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3,21

sur 474 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À la lecture de ce second roman, j'ai été un peu désarçonnée au début par un vocabulaire très spécifique concernant le premier tableau, celui qui présente les magnifiques marais salants, et puis cette rencontre improbable entre un paludier et un agent immobilier.
Olivier Bourdeaut a une manière bien à lui d'écrire sur le thème de l'amitié, " Pactum salis", le pacte de sel...

J'ai retrouvé, comme dans En attendant Bojangles, un style très surprenant, très original en fait, et c'est ce qui, lors de certains passages, m'a peut être un peu gênée : un petit manque de fluidité, avec du vocabulaire inconnu pour moi...mais j'ai trouvé beaucoup de poésie à l'évocation de certains paysages, de certaines descriptions.

Après cette lecture, je suis allée l'écouter parler pendant près de deux heures en conférence, et là, quel bonheur ! J'ai découvert un homme à la personnalité bien trempée tout en étant d'une simplicité étonnante, qui est bourré d'humour, et nous a beaucoup fait rire, même si parfois c'était de l'autodérision. Et j'ai pu comprendre aussi la genèse de son roman, et ces deux amis improbables. L'auteur a lui-même exercé les métiers de paludier, et d'agent immobilier, deux mondes opposés qu 'il connait à merveille et a su décrire avec poésie ou acerbité.
Ensuite, la scène mythique de la mouche a bien sûr été abordée, où quand une mouche qui, d'habitude, peut vous faire vivre l'enfer...devient celle qui laisse entrevoir le paradis ( paradis selon ces deux amis particuliers !!!)

Au final un roman moins léger qu'il n'y parait, bourré de surprises, avec des dénonciations de faits de société, de l'hypertechnologie, ou encore de la multiplication des ronds-points...si si, c'est un sujet d'actualité !
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J'avais plutôt apprécié cette lecture, mais n'avais pas franchement compris l'engouement général autour d' En attendant Bojangles, qui m'avait paru un peu exagéré. J'en suis même venu à penser que mon jugement avait pu être biaisé par toute cette surmédiatisation, cette prosternation unanime devant tant de génie.

J'ai décidé de faire fi de tout ça lors de la lecture de Pactum Salis. Mais je n'y suis pas parvenu. Pour la simple et bonne raison que je me suis un peu ennuyé. Alors, j'ai cherché à comprendre pourquoi. Et pour ceci, j'ai dû repenser à Bojangles. Avec son premier roman, Olivier Bourdeaut faisait montre d'une indéniable fraîcheur, d'une sensibilité brute. Car c'était le premier roman de quelqu'un qui ne s'imaginait pas ( plus ? ) être publié. Qui ne s'imaginait encore moins un tel succès. Et qui, en conséquent, écrivait comme tel. Comme quelqu'un qui n'a rien à perdre, rien à calculer. Avec insouciance, et audace.

Pour plusieurs raisons, je ne vais pas déflorer l'histoire ( à laquelle j'ai pourtant réussi à croire ), car cette dernière n'est pas tellement le problème, au contraire. C'est la manière dont elle est traitée. La distance entre le narrateur et le décor, en somme: tout l'inverse de son premier roman. Dans Pactum Salis, j'ai trouvé qu'il se regardait écrire. Qu'il cherchait - déjà - à se réinventer. A jouer l'écrivain plus qu'à écrire. A se prendre pour Balzac et nous gratifier de très longues descriptions impersonnelles, minutieuses, dans une langue parfaite, certes. Mais l'âme n'y est pas.

D'aucuns apprécieront, c'est certain, car le talent de Bourdeaut ne se discute pas. Disons simplement qu'il ne m'atteint pas, et désormais, j'en suis persuadé.
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Après avoir lu et aimé "En attendant Bojangles", j'attendais avec impatience de lire "Pactum salis".
Hélas, j'ai été déçue.
On parle souvent d'amour "vache". Dans ce livre, je crois qu'on peut employer le même terme pour qualifier "l'amitié" qui lie Jean, le paludier et Michel, l'agent immobilier.
Or cette histoire ne m'a pas du tout intéressée.
Alors, pourquoi 3 étoiles ?
D'abord, la couverture, très belle avec les "mulons", ces belles pyramides rondes, fierté des paludiers.
Ensuite, la description poétique des marais salants et de leur environnement.
Et, enfin, toutes les explications concernant ce travail fatiguant, fastidieux mais valorisant effectué depuis des centaines d'années dans les mêmes conditions.
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de belles qualités d'écriture...
Un livre qui m'a tout d'abord et principalement séduit par son ton et son écriture, car dès le début on comprend que l'histoire n'est pas le coeur du livre et l'on s'en moque un peu (avec l'auteur nous sommes déjà deux). Il y a toutefois de l'humour, de l'originalité, parfois un style étonnant et détonnant. C'est par exemple le livre qui comprend le plus de mots techniques très savants que j'aie pu lire récemment. On se croirait chez Paul Morand. Certes il s'agit du vocabulaire très spécifique des paludiers mais je ne vous apprend rien ( les plus savants peuvent sauter cette parenthèse : pour ne pas vous faire fuir j'indique que ce sont les personnes qui travaillent dans les marais salants...). Mais bon je ne suis pas allé chercher ces mots dans le dico, car c'est essentiellement pour "faire genre" et ils sont un peu là pour détonner. Et puis au fur et à mesure de ma lecture, les qualités d'écriture m'ont semblé moins frappantes. J'avais commencé un peu avec Echenoz (il y a un peu de cela j'ai trouvé) et je finis chez Tom Sharpe (un cran au)-dessous donc. L'histoire est déjantée, pourquoi pas , mais on s'en désintéresse peu à peu.
Pas désagréable donc, mais on a un peu l'impression d'un vrai talent sous-employé.
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Alors, un paludier et un agent immobilier sont dans un bateau.
A cette étape de l'histoire on ne sait pas encore qui va tomber à l'eau ...

