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3,2

sur 476 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais tellement tellement tellement aimé En attendant Bojangles, que je redoutais de découvrir le second roman d'Olivier BOURDEAUT et d'être déçue... et bien j'avais raison de m'inquiéter, j'ai été très déçue!

Pas par l'histoire d'amitié improbable entre les deux personnages principaux qui est tissée avec finesse et délicatesse ni par l'évocation des lieux qui est savamment menée mais par le style d'écriture ...

J'avais été séduite par l'arrogance, la démesure, la liberté d'écriture qui se dégageait du premier roman. Dans ce second opus j'ai regretté le style qui, tout en étant impeccablement «littéraire», est ennuyeux. Je rejoins les nombreuses critiques qui trouvent que «l'auteur se regarde écrire», il me manque un brin de spontanéité, voire de modestie !
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de belles qualités d'écriture...
Un livre qui m'a tout d'abord et principalement séduit par son ton et son écriture, car dès le début on comprend que l'histoire n'est pas le coeur du livre et l'on s'en moque un peu (avec l'auteur nous sommes déjà deux). Il y a toutefois de l'humour, de l'originalité, parfois un style étonnant et détonnant. C'est par exemple le livre qui comprend le plus de mots techniques très savants que j'aie pu lire récemment. On se croirait chez Paul Morand. Certes il s'agit du vocabulaire très spécifique des paludiers mais je ne vous apprend rien ( les plus savants peuvent sauter cette parenthèse : pour ne pas vous faire fuir j'indique que ce sont les personnes qui travaillent dans les marais salants...). Mais bon je ne suis pas allé chercher ces mots dans le dico, car c'est essentiellement pour "faire genre" et ils sont un peu là pour détonner. Et puis au fur et à mesure de ma lecture, les qualités d'écriture m'ont semblé moins frappantes. J'avais commencé un peu avec Echenoz (il y a un peu de cela j'ai trouvé) et je finis chez Tom Sharpe (un cran au)-dessous donc. L'histoire est déjantée, pourquoi pas , mais on s'en désintéresse peu à peu.
Pas désagréable donc, mais on a un peu l'impression d'un vrai talent sous-employé.
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Le deuxième roman est souvent le livre le plus difficile à écrire, celui qui transforme un auteur en écrivain. Une difficulté décuplée quand le premier est synonyme de prix littéraires à gogo et succès commercial. Cela aura été notamment le cas pour Olivier Boudreault dont le premier roman « En attendant Bojangles » sorti en 2016 s'est vendu à plus de 600 000 exemplaires en France et aura été traduit dans plus de 30 langues. Multi-primé (Prix du roman France Télévisions, Grand prix RTL-Lire, Prix du roman des étudiants France Culture-Télérama) il a également eu droit à sa version BD et a été adopté en pièce de théâtre mais aussi en film, avec Romain Duris et Virginie Effira. Après un tel triomphe se pose la question d'en publier un autre, de rester paralysé ou de se remettre à l'ouvrage. Olivier Bourdeaut s'est remis à sa table pour écrire « Pactum salis » dans lequel il se réinvente totalement et campe son récit dans une atmosphère de polar. le livre s'ouvre en effet sur la découverte d'un cadavre, échoué dans le décor pittoresque des marais salants de Guérande, aux pays de la Loire.

Jean, Parisien, a quitté son appartement, la technologie et l'humanité entière pour se dévouer entièrement à la culture du sel. Michel, promoteur immobilier, s'accorde des vacances à La Baule pour savourer son succès à grand coup de champagne et d'excès.

L'auteur imagine la rencontre invraisemblable entre un agent immobilier en pleine réussite professionnelle et en pleine déconfiture personnelle, et un paludier qui se trouve à l'exact opposé. L'un veut avoir sa place dans la société avec les signes extérieurs de la réussite, la grosse voiture, les mocassins, les belles montres et les palaces. L'autre a longtemps assumé «son inutilité sociale» avant de trouver son lieu, les marais salants de Guérande. le premier exploite ses semblables avec la calculette à la place du cerveau. L'autre regarde décoller les oiseaux.

Ces deux hommes que rien n'unit, sauf peut-être leur penchant affirmé pour la bouteille, partageront leur quotidien durant une semaine mouvementée.

