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3,2

sur 476 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La rencontre de deux hommes qui n'ont pas l'air d'avoir grand chose en commun, hormis leur âge, dans des circonstances plutôt cocasses.
Olivier Bourdeaut nous emmène dans les marais salants à la rencontre de Jean, paludier misanthrope et de Michel (Mickael) agent immobilier en vacances.
La construction narrative du roman est originale. En effet, après avoir décrit une partie du travail d'un paludier, le premier chapitre se termine sur une macabre découverte, suivie par un retour en arrière de six jours.
Puis au fil des pages, nous allons découvrir ce qui a amené là les deux protagonistes.
Ce second roman est à la hauteur du premier. Un bon moment de lecture.
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Le troisième livre d'Olivier Bourdeaut que je lis, et donc sa bibliographie complète pour le moment, je confirme le talent de cet auteur.
Style fluide et sans fioritures, dialogues bourrés de réparties bien tournées. L'écrivain sait manier les mots et les formules, c'est indéniable.
On ne s'ennuie pas avec nos deux héros, plutôt anti-héros, Jean et Michel.
Je n'ai pas autant aimé que En attendant Bojangles, mais difficile d'égaler l'inspiration de ce premier roman qui m'avait particulièrement bouleversée.
Espérons que M. Bourdeaut va allonger sa liste de romans vraiment très agréables à lire et emplis de justesse sur les sujets existentiels.
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C'est un roman assez spécial mais qui a le mérite d'être original, c'est une qualité.
Déjà le décor : il se passe en partie dans les marais salants de Guérande, entre Batz-sur-mer et le Croisic. le personnage principal, Jean, exerce depuis peu le métier de paludier, il a quitté Paris et vit un peu "comme un ours". Il est détaché de la réussite matérielle, a cassé sa télé et jeté son téléphone portable. Il va de mieux en mieux, il aime sa nouvelle vie.
Arrive un homme qui est tout l'inverse : Michel, même âge agent immobilier qui roule en Porsche et n'aspire qu'à la réussite matérielle, qui ne conçoit de vivre qu'à Paris. Il se trouve dans un bel hôtel de la Baule pour prendre 15 jours de vacances.
Suite à une soirée très arrosée, Michel atterrit avec sa voiture dans le tas de sel de Jean, c'est ainsi que débute leur relation.
Les deux hommes ont en commun leur solitude, ils vont apprendre à se connaître lors de soirées arrosées.
Mais leur relation ne sera pas un long fleuve tranquille car les deux hommes ont leur caractère. Il y aura des étincelles.
Une histoire originale, des personnages hauts en couleur, un style pas classique non plus (un chouia pédant à mon goût). Un bon moment de lecture dans l'ensemble.

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Dire que le deuxième roman d'Olivier Bourdeaut était attendu est un euphémisme.
Dire qu'il allait déchainer les critiques sur Babélio s'est une réalité.
Autant de pour que de contre
Autant de déceptions et que de lecteurs heureux ou même conquis.
Je fais partie des lecteurs heureux.
J'ai passé un agréable moment dans la presqu'île de Guérande avec Jean , Michel et les marais salants.
Evidemment ce deuxième roman d'Olivier Bourdeaut est très loin de l'ambiance d'En attendant Bojangles
Evidemment qu'il faut se défaire des émotions et des sentiments dont nous enveloppé les personnages d'En attendant Bojangles.
Je souscris à certaines critiques qui sont formulées par les lecteurs de Babélio.
Oui , on peut ressentir qu'Olivier Bourdeaut s'écoute écrire.
Oui on peut ne pas aimer l'emploi de nombreux adjectifs
Oui on peut trouver la rencontre des personnages peu réaliste.
Lors de la lecture du premier tiers du livre j'étais un peu dans cet état d'esprit et puis comme on dit prosaïquement la mayonnaise à prise.
Je n'ai pu levé les yeux du livre et je l'ai lu d'une traite avec une sensation haletante.
Avec le recul l'emploi des adjectifs , le coté peu réaliste de la rencontre des 2 personnages et l'impression qu'Olivier Bourdeaut s'écoute parler se sont évanouis.
Je retiens de ce livre une violence dans la rencontre de deux personnages : une violence qui peut aussi être appelée force et on parle d'amitié , une violence qui peut aussi être une destruction et une haine. Destruction par l'alcool, haine de l'autre et misanthropie pour Jean ou encore haine de soi et de ce que l'on est pour Jean et Michel
La rencontre incongrue de ces deux personnages les révèle à eux mêmes . Sans cette rencontre Jean et Michel seraient ils les mêmes ?

