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EAN : 9782866458621
120 pages
Le Félin (11/05/2017)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Présente les grands principes de bonne gouvernance issus de l'«Arthashâstra», un traité indien écrit il y a plus de vingt-cinq siècles. Les questions abordées à l'époque sont d'une étonnante actualité : le choix de ses ministres et la mise à l'épreuve de leur moralité, la sécurité des biens et des personnes, la prévention des détournements des finances publiques ou la place de la justice.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions du Felin pour la découverte de ce livre.

J'ai été un peu déçue par sa lecture:
D'abord il est très fractionné et abrégé, ce qui est totalement assumé par l'auteur/traducteur: en effet le traité original est divisé en 15 livres, dont un tiers est consacré à l'art militaire et tactique, à l'instar de l'art de la guerre de Sun Tzu, auquel il est d'ailleurs comparé, et cette partie fait l'objet d'une édition à part entière, qui ne figure donc pas ici. C'est expliqué. Mais même en tenant compte de cela, il y a énormément de "(...)" indiquant des coupes dans le texte, probablement pour une meilleure lisibilité, mais on sent que le texte n'est pas complet et ça a un côté très frustrant, très agaçant!

Quand je lis "Les sept éléments constitutifs de la souveraineté sont le roi, le ministre, le pays, le trésor, l'armée et les alliés." déjà, je n'en compte que 6, bizarre; ensuite quand une note de bas de page me dit "nous avons choisi d'en présenter quatre dans cette édition", je tique, surtout qu'il y a quatre lignes pour le trésor par exemple (c'est peu!)... et quand je vois le chapitre (enfin, le livre) 7, avec une note de bas de page disant qu'il s'agit en fait du chapitre 8 dans le traité original, je trouve ça idiot. Autant mettre "chapitre 7: non abordé ici", puis "chapitre 8: vices et calamités du royaume".
On a droit aussi à une introduction, mais pas à une conclusion. Sans doute pour nous laisser à notre propre réflexion, mais je pense qu'il y avait tout de même moyen de clore le livre moins abruptement que par trois lignes en italiques, qui résument le chapitre précédent (pour dire en plus qu'il faut éviter les problèmes, et les résoudre s'il y en a quand même: je crois que je n'ai jamais rencontré personne qui se dise qu'avoir des problèmes c'est trop cool...)

Ensuite les conseils peuvent sembler très avisés, mais honnêtement! Quel est l'intérêt de dire " le meilleur ennemi, car facile à vaincre, est celui qui ne vient pas d'une famille royale, qui est vorace, qui est entouré de ministres médiocres et de sujets déloyaux, qui agit toujours de façon malhonnête, présente un caractère inconstant, dépend des plaisirs de bas niveau, peu enthousiaste, croyant dans le destin, peu discret dans ses actions, impuissant, faible, impotent et toujours injurieux" Ca! si l'ennemi a tous les défauts, c'est pratique, ça tombe sous le sens... Et pas mal de conseils sont à l'avenant: pour résumer, c'est mieux si le roi et ses ministres sont parfaits, sans défauts, ont un pays riche et des sujets loyaux... Je ne suis pas sûre que ce soit un scoop!
(Après, je reconnais qu'il n'est pas inutile de répéter les conseils qui paraissent évidents, on en a parfois besoin)

En revanche, là où j'ai trouvé cet art de la gouvernance bien plus intéressant, c'est dans les dialogues entre Kautilya et les autres maîtres Visalaksha, Parasara, Pisuna, etc. pour les critères de choix des ministres, ou sur les vices et les calamités du royaume (dernier chapitre de cette édition). Ces débats donnent matière à réfléchir et à retrouver divers points de vue. Hélas ces dialogues sont bien courts par rapport au reste de platitudes alignées par le livre.

un glossaire et une courte bibliographie le complètent.

Bref, un ouvrage non dénué de qualités, mais beaucoup plus frustrant que pédagogue, qui personnellement m'a pas mal ennuyée tout en me laissant sur ma faim, un comble!
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Ce petit ouvrage d'une centaine de pages nous fait découvrir, par des extraits soigneusement choisis par Jean-Joseph Boillot l'art de la gouvernance selon l'Arthashâtra.
L'arthashâtra de Kautilya, bien que très ancien reste très actuel puisque les règles qu'il édicte pourraient, pour la plupart, bien que par pour toutes, être appliquées dans nos sociétés actuelles. Qu'il s'agisse de grands pays ou de territoires plus restreints, d'Etats développés ou de pays du Tiers Monde.
Cet ouvrage est très instructif et nous permet de comprendre comment, d'une manière très simple certaines erreurs commises par nos sociétés actuelles pourraient être évitées.
Il ne faut cependant pas acheter cet ouvrage en espérant y retrouver les parties concernant l'art de la guerre. L'auteur ne les traite pas et s'en justifie très bien en expliquant que ces sujets ont déjà été très souvent traités.
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L'Arthashâstra est un ancien ouvrage de politique, d'économie et de stratégie militaire qui aurait été écrit par un certain Kautylia en sanskrit, il y a plus de vingt-cinq siècles.
C'est certaines bribes de ce traité ancien que nous fait découvrir Jean-Joseph Boillot à travers ce petit ouvrage. Un livret divisé en sept livres qui nous fait découvrir tout l'art de gouvernance : discipline, administration, justice, sécurité, bonne conduite, paix intérieure, ... Jean-Joseph Boillot y a sélectionné méticuleusement les paragraphes qu'il nous fait partager.
Cet ouvrage nous permet de découvrir que malgré l'âge de ce traité, la manière de gouverner reste un art dont le but, malgré les siècles et les latitudes, n'a pas trop changé.
Cet ouvrage une lecture très intéressante et pourrait permettre à nos politiciens d'apprendre les éléments essentiels, notamment les idées essentielles, dans l'art de gouverner.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tout comme il est impossible de ne pas goûter le miel ou le poison qui se trouve à la pointe de la langue, il est impossible pour un fonctionnaire de ne pas chercher à détourner ne serait-ce qu'un peu des revenus du royaume. Tout comme on ne peut savoir si les poissons qui nagent avalent ou non de l'eau, on ne peut pas savoir si les agents employés dans des tâches publiques volent ou non de l'argent à des fins personnelles.
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Un royaume qui n'investit pas est condamné à décliner.
Pour superviser les travaux de haute, moyenne et de moindre importance, des surintendants aux qualifications correspondantes devront être employés.
(p.40, chap. De la bonne administration du pays)
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Videos de Jean-Joseph Boillot (7) Voir plusAjouter une vidéo
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