AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,21

sur 474 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est parce que je n'avais pas été plus emballée que ça par "En attendant Bojangles", contrairement à beaucoup de lecteurs, que je tente et laisse une nouvelle chance à Olivier Bourdeaut. Il n'a que trois romans à son actif, le choix est assez restreint. J'ai donc choisi son second, intitulé "Pactum salis", qui est globalement une agréable surprise.

Nous suivons en parallèle deux personnages. le premier, Jean, paludier depuis peu sur la presqu'île de Guérande, ancien parisien qui s'est débarrassé de sa télévision et de son ordinateur, plutôt bourru et solitaire, qui aspire à une vie simple, sans personne, sans technologie. Et le second, Michel, agent immobilier ambitieux, nouvellement parisien, matérialiste, fier comme un coq, qui n'hésite pas à exhiber ses possessions, comme sa "Purshe". Quand le destin fait se rencontrer ces deux hommes que tout oppose, cela donne quelque chose de très atypique, de fulgurant dans leurs rapports.

En revenant sur le passé de l'un et de l'autre, sur le chemin qu'ils ont parcouru pour en arriver là où ils en sont aujourd'hui, l'auteur nous aide à mieux les cerner tous les deux. Si je n'ai pas du tout accroché avec Michel (trop imbu de sa personne et alcoolique), j'ai en revanche éprouvé beaucoup de sympathie pour Jean, chez qui je me suis identifiée en de nombreux points. La relation qu'ils entretiennent durant cette petite semaine est étrange, improbable, caustique, épicée, alors que guidée la plupart du temps par la jalousie et la condescendance.

L'auteur n'hésite pas à employer un ton subtilement sarcastique quand il dépeint ses deux personnages, dans leurs échanges également. Il les met dans des situations quelquefois incommodantes, sacrément cocasses du point de vue du lecteur. C'est désopilant, j'avoue que je ne m'attendais pas à en rire autant. D'autant que l'auteur use d'un style d'écriture très élaboré, parfois analogique ou métaphorique, dans lequel il joue avec les mots avec aisance. Cet aspect, à la fois badin et appliqué, m'a particulièrement plu.

Quant aux contexte et lieu dans lesquels se déroule l'action, à savoir principalement dans les marais salants, je les aurais voulu un plus développés afin qu'ils créent une atmosphère un peu plus présente. Ils sont très bien décrits, on peut facilement se les représenter, mais je n'ai malheureusement ressenti aucune ambiance particulière s'y référant.

J'aurais aimé également des personnages un peu moins portés sur l'alcool, moins obnubilés par leur prochaine cuite. Mais là, c'est très personnel, le thème de l'alcoolisme étant souvent rédhibitoire dans le choix de mes lectures.

Dans l'ensemble, et malgré une fin qui me laisse perplexe (je ne suis pas sûre d'avoir tout bien interprété), j'ai passé un très bon moment, dans lequel j'ai souvent souri et ri. Je n'en attendais pas grand-chose avant d'en commencer la lecture, j'en ressors agréablement surprise.
Commenter  J’apprécie          378
Tant de critiques assez ou totalement négatives ont failli me faire passer à côté de ce livre...
le sujet m'attirait. La région aussi que je connais bien. Et me voici embarquer dans cette étrange histoire. Ce paludier qui sait si bien raconter, sa vie, son métier, les paysages.
Ce jeune coq d'agent immobilier que se vautre dans la richesse, le boue du marais ( bon là il s'en passerait bien) et les filles. (La partie du bouquin que j'ai la moins aimée.
Alors dans ce livre il y a 3 hommes et un cadavre - dès le début- . Jean, au foutu caractère, en est l'élément central de cette histoire au goût du sel de Guérande.Et il y a la vie qui ne va pas toujours dans le sens où l'on veut.
Lu sans le lâcher j'ai trouvé la langue belle ( pour ceux qui disent que l'auteur ne sait pas écrire). J'ai aimé ces rencontres improbables et les effluves de la mer.
Même si ne crois pas vraiment à tout ça l'auteur sait nous embarquer dans son univers. Les dialogues sont passionnants, les coups violents.
Voilà un roman étonnant que j'ai préféré à En attendant Bojangles avec une fin inattendue.
le sel de la vie. Effectivement.
Commenter  J’apprécie          375
A fluctibus opes

Après le succès phénoménal de En attendant Bojangles, on attendait Olivier Bourdeaut. En changeant totalement d‘univers, il gagne le pari du second roman.

