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EAN : 978B0000DLXF4
(30/11/-1)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Répétition générale d'un ouvrage du citoyen Jules Verne au théâtre de Guennadi Panfilovitch, avec musique, éruption d'un volcan et marins anglais.
Comédie-pamphlet écrite en 1926 à partir d'une nouvelle du même nom. La première aura lieu le 11 décembre 1928 au Théâtre de chambre de Moscou et la pièce sera joué jusqu'en juin 1929 malgré une campagne de presse demandant son interdiction.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La pièce tape sur le régime communiste mais aussi sur les capitalistes occidentaux en ridiculisant les uns et les autres, mais d'une façon légère et amusante appelant un rire franc et joyeux car ces graves sujets sont traités dans le cadre d'une intrigue burlesque qui permet de plaisanter notamment sur des travers du régime communiste. Par ailleurs le théâtre est en soi un thème de la pièce, traité aussi avec beaucoup d'humour et de tendresse.
Le prologue nous montre l'activité fiévreuse d'un directeur de théâtre qui doit présenter la pièce : « l'Ile pourpre » dans l'urgence au censeur de l'Administration, nommé « Sava ». Là on est au coeur du métier et de ses imprévus. C'est urgent car Sava part le lendemain se reposer en Crimée. Sans attendre l'arrivée du censeur les comédiens se mettent en place et jouent la pièce « l'Ile pourpre ».
Son premier acte a pour cadre une île tropicale volcanique dont les indigènes pêcheurs de perles sont tenus en esclavage par des blancs qui sont le roi Sizi-Bouzi (rôle joué par l'auteur de la pièce qui se fait appeler Jules Verne), Kiri-kouki, aventurier de cour et Liki-Tiri, condottiere homme de main. Ces blancs, marchands d'esclave, font face une rébellion des indigènes : emprisonnement et condamnations à mort de deux d'entre eux. Survient un vaisseau anglais. A bord : un lord, sa lady, un géographe français, commandant et domestiques. le français et l'anglais se disputent la propriété de l'ile puis conviennent de la partager. le roi leur raconte qu'il a vendu à des Allemands 500 quintaux de perles contre quasiment des pacotilles. le lord et le français passent un marché similaire portant sur la prochaine récolte et on se quitte en bons termes.
Acte deux : le roi est tué dans une éruption volcanique et Kiri-Kouki prend sa place au terme d'un processus caricatural Liki-Tiri devient chef de « La garde du peuple ». Pour accéder au trône le roi avait promis l'abolition de l'esclavage. « Désormais vous êtes vos propres maîtres » avait -il déclaré aux indigènes. Il avait aussi rebaptisé l'ile qui s'appelait « l'ile des indigènes ».3 jours après sa prise de pouvoir le roi apprend que les indigènes ne veulent pas que leur récolte de perles soit remise au Anglais et la discussion s'achève en bataille rangée entre la garde du peuple et les indigènes
Acte trois, premier tableau : en Angleterre, salle de séjour du lord qui joue aux échecs pendant que la lady chante au piano. Conversation sur la supériorité des blancs. La lady s'ennuie. Soudain entrent Kiri-Kouki et Liki-Tiri, suivis d'un garde (Tochonga). Ils racontent que les indigènes les ont chassés de l'île et refusent de remettre les perles aux Anglais. Puis, arrivent la garde de Kiri composée d'indigènes de l'ile . Tout ce monde fuit l'ile car elle est frappée par la peste. le lord accepte de les accueillir mais la garde indigène, désarmée, doit travailler dans la carrière du lord, nouvel esclavage. Lord et Kiri font assaut d'amabilités. La lady est sous le charme de Kiri.
Acte trois, 2ème tableau. le soir, dans la demeure du lord, Kiri enlace et embrasse la femme de chambre qui, surprise, laisse tomber une tasse à café ayant appartenu à Marie Antoinette. La lady surprend la scène, renvoie la soubrette, fait une scène de jalousie à Kiri et finalement tombe dans ses bras quand, nouveau coup de théâtre, surviennent le lord et le français.
Le directeur du théâtre fait cependant supprimer la scène car « le censeur est un vieux monsieur très à cheval sur la morale ». Il faut préciser aussi que l'actrice qui joue la lady est la femme du directeur de théâtre, lequel n'apprécie pas ses baisers.
Nouveau tableau : la femme de chambre congédiée retrouve le soir Tochonga, l'un des gardes indigènes de Kiri . Ils décident de regagner l'ile par un bateau opportunément amarré au bas de la demeure. Liki Tiki se joint à eux. Les 3 fugitifs chargent le mobilier de la maison du lord sur le bateau et mettent la voile
Scène de l'ahurissement du lord et de sa suite quand ils découvrent que la maison est vide. C'est alors, à la fin du 3ème acte, que survient le censeur nommé Sava pour lequel la répétition a été montée. On le soigne, on le bichonne et il s'installe sur la scène. Il s'adresse au perroquet que Kiri avait offert à Lady et la bête lui répond : « prolétaires de tous les pays , unissez-vous ! ». Sava est enchanté de la réplique et déclare qu'il recommandera le procédé dans tous les théâtres placés sous sa direction. le lord, sa femme, le français, et Kiri s'embarquent pour reconquérir l'ile pourpre alors que les gardes qui les accompagnent tonnent « nous sommes au service du peuple ».
Acte quatre : les fugitifs (femme de chambre, garde Tochonga et Liki Tiri) débarquent dans l'ile. Les indigènes leur pardonnent leur conduite passée car ils ont été esclaves de l'Anglais et leur ramènent des armes. Liki se comporte en chef des indigènes. Arrivée du lord et de sa suite qui font débarquer le roi Kiri et sa garde pour reconquérir l'ile. Mais la garde prend le parti des indigènes. le lord pointe un canon sur Liki, lequel s'abrite derrière Kiri et comme la lady intervient pour qu'on ne tire pas sur Kiri, le lord comprend son déshonneur et se suicide. Les indigènes enjoignent aux européens de repartir, en les menaçant d'arroser leur navire de flèches infestées de la peste. Départ des européens, Kiri est pardonné. Joie des indigènes dans l'ile libérée. Fin de la pièce
Epilogue : Sava interdit la pièce au motif qu'elle est contre-révolutionnaire. Plaintes de son auteur qui parle de sa misère et des juges « qui sont des vieillards, des mille-pattes qui vivent dans leur trou ». le directeur du théâtre atteste sa loyauté en indiquant qu'il a refusé avec indignation une pièce « d'un certain Boulgakov ». Sava précise enfin que c'est la fin de la pièce qui est contrerévolutionnaire. Les marins anglais, au moment où les indigènes libérés exultent de joie devraient se libérer eux aussi. « Que faites vous de la solidarité, de la révolution
Internationale » demande-t-il. Alors on improvise une nouvelle conclusion. En abordant l'ile le navire anglais est illuminé de lampes pourpres, les marins portent des drapeaux pourpres et des banderoles « vive l'ile pourpre ! Les marins se sont soulevés et se sont débarrassés de tous les européens en pleine mer . Ils sont acclamés par les indigènes qui crient « vivent les marins anglais révolutionnaires ». Dès lors Sava autorise la pièce.
Pour survivre, mal, dans le régime communiste, singer l'absurde phraséologie officielle ? Quelle servitude !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je te prie de ne pas introduire la confusion dans l'esprit des jeunes avec tes mots d'esprit contre-révolutionnaire. Le théâtre, comme chacun sait, est un temple.
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