"L'amour..torture encore ton esprit dès que l'objet est absent.Cependant c'est un mal qu'il te faut connaître au plus vite." conseille
Joachim du Bellay (alors qu'ils se rendent à des funérailles au Mans) à son ami le jeune
Pierre Ronsard, fils de "bonne famille du Vendômois"destiné à une "carrière de l'Eglise", qui poétise ses jolies rencontres plus qu'il ne les entraîne sur sa couche.
Henri Boillot, auteur "amoureux de
Ronsard" a imaginé dans Marion des Chênes : Amour secret de
Ronsard, une aventure amoureuse entre Marion une jeune fille "mi ange-mi démon" "au regard de braise" qui a déjà connu les plaisirs de la chair et
Ronsard, puceau énamouré composant sans relâche sur sa "main lascive", sa lèvre "vermeil" et ses "boutons verdelets"(des vers qu'il dira, dans la véritable histoire, destinés à Cassandre Salviatti alors qu'il ne l'a jamais rencontrée).
L'intérêt de ce roman, basé sur une trame historique véridique saupoudrée des fines fleurs ciselées d'amour (teinté d'érotisme) des
poésies de
Ronsard, est de nous montrer la vie de l'époque entre fêtes au château et porcs boueux dans les rigoles et de dépeindre la rencontre de deux jeunes amoureux du XVI° siècle où Marion jeune noble, après s'être fait lire les lignes de la main en compagnie de son amie Anne d'Assé (modèle d'un peintre libertin), n'hésite pas à se déguiser en bohémienne pour parvenir à ses fins.
L'amour au féminin serait-il plus calculateur que romantique?