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EAN : 9782246775416
256 pages
Grasset (01/02/2011)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Jean, ébéniste, est envoyé en Algérie au moment de la guerre pour fabriquer les cercueils qui serviront aux soldats tombés pour la France. Après sa mort, sa fille, Jeanne, curieuse d’en savoir plus sur ce père secret et blessé, part sur ses traces, à Alger puis à Constantine. Cette enquête intime va l’entraîner à la rencontre des époques, des paysages et des visages divers de l’Algérie tourmentée.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est un très beau livre à propos de la guerre d'Algérie et de ses suites, on y côtoie la souffrance, la torture , le bruit , la fureur, la compassion et la tendresse pour la mémoire de ces hommes et ces femmes au destin contrarié, aux vies brisées à reconstruire après des départs forcés....
Jean est ébéniste de haut niveau, compagnon du tour de France mais il n'en tire aucune fierté, de retour en France il brûle le certificat qui l'attestait....secret et blessé, appelé en Algérie, il est chargé de fabriquer les cercueils pour les soldats
Tombés pour la France....
Pour échapper à l'horreur quotidienne, il se réfugiera dans les beautés de son artisanat....
Jeanne, sa fille, après son décès, quelques années plus tard veut en savoir plus...sur ce père taciturne et absent...elle part sur ses traces à Alger puis à Constantine...
Elle rencontrera Rac, un jeune algérien qui lui servira de guide...
Ce roman qui retrace la destinée d'une grande famille algérienne est malheureusement difficile à suivre truffé d'un très grand nombre de personnages, nous sommes obligés de revenir en arriére constamment...entre Hamid, Zigoto,Nabila , Kader,Mic,Sidi Mohammed.....
Roman poyphonique qui explore un tissu de souffrances et la splendeur d'un passé colonial qui ne passe pas....
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Très bon roman sur la manière dont les personnages vivent dans le souvenir (douloureux) de la guerre d'Algérie.
Je me suis un peu perdue dans le nombre de personnages. Je n'arrivais pas toujours à me souvenir des liens entre tous. Est-ce dû au style, à savoir des chapitres très courts donnant la parole à chacun des personnages à tour de rôle ?
La souffrance est présente à chaque page, que ce soit pour les Algériens vivant en Algérie ou pour les français rentrés en France après l'indépendance. L'horreur de la guerre les a marqués à jamais et chaque personnage y réagit à sa manière.
Très bon livre qui aide à réfléchir à la guerre d'Algérie et aux liens qui existent entre la France et l'Algérie.
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Un homme, ébéniste de son état, se retrouve en Algérie afin de construire les cercueils des hommes tués là-bas, à l'occasion de la guerre.
A son décès, sa fille se rend en Algérie pour découvrir ce père, au travers des lieux, des gens qu'il a côtoyé.
Beau portrait d'un pays tourmenté, d'une population qui cherche son identité au travers d'une époque de l'histoire algérienne.
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Des personnages qui, à tour de rôle prennent la parole, chapitres courts, des histoires qui s'emboîtent, passer - présent, Jeannine en quête d'une Algérie qui panse ses blessures de la guerre coloniale et du terrorisme, sollicitée par son père à aller découvrir ce pays gorgé de Soleil et de lumière, généreux.... Comme son nom l'indique l'Algérie !
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je rêve de Jean, en train de déposer un cadavre dans un cercueil en plastique, avec l'aide de Monsieur d'Alger, le bourgeois bon enfant, mais il n'y arrive pas. Le cadavre lui échappe.il le relève. Il retombe. Je l'entends qui crie le nom de Jeanne.
Mais Jeanne ne répond pas.
Jeanne ne répond plus.
Puis plus rien.
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p. 136 "Comment peut-on oublier une guerre aussi atroce qui a broyé ma vie et la vie de plus d'un million de personnes... Je lis, dans les journaux, des articles de certains de nos intellectuels qui nous disent de ne plus avoir de culpabilité. Ah ! facile à dire. on n'efface pas le remords comme on efface un tableau noir qui n'est toujours pas terminé dans ma tête."

p. 172 "Toi, tu ne pourras jamais être communiste... Tu aimes trop le fric. Nous les communistes, on n'aime pas le fric, c'est pourquoi nous avons des principes et sommes parfois dogmatiques et intransigeants. Nous avons besoin de cette rigidité pour tenir face à cette pourriture de capitalisme si tentant. La rigidité bien comprise et consciente est une bonne chose."
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Un pays sans malheur, sans douleur, est un pays malheureux, idiot, sans caractère ni relief. Un pays plat ! J’ai passé ma vie dans les prisons françaises, les faillites françaises, les tortures françaises, les mépris français, et cela m’avait aguerri. Rendu heureux. Serein, en tout cas. A chacune de mes sorties de prison, je repartais presque à zéro. Je recommençais tout. Je savais que j’avais raison. L’argent ne m’intéressait pas du tout. Je le distribuais et je le jetais par les fenêtres. Par contre, j’aimais la réussite. Relevais toujours les défis. Je n’ai jamais voulu m’enrichir.
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Je ne pouvais pas refuser de l’aider, parce que son histoire était émouvante, voire dramatique, et surtout à cause de ce satané sens de l’hospitalité dont je traînais encore quelques séquelles mais qui n’était plus qu’un gros mythe qu’il me fallait peut-être cultiver pour sauver la face, exhiber cette générosité fallacieuse ou ce semblant de chauvinisme dont je traînais aussi quelques séquelles qui ne voulaient pas s’effacer. Qui me collaient à la peau parce que j’étais simplement orgueilleux. Comme elle.
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L’écriture de l’histoire est un brouillage des données du réel pour mieux lui restituer son humus et son argile. Reste à ne pas laisser échapper le bout du fil conducteur, le filament de soie, la ligne électrifiée qui relie les événements les uns aux autres et en charpente la structure, sinon l’histoire serait trahie, maculée, ambiguë.
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Vidéo de Rachid Boudjedra
Interview de l'auteur au moment de la sortie de son livre 'Printemps'
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