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3,2

sur 476 notes
Comme nombre d'entre vous j'attendais ce livre, comme nombre d'entre vous j'avais hâte de voir ce que pouvait écrire Olivier Bourdeaut après le phénoménal « En attendant Bojangles ».
Mon avis est fait.
J'ai lu beaucoup de mauvaises critiques sur ce « Pactum Salis » et je pourrais en étant objective souscrire à certains des arguments qui font que l'on peut être déçu par ce livre. Mais voilà, moi, j'ai encore passé un bon moment avec la plume de cet auteur. Certes il n'y a ni la même émotion ni la même profondeur que dans le livre précédent et on est bien loin de « Bojangles le retour », mais l'écriture de Bourdeaut fonctionne sur la lectrice que je suis. C'est pétillant, c'est vif. C'est parfois facile mais les phrases claquent et les formules font mouche.
Cette amitié improbable m'a fait penser à « un singe en hiver ». Ça boit, ça boit beaucoup, ça n'a pas la cuite mesquine ! (désolée, on a les références qu'on peut).
Je ferai donc partie de ceux qui achèteront - presque les yeux fermés - le prochain livre de Bourdeaut au risque évident de me lasser de ce petit côté cabotin.
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Amicitia Pactum Salis : « l'amitié est un pacte de sel », elle est éternelle et durable, comme le sel.

Mais s'agit-il vraiment d'amitié dans ce deuxième roman d'Olivier Bourdeaut, cette relation d'attirance/répulsion entre un paludier et un agent immobilier, tous deux seuls et trentenaires au coeur des marais salants, ou plutôt une sorte de curiosité extrême, entre fascination et régression?

A la base, rien ne semble les lier, si ce n'est une certaine solitude. Jean est venu de Paris pour s'installer dans les marais salants de Guérande. Il se lève à l'aube et mène une vie quasiment monarcale. Il semble se conforter dans cette vie minimaliste, l'effort et le retrait ; se frotter à l'âpreté de la vie le rassure.
Michel quant à lui recherche la réussite, le luxe et l'argent infiniment. A trente ans, il s'estime accompli, il n'a besoin de rien ni personne dans sa vie. Un soir, il décide de boire jusqu'à perdre connaissance. C'est ainsi qu'il finit dans le tas de sel de Jean, complètement ivre.
De cette rencontre faite sur une querelle, le dégoût et la curiosité de l'autre, de leur dissemblance totale naît une sorte de complicité presque fraternelle. Dès le lendemain, Jean et Michel passent ensemble une nouvelle soirée mémorable où rien ne semble pouvoir les arrêter. Une amitié fusionnelle qui rappelle à Jean une autre amitié, parisienne, avortée et qu'il pourrait réparer avec celle-ci. Mais est-ce seulement possible?

Mon avis :
L'auteur était dans le viseur après le succès phénomal d'« En attendant Bojangles ». Et c'est avec ravissement que ce deuxième roman vient confirmer son talent. Résolument un grand écrivain. Un style unique et burlesque, un vocabulaire extrêmement riche, des dialogues pointus et rythmés, un décor original, un imaginaire comme on n'en voit plus, une construction parfaite, un thème contemporain rarement abordé, on ne peut que s'incliner devant tant d'atouts.
Peut-être un peu trop parfait pour en faire un coup de coeur absolu, l'ambiance loufoque propre à l'auteur ne m'a pas tout de suite attachée, et surtout il était difficile de me faire autant pleurer que la scène des parents qui dansent sur Nina Simone dans le premier roman. Mais l'auteur a fait le job : il a démontré qu'il était l'auteur à suivre, il a su confirmer son univers, sa plume, son concept. J'ai adoré voyager au pays du sel, cette histoire estivale sortie en hiver m'a réchauffée. Je lirai son troisième roman avec encore plus de curiosité !
Lien : https://agathethebook.com/20..
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Sous le soleil et le vent, entre terre et mer, de l'évaporation de l'eau des marais de Guérande aux hôtels luxueux de la Baule, la cristallisation du sel et d'une amitié hasardeuse entre deux hommes que tout oppose. Des personnalités contraires qui s'entrelacent, le surgissement d'inévitables noeuds, des fils qui se tirent d'autres qui se cassent, des mélanges de haine de complicité de rivalité de colère de tendresse, deux solitudes liées par un pacte absurde, une atmosphère tantôt brumeuse tantôt légère, de l'ivresse de la lucidité, de la sensualité du dégoût, du suspense de l'humour, des dialogues incisifs, des envolées poétiques, des situations burlesques… Un roman des divergences et autres paradoxes.

