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EAN : 9782322395477
204 pages
Books on Demand (27/09/2021)
4.73/5   20 notes
Résumé :
À partir d'un rêve qui l'impressionne par sa justesse et sa précision, Anna, la cinquantaine passée, décide de retourner quelques jours dans sa région natale pour mener une enquête sur sa famille. Elle découvre alors les raisons pour lesquelles, depuis son adolescence, son monde s'est délité. Son enquête l'amène à Paris, auprès d'un vieux monsieur célèbre, amoureux de sa mère, mais rejeté par sa famille, puis jusqu'en Turquie sur les traces de sa grand-mère paternel... >Voir plus
Que lire après Les souvenirs d'Anna B.Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Anne-Marie Bougret de m'avoir confié son dernier roman en service presse.

Je retrouve la plume sensible et touchante de l'auteure avec délectation. Pourtant l'idée de me plonger dans une sorte d'autobiographie, genre que je n'apprécie pas tellement, ne m'avait pas conquise d'emblée. Mes appréhensions se sont très vite envolées… J'ai souffert avec Anna, vibré avec elle et essuyé mes larmes à ses côtés.

C'est un voyage dans le temps, mais aussi un voyage de Paris vers la région de Montluçon, mais aussi en Turquie pour revenir en Normandie. On visualise les lieux, on a l'impression de sentir les odeurs présentes. Ce voyage est multi-sensoriel.

Dans ce roman, je me suis surprise à m'intéresser à la peinture, art que je connais très peu…

Je n'ai qu'un conseil à vous donner : laissez vous embarquer dans les souvenirs d'Anna B !
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C'est un livre bien agréable que je viens de refermer. Elle écrit bien Anne-Marie Bougret.
A partir d'un rêve qui l'interpelle, elle décide d'élucider certaines parties obscures de la vie de ses parents, grands-parents, voire même arrière-grands-parents ! Pourquoi sa grand-mère paternelle a-t-elle abandonné son père ?
Plus que des souvenirs elle creuse la vie de sa famille, enquête, se déplace sur leurs traces. C'est en Turquie qu'elle finit son périple, à Istanbul, ville de sa grand-mère paternelle.
Bien sûr elle se fait aider et rencontre de belles personnes avec lesquelles elle se prend d'affection.
Un livre écrit tout en finesse et délicatesse, j'ai aimé cette incursion dans la vie de cette famille avec ses problèmes et ses secrets.
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Le rêve , ce n'est que de la vie éperdument dilatée."

Jules Renard

Au réveil d'un rêve , nous souhaiterions tous pouvoir se rendormir pour le poursuivre, le saisir entièrement avant qu'il ne s'enfuit..

Et pourtant dans sa grande intelligence il a déjà filer de fins détails dans l'intimité de nos pensées.

Un mystère presque dévoilé en indices éclairés. 

Le rêve en point d'orgue à une mémoire, à une histoire, à une véritable quête identitaire. Nous avons tous une histoire de famille, des secrets enterrés ou bien gardés. Des silences envahissants dans les allées du souvenir , des questions essentielles qui cherchent des réponses salutaires.

Ce chemin laissé par nos aieux, nos prédécesseurs apostrophe notre présent sur lequel on essaie parfois maladroitement de poser notre propre tracé intérieur. Chaque être , sur cette terre, trace un trait, son propre trait et puis disparaît. 

Nos souvenirs, nos fragments du passé , toutes ces personnes rencontrées tissent ainsi la transmission invisible qui involontairement nous guidera vers nos choix . Chaque être se modifie au gré des événements le long de ce fil rouge que représente notre mémoire, nos racines, notre histoire familiale.

Notre mémoire, cet "avoir" , ce devoir que nous avons de la convoquer afin qu'elle nous libère pleinement. Trouver sa vérité en déjouant les traces fanées ou oubliées , creuser, fouiller , faire des détours. Oui, je crois au pouvoir des détours pour se retrouver..

Descendre en soi, loin de nos destinées fuyantes, se réapproprier nos souvenirs immiscés et martyrisés par le temps. En assimiler, leur intégrité , leur singularité et leur authenticité..

Pour être soi-même il faut être quelqu'un , et pour être quelqu'un il faut connaitre son histoire.

Coeur battant , laissons lui à cette mémoire, ses puissants instants.


Je vous présente aujourd'hui un court roman auto-fictif , celui d'Anne Marie Bougret, cette histoire c'est la sienne dans ses grandes lignes. 

Anne -Marie Bougret est une ancienne danseuse , elle a ouvert sa propre école à Bourgoin -Jallieu qu'elle a dirigé pendant 22 ans. 

Aujourd'hui , elle consacre son temps à l'écriture, les souvenirs d'Ana B est son quatrième opus après:

-Intrigue chez Virginia Woolf

-Ludovic et e voleur de regard

-L'histoire d'amour d'Anna B


L'HISTOIRE

Suite à un rêve troublant de précision , Anne Marie Bougret va alors partir à la recherche de son histoire, tout ce que sa mémoire a omis ou retenu..

Sa vie de petite fille avec sa maman Odette et ses soeurs , Catherine l'aînée et sa jumelle Françoise.

Son peintre de père et la Rô sa grand mère bien aimée qui tenait un café , une maison à colombage du onzième siècle , place Saint Pierre à Montluçon. 

Une vie , à cette époque qui semble tout à fait ordinaire mais dont certains événements vont conditionner sa vie d'adulte à venir..

Le poids des hommes , la condition féminine, sa séparation avec sa jumelle , la distance avec sa mère .

Tout un monde où l'on vit , où l'on survole sa vie en esquivant les remontées du passé.