Une histoire d'hommes. Tel pourrait être le résumé le plus succinct du second roman d'Olivier Bourdeaut. Il a choisi l'univers très particulier des marais salants et le caractère bien trempé d'un paludier pour digérer le succès de En attendant Bojangles, son demi-million d'exemplaires, ses trente traductions et son adaptation en Bd et au théâtre. Un choix judicieux à mon sens, car il est difficile de comparer les deux romans. On est ici beaucoup plus proche des comédies cinématographiques comme L'Emmerdeur ou Les compères qui ont prouvé combien l'idée de faire se rencontrer deux personnes venant d'horizons totalement différents pouvant être judicieuse.
Voici donc Jean occupé à récolter le sel de ses marais dans un cadre somptueux, entre Batz-sur-mer et le Croisic, au bord de la presqu'île de Guérande. Nous sommes au mois d'août, au moment le plus crucial, celui qui décide si une année a été bonne ou non. Mais cette fois, les éléments semblent favorables, comme il l'explique lui-même : « ça fonctionne avec du vent comme pour les bateaux, du soleil comme pour les vignes, des efforts comme avec les femmes, de la patience comme avec les enfants et de la chance comme pour la vie... C'est une bonne saison cette année, nous avons de la chance. »
Cela dit, la fleur de sel se mérite et il ne faut pas ménager sa peine pour trouver l'or blanc. Alors quand au petit matin, il découvre une porsche sur sa palude, un ivrogne endormi sur une bâche après avoir uriné sur la pyramide de sel, son sang ne fait qu'un tour. Il s'empare de sa pelle et s'en va régler son compte à cet homme. «Le tranchant d'acier s'arrêta net à cinq centimètres de la carrosserie. Non, finalement. Son inconscient avait décidé pour lui qu'il ne méritait ni la prison, ni de verser des dommages et intérêts faramineux pour cet homme. L'inconnu dormait toujours, indifférent au procès fulgurant qui venait de le condamner à la décapitation.» Il choisit de le recouvrir d'une bâche et de la laisser mariner dans son jus.
À son réveil Michel ne comprend pas ce qu'il fait là, quel est l'importance de son forfait, mais il sent bien qu'il a failli mourir. Aux invectives de l'un répond l'incompréhension de l'autre. Et avant que les choses ne s'enveniment davantage, il lui faut promettre de dégager son bolide avant la fin du jour.
Après quelques opérations immobilières fructueuses à Nantes, Michel entend conquérir Paris et se constituer un joli magot. Pour l'heure, il passe ses vacances dans un palace et noie sa solitude dans l‘alcool. Au fil du récit, on va comprendre que Jean a suivi l'itinéraire inverse, a quitté Paris pour retrouver de vraies valeurs et une activité qui l'épanouit même si elle lui permet tout juste de joindre les deux bouts. Sans doute n'imaginait-il pas qu'il serait appelé à changer de locution latine. Après avoir fait sien A fluctibus opes (La richesse vient de la mer), il trouvera au bout de quelques rebondissements le sens de Amicitia pactum salis (l'amitié est un pacte de sel). Car Michel va devenir l'employé saisonnier de Jean.
Pour poursuivre la métaphore cinématographique – on imagine du reste fort bien la belle adaptation possible de ce roman – on ajoutera deux rôles secondaires : celui d'un certain Henri, inventeur et seul représentant du «Dédé» le débauché de droite. Il est en quelque sorte le grand frère ou le père spirituel de Jean. «Leur état civil affichait seize ans d'écart, mais le gouffre qui les séparait se mesurait en siècles. La passerelle était jetée, l'histoire pouvait commencer.»
L'adjudant Jules Kédic connaîtra lui aussi son heure de gloire. Jusque là spécialisé dans l'élucidation des vols de bicyclettes, il va se retrouver brutalement face à un cadavre à moitié enfoui dans le marais salant.
Habile réflexion sur le sens de la vie, sur le rôle du statut social, sur la solitude du célibataire au mois d'août, Pactum Salis est aussi une très agréable plongée dans les tréfonds de l'âme humaine où un pacte peut très vite être remplacé par un autre. N'en déplaise aux critiques qui font la fine bouche, dans doute plus par mode et plus pour se mettre eux-mêmes en avant que par honnêteté intellectuelle, ce second roman est également très réussi.

Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          342
Olivier Bourdeaut nous avait tous- enfin, avouons surtout les lectrices féminines de Baz art, il faut dire que l'homme possède un charme évident- enchantés, avec son premier roman , coup de trafalgar littéraire qui avait surpris tout le monde en janvier 2016; le cultissisme "En attendant Bojangles", et son intrigue tout autant légère et grave, drôle et poignante sur un couple pas comme les autres vus sous les yeux de leurs enfants de dix ans .

Un premier roman « En attendant Bojangles » aux éditions Finitude, qui fait l'unanimité de la critique, il est dès lors difficile, en lisant "Pactum Salis" ,son second roman publié en cet hiver littéraire de 2018 de ne pas faire référence à son premier roman.

En effet, après avoir publié un tel succès, maintes fois récompensé et adapté - en BD ou encore, en ce moment au théâtre de la Pépinière on en reparle prochainement - on peut se demander jusqu'à quel point l'auteur se sent le "devoir" de répondre à une certaine attente de la part de ses lecteurs .



Et pourtant, comme Olivier Bourdeaut le dit lui même dans ses interviews (et notamment dans celle qu'on a pu faire avec lui sur Paris il y a quelques jours et qu'on retranscrira prochainement) , c'est d'une absolue liberté qu'il a pu bénéficier dans la construction de l'intrigue ou dans le style de son nouveau roman.

Car ce "Pactum salis" est une oeuvre qui semble être vraiment à l'opposé de son "En attendant Bojangles" et ce, d'autant plus, que Bourdeaut en avait déjà écrit une bonne moitié avant même que Bojangles soit publié.
"Pactum Salis", raconte avant tout l'histoire d'une amitié entre deux hommes que tout oppose : Michel, agent immobilier, citadin, très riche matérialiste, arriviste, carriériste, qui n'aime rien de moins que dévoiler ses signes extérieurs de richesse rencontre un jour par hasard Jean, ancien parisien devenu Paludier, cueilleur de sel à Guérande, simple, aimant la nature et les choses immatérielles.
Ces deux personnages sont ainsi radicalement différents, excepté leur goût commun pour les alcools forts, et également sans doute une manière assez proche dont ils gèrent tous deux leurs solitude et leurs rêves enfouis.
Leur rencontre, pour le moins originale, va donner lieu à des situations mouvementées et assez rocambolesques, parfois hautement improbables et d'ailleurs c'est un peu la faiblesse du livre, auquel on a un peu plus de mal à croire que pour Bojangles.


Si "Pactum salis" est radicalement divergent de Bojangles, avec une tonalité plus sombre -qui vire même au thriller à la fin- que dans son premier roman on y retrouvera avec plaisir parfois quelques similitudes, particulièrement dans les dialogues entre les deux amis, ou l'on retrouve parfois la répartie, l'excentricité et la volonté de faire fi de toute rationalité des parents du petit héros de son premier essai.
De même, un personnage secondaire, celui d'Henri, ami passager de Jean lors de son séjour à Paris, fantasque et lyrique, souvent loufoque et plein de gouaille, fait beaucoup penser au sénateur ou au père de Bojangles.
Si toutes ces touches de fantaisie et autres audaces stylistiques ne fonctionnent pas toujours, on reconnaitra incontestablement que la plus grande force de "Pactum Salis" réside dans le décor de rêve des marais salants et qui constituent le premier et véritable personnage du roman, plus incarné que les deux protagonistes de l'histoire .
Les mots que l'auteur utilise pour dépeindre les paysages sont comme les couleurs que l'artiste jette sur sa toile, on a vraiment l'impression d'avoir les marais salants bretons devant nos yeux, et par ailleurs on note aussi une grande place laissée aux descriptions et mots un peu "savants" pour des néophytes citadins comme nous ( des termes comme "traict" ou "mousse").
On sait que Bourdeaut est familier de cette région, qu'il a lui même été dans sa jeunesse paludier au Croisic et l'on devine qu'il a suffisamment été imprégné du décor pour l'imprimer aussi fortement dans cet écrit.
Bref, ces incroyables marais, ajouté à quelques audaces langagières et à une dérision certaine, constituent le véritable plus- value d'un roman qui déroutera certainement les fanas hardcore du premier roman mais qui ne manque assurément pas de sel.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          290
Une rencontre improbable entre deux jeunes hommes que tout oppose.
Michel est agent immobilier à Nantes, riche, snob, opportuniste, un peu escroc.
Jean est paludier, travailleur et solitaire.
Suite à un incident les deux hommes se rencontrent et en quelques jours une amitié s'installe faite entre rivalité et complicité, virées nocturne et travail.
De belles pages sur le métier de paludier, l'humour est très présent, les deux personnages contrastés se dévoilent progressivement.
J'ai pris plaisir à lire ce second roman, effectivement loin de son premier dans un autre style, c'est fait pour cela l'écriture emmener les lecteurs dans des univers différents.
Commenter  J’apprécie          270
C'est le deuxième roman d'Olivier BOURDEAUT, auteur de « En attendant Bojangles » qui a rencontré un immense succès.

