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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai vraiment aimé cette histoire. L'histoire se situe au début du XXe siècle, et on va traverser quelques villes encore bercées par une ambiance romantique. Rien que la couverture fait penser au roman “Le joueur” de Dostoïevski. le graphisme est moderne, avec un trait de cerne au crayon, une colorisation d'ocre et de verts aux lumières un peu rétro, les personnages sont présents dans toutes les vignettes mais la décoration fin XIXe est très présente. C'est un histoire avec une ville d'eau, un casino, et un personnage bien imaginé, qui ne croit pas au hasard mais plutôt à la rigueur des chiffres, héros souffreteux et un peu lâche. Bonne entrée en matière, et un personnage étrange, un chat anthropomorphe vient provoquer Victor Nimas, comme une sorte de conscience, bonne ou mauvaise, comme une personnification du destin. Toute cette histoire nous entraîne dans une dualité entre hasard et destin farceur, entre les doutes et les certitudes, et on se laisse envoûter par ces personnages troubles. La part de fantastique reste discrète, comme un simple catalyseur. Et cette histoire où le hasard aura joué son rôle à la perfection s'avère au final très touchante, romantique et belle et elle nous laisse un petit parfum de littérature début de siècle franchement agréable.
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J'ai adoré le thème qui est celui de savoir si le hasard existe ou pas. Est-on sur terre par hasard ? Lorsque l'on croise des personnes sur notre chemin, est-ce un signe du destin qui est tout tracé pour un individu donné ?

Notre héros Victor Nimas pense qu'admettre le hasard, c'est baisser les bras. C'est un mathématicien pur sucre qui croît que grâce à la logique, il est possible de prévoir les événements, d'en changer le cours et d'éviter ainsi les imprévus.

Il va croiser la route d'un chat pas comme les autres qui va lui faire la morale. Si tout était logique alors la vie serait aussi prévisible. Or, on ne peut pas tout prévoir. Il y a de l'imprévu et du hasard. C'est ce qui fait qu'on est libre. Mais notre héros n'en démord pas : croire au hasard et à la chance, c'est la porte ouverte à toutes les superstitions et c'est irrationnel.

Et surtout, il y aura cette rencontre coup de foudre avec une belle danseuse de ballet russe qui se produit en spectacle à Paris de la belle époque mais qui est bientôt promise à un riche baron russe.

J'ai beaucoup aimé cette incursion dans la ville thermale de Baden-Baden qui est également célèbre pour son casino. Rien ne va plus, les jeux sont faient !

C'est en tous les cas un excellent album signé Cyril Bonin qui reste au sommet de son art.
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Découvert avec « Fog », magnifique série policière scénarisée par Roger Seiter se déroulant à l'époque victorienne, Cyril Bonin ne cesse de nous surprendre en tant qu'auteur complet par sa façon de tisser des intrigues fantastico-poétiques où le quotidien de ses personnages va être bouleversé par un événement surnaturel…

L'histoire de « Comme par hasard » se déroule à Paris en 1909, le protagoniste s'appelle Victor Nimas. Il travaille pour la société académique de comptabilité et ce qu'il affectionne ce sont les chiffres. Lorsqu'il rentre chez lui après une journée de travail, il ne laisse pas son esprit vagabonder et se délecte au contraire à réciter les décimales de Pi. Ce cartésien patenté ne croit nullement au hasard pourtant l'imprévisible va s'inviter dans sa vie, mettre à mal ses certitudes et bouleverser son existence réglée comme du papier à musique.

Ici, le fantastique se manifeste grâce au personnage du chat qui n'est pas sans évoquer celui du Cheshire de Lewis Carroll par son goût pour les conversations philosophiques et ses apparitions et disparitions déroutantes… On l'aperçoit tout d'abord sous la forme bien réelle d'un chat de gouttière jouant dans la rue avec un dé puis il revient sous la forme d'un élégant personnage en costume et haut de forme alors que Victor malade délire…Comme dans tout récit fantastique on ne saurait trancher : s'agit-il d'une hallucination due à la fièvre ? Ou bien s'agit-il de l'incarnation du Hasard qui va venir bouleverser une vie trop bien rangée ?

Comme toujours chez Bonin, le scénario est très écrit et sous son apparente simplicité, fourmille de références. Si le chat semble s'être échappé du « Pays des Merveilles », Victor semble lui sortir du « Joueur » de Dostoïevski … Et il n'est sans doute pas anodin que l'histoire se déroule pour une grande part dans la ville thermale de Baden-Baden où le romancier russe se ruina à la roulette. Quant à la façon désespérée qu'a l'héroïne de jouer sa vie sur le tapis vert, elle évoque quant à elle une version féminine du jeune homme dont s'éprend la narratrice de « vingt-quatre heures de la vie d'une femme » de Stefan Zweig tandis que la valse des sentiments et des intrigues rappelle « La Ronde » d'Arthur Schnitzler...