Et puis je retiens aussi de ce livre la description des marais salants ,du métier de paludier et des lumières océaniques.
Olivier Bourdeaut a une belle facilité pour décrire des paysages sombres ou ensoleillées.
Enfin je trouve que son écriture sait faire preuve de dérision et d'auto dérision.
Dans ces dialogues entre Jean et Michel j'ai l'impression de voir de jeunes coqs voulant dominer l'autre et le monde par des considérations grotesques , déplacées et d'une grande immaturité.
et c'est cette immaturité qui se transforme tout au long du roman. malgré leurs égo , leurs misanthropies leurs violences ils deviennent plus humains.
En synthèse une belle lecture au milieu des marais salants de Guérande avec des personnages de roman tellement humains et en définitif un petit côté thriller qui donne à réfléchir sur l'amitié et comment on peut s'en servir ou non.
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Après le brillant Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet, la jolie maison Finitude revient sur les devants de la scène avec le nouveau livre d'Olivier Bourdeaut. L'occasion d'aller se promener du côté de Guérande, dans les traces d'un duo aussi fascinant que diamétralement opposé.
En attendant Bojangles était assurément LE succès de l'année 2016. Est-ce que Pactum salis, le nouveau livre d'Olivier Bourdeaut sera à la hauteur ? La réponse à cette question juste un peu plus bas !

# La bande-annonce

Très improbable, cette amitié entre un paludier misanthrope, ex-Parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux, prêt à tout pour « réussir ». le premier mène une vie quasi monacale, déconnecté avec bonheur de toute technologie, tandis que le second gare avec fierté sa Porsche devant les boîtes de nuit.
Liés à la fois par une promesse absurde et par une fascination réciproque, ils vont passer une semaine à tenter de s‘apprivoiser, au coeur des marais salants.

# L'avis de Lettres it be

Le paludier ronchon qui cultive son désamour de l'Autre, l'agent immobilier prêt à tout pour aiguiser ses dents déjà bien longues. le cadre est posé, ce deuxième roman d'Olivier Bourdeaut sera celui des contraires. Peut-être une redite après l'incroyable Maman d'En attendant Bojangles qui offrait déjà la figure déjantée d'un match des contraires entre la normalité et le reste. Pour Pactum salis, le natif de Nantes installe sa plume non loin de là, près de Guérande, pour développer cette nouvelle histoire. Quelle histoire !

Cette amitié imprévue, ce grandiose quiproquo, cette fascination haineuse de l'un pour l'autre, autant d'éléments qui constituent la trame narrative de ce roman. le rythme se fait bien plus alangui que dans le précédent livre d'Olivier Bourdeaut. On se met patiemment dans les traces de ces deux personnages loufoques par leurs travers respectifs, comme si le Misanthrope de Molière avait été écrit en écoutant un album d'AC/DC. Qui est Alceste ? Qui est Philinte ? Finalement, qui aime le moins l'Autre ? Des questions qui se cachent maladroitement dans l'esprit du lecteur à la lecture de ce roman. Mais autant d'éléments de lecture, de tiroirs supplémentaires qui viennent ajouter leur grain de sel à l'histoire (pardon, c'était facile).

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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J'avais beaucoup aimé "En attendant Bojangles", premier roman d'Olivier Bourdeaut, ce qui m'a donné envie de lire son second roman malgré une couverture qui ne me parlait pas et un titre (Pactum salis : le pacte du sel) qui me parlait encore moins...

Jean est devenu paludier près de Guérande avoir regardé un reportage sur France 3. Il est solitaire et travailleur. Son chemin va croiser
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Comme nombre d'entre vous j'attendais ce livre, comme nombre d'entre vous j'avais hâte de voir ce que pouvait écrire Olivier Bourdeaut après le phénoménal « En attendant Bojangles ».
Mon avis est fait.
J'ai lu beaucoup de mauvaises critiques sur ce « Pactum Salis » et je pourrais en étant objective souscrire à certains des arguments qui font que l'on peut être déçu par ce livre. Mais voilà, moi, j'ai encore passé un bon moment avec la plume de cet auteur. Certes il n'y a ni la même émotion ni la même profondeur que dans le livre précédent et on est bien loin de « Bojangles le retour », mais l'écriture de Bourdeaut fonctionne sur la lectrice que je suis. C'est pétillant, c'est vif. C'est parfois facile mais les phrases claquent et les formules font mouche.
Cette amitié improbable m'a fait penser à « un singe en hiver ». Ça boit, ça boit beaucoup, ça n'a pas la cuite mesquine ! (désolée, on a les références qu'on peut).
Je ferai donc partie de ceux qui achèteront - presque les yeux fermés - le prochain livre de Bourdeaut au risque évident de me lasser de ce petit côté cabotin.
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Amicitia Pactum Salis : « l'amitié est un pacte de sel », elle est éternelle et durable, comme le sel.

Mais s'agit-il vraiment d'amitié dans ce deuxième roman d'Olivier Bourdeaut, cette relation d'attirance/répulsion entre un paludier et un agent immobilier, tous deux seuls et trentenaires au coeur des marais salants, ou plutôt une sorte de curiosité extrême, entre fascination et régression?