Et bien, je suis contente qu'il ait changé complètement de registre. Pacum Salis n'est en rien comparable avec le premier. Et c'est tant mieux !

Ce que j'ai aimé dans celui-ci, ce sont les dialogues qui m'ont souvent fait sourire.

Ce que j'ai aimé, c'est la rencontre improbable de Michel et de Jean, qui viennent d'horizons différents.

Ce que j'ai aimé, c'est Henri, personnage truculent et alcoolique.

Ce que j'ai aimé, c'est Jules Kedic, gendarme et ornithologue à ses moments perdus.

Ce que j'ai aimé, c'est la description des marais salants.

Ce que j'ai aimé, c'est que j'ai tout simplement passer un bon moment à la lecture de ce roman.
Commenter  J’apprécie          200
Tout les sépare et pourtant ils sont attirés l'un par l'autre. Jean, paludier près du Croisic, parisien de naissance mais ancré dans sa nouvelle profession découverte un soir de déprime à la télévision et Mickaël euh, non Michel car son véritable prénom il l'a transformé car trop ringard, nantais de naissance installé dans la capitale comme agent immobilier à Paris, il a construit sa vie pour faire partie d'un monde qui le fascinait, basée sur l'argent et l'image.

Comment une relation peut-elle se nouer entre deux êtres si différents ? L'un est taiseux, attaché à des valeurs que lui à inculquer un voisin, Henry, doux dingue qu'il n'a plus revu depuis un duel. L'autre, ambitieux et sans scrupules ne rêve que de profits et de réussite.

L'un a un regard désabusé sur le monde qui l'entoure

Savez-vous que notre pays est le champion du monde des ronds-points ! Nos élus ont fleuri notre territoire de 30 000 rotondes en quarante ans ! On détruit des églises et on construit des ronds-points, quel drôle de pays ! Jusqu'à présent la France était la fille aînée de l'église, dans peu de temps elle sera la fille aînée des ronds-points Tourner en rond, hésiter, se tromper c'est notre nouvelle religion !(p36)

vit de son métier de paludier, jour après jour, solitaire dans sa chaumière,

Le souvenir de Domitille s'était montré très envahissant, son ombre avait durablement assombri sa libido. Elle l'avait laissé sur les genoux, le coeur sec et le désir éteint. la bêtise propre aux sentiments avait nettoyé son esprit des désirs sales du corps et des salaces mélanges des chairs.(p182)

misanthrope, l'autre profite, sans état d'âme du système, sans y trouver le bonheur, ne vivant qu'à travers les objets de la réussite : voiture, argent, femmes.....

Ils n'ont rien de commun et pourtant c'est une sorte d'aversion pour ce que représente l'autre qui va produire cette attraction. 