Là où l'auteur nous dansait une folie heureuse,
Ici, règne l'auto-dérision sévère. Quels dialogues, quel comique de situation.
La narration est descriptive, l'effet est visuel ... c'est un film que j'ai lu.

C'est drôle et caustique. Une agréable proposition. Belle plume encore.

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Un style soigné, parfois presque trop...Si c'est possible! Et un décor qui m'est si familier que je m'y suis plongée avec délectation. beaucoup de détails sur le métier de paludier c'est fort intéressant, de même que sur la faune des lieux....MAIS, si Olivier Bourdeaut semble avoir un faible pour la folie humaine, après En attendant Bojangles, j'attendais un petit peu d'humanité justement, une étincelle qui ferait des deux "héros" des personnages attachants, et ce Jean , et ce Michel me sont apparus comme deux pantins grotesques, ridicules dans leurs habits opposés, toujours entre deux "cuites". Dommage, j'aurais tant aimé retrouver l'esprit de Bojangles!!! A noter cependant certains détails qui m'ont fait rire en les lisant, ce qui est rare.
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Un deuxième livre un peu désarçonnant d'Olivier Bourdeaut. Pas dénué d'un charme un peu étrange que lui donne cette petite touche de sel de Guerande.

Après un début aux trop nombreux adjectifs qui empâtent d'un style pédant son écriture, le récit prend du corps et de l'envergure. Michel et Jean se retrouvent sur les marais salants et s'affrontent dans un combat de coqs, à celui qui aura la plus grosse, le dernier mot, la plus cinglante répartie, à qui mettra la plus belle paire de baffes.

Avec beaucoup d'alcool aux ivresses calamiteuses
Lien : http://noid.ch/pactum-salis/
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Dire que je me suis ennuyée à lire ce livre pourrait être vrai si ce n'étaient l'excellent vocabulaire utilisé et la découverte du métier de paludier.

Je n'ai trouvé aucun plaisir à lire cet affrontement, ou plutôt cette "geguerre" de mâles que rien ne devait mettre en confrontation au départ.
Je m'attendais à chaque chapitre à un revirement, à plus d'action, et je n'ai malheureusement pas trouvé ce "truc", ce qui donne envie d'aller beaucoup plus loin dans la lecture.
Je n'ai toujours pas compris la présence d'Henry, passage qui n'apporte rien à l'histoire de Jean, si ce n'est décrire son passé parisien.

N'ayant pas lu le premier opus de l'auteur, je ne peux comparer mais je suis un peu refroidie de le découvrir.
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Ce second roman d'Olivier Bourdeaut est de bonne facture. Une histoire d'amitiés improbables, une fin surprenante.
Mais il m'a manqué la magie de « En attendant Bojangles », le choc de cette première lecture.
C'est un roman plus conventionnel qui se laisse lire
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Les marais salants de Batz-sur-Mer, dans la région bauloise. Les oeillets que recouvre peu à peu une pellicule fragile et cassante – la fleur de sel, que récoltent les palétuviers, qui zigzaguent avec leurs brouettes entre chaque bassin. Au bout de l'un d'eux, une paire de pieds nus émergent, dont, à l'issue de la lecture de ce roman, je ne suis pas parvenue à identifier le propriétaire. Entre temps, le lecteur fait connaissance avec Michel, agent immobilier férocement enrichi, et Jean, palétuvier de son état. Ces deux-là se rencontrent au matin d'une nuit éthylique, le premier ayant complaisamment pissé sur la récolte du deuxième, lequel se venge en l'emballant encore endormi dans une bâche où il va cuire au soleil.

Ces deux personnages vont nouer une amitié improbable, faite de cuites sévères et de duels verbaux, dans laquelle ils tentent surtout d'oublier leur solitude. L'humour est au rendez-vous, l'auteur met en scène, comme dans En attendant Bojangles, des personnages hors normes ou excessifs, comme Henry, le compagnon de chambrée de Jean pendant ses études vite avortées en droit, Henry issu de la noblesse déchue, qui cultive son inadaptation à la société et son alcoolisme avec une constance infaillible, mais je n'ai pas retrouvé la magie qui m'avait tant plu dans le précédent opus d'Olivier Bourbeaut. Les dialogues, pour parfois très drôles qu'ils puissent être, m'ont parfois paru artificiels – quel agent immobilier, tout fraîchement promu ouvrier palétuvier, dit à son nouveau patron : "Bien évidemment, je vous accompagne ! J'ai tant de péchés à expier. Je vais laver mon âme en transpirant et mon corps en le maltraitant. Si nous travaillons durement les dix prochaines heures, je pourrais peut-être gagner l'équivalent des hors d'oeuvre d'hier soir." de même, la description des paysages – qu'on imagine sans peine superbes – m'a-t-elle semblé un peu ampoulée.

Il est question d'alcool (beaucoup), de filles que l'on drague avec un succès relatif, d'amitié virile, d'efforts physique, d'argent aussi, dont Michel dispose visiblement sans compter, quand chaque brouettée pour Jean lui rapporte un salaire dérisoire, de bagarre, de disputes et de réconciliations, d'accident de voiture, d'un cadavre dans les marais et j'ai refermé ce roman plaisant mais un peu foutraque avec l'impression de n'avoir pas tout compris.

Lien : http://www.usine-a-paroles.f..
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