Leur fascination réciproque donnera naissance à une amitié vacillante, sans cesse ébranlée par la jalousie, les erreurs répétées, les cuites regrettables et… les envies de meurtre — une relation en pleine contradiction avec le titre du livre, « Pacte de sel », qui fait référence à une amitié qui, comme le sel, serait inaltérable.

Dans ce second roman, Olivier installe une ambiance de polar. Il brosse le portrait croisé de deux hommes que tout oppose. le romancier joue sur le contraste et s'amuse à dérouler une histoire qui dévoile peu à peu la personnalité profonde de chacun des ses deux personnages et ce qui se joue derrière la façade.

On peine malgré tout à s'attacher à ces personnages à la limite du grossier, ces mâles alpha dont l'ego démesuré n'a d'égal que leur obstination à vivre selon des modèles de société, l'un, la réclusion, l'autre, l'abondance, dans lesquels ils se sentent uniques et accomplis, mais qui ne parviennent qu'à les couvrir de ridicule.

Bien que le récit s'enlise à plusieurs reprises dans des clichés d'une efficacité relative, il tient en haleine le lecteur jusqu'à la fin, pressé de découvrir l'issue de la relation tumultueuse entre les deux protagonistes et l'identité du mystérieux cadavre introduit en début de roman.

Même si on retrouve le style tranché et vif, dans lequel il glisse ici où là son point de vue sur le monde qui va (ou plutôt ne va pas), Olivier Bourdeaut signe un second roman très différent de son best-seller « En attendant Bojangles ». On se demandait comment rebondir après un tel succès ? Olivier Bourdeaut a choisi le contraste. Avec "Pactum Salis", il signe un récit plus classique, plus calme, rythmé par les marées et baigné des lumières des marais, dans lequel il installe un suspense latent et une atmosphère singulière.

Ce second roman ne marquera pas autant les esprits que le précédent, mais il offre un moment de pur divertissement mêlé à une réflexion intéressante sur le sens de la vie et l'amitié à l'épreuve de l'individualisme exacerbé de notre société contemporaine.

Une jolie prise de risque à souligner tout de même de la part de l'auteur qui aura réussi à rebondir avec son troisième roman « Florida » sorti en 2021 et qui s'intéresse au monde des mini-miss. Une preuve supplémentaire du renouvellement permanent de cet auteur à découvrir absolument !
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Livre nº97

Pactum salis.
Olivier BOURDEAUT

Rencontre imprévisible
Amitié improbable

Les histoires d'amour finissent mal… mais les histoires d'amitié aussi !

Le jour où Jean, paludier à Guérande, rencontre Michel, agent immobilier parisien, il est très énervé par sa découverte !
Il faut dire que Michel est en bien mauvaise posture : endormi par terre sur un bâche en plein soleil et dans sa pisse sur les marais salants qu'entretient Jean.
Si Michel est venu dans ce palace en bord de mer c'est pour profiter de ses vacances bien méritées depuis tellement longtemps.
Pour lui tout n'est que luxe et profit.
De son côté Jean travaille dur, gagne peu mais donne un vrai sens à son labeur.
Pour excuser sa conduite due à un excès d'alcool, Michel se présente quelques jours plus tard à Jean.
Ce dernier (plus par blague que sérieusement) propose à Michel d'être son employé le temps de quelques jours.
Tope là !
L'accord est scellé.
Et Michel s'avère être un employé consciencieux et courageux.
Les deux hommes deviennent amis et partent faire la bringue.
Mais quand on est si différents, que l'on vient de milieu si opposé, la réalité s'impose inévitablement…
Les histoires d'amour finissent mal… cette histoire d'amitié aussi !

J'aime beaucoup Oliver Bourdeault.
Son écriture, son cynisme, cette façon de désamorcer la noirceur par de l'humour.
J'avais A-DORÉ « En attendant Bojangles » et je suis contente de ce changement de registre car je pense qu'il aurait été une erreur de rester dans ce registre.
C'est une lecture plaisante avec de beaux paysages en arrière plan.
Tiens ça me donne envie d'Ile de Ré ça…

