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3,57

sur 272 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« L'amour est aveugle »… Pas forcément le lecteur.
Je ne pense pas que l'auteur et l'éditeur soient partis une semaine en séminaire pour trouver le titre de ce roman. Ils ont dû se contenter de prendre une bière à notre santé au troquet des lieux communs. Avec l'usure du temps et son usage dans le langage courant, cette locution (d'origine shakespearienne tout de même ! ) a perdu une grande partie de sa poésie. le sous-titre, « le ravissement de Brodie Moncur », alourdit encore le blason.
Si l'auteur n'avait pas été l'immense William Boyd, je pense que j'aurai boycotté cette lecture.
Pour rester dans le registre des expressions toutes faites à haute valeur ajoutée, je dirai que ce roman m'a laissé une impression mi-figue mi-raisin.
Côté figue, un premier tiers du livre assez ennuyeux. Brodie, un jeune accordeur de piano écossais très talentueux découvre Paris à l'aube du 20ème siècle. Il se met au service d'un virtuose vieillissant qui vit avec son frère, agent fourbe et machiavélique, et Lika, une ravissante compagne russe, chanteuse sans grand talent. Sans surprise, le jeune accordeur entame une liaison passionnée avec Lika.
Pour tomber encore un peu plus dans le mélodrame convenu, Brodie découvre qu'il est atteint de Tuberculose… Ah, les héros de romans situés à cette époque avaient décidément les poumons bien fragiles. Les sanatoriums devaient sponsoriser les écrivains pour générer une telle hécatombe.
J'ai également trouvé que les personnages étaient trop effacés, trop effleurés, plus creusés à la petite cuillère qu'au tractopelle. William Boyd est un romancier de l'action, un conteur imaginatif, très à son aise dans les récits tissés sur fond d'espionnage. Il suffit de relire plusieurs de ses derniers romans pour s'en convaincre ( « La vie aux aguets », « l'attente de l'aube », « les vies multiples d'Amory Clay »…). Ce n'est pas pour rien si les descendants de Ian Flemming lui avaient confié l'écriture d'une aventure de 007 (« Solo »).
Je l'ai donc senti moins à son aise dans cette histoire surannée d'amour impossible et les relations troubles suggérées entre le pianiste, son frère Malachi et Lika, auraient mérité une place plus importante dans le roman.
Côté raisin, William Boyd demeure un grand romancier et je me suis laissé peu à peu embarquer dans l'histoire. Brodie suit le virtuose dans une tournée à Saint-Pétersbourg avant de fuir avec sa belle. La partie Russe du roman compense à elle seule le démarrage un peu toussoteux…si j'ose dire. William Boyd y semble habité par l'âme russe et squatté par ses grands auteurs, notamment Tchekov, cité à plusieurs reprises. Les sentiments sont voraces et les réactions démesurées. le roman prend vie.
Obligé de fuir, l'auteur nous fait ensuite traverser l'Europe et il dépeint de façon très réaliste et documentée les villes étapes à cette période. La qualité des dialogues (Boyd est également un grand scénariste) permet d'éviter au récit de tomber dans le circuit touristique, façon guide vert littéraire. le roman se termine avec une touche exotique et décalée dans les îles Andaman-et-Nicobar.
Au final, un bon moment de lecture mais un roman selon moi mineur dans l'oeuvre de William Boyd. Qu'il retrouve vite ses espions.

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« My bonny man has gone tae sleep
His journey o'er – he's heard the call.
Birth tae death is the shortest leap.
The grave is waiting for one and all. »

Cette dernière strophe d'une ballade écossaise, qui joue un grand rôle dans l'intrigue, il est difficile de l'oublier après avoir terminé ce roman de William Boyd.

Nous sommes dans les dernières années du 19° siècle. Brodie Moncur, l'un des nombreux rejetons d'un pasteur despotique, n'en fait qu'à sa tête. Alors que ses frères et soeurs courbent l'échine devant les volontés du père, il mène à bien ses projets de quitter son nid natal.

Il a la chance de posséder l'oreille absolue, ce qui lui a ouvert une belle carrière dans son métier d'accordeur de piano. Il quittera d'abord Edimbourg pour Paris, où se trouve une succursale du fabricant de pianos qui l'emploie. Ce sera le point de départ de voyages incessants, en compagnie d'une cantatrice russe, Lika, de qui il est follement amoureux. Mais la dame n'a pas tout révélé de son passé avec les frères Kilbarron, un pianiste de talent et son impresario. Et sa relation avec Brodie sera chaotique.

