Jean, un homme taciturne au caractère difficile, s'est reconverti il y a quelques années dans le beau métier de paludier. Beau métier par son cadre, certes, mais dur métier, car une bonne récolte ça se doit certes à la bonne volonté des éléments naturels, mais surtout à la sueur de son front. Mais Jean aime ce métier dont la solitude lui convient, il aime ses efforts qui lui permettent de penser peu. Mais sa retraite solitaire va bientôt être dérangée par Michel, un agent immobilier fier de sa réussite. Ces deux hommes n'ont rien pour s'entendre. le premier se contente d'une vie peu confortable, une maison minuscule, un corps et des effets personnels fatigués par son dur labeur. Pour le second, c'est tout l'inverse : rien ne vaut plus à ses yeux que sa réussite sociale et financière, que sa belle Porsche (ou Pursche, comme il l'appelle). Leur rencontre ne se fait d'ailleurs pas sous les meilleurs auspices. Après une nuit de beuveries, Michel échoue avec sa Pursche défoncée près du marais de Jean, et pisse allègrement sur sa fleur de sel. Aussi, quand celui-ci arrive pour commencer sa besogne, cela le met de fort mauvaise humeur. Et pourtant, malgré ce départ chaotique, les deux hommes vont tenter de se racheter l'un auprès de l'autre, peut-être pour préserver leur honneur. Quoiqu'il en soit, une amitié hautement improbable et fragile va naître de cela.
Si au début, j'ai pu être sceptique sur ce roman qui présentait des personnages qui ne trouvent pas réellement leur place au sein d'une société trop policée, je me suis finalement laissée emporter par la plume humoristique et caustique d'
Olivier Bourdeaut, qui ne donne en fait pas une leçon de plus sur la société et ses exclus. En réalité, il se contente de nous amuser avec cette chronique estivale, et libre à chacun de tirer de ce roman ses propres leçons...
Lien :
https://www.blogger.com/blog..