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Deux personnages dans ce roman. Jean, que ses parents auraient voulu voir faire des études, qui est paludier près de Guérande et vit une vie de moine et Michel, un agent immobilier ambitieux, qui se repait d'alcool et de femmes. Une histoire d'amitié bizarre, mais probablement ce qui peut se faire de mieux entre ces deux hommes à l'opposé l'un de l'autre. Une histoire d'amitié qui ne finit pas très bien, il faut le dire. J'ai aimé et pas aimé à la fois. Il y a des passages très drôles, bien écrits, un plaisir à lire, une découverte du travail dans les marais salants… puis des parties qui auraient pu ne même pas être là, qui n'apportent rien à cette histoire, voir l'amoindrissent. J'ai préféré sans aucun doute ses deux autres romans.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Ce second roman d'Olivier Bourdeaut est de bonne facture. Une histoire d'amitiés improbables, une fin surprenante.
Mais il m'a manqué la magie de « En attendant Bojangles », le choc de cette première lecture.
C'est un roman plus conventionnel qui se laisse lire
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Après le succès du très beau (pour ceux n'étant pas encore au courant, c'est un de mes romans favoris) « En attendant Bojangles », Olivier Bourdeaut change radicalement de ton et nous embarque au coeur des marais salants de Guérande.
Michel est un agent immobilier parisien qui fait la rencontre de Jean, un paludier solitaire et bourru.
Une rencontre improbable.
Cocasse.
Le nez dans le sel de Jean, noyé par la « pisse » de Michel.
De quoi commencer une belle amitié.
Un lien intriguant nourrit par la curiosité de deux bêtes qui se jaugent, se flairent.
Qui s'enivrent et qui, par un beau matin, décide ce pacte : Michel viendra travailler dans les marais savants pour se faire pardonner d'avoir souillé son sel.
Comment deux êtres aussi éloignés se retrouvent-Ils réunis, liés par ce pacte de sel aussi improbable que détonnant ?
La rencontre des deux hommes est sauvage.
Presque animale.
Tout deux enfermés dans une solitude, une quasi violence qu'ils expriment de manière diamétralement opposée.
L'ambiance est là.
On sent le sel coller sur nos mains. le vent fouetter nos cheveux.
On regarde cette débauche, ces personnages titubants, l'haleine chargée de vin blanc.
Souffle également sur ce roman un air de thriller. Une ironie et un cynisme à peine voilés.
Un regard sur le monde bien moins léger qu'il n'y parait.

À lire pour ceux qui aiment être transporté dans une ambiance empreinte de cynisme !

À offrir à cette personne un peu solitaire et bourrue !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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j'ai pleuré sur "en attendant Bojangles", je l'ai acheté en plusieurs exemplaires pour l'offrir. Oeuvre magnifique, enfantine, féérique.
j'ai aussi pleuré (au figuré) sur Pactum salis, mais de dépit. L'auteur enfantin et naïf, a bien grandi. Il s'est transformé en écrivain adolescent, peinant sur une rédaction au vocabulaire trop recherché, au style ampoulé. Dommage car la trame était un bon petit polar sympa au final.
Vous qui me lisez, ne me répondez surtout pas "vous aviez idéalisé son premier roman et avez figé l'auteur dans un modèle qui n'existe pas"
Emballé par son roman d'enfance, déçu par son roman d'ado, mais impatient de découvrir son prochain, plus mature plus épuré.
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Une écriture où le style de haut vol parvient la plupart du temps à nous intéresser à l'amitié peu probable entre ces deux personnages diamétralement opposés que sont ce paludier aspirant à la simplicité et cet agent immobilier en quête d'ascension sociale et surtout financière. de beaux passages, d'autres plus "laborieux" et surtout une fin … qui laisse un goût … d'inachevé.
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Après avoir lu et aimé "En attendant Bojangles", j'attendais avec impatience de lire "Pactum salis".
Hélas, j'ai été déçue.
On parle souvent d'amour "vache". Dans ce livre, je crois qu'on peut employer le même terme pour qualifier "l'amitié" qui lie Jean, le paludier et Michel, l'agent immobilier.
Or cette histoire ne m'a pas du tout intéressée.
Alors, pourquoi 3 étoiles ?
D'abord, la couverture, très belle avec les "mulons", ces belles pyramides rondes, fierté des paludiers.
Ensuite, la description poétique des marais salants et de leur environnement.
Et, enfin, toutes les explications concernant ce travail fatiguant, fastidieux mais valorisant effectué depuis des centaines d'années dans les mêmes conditions.
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