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Critique de Orphea


Son seul tort est d'être née fille.
Son destin est fait d'ennui, de soumission, de solitude et de claustration.

Terrible chant d'une jeune femme prisonnière, enfermée au sens propre comme au figuré, recluse, séquestrée, otage des traditions ultra-religieuses.

Nous sommes en Algérie, en plein coeur des absurdités de la religion musulmane qui bride au maximum la liberté des femmes et les empreint de la honte de leurs corps, de la souillure que représentent leurs seules existences.
Mais ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas ici de décrier une religion déjà trop sujet de polémiques en nos temps troublés. Ce serait oublier que toutes les religions sont disposées à de tels fanatismes, que les moeurs patriarcales de nombreuses civilisations non monothéistes font également de même. La liberté de la femme est un danger pour l'homme semble-t-il, c'est à se demander quel est vraiment le sexe fort.

Dans ce court roman, il ne se passe rien, le temps n'existe plus. La vie est absurde et vaine. C'est cela qui rend ce récit percutant et oppressant.

Nous avons là le premier roman de Nina Bouraoui, son meilleur selon moi, le plus puissant et le plus lyrique.
Il entre en résonance avec d'autres textes que je vous recommande vivement :
"Au commencement était la mer" de Maïssa Bey
"Syngué Sabour" d'Atiq Rahimi
"Mille soleils splendides" de Khaled Hosseini
"Bilqiss" de Saphia Azzeddine
"La Muette" de Chahdortt Djavann
"Le palanquin des larmes" de Chow Ching Lie
"La servante écarlate" de Margaret Atwood



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