Jean, la trentaine, est paludier. Cet ancien parisien, en quête de silence et de paysages travaille depuis plusieurs années le sel, au rythme des saisons. Discret et taiseux, rustre et sauvage, simple et brut, Jean vit seul. Un matin, il découvre, étalé de tout son long sur une bâche recouvrant un tas de sel, le corps d'un homme, ronflant et bavant, ivre mort. Une odeur forte d'urine rend furieux Jean, une immense envie de tuer ce type l'envahit. Mais sa raison le rattrape, il se contente de traîner le corps plus loin… Ce type, qui finira par se réveiller, hagard, s'appelle Michel. du même âge que Jean, sur le point de s'installer à Paris, il est en vacances dans un grand hôtel de la côte. Agent immobilier hâbleur et arriviste, poseur et suffisant, il roule en Porsche, porte costume mocassins et montre de luxe.

Une étrange attirance, proche de la fascination, se dessinera vite entre les deux hommes. Chacun emmènera l'autre dans son « monde », ouvrant les brèches du passé. Mais, si le sel des marais est impérissable, en est-il de même de l'amitié?
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Un deuxième livre un peu désarçonnant d'Olivier Bourdeaut. Pas dénué d'un charme un peu étrange que lui donne cette petite touche de sel de Guerande.

Après un début aux trop nombreux adjectifs qui empâtent d'un style pédant son écriture, le récit prend du corps et de l'envergure. Michel et Jean se retrouvent sur les marais salants et s'affrontent dans un combat de coqs, à celui qui aura la plus grosse, le dernier mot, la plus cinglante répartie, à qui mettra la plus belle paire de baffes.

Avec beaucoup d'alcool aux ivresses calamiteuses
Lien : http://noid.ch/pactum-salis/
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Dans les années 70, j'ai beaucoup lu un auteur oublié depuis qui se nommait Charles Exbrayat. L'homme fut très prolifique. Ces romans, humoristiques et exotiques étaient parfaits pour passer un bon moment de détente. Leur style en était correct, les histoires dont les célèbres "Imogène", distrayantes mais sans prétention.

Exbrayat ne fut jamais reconnu comme un grand romancier bien qu'il ait eu autant de style qu'un Simenon qui n'en avait pas.
 Et bien ce "Pactum Salis" d'Olivier Bourdeaut est du sous-Exbrayat.


Une histoire aussi stupide qu'incohérente, des situations bâclées où l'on sent la rallonge pour combler un manque de structure narrative, peu ou rien à retenir de ce livre décevant.

Poncifs à la pelle à sel !
Histoire d'homme, de vrais donc qui picolent sec, reluquent l'entrecuisse des filles, draguent, couchent, se battent ! Lamentable !

Une vague intrigue calée sur les 10 premières pages pour attirer l'attention du lecteur de maison d'édition.

D'ailleurs, Je ne comprends pas sur quels critères les éditeurs actuels choisissent leurs ouvrages. Un premier succès doit être gage de rentrées financières sur les livres suivants ?? Quelle qu'en soit la valeur, je suppose.
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"Amicitia pactus salis" : "l'amitié est un pacte de sel" dit un proverbe médiéval.

