous l’enseigne Clause. (p. 19)
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Il flotte entre une maison et un appartement, entre deux femmes. A moitié parti pour l’une, à moitié présent pour l’autre. (p.64)
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Avec mon père, on jouait à ça, à gouter ce sentiment de dernière fois.
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