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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Me revoilà une fois de plus plongée dans l'univers de Bordage.
Même si Bordage fait du Bordage il arrive encore a me surprendre.
Ses personnages sont très travaillés et surtout Abzalon qui est en fait un tueur en série de jeune femme.. je me suis demandée comment Bordage allait pouvoir travailler ce personnage : et bien le plus simplement du monde en intégrant une jeune femme qui allait changer tout l'univers de cet homme.

J'ai aussi trouvé que Bordage faisait un hymne a la femme dans ce roman. Elles sont largement mises en avant et de bien belle manière, même si pour cela elles doivent passer par des moments par faciles.
Bien sur on retrouve les thème récurrents comme le mysticisme non religieux mais également la critique du religieux en lui même, l'humanisme ... tous les thèmes de prédilections de l'auteur et qui portent à réflechir. Et que j'apprécie.

C'est pour moi encore une très belle découverte dans la bibliographie de Pierre Bordage.
Mais je mettrais quand même un bémol sur l'équilibre du roman. En effet, j'ai trouvé une fin très rapide par rapport au reste du roman. comme si l'auteur voulait en finir rapidement... bref cela m'a dérangée , un peu. Ma note sera donc un 4+/5
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ESTER la planète où commence ce roman est en passe de devenir inhabitable ..
Certains de ses habitants réussiront à quitter ( à leur corps défendant ) ce monde totalitaire où les fanatismes se confrontent violemment .
Les personnages sont vivants ... touchants et humains au possible et ils sont systématiquement représentatifs de symboles qui les dépassent dans leur confrontation à l'éthique et à l'impitoyable dureté de la vie .
Le style est impeccable et ce récit et cet univers sont dépaysant ( étrangers ) au possible .
Mais ils le sont non sans parvenir à mobiliser la sensibilité du lecteur ...
Les cultures et religions de cette planète " fonctionnent " bien dans la mesure où elles ont étés subtilement pensées ( comme dans Orcheron .. la suite ) ..
Un critique parle à ce propos des lieux communs habituels ( ces syncrétismes et mixes culturels ) ... : Je pense qu'il devrait cesser de lire de la SF car précisément c'est un des principaux intérêts du genre ....
Il est vrai que c'est plus ou moins réussis et que c'est le talent et le travail : qui font la différence néanmoins cela reste un des grands plaisirs des amateurs de ce genre qui n'est pas classé très noble ( mais comme on dit en anglais " who care ? " ) ...
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Si j'éprouve une certaine envie de comparaison avec Asimov quand je lis un auteur, c'est plutôt bon signe. J'aime en effet particulièrement quand la SF se propose de nous interroger philosophiquement sur notre futur et pas seulement de voir des affrontements au pistolet laser ou des voyages inter sidéraux.

Et des réflexions nombreuses, c'est bien ce que nous propose ici Bordage, que je finis enfin par découvrir après en avoir beaucoup entendu parler sur Babelio (il a même un challenge dédié il me semble, c'est dire l'engouement qu'il provoque chez certains). Les questionnements sur les religions, sur l'écologie, sur la sociologie sont très intéressants, et se basent en plus sur une histoire bien menée.

On repassera un peu pour l'originalité du scénario , un vaisseau spatial qui a pour mission d'envoyer coloniser un autre monde parce que le monde d'origine est en train de s'autodétruire, du classique SF. Cependant, la narration est intéressante, avec des en-têtes de chapitre qui reprennent les chroniques écrites de certains personnages témoins, et des chapitres qui sont quasiment autant de nouvelles, instantanés de la vie des héros tout au long de leur voyage dans l'espace. Ce découpage m'a fait un peu penser (on y vient) à la narration utilisée par Asimov dans le cycle de Fondation, où les ellipses permettent d'observer les évènements en se focalisant sur les évènements les plus marquants.

Le choix des personnages principaux est également très intéressant, des criminels sans scrupule face à une ethnie très religieuse, polygame et non-violente, l'opposition vaut le coup d'oeil. le rôle important donné aux personnages féminins, notamment par le biais d'Ellula, est également un choix fort. Même si elles sont malmenées tout au long du récit (ce qui est finalement aussi la dénonciation du sort qui leur est réservé à notre époque), elles sont le plus souvent celles par qui tout parvient à se résoudre, même si je ne doute pas que certains voudront dénoncer certaines scènes de violence particulièrement choquantes.