Après mon coup de coeur pour "En attendant Bojangles", premier roman d'Olivier Bourdeaut, je guettais la sortie de son nouveau roman pour voir s'il allait m'offrir le même voyage. Je suis entrée dans l'histoire sans problème avec seulement un peu de difficultés à m'y retrouver dans tous les termes techniques du métier de paludier mais on finit par s'y retrouver....  Un lexique aurait peut-être été le bienvenu.
Le sujet de deux univers qui s'opposent mais qui sont attirés malgré tout par ce que représente l'autre par curiosité, envie ou solitude peut-être, est intéressant et m'a plu. La construction du récit en remontant dans le passé de chaque personnage afin de mieux le comprendre pour ce qu'il est devenu, j'ai aimé, l'intrigue n'étant que le prétexte à cette haine/amitié virile des deux hommes, est sans grand intérêt et ne sert qu'à un final auquel on ne s'attend pas.

Par contre l'écriture, les métaphores en vois-tu en voilà, certaines phrases très alambiquées m'ont lassée. Trop c'est trop et j'ai trouvé que cela alourdissait le propos et n'apportait rien au récit sauf de lui donner un côté pompeux. Il n'y a pas la même poésie que dans son précédent roman  (sauf peut être dans le personnage d'Henry) mais cela prouve qu'il est capable de changer de style, de narration mais s'intéresse toujours aux humains et à notre monde.

Je n'ai pas le même coup de coeur que pour Bojangles mais je trouve que la patte d'Olivier Bourdeaut se confirme : un style, un univers sans toutefois retombé dans le même que le premier, ce qui aurait été jugé facile. On le lit sans déplaisir, c'est une photographie de nos vies, de ses contradictions et de ses folies.... 

Lien : http://mumudanslebocage.word..
Commenter  J’apprécie          160
Une histoire doit-elle être vraisemblable ? Les rencontres doivent-elles être prévisibles ? Tout dialogue doit-il être nécessairement convenu ? Evidemment non , et l'attirance des contraires existe bien . Ce deuxième roman est un régal , comme le premier , avec lequel il n'a en commun que la beauté de l'écriture . Deux scènes d'anthologie : une mouche sur la plage , une lutte dans un oeillet , des paysages sublimes et un suspense habilement distillé ."Amicitia pactum salis", l'amitié est un pacte de sel , à méditer aussi .
Commenter  J’apprécie          160
Je n'ai pas encore lu En attendant Bojangles, mais ai retenu aussi Pactum salis à la suite du passage d'Olivier Bourdeaut à La Grande Librairie. Les marais salants de Guérande, un beau cadre pour camper une histoire, encore plus si l'écriture enjouée de l'auteur magnifie les lieux et le travail du paludier : « Eh bien, écoutez, ça fonctionne avec du vent comme pour les bateaux, du soleil comme pour les vignes, des efforts comme avec les femmes, de la patience comme avec les enfants et de la chance comme pour la vie... » Enthousiasmée par la première moitié du livre, j'ai cependant trouvé que le reste du récit perdait de sa verve, qu'une fin précipitée ne rachetait pas. Je garde toujours en vue le premier roman d'Olivier Bourdeaut, dont j'ai apprécié la prose et l'originalité.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai vraiment besoin de commencer cette critique par un conseil pour les futurs lecteurs : n'entamez pas ce livre en chantonnant « Mr Bojangles » de Nina Simone. Mettez de côté les frissons que vous a procuré cette chanson en découvrant le premier roman d'Olivier Boudreault. Dans l'attente d'une émotion similaire, vous risqueriez de passer à côté de la plume talentueuse dont Olivier est indéniablement doté.

Vous l'aurez compris, l'histoire est dans un tout autre style, mais tout aussi remarquable.

L'intérêt de cette rencontre entre deux mecs qui ont passé la trentaine - avec des CB de couleurs différentes mais avec comme points communs l'indépendance, la solitude, et un penchant pour les grosses cuites occasionnelles régulières - n'est pas dans l'épilogue. Non, l'intérêt de cette rencontre qui, au passage et au vu de la biographie de l'auteur ressemble fort à la rencontre de deux personnes que l'auteur aurait lui-même pu devenir, est la qualité des phrases. Elles y sont tour à tour surprenantes, pertinentes, marrantes et enivrantes.
What else?
Commenter  J’apprécie          152





Lecteurs (912) Voir plus



Quiz Voir plus

En attendant Bojangles

Qui a écrit la chanson Mr Bojangles ?

Whitney Houston
Nina Simone
Amy Winehouse
Edith Piaf

12 questions
582 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Bojangles de Olivier BourdeautCréer un quiz sur ce livre

{* *}