Encore un bon polar de l'excellent duo de romanciers français, imaginatifs et indémodables
L'histoire de la vengeance d'un meurtrier, à sa sortie après dix ans passés en prison, contre le délateur qui avait permis son arrestation. Un suspens psychologique, une intrigue bien menée, et un denouement prévisible après une grosse surprise.
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J’ai voulu simplement me perdre dans la foule… disparaître pour essayer de recommencer ma vie. Délibérément, j’ai rompu tous les liens. J’aurais dû, sans doute, à vous qui avez été pendant des années mon père spirituel, faire part de mes doutes, mais je connaissais d’avance vos réponses. Et je les ai jugées courtes. J’étais suffisamment meurtri pour ne pas ajouter à mon désespoir le déchirement d’une scène qui nous aurait fatalement dressés l’un contre l’autre. J’ai préféré m’en aller furtivement, comme on s’évade.
J'irai même jusqu'à avouer que le sexe me dégoûte. Cette sauvage signature que la nature nous a laissée au bas du ventre n'est-elle pas la marque même du fauve ? (p.23)
1960. Meurtre en 45 tours, film français réalisé par Étienne Périer, d'après le roman À cœur perdu, avec Danielle Darrieux, Jean Servais et Michel Auclair.