Les clins d'oeil faits à notre époque sont également nombreux, mais l'auteur sait prendre des contre pieds pour qu'il n'y ait pas analogie complète entre certains des groupes décrits, certaines religions et celles de notre monde. J'ai aussi beaucoup aimé les "pouvoirs" de certains des personnages principaux (je mets des guillemets car vu la façon dont ils les maîtrisent peu, on a du mal à vraiment parler de pouvoir): la prescience du danger de Loello, les visions de l'avenir proche ou du présent d'Ellula (qui en font un peu une Cassandre du futur par moments).

Les personnages sont fragiles, très imparfaits, et donc profondément humains. Même les si formatés moncles, issus d'un projet d'eugénisme par le clonage ne peuvent éviter de dériver, vers un fanatisme pour l'un ou vers l'humanisme pour l'autre.

Etant plus jeune, je m'étais concrètement posé la question de ma candidature pour les missions de colonisation future des planètes éloignées, si jamais notre monde en vient à considérer ce genre de projet comme le seul envisageable. L'aventure me semblait très tentante, peut-être moins maintenant que j'ai fondé une famille. Après la lecture de ce livre, on pourrait se sentir effrayé par les différentes mésaventures survenues aux protagonistes. Mais on peut aussi observer que, malgré les incohérences qu'on peut toujours relever dans ce type de récit, une telle épopée peut également s'envisager en famille, avec le cadeau si l'aventure va au bout que notre descendance soit les pionniers d'un monde à construire, d'une chance de reprendre à zéro en pleine conscience des erreurs commises par les prédécesseurs.
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Abzalon ou l'invitation à un long voyage.
Une fois de plus, je suis tombée sous le charme d'une histoire racontée avec tout le talent de conteur de Pierre Bordage.
Abzalon, le monstre, car comment appeler autrement cet être hideux, tueur en série qui a plus cent meurtres de femmes à son actif est le héros de cette histoire. Il fallait toute la magie de la plume de Bordage pour réussir à nous rendre ce personnage sympathique.
Abzalon, prisonnier dans un pénitencier, va se retrouver avec de nombreux autres de ses congénères, dans un vaisseau spatial . Ils vont découvrir peu après le départ du vaisseau, que ce dernier abrite une autre communauté. Les kroptes, sont issus d'une société patriarcale, ou la polygamie est courante et les femmes sont considérées comme des êtres inférieurs. Une jeune femme Ellula, va se positionner contre les règles ancestrales qui sclérosent son peuple.
La confrontation de ces deux peuples que tout oppose est un moment phare de ce roman.
Ellula et Abzalon, ou pourquoi pas une nouvelle version de la belle et la bête...mais pas seulement...
Presque toute l'histoire se déroule dans un huis-clos vu que nous sommes dans un vaisseau spatial qui va emmener ses passagers vers un but précis avec un objectif bien défini...
Une fois de plus, Bordage aborde les thèmes qui lui sont chers et fustige les religions. La condition de la femme est parfaitement évoquée dans ce livre et je trouve d'ailleurs que l'auteur dresse de très beaux portraits des héroïnes de cette histoire.
Pas un coup de coeur cette fois ci, mais une lecture plus que plaisante pour ma part .

Challenge Pierre Bordage
Challenge Pavés 2016/2017
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Faut pas chercher des noises à Abzalon, il a tendance à écrabouiller les emmerdeurs … les femmes aussi. 'L'a un problème avec elles, il en a bien dessoudé une bonne centaine. Enfin en ce moment il purge une peine de prison au pénitencier de Doeq.
Ellula va devenir la quatrième femme d'un ultra religieux Kropte. Mariée de force elle subit les brimades des trois autres épouses. Seul le fils du pasteur semble lui témoigner de l'intérêt et de la gentillesse.
Sur la planète Ester rien ne va plus, le seul espoir trouver une planète habitable.
Abzalon et Ellula comme cinq mille prisonniers et cinq mille Kroptes vont se retrouver embarquer comme cobayes dans un vaisseau spatial à la recherche de la terre promise.
Comme toujours avec Pierre Bordage c'est un excellent moment de lecture. Encore une fois l'univers qu'il nous décrit est d'une richesse fabuleuse ainsi que les rapports que les êtres humains entretiennent. Même si parfois l'histoire à tendance à ralentir c'est toujours pour mieux rebondir. Dans celui-ci l'auteur souligne la complémentarité Femme-Homme et l'intérêt qu'ils ont à coopérer en se respectant. de la patience et de l'amour sont les clés de ce roman de science-fiction.
Et puis de temps en temps l'auteur aime à faire partager des moments de réflexions sur la spiritualité et ça j'adore.
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Je conserve un souvenir ému de ce voyage à bord de l'Estérion, au-travers de ce livre qui fut mon premier Bordage. Pour avoir lu bien d'autres de ses oeuvres, ce roman — qui forme avec Orchéron un diptyque même si les deux histoires sont relativement indépendantes — figure pour moi parmi les meilleurs de l'auteur.

