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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce long roman, qui est une sorte de pastiche d'autobiographie d'un cinéaste du muet. Boyd excelle dans ce genre et le livre est d'une grande richesse. Il parvient à faire revivre de manière très vivante la Première guerre mondiale, les années 1920. On se retrouve plongé dans l'Ecosse de la Belle Epoque, dans le Berlin de Weimar, dans le Los Angeles des années 1930...Boyd possède un incroyable sens du détail et il a souvent une écriture incroyablement visuelle et cinématographique (tout à fait adaptée dans le cadre de ce roman).
Mais le personnage central du livre est littéralement obsédé par Jean-Jacques Rousseau et le livre est aussi une réflexion sur l'influence que peut avoir un auteur sur la vie d'un artiste. Il est aussi parfois très drôle (et très cruel) dans la description des erreurs du cinéaste sur le plan sentimental ou professionnel, qui ne sont pas sans rappeler celles de son idole. Par certains côtés cependant le personnage passe littéralement à côté de sa vie et le tragique n'est pas non plus bien loin.
Réflexion également sur le destin, sur les erreurs, le livre est d'une grande richesse, mais comme toujours chez Boyd jamais pontifiant. ce qui compte ici c'est avant tout le plaisir romanesque. On sent tout le plaisir, très communicatif, de Boyd à se plonger à corps perdu dans ce riche passé.
Un grand bonheur de lecture donc. J'ai souvent l'impression avec W. Boyd que l'on tient le nec plus ultra du divertissement vif, élégant et souvent plein d'humour. Pour situer mieux les choses, on a la un auteur qui est dans le pur plaisir romanesque, qui s'efface toujours derrière ses personnages. Pas franchement de l'auto fiction à la française. Cependant rien n'empêche d' aimer Annie Ernaux et William Boyd !
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John James Todd, né à la fin du XIX ème siécle en Ecosse voue une passion pour le livre de Rousseau avec une idée obsédante en faire l'adaptation cinématographique. Mais le XX ème siécle, va connaitre des malheurs qui retarderont cette ambition déraisonnable. Car la vie de Todd, va subir de plein fouet, et la grande Histoire et son histoire personnelle compliquée. le grand talent de Boyd est de faire vivre les grands moments de ce siècle avec une virtuosité narrative incroyable.Son personnage idéaliste, épris de liberté, mais aussi terriblement frustré de remettre à chaque fois le projet de sa vie entre parenthèse est un bonheur de lecture totale. D'anecdotes en aventures rocambolesques , Boyd nous amuse, nous fait rire, nous touche, nous surprend en un mot il nous régale. Et tant mieux, si c'est la faute à Rousseau.
(Celle là était facile). Tout simplement ENORME.
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La lecture (passionnante) du dernier William Boyd, "L'attente de l'aube", qui vient juste de paraître en français, m'a donné envie de relire une des premières oeuvres de l'auteur, « Les Nouvelles Confessions ».

C'est aussi l'histoire d'un jeune homme intelligent et sensible que les hommes et les événements tentent de broyer. On y retrouve les thèmes de la manipulation, et de la Grande Guerre (vue du Saillant d'Ypres, qui valait bien Verdun).

Une différence cependant : le héros, John James Todd, loin d'être un habile homme, est un maladroit de naissance, orphelin de mère, et ignoré de son père (chirurgien sur-occupé de l'Hôpital d'Edimbourg, qui rappelle le père de Flaubert, chargé des mêmes tâches à Rouen).

Bon connaisseur de Jean-Jacques Rousseau, Boyd nous raconte la vie errante et l'éducation sentimentale cabossée de son John James. Comme Rousseau, le philosophe maladroit va à Paris, Todd le cinéaste maladroit va a Berlin, où il rencontrera le nazisme – qu'il ne voit pas venir - puis à Hollywood, où il sera victime de la chasse aux artistes supposés communistes. Il finira exilé, comme bien d'autres héros de Boyd.

