"Amicitia pactus salis" : "l'amitié est un pacte de sel" dit un proverbe médiéval.
Ce texte est celui d'une rencontre et d'une amitié, le temps d'une semaine, entre deux hommes que tout a priori oppose. Il faudra la violence, l'ivresse, le rire, l'effort et la honte pour cimenter les ressorts d'une amitié bien particulière.
Jean a poussé à l'ombre, privé de l'éclairage qu'offre aux enfants les rayons de l'affection et de l'attention.
Alors, après l'échec de ses études de droit, il va mener une révolution dont il est le seul à pouvoir mesurer les bienfaits : en venant à Guérande et en devenant paludier, il se choisit une cause, l'exode urbain et la déconnexion du tumulte quotidien de Paris.
Ce choix il l'a fait sans vouloir rallier quelqu'un à sa cause, sans l'expliquer à quiconque, sans prosélytisme, ni tribune.
Michel est fils de maçon, un fils d'ouvrier qui a tout fait pour sortir de sa condition. Agent immobilier ambitieux, il n'aura de cesse de gagner de maximum d'argent. Palaces, boites de nuit, Porsche, tenues raffinées, sont devenus ses seuls repères.
De leur rencontre à la dernière scène, chacun va naviguer entre exaspération et fascination vis à vis de l'autre.
Avec son premier roman "
En attendant Bojangles",
Olivier Bourdeaut nous avait fait découvrir un univers à la fois dramatique, hors du temps, où l'amour est cause de tous les excès et où réalité flirte souvent avec folie.
Pactum salis n'est pas très éloigné de cet univers même si l'amour n'a pas la même place.
Néanmoins la magie ne prend pas. Les dialogues et l'histoire sont décousus, les personnages peu attachants.
Oui passer une semaine à Guérande, fut agréable mais là fut mon seul plaisir à la lecture de ce second roman d'
Olivier Bourdeaut.