Voici donc un huis-clos un peu particulier. Parce qu'il a pour cadre le ventre chaud d'un gigantesque vaisseau cloisonné en trois parties, parce que cette nef d'essaimage se trouve perdue dans le vide interstellaire, et enfin parce que son voyage doit durer presque cent-vingt ans. Chacune des trois parties du vaisseau abrite un groupe qui lui est propre : bagnards ultra-violents en déportation, peuple pacifique émigrant et entre les deux, des moines. Les ecclésiastiques ont beau jouer le rôle de tampon, arrive un jour ce qui doit arriver : les populations apprennent l'existence de l'autre et l'une finit par forcer la porte de l'autre. C'est ainsi que le monstrueux Abzalon rencontre la belle et rebelle Ellula. Et l'improbable survient.

Il s'agit au final une transposition intergalactique de la Belle et la Bête. Ça aurait pu être mièvre mais non, c'est beau. On y trouve les thématiques fétiches de l'auteur : quête initiatique, approche et découverte de l'autre, écologie... Une histoire qui m'a marqué et qui conserve une saveur intacte.

Remarque graphique : je trouve que la couverture de l'édition de poche exagère monstrueusement et inutilement la dissemblance entre Abzalon et Ellula. Je lui préfère cent fois celle de l'édition originale de l'Atalante.
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Prenez les détenus les plus dangereux et sauvages de la terre enfermez les sur un vaisseau avec des familles pacifistes et un groupe de moines, fermez les portes et regardez le spectacle !
Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit, une nouvelle chance s'offre à tous ces gens, qui la saisira ?
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Sans être exeptionnel, Abzalon est un très bon livre écrit avec soins. P.Bordage ne se fout pas de notre tête et nous a concocté un univers riche et dense dans lequel évoluent des personnages très variés et assez charismatiques, qu'ils soient bons ou mauvais.D'ailleurs, narrativement parlant, l'auteur ne place pas ses personnages dans la catégorie des méchants ou celle des gentils; j'ai l'impression que c'est l'un des moteur de ce livre...ne pas juger l'autre, quoi qu'il arrive...
Il y a bien des moments ou Bordage se fait l'avocat du diable, mais il faut avouer qu'il a une bonne défense et que ses propos sont pertinents et assez convaincants; que se soit dans la narration, les dialogues ou bien dans les différents journaux ou communications, l'auteur nous invite à prendre du recul, à revoir notre vision des choses (dans le livre et dans notre vie), et surtout, à les comprendre, ces choses là.
Il y a donc un côté philosophique dans Abzalon, ce qui est - à mon humble et microscopique avis - logique car le sujet s'y prête bien : fuir une planète menacée d'extinction, souillée et maltraitée par la plupart des hommes, pour en coloniser une autre, fraiche et pure.
Voilà un enjeu qui pousse à la réflexion...l'importance d'admettre et de comprendre ses précédentes erreurs est primordiale dans ce cas.
Enfin, ça, c'est en théorie, car en pratique ça donne tout autre chose... Comme le dit si bien une consoeur Babelionaute: "Prenez les détenus les plus dangereux et sauvages de la terre enfermez les sur un vaisseau avec des familles pacifistes et un groupe de moines, fermez les portes et regardez le spectacle !"
Un autre point positif que je voulais souligner, c'est la ressemblance entre Ester - la planète dont l'extinction est prévue dans peu de temps - et la Terre, notre somptueuse et accueillante planète. Alors bien sûr cette ressemblance n'est pas géographique mais plutôt sociale, car comme sur Gaïa, les habitants d' Ester possède leur propre religions, leur cultes, leur criminels, leur hiérarchie, etc... Ce point est important car il incite le lecteur à penser au- delà du livre et à se questionner sur son propre statut de Terrien.
J'espère ne pas trop en faire en disant tout cela, mais ce livre m'a beaucoup plut, grâce à son histoire, à ses personnages, et grâce aux idées que Pierre Bordage véhicule.
Au final, Abzalon est un très bon livre, servit par une écriture de qualité, un scénario solide et des personnages très intéressants.
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Abzalon, une très bonne lecture, mais qui ne m'a pas transportée pour autant.