A la base, rien ne semble les lier, si ce n'est une certaine solitude. Jean est venu de Paris pour s'installer dans les marais salants de Guérande. Il se lève à l'aube et mène une vie quasiment monarcale. Il semble se conforter dans cette vie minimaliste, l'effort et le retrait ; se frotter à l'âpreté de la vie le rassure.
Michel quant à lui recherche la réussite, le luxe et l'argent infiniment. A trente ans, il s'estime accompli, il n'a besoin de rien ni personne dans sa vie. Un soir, il décide de boire jusqu'à perdre connaissance. C'est ainsi qu'il finit dans le tas de sel de Jean, complètement ivre.
De cette rencontre faite sur une querelle, le dégoût et la curiosité de l'autre, de leur dissemblance totale naît une sorte de complicité presque fraternelle. Dès le lendemain, Jean et Michel passent ensemble une nouvelle soirée mémorable où rien ne semble pouvoir les arrêter. Une amitié fusionnelle qui rappelle à Jean une autre amitié, parisienne, avortée et qu'il pourrait réparer avec celle-ci. Mais est-ce seulement possible?

Mon avis :
L'auteur était dans le viseur après le succès phénomal d'« En attendant Bojangles ». Et c'est avec ravissement que ce deuxième roman vient confirmer son talent. Résolument un grand écrivain. Un style unique et burlesque, un vocabulaire extrêmement riche, des dialogues pointus et rythmés, un décor original, un imaginaire comme on n'en voit plus, une construction parfaite, un thème contemporain rarement abordé, on ne peut que s'incliner devant tant d'atouts.
Peut-être un peu trop parfait pour en faire un coup de coeur absolu, l'ambiance loufoque propre à l'auteur ne m'a pas tout de suite attachée, et surtout il était difficile de me faire autant pleurer que la scène des parents qui dansent sur Nina Simone dans le premier roman. Mais l'auteur a fait le job : il a démontré qu'il était l'auteur à suivre, il a su confirmer son univers, sa plume, son concept. J'ai adoré voyager au pays du sel, cette histoire estivale sortie en hiver m'a réchauffée. Je lirai son troisième roman avec encore plus de curiosité !
Lien : https://agathethebook.com/20..
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Sous le soleil et le vent, entre terre et mer, de l'évaporation de l'eau des marais de Guérande aux hôtels luxueux de la Baule, la cristallisation du sel et d'une amitié hasardeuse entre deux hommes que tout oppose. Des personnalités contraires qui s'entrelacent, le surgissement d'inévitables noeuds, des fils qui se tirent d'autres qui se cassent, des mélanges de haine de complicité de rivalité de colère de tendresse, deux solitudes liées par un pacte absurde, une atmosphère tantôt brumeuse tantôt légère, de l'ivresse de la lucidité, de la sensualité du dégoût, du suspense de l'humour, des dialogues incisifs, des envolées poétiques, des situations burlesques… Un roman des divergences et autres paradoxes.

Jean, la trentaine, est paludier. Cet ancien parisien, en quête de silence et de paysages travaille depuis plusieurs années le sel, au rythme des saisons. Discret et taiseux, rustre et sauvage, simple et brut, Jean vit seul. Un matin, il découvre, étalé de tout son long sur une bâche recouvrant un tas de sel, le corps d'un homme, ronflant et bavant, ivre mort. Une odeur forte d'urine rend furieux Jean, une immense envie de tuer ce type l'envahit. Mais sa raison le rattrape, il se contente de traîner le corps plus loin… Ce type, qui finira par se réveiller, hagard, s'appelle Michel. du même âge que Jean, sur le point de s'installer à Paris, il est en vacances dans un grand hôtel de la côte. Agent immobilier hâbleur et arriviste, poseur et suffisant, il roule en Porsche, porte costume mocassins et montre de luxe.

Une étrange attirance, proche de la fascination, se dessinera vite entre les deux hommes. Chacun emmènera l'autre dans son « monde », ouvrant les brèches du passé. Mais, si le sel des marais est impérissable, en est-il de même de l'amitié?
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Comme beaucoup d'autres lecteurs, j'ai été estomaqué et ému par "En attendant Bojangles". J'ai attaqué le second roman d'Olivier Bourdeaut avec circonspection, avec la crainte d'être déçu. J'ai trouvé le titre un peu bizarre. L'explication en est trouvée (en partie) à la fin de ce livre: il y est écrit que « L'amitié est un pacte de sel ». Mais, justement, est-ce vraiment de l'amitié qui lie le paludier solitaire Jean et le riche bellâtre Michel ? Leur première rencontre, fortuite, est très conflictuelle et, pourtant, un lien (ambivalent) s'établit entre eux. Ces deux-là feront ensemble un petit bout de chemin – picaresque – avant le dénouement, qui m'a paru surprenant. Toutefois, à mon avis ce n'est pas l'aventure, déjantée et habilement racontée, qui est importante ici. C'est plutôt l'ambiance particulière qui règne dans le livre. Et, surtout, le style d'Olivier Bourdeaut qui semble remarquable. En fait, tout le roman m'apparait comme une juxtaposition de morceaux de bravoure, incluant aussi des personnages secondaires (mais importants) comme Henri. C'est bien tourné et agréable à lire, même je trouve s'il y a un côté un peu "gratuit" dans ce récit; ceci pourrait démotiver certains lecteurs. En tout cas, avec ce second opus l'auteur confirme qu'il est très doué.
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