Ce livre est un vrai concentré de romanesque, si on entend par là des amours contrariées et des coups du sort émouvants. Je me suis laissé mener par cette intrigue sentimentale, finalement pas si prévisible que cela. Les qualités d'écrivain de William Boyd sont bien au rendez-vous. Ce n'est pas pas son meilleur livre, et en aucun cas un « feel good ». Cette passion aura des moments bien sombres…
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Le jeune écossais Brodie Moncur est un accordeur de piano surdoué. Il vit à Edimbourg, a de nombreux frères et soeurs, un père pasteur alcoolique, égoïste et manipulateur avec lequel il entretient de très mauvaises relations pour de bonnes raisons. le fabricant de pianos lui propose un poste plus important dans la filiale parisienne, il accepte avec joie cette nouvelle liberté.
À Paris, il rencontre John Kilbarron, pianiste célèbre et sa maitresse, Lika Blum soprano russe. Brodie Moncur tombe éperdument amoureux de celle ci et cela va les amener à mener une vie de dissimulation, de faux semblant et de fuite.
Malachi, le frère du pianiste Kilbarron va les poursuivre et les espionner sans relâche. Grâce à ses dons d'accordeur, ils vont toujours s'en sortir financièrement mais leur vie amoureuse sera toujours impacté par des angoisses, des soupçons et des départs précipités.
J'ai aimé le personnage de Brodie Moncur et j'ai eu beaucoup d'empathie pour lui tout au long du livre,j'étais un peu moins attachée au personnage de Lika Blum.
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la première partie de l'histoire car j'apprécie la période où se situe le roman le 19ème siècle, l'écosse, sa découverte de Paris et sa rencontre avec Lika Blum.
J'ai moins aimé les chapitres où l'histoire se déroule en Russie, moins passionnante et un intérêt plus faible pour la narration.
Cela reste un très bon moment de lecture, l'écriture est très plaisante et agréable. Mon ressenti est mitigé pour ce livre même si certains passages sont passionnants.
À chacun de se faire sa propre idée sur cette lecture car l'auteur est tout de même excellent.
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Ce grand roman d'amour est d'une lecture agréable mais ne comptera pas dans mes favoris de William Boyd. Il y manque la fantaisie et l'humour que j'appréciais tant dans "Comme neige au soleil", "Brazzaville plage" ou "La croix et la bannière".
Aux côtés de Brodie Moncur, un jeune écossais d'une vingtaine d'années, l'auteur nous embarque pour un long périple à travers l'Europe jusqu'aux Iles Andaman. Brodie, dont l'oreille absolue ne lui a pas permis de se lancer dans une carrière de musicien, excelle dans son métier d'accordeur de pianos. Il est de plus doté d'un vrai sens commercial lui permettant d'accroître les bénéfices du magasin où il travaille, ce qui décide son patron à l'envoyer à Paris pour y développer les ventes de pianos. C'est dans l'atmosphère insouciante de la Belle Epoque que Brodie va tomber éperdument amoureux de Lika, une jolie russe, dont la carrière de cantatrice ne décolle pas. Malheureusement pour Brodie, Lika est la compagne du célèbre pianiste John Killbarron, un homme irascible et alcoolique et, pour des raisons mystérieuses qu'elle ne peut se résoudre à expliquer à Brodie, elle refuse de le quitter. Ce pauvre Brodie doit se contenter de vivre sa passion en se cachant du pianiste jusqu'au jour où elle éclate enfin au grand jour. Commence pour lui une longue errance à travers toute l'Europe...

Le personnage de Brodie est à mon goût un peu trop passif vis-à-vis de tout ce qui lui arrive et surtout vis-à-vis de Lika... Un heureux caractère somme toute mais qui manque un peu de piment pour relever cette intrigue trop linéaire et un peu fade...

Challenge Multi-défis 2020
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J'ai essayé cet auteur que je ne connaissais pas sur les conseils d'Olivia de Lamberterie chroniqueuse et critique littéraire de télé-matin. Gros roman que j'ai failli poser. Je l'ai fait au premier tiers, puis je l'ai repris, merci la canicule qui limite l'activité physique!
L'histoire est écrite du point de vue de l'homme, ce qui n'est pas si commun et qui m'intriguait. Pourquoi j'ai saturé, et bien parce que je me suis vue embarquée dans une histoire d'amour entre deux personnages, l'un, amoureux transi et l'autre, femme facile, froide et bien peu attachante. Dans ce type de roman, j'aime que les personnages soient un minimum fouillés sur le plan psychologique. Et là, c'est plutôt raté. D'ailleurs, on ferme le livre de plus de 400 pages, sans vraiment connaitre Lika, l'héroïne ni son histoire avec ses autres amants… ni d'ailleurs les autres personnages de l'histoire qui sont traités d'un point de vue extérieur, souvent survolés, pas vraiment complexes, plutôt caricaturaux, comme par exemple les membres de la famille de Brodie Moncur, ou encore son employeur et son fils…
J'ai tout de même repris ma lecture et au final ai réussi à trouver de l'intérêt à suivre la fuite des deux amants cherchant à échapper à leur poursuivant mais aussi dans le style « un peu 19ième « de l'auteur qui nous apporte force détails sur les villes traversées et les moeurs des populations côtoyées, un style descriptif plutôt agréable à lire.
Je ne mettrai pas, c'est sûr ce roman au panthéon de mes lectures … roman distrayant sans grande profondeur.
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Un roman qui immerge bien le lecteur dans l'époque, dans le monde de la musique du 19ème siècle et début du 20ème, en Ecosse et autres lieux. Les décors sont magnifiquement décrits, les techniques d'accordage de piano, les subtilités musicales, le fonctionnement de la médecine, les transports, la société, la mode etc ...
L'histoire de la romance est par contre, contrairement à d'autres romans de William Boyd, globalement prévisible et cousue de fil blanc. J'ai trouvé qu'elle ne méritait pas un tel développement sur 500 pages. On dirait qu'elle devient par moments accessoire, et que l'auteur était plus intéressé par placer sa documentation que nous emmener par le bout du nez ...
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Pas le plus mauvais mais certainement pas le meilleur de cet auteur. Je préfère rester sur le souvenir " d'un livre ouvert" lu et relu avec un égal bonheur.
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La vie amoureuse d'un accordeur de piano écossais et ses pérégrinations à travers le Monde.
C'est intéressant, c'est bien écrit mais cela manque de rythme.
J'ai connu des W Boyd plus enthousiasmants ...
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Comment rendre l'accordage de piano un sujet palpitant ? C'est bien ce que réussit W. Boyd au moyen de cette belle histoire (nous en avons tous besoin je crois). le conteur nous fait voyager dans l'univers des pianos et pianistes de la toute fin du XIXème, début XXème, dans des capitales d'un autre temps. Belle description des villes et de leur vie d'alors. Personnages intéressants, et pas monolithiques... J'ai été conquis. J'essaierai de relire du Boyd.
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