Ses recherches l'amèneront à découvrir d'impensables secrets, d'incroyables personnes, toutes ces clés qui lui donneront accès à une certaine sérénité. Elle voyagera jusqu'en Turquie , elle comprendra pourquoi peu à peu son existence l'a mené vers cette insondable solitude, cet égarement d'avec les siens..

Sa volonté de ne pas donner à son tour la vie..


Une histoire livrée avec beaucoup de sincérité , de tendresse aussi, la quête émouvante d'une vie ,des souvenirs choyés par une plume délicate et bienveillante. Mais aussi de vraies questions existentielles, identitaires, l'amorce d'une voix de féministe pour l'auteure, trop souvent chahutée et révoltée par les comportements masculins dans son enfance.

Une solitude assumée plutôt que d'incessants tourments, accepter ce qui est et ce qui n'est plus, vivre en harmonie avec tout ce que l'on sait et tout ce qu'il vaut mieux ignorer.

Un roman qui finalement nous repositionne , nous rend nostalgique , nous renvoie à notre propre histoire , en chemin sur les lieux de notre enfance.

Un style très imagé , très vivant mais dans lequel baigne incontestablement les traces du manque et de l'absence..

A lire vraiment..


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Ecrire ses souvenirs est un exercice difficile , pour l'auteur comme pour le lecteur ! L'auteur doit éviter un tas de pièges, des lourdeurs, des longueurs, des répétitions et le lecteur, quant à lui, doit adhérer à ces détails et rester attentif jusqu'au bout !
Je dois avouer qu'Anne-Marie Bougret a réussi le défi haut la main .Son récit est captivant , elle nous fait voyager dans l'espace et dans le temps et j'ai d'ailleurs retrouvé (avec tristesse) certains souvenirs de mon enfance.
Elle propose un style fluide, précis, élégant, avec des accents poétiques qui agrémentent le récit de descriptions fines et sensibles.
Le ton est très varié, l'auteure nous émeut, nous interpelle, nous sensibilise et surtout, elle se confie avec sincérité, avec méthode, sans nostalgie. C'est parfois drôle, dramatique, émouvant spirituel.
J'ai retrouvé le quotidien que les familles peuvent rencontrer, les conflits, les secrets, les deuils, les jalousies, l'éducation des enfants, les maladies, les séparations. Ces problèmes sont décrits avec pudeur, discernement et avec le recul nécessaire à ce genre de confession.
Je retiendrai particulièrement 2 qualités. D'abord, l'aspect "artistique". L'auteure fait souvent allusion à la danse, à la peinture, à la photographie (présente dès la couverture avec de très jolies photos!)
Ensuite, l'aspect féministe. A travers ces souvenirs, l'auteure établit un constant sur la condition féminine, sur son évolution. Elle livre un véritable plaidoyer bien construit, bien argumenté.
Un livre profond, engagé ! A lire sans hésiter !
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« Nous sommes une famille d'idéalistes. Chaque fois que la réalité se met en travers de notre chemin, l'insatisfaction et la discorde s'annoncent. J'ai résolu ce problème en laissant de côté la procréation pour m'investir dans la création afin de ne pas être déçue. Quoi de mieux que de modifier ce qui nous déplaît lorsqu'il s'agit de lignes, de mouvements ou de mots ? Mais lorsqu'il est question de personnes, alors là, c'est une autre affaire. le tressage du lien affectif s'apprend dès l'enfance et ce n'est pas donné à tout le monde d'être doué à cet exercice. »
Quel livre prenant ! Émouvant ! Captivant ! Et tellement authentique ! Pour cette deuxième autobiographie, l'auteure nous plonge dans ses souvenirs d'enfance avec l'oeil avisé de celui de l'adulte qu'elle est devenue. Quel beau mélange ! Et quelle belle réussite !
Elle nous dévoile ses recherches, ses secrets de famille mais aussi son intimité. Anne-Marie Bougret touche à des sujets sur lesquels tout lecteurs peut se sentir concernés. Une belle plume pour un si joli récit que vous vous surprendrez à dévorer. Découvrez une auteure, non pas dans son imaginaire, mais telle qu'elle est au plus profond de son être.
Mes chères lectrices et chers lecteurs, soyez prêts à voyager de souvenirs en souvenirs, de villes en villes, de personnes en personnes… vous serez également surpris sur l'empreinte même qu'un souvenir peut laisser en mémoire. Et il se pourrait bien qu'un même souvenir ne laisse pas la même trace sur les personnes qui le partage ! Avez-vous déjà eu cette impression ?
Les mots d'Anne-Marie Bougret retracent à merveille l'histoire d'une famille qui pourrait bien être la vôtre… tout simplement parce que ses mots et son histoire résonnent en nous.
Je vous souhaite une agréable lecture… 😘
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J’écris pour réparer le monde, dit-elle en souriant.
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C'est une sorte d'abandon de ne pas être aimé tel que l'on est, c'est à dire inconditionnellement...

Le grand amour ne se marque pas par la longueur d'une relation. Une fraction de seconde est capable à elle seule de marquer la mémoire de ton cœur à jamais.
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Crime passionnel titrent les journaux, formulation qui excuse déjà le bourreau ; interprétation patriarcale qui continue son œuvre de dévastation.

(Page 164)
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Comme l’a si bien écrit Madame de Staël, ce n’est pas parce qu’on a desserré le collier du servage que l’on n’en garde pas les traces.
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C'est le quatrième romans de Anne Marie Bougret et j'adore sa façon d'écrire et ne peut que la recommander
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Videos de Anne-Marie Bougret (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne-Marie Bougret
Bande-annonce du roman "Ludovic et le voleur de regard".
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