Ce texte est celui d'une rencontre et d'une amitié, le temps d'une semaine, entre deux hommes que tout a priori oppose. Il faudra la violence, l'ivresse, le rire, l'effort et la honte pour cimenter les ressorts d'une amitié bien particulière.

Jean a poussé à l'ombre, privé de l'éclairage qu'offre aux enfants les rayons de l'affection et de l'attention.
Alors, après l'échec de ses études de droit, il va mener une révolution dont il est le seul à pouvoir mesurer les bienfaits : en venant à Guérande et en devenant paludier, il se choisit une cause, l'exode urbain et la déconnexion du tumulte quotidien de Paris.
Ce choix il l'a fait sans vouloir rallier quelqu'un à sa cause, sans l'expliquer à quiconque, sans prosélytisme, ni tribune.

Michel est fils de maçon, un fils d'ouvrier qui a tout fait pour sortir de sa condition. Agent immobilier ambitieux, il n'aura de cesse de gagner de maximum d'argent. Palaces, boites de nuit, Porsche, tenues raffinées, sont devenus ses seuls repères.

De leur rencontre à la dernière scène, chacun va naviguer entre exaspération et fascination vis à vis de l'autre.

Avec son premier roman "En attendant Bojangles", Olivier Bourdeaut nous avait fait découvrir un univers à la fois dramatique, hors du temps, où l'amour est cause de tous les excès et où réalité flirte souvent avec folie.
Pactum salis n'est pas très éloigné de cet univers même si l'amour n'a pas la même place.
Néanmoins la magie ne prend pas. Les dialogues et l'histoire sont décousus, les personnages peu attachants.
Oui passer une semaine à Guérande, fut agréable mais là fut mon seul plaisir à la lecture de ce second roman d'Olivier Bourdeaut.
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Dire que je me suis ennuyée à lire ce livre pourrait être vrai si ce n'étaient l'excellent vocabulaire utilisé et la découverte du métier de paludier.

Je n'ai trouvé aucun plaisir à lire cet affrontement, ou plutôt cette "geguerre" de mâles que rien ne devait mettre en confrontation au départ.
Je m'attendais à chaque chapitre à un revirement, à plus d'action, et je n'ai malheureusement pas trouvé ce "truc", ce qui donne envie d'aller beaucoup plus loin dans la lecture.
Je n'ai toujours pas compris la présence d'Henry, passage qui n'apporte rien à l'histoire de Jean, si ce n'est décrire son passé parisien.

N'ayant pas lu le premier opus de l'auteur, je ne peux comparer mais je suis un peu refroidie de le découvrir.
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J'ai terminé péniblement ce roman dont je pensais pourtant qu'il me procurerait de formidables moments de lecture. Immense déception. j'avais adoré "En attendant Bojangles" et je me trouve obligé de dire que "pactum salis", le second roman de talentueux Olivier Bourdeaut, ne m'a pas plu. C'est rageant !
L'auteur a un immense vocabulaire mais alors franchement toutes ces descriptions ça m'a fatigué et je ne me suis pas bien retrouvé au milieu des divers personnages qui habitent cette histoire. Mais où est passée la folie enchanteresse du couple déjanté qui danse à longueur de journée sur la chanson "Mister Bojangles" de Nina Simone ?
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J'avais vraiment aimé le premier livre d'Olivier Bourdeaut. son style m'avait cueillie, enchantée, emballée.
Cette fois-ci j'ai eu la déception de le voir "se regarder écrire" comme on entend des gens s'écouter parler !
C'est bien dommage car certains passages ont encore un coté merveilleux !
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Ce second roman d'Olivier Bourdeaut est de bonne facture. Une histoire d'amitiés improbables, une fin surprenante.
Mais il m'a manqué la magie de « En attendant Bojangles », le choc de cette première lecture.
C'est un roman plus conventionnel qui se laisse lire
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