Dans ce roman, on suit plusieurs personnages, Abzalon et Ellula en particulier, qui vont se retrouver, malgré eux, dans la plus grande aventure qui soit : faire partie d'une expédition spatiale inédite vers une planète inconnue, un long voyage vers une terre promise hypothétique. En effet, entre la fin de vie de leur soleil - l'A - et l'exploitation démesurée des ressources de leur planète - Ester -, il fut décidé d'envoyer quelques milliers de personnes au fin fond de l'univers pour ne pas tous disparaître. Là où l'affaire se complique, mais devient également intéressante, c'est dans le choix des personnes sélectionnées :
-la première moitié est constituée de «kroptes» dont Ellula, une communauté rurale et fermée, polygame, qui refuse totalement le progrès et les sciences,
-l'autre moitié est constituée de «deks» dont Abzalon, en gros : les pires prisonniers de la planète.
Dans un premier temps, l'auteur nous raconte la mise en place de ce projet fou. Puis nous suivons les protagonistes dans cette expédition à bord de l'Estérion.

A travers cette aventure, Pierre Bordage aborde tout un tas de thématiques intéressantes : les religions, le libre-arbitre, la place des femmes dans la société, le communautarisme, l'éthique dans les sciences, la génétique, la psychologie, l'écologie...
Cela semble partir un peu dans tous les sens, mais c'est en fait très bien construit, et l'écriture agréable de Bordage nous invite facilement à nous interroger sur ces sujets : Quelle place accorder aux croyances et religions ? Sont-elles légitimes ou manipulatrices ? Peut-on «croire» et maintenir sa liberté de penser ? Quels choix faire et quels compromis accepter pour une meilleure Société ? Et j'en passe... C'est ce qui m'a plu dans ce livre.

Bordage apporte un point de vue à travers la vie de nos locataires de l'Estérion. Pas facile de vivre ensemble !... Cette grande aventure illustre bien une phrase de Darwin : «Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements».

Ce qui m'a dérangé, c'est ma proximité avec les personnages, je n'ai pas su m'attacher à eux.
Ellula : à la fois rebelle (par moments meneuse, assume ses choix) et passive (accepte de subir des sanctions injustes sans réagir), j'ai eu du mal à la suivre, à la comprendre.
Abzalon : un parcours intéressant, mais, pour ma part, des zones d'ombres persistent : son évolution rapide par rapport à ses pulsions meurtrières, je n'ai pas pu y croire, trop facile et rapide pour moi. Un personnage toujours présent, du début à la fin, mais qui me paraît toujours distant cependant par rapport au lecteur.
Autre point qui m'a gênée, le «découpage temporel» dans le livre : on suit pas à pas l'aventure des personnages dans une première partie, on se met facilement à leur place. Dans la 2ème partie on voit défiler plusieurs générations avec, évidemment, de nouveaux personnages qui apparaissent, mais que l'on n'apprend pas à connaître véritablement. Cela a manqué pour moi, j'ai eu l'impression de suivre les évènements de loin, sentiment de distance encore une fois...
Ces ressentis sont toutefois personnels, ils n'engagent que moi.

Malgré ces derniers points très subjectifs, j'ai bien aimé cette lecture et, même si je ne le fais pas tout de suite, je lirai certainement la suite «Orchéron».
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Sans être au niveau du meilleur livre (pour moi) de bordage : Wang, tome 1 : Les Portes d'Occident) Abzolon est un très bon livre.

Le début du livre (présentation des personnages), m'a laissé une mauvaise impression. heureusement, dès "l'embarquement" les choses s'améliorent.

Le style est accessible et donc la lecture aisée.

Le héros, pourtant tueur de femme, attire immédiatement la symphatie et l'évolution de ses sentiments tout au long du livre va en faire un "honnête" homme.

Le livre a une suite : Orchéron, mais abzalon se suffit à lui-même.
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