Ce roman de 1988 n'a pas pris une ride, et je le recommande à votre lecture.
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C'est un roman magnifique, un vrai roman, dans le torrent duquel le lecteur se jette avec passion au bout de seulement quelques pages, un roman de chair et de sang, décrivant, à travers la vie d'un personnage et sur le mode de l'autobiographie fictive, la condition humaine toute entière, placée sous l'emprise des théories mathématiques de l'incertitude et de l'incomplétude. Et, cerise sur le gâteau, il y a cette richesse intertextuelle, cette épaisseur littéraire, et pas seulement avec Rousseau. Mais comment une vie ne pourrait-elle être que hasard, si elle est guidée par ses rapports avec une autobiographie du XVIIIe siècle ? le hasard n'est peut-être qu'apparent : dans le monde du roman, c'est la littérature qui décide ; dans le monde réel… ?
le passage sur la participation du héros à la Première Guerre mondiale est un modèle du genre – et pourtant je n'aime pas particulièrement ce genre de récit ! L'absurdité de la guerre, vue par les yeux du personnage, est aussi bien mise en évidence que par le Céline du Voyage ou le Stendhal de la Chartreuse.
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Le meilleur roman que j'ai lu depuis un moment. L'auteur nous livre la biographie d'un Écossais né en 1899 et décrit sa vie depuis sa naissance jusqu'en 1972, en passant par les relations familiales depuis l'enfance, la vie en pension, les deux guerres mondiales et son parcours artistique (metteur en scène célèbre du temps du muet et jusqu'au maccarthysme). Parcours mondial dans les années folles, puis la guerre froide. le parallèle fait entre ce héros imaginaire 'John James TODD et Jean Jacques ROUSSEAU donne envie de creuser l'oeuvre de l'auteur français. Excellent roman avec une galerie extraordinaire de personnages et une revue historique des grands périodes occidentales du 20ème siècle.
À lire absolument.
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Le plus génial livre sur la vie d'un homme durant tout le XXème siècle et sur sa volonté d'adapter les Confessions de Rousseau à Hollywood. Un peu comme Irving on passe du rire aux larmes de pages en pages. Attachant
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J'ai adoré ce roman très dense et passionnant. Il retrace l'itinéraire d'un homme, John James Todd, qui arrive au monde dans les mêmes circonstances dramatiques que le philosophe Jean-Jacques Rousseau. Il découvrira ses confessions de manière singulière, et n'aura qu'une obsession : en faire l'adaptation au cinéma. Nous sommes alors à l'ère du cinéma muet, mais l'obstination et surtout la passion de Todd pour l'écrivain l'entraînera dans de folles aventures. C'est drôle et émouvant. William Boyd a cette manière de raconter, à la manière d'un scénariste, et ici particulièrement, puisque nous sommes plongés dans l'univers du 7è art à ses débuts. Les techniques cinématographiques sont décrites avec ce qu'il faut de détails pour nous immerger, et en revisitant au passage les événements de la vie de Rousseau. Une multitude de personnages et un bon moment de lecture pour moi.
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Le 1er livre de William Boyd que j'ai lu et assurément mon préféré de cet auteur et parmi l'ensemble de mes livres lus, et ça dure depuis 35 ans !
Le protagoniste, John James Todd, au crépuscule de sa vie, y raconte sa vie, depuis son enfance en Écosse, la vie dans les tranchées durant la 1ère guerre mondiale (long passage exceptionnel !), la gloire rencontrée à Berlin en période nazie (érudition passionnante sur le cinéma mondiale, allemand ou américain), le déclin à Hollywood sans rien omettre de ses bonnes et mauvaises décisions tout le long de sa vie.
C'est une autobiographie fictive, érudite, passionnante, qui m'a fait traverser 3/4 du 20ème siècle avec un immense bonheur de lecture. J'ai lu ce livre à 2 moments, adolescent et adulte, avec la même joie!
J'envie chaque lecteur qui découvre ce livre, qui est un sommet de la littérature contemporaine, pour moi!
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Un livre brillant, étourdissant. L'auteur nous fait partager la vie mouvementée d'un réalisateur pris par les tourments d'une époque qui va de la guerre de 14-18 jusqu'à nos jours. Grâce à la plume de William BOYD nous vivons au côté de John James TODD à travers toutes les phases de sa vie. La description de la bataille d'Ypres rappelle à juste titre l'horreur de la première guerre. L'épisode de la période Mac Carthy fait froid dans le dos. La complexité des relations entre enfants et parents est bien cernée.
Un roman bien enlevé qui va voyager le lecteur dans le temps et dans l'espace. Une réussite.
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