Si le scénario de Comme par hasard est travaillé, il en est de même pour le dessin. Sous une apparence minimaliste, il est précis, acéré et incroyablement élégant. Cyril Bonin n'est jamais aussi bon que lorsqu'il nous ramène vers un passé révolu, en costumes, où les femmes sont hiératiques et semblent des sylphides. La ballerine Tania rejoint ainsi la galerie de ses belles héroïnes comme la mutine Léontine. le tout est servi par une magnifique mise en couleurs qui permet de créer toute une variété d'ambiances . On y retrouve la palette de couleurs qu'affectionne l'auteur depuis « la délicatesse » : le marron, le jaune ou le rose agrémentés de vert. le livre en lui-même est un bel objet avec ses rehauts de vernis sélectif et la graphie Art Nouveau du titre. Cet album racé et élégant saura vous faire passer un excellent moment hors du temps grâce au talent -bien réel- de magicien de Cyril Bonin.
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Cet album nous plonge dans le Paris des années 1900. Victor Nimas est comptable et mène une petite vie bien tranquille entre son travail sans surprise et son petit appartement. Il manipule les chiffres rassurants du matin au soir , ce qui suffit à son bonheur. Un soir en rentrant chez lui, il marche sur un bout de papier qui reste collé à sa chaussure, c'est une place de spectacle pour les ballets russes. Saisissant l'opportunité ,bien que peut friand de ce genre de choses, il s'y rend. C'est une véritable révélation, un pur enchantement, d'autant plus qu'il est rapidement ensorcelé par le regard envoutant de l'une des danseuses, la superbe Tania. le hasard, auquel ne croit pas cet esprit cartésien, le mettra à nouveau en présence de Tania. S'en suivra une multitude de péripéties où, là encore, le hasard aura toute sa place, car la belle Tania, suite à un revers de fortune de son oncle, doit se marier à un riche Baron.
Cet album est une réflexion sur le hasard, le sens que l'on veut donner à sa vie et la destinée mais c'est également un voyage dans l'Europe des années 1900 qui nous conduit de Paris à Baden-Baden et à Varsovie. C'est aussi une histoire d'amour profonde et complexe à la fois.
Le graphisme au trait fin rend très réaliste les paysages citadins aux multiples détails et au somptueux décorum du début du XXème siècle. Les couleurs illuminent véritablement le tout. A cela s'ajoute une grande recherche sur les tenues vestimentaires de ce début de siècle.
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Très agréablement surpris par ce one-shot. Quand j'ai vu les premières pages défiler, j'avais peur que l'histoire ne raconte pas grand chose et que le tout passe très vite en étant assez superficiel.
Et finalement la construction est très bien et il y a une maîtrise du rythme qui fait qu'on ne décroche pas le bouquin du début à la fin.
Une lecture plaisante et une très bonne surprise.
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Un nouveau bon moment passé avec cette lecture de Cyril Bonin, que j'ai découvert récemment avec Stella, et dont j'apprécie le trait fin, les choix de couleurs ainsi que la réflexion derrière l'oeuvre.
Dans ce titre, c'est le quotidien de Victor qui est décrit : son métier de comptable dans lequel il se retrouve pour son esprit cartésien.
Un soir, il tombe sur le billet d'un spectacle. Il va alors découvrir une autre vie...
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Je continue ma découverte des oeuvres de Cyril Bonin, jusque-là, je n'ai lu que des oeuvres adaptées de roman telles que Les Dames de Kimoto ou encore La délicatesse. Comme par hasard est donc la bande dessinée entièrement scénarisé par Cyril Bonin que je lis. J'avoue que la couverture me faisait de l'oeil depuis un moment, je la trouvais très jolie et très intrigante. Et j'aime beaucoup le contexte historique de la Belle Epoque, bref, la bande dessinée avait tout me plaire et ce fut le cas. J'ai apprécié ma lecture de la première à la dernière page.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours trouvé le Paris de Belle Epoque très attirant, vision largement influencée par les artistes peintre de l'époque, je pourrais citer les nombreuses collaboration entre de grands artistes peintres et LU, et je trouve l'ambiance du musée d'Orsay absolument magique. Ici, Cyril Bonnin nous plonge dans le Paris du début de XXème siècle et nous invite à suivre les aventures de Victor Nimas, un comptable qui aime les chiffres, un cartésien qui ne croit pas au hasard. Et c'est pourtant une suite de hasard qui vont bouleverser sa vie.

Cyril Bonnin nous emmène dans un monde où le réel et l'imaginaire sont intimement liés, j'ai aimé ce petit côté fantastique largement inspiré de Lewis Carroll avec le personnage du chat qui n'est pas sans rappeler l'emblématique chat du Cheshire. Ce chat semble être l'incarnation du hasard qui pousse Victor dans ses retranchements et qui le pousse à croire qu'il faut parfois laisser une part de hasard dans la vie. Et que la moindre modification dans sa petite vie réglée comme du papier à musique peut entraîner de grands changements, ce petit bout de papier en apparence inoffensif va mener Victor à se poser beaucoup de questions sur sa vie et ses envies. J'ai aimé le personnage de Tania, la jolie ballerine qui tente de se soustraire à son destin grâce au hasard, tout comme Léontine, plus classique mais attachante.

Le scénario peut sembler un peu simpliste mais il m'a embarqué dans une histoire passionnante pleine de références. le dessin est toujours aussi précis, c'est à la fois minimaliste et élégant avec une très jolie mise en couleurs avec une palette de couleurs qui oscille entre le marron, le jaune, le rose et le vert. Palette de couleurs que l'on retrouve régulièrement dans ses autres oeuvres .

Une jolie lecture et un coup de coeur pour cet ouvrage graphique de Cyril Bonin.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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