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3,66

sur 593 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Spécialiste des phénomènes atmosphériques, conférencier de renom, Adam Kindred se retrouve par le plus grand des hasards dans l'obligation de se cacher dans les bas-fonds de Londres.

Auteur présumé d'un meurtre à l'arme blanche et activement recherché par la police, ce climatologue trentenaire est vraiment dans de sales draps, d'autant plus qu'un tueur à gages méticuleux et sadique est à ses trousses. Pour couronner le tout, il est dépossédé de ses vêtements, papiers et portable après s'être fait assommer par un délinquant. Tiraillé par la faim, terré dans un abri de fortune non loin de la Tamise, le jeune homme pleure toutes les larmes de son corps…

Le passage d'Adam du paradis à l'enfer, des nuages à la mouise, est relaté en quelques courts chapitres. Embarqué avec le fugitif dans l'engrenage infernal de la clandestinité, le lecteur ne lâchera plus « Orages ordinaires » : une dizaine d'heures de lecture palpitante au coeur de la marginalité londonienne.

Les très bonnes critiques relatives à ce thriller, écrit par William Boyd en 2010, n'ont pas échappé au Père Noël et ce pour mon plus grand plaisir.

« Orages ordinaires » : un grand éclair de bonheur !

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"Qui peut prédire ce que sera la vie?" s'interroge Adam Kindred. Universitaire, marié, propriétaire d'une maison cossue, le voilà astreint à fouiller des poubelles dans les rues de Londres pour glaner un maigre dîner. Un seul moment d'égarement a contraint ce climatologue anglais à mettre un terme à son expatriation aux Etats-Unis. Puis, de retour au pays natal, il se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment et voit le cours de son existence complètement bouleversé. Son quotidien est désormais une lutte permanente pour survivre et échapper à la police et à un dangereux tueur à gage.

Ces aventures rocambolesques nous sont contées avec brio par William Boyd. le récit est d'une grande fluidité et l'intrigue est toujours limpide malgré l'amalgame d'histoires et de personnages. Ces ingrédients rendent la lecture agréable et prenante. le récit est saupoudré d'un humour corrosif qui s'attaque à des sujets graves : magnats de l'industrie pharmaceutique sans scrupule, mercenaires de sociétés militaires privées d'une violence sans limite, gourou délirant recevant des subventions publiques pour mener des actions caritatives, caïds de quartier gérant les H.L.M. de la capitale anglaise... Les vautours règnent dans les cités comme à la City. Londres et la Tamise sont plus qu'un cadre géographique pour le roman, elles ont une place centrale dans le roman, ce que j'ai particulièrement apprécié.

William Boyd joue avec la corrélation compliquée des existences humaines qui se croisent en permanence sans que nous nous en doutions. Et "Orages ordinaires" est là pour nous le rappeler subtilement : nos existences rangées ne sont pas jamais à l'abri du danger ou d'un imprévu. N'oubliez pas votre parapluie !
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William Boyd a du talent et quand il le met au service d'un thriller, le résultat est toujours spectaculaire (La Vie aux Aguets, L'Attente de l'Aube).
Ici, il y a deux personnages principaux, Londres la tentaculaire, tantôt sublime tantôt sordide, et Adam, le météorologue sur lequel la foudre s'est abattue, encore plus nu que son prénom le laisserait supposer. Ejecté sans ménagement ni délai de son paradis personnel : mariage dissous, emploi perdu, sécurité menacée, argent envolé, identité détruite, tout lui a été arraché en un éclair et le voici, en même temps, recherché pour meurtre par la police et traqué par un tueur à gages, vétéran de la guerre des Malouines, disposant d'appuis et de moyens illimités.
Comment pourrait-il se tirer d'affaire, faire reconnaître son innocence, échapper au tueur et démasquer les commanditaires ? Cela paraît impossible et d'ailleurs, y parviendra-t-il vraiment ?
A la rue, sans abri, contraint de fouiller les poubelles pour manger, ne disposant d'aucun appui, d'aucune autre ressource que son intelligence et son instinct de survie, il va croiser une compagnie pharmaceutique ambitieuse, une mère célibataire qui se prostitue pour survivre, un évêque et son église très particulière, des SDF et un caïd de cité très inamicaux, un lord aussi vaniteux que désargenté, un PDG qui ne maîtrise plus rien et une jeune policière de la brigade fluviale chargée d'enquêter sur le meurtre d'un… cygne !
Boyd dépeint (ses lecteurs habituels savent que c'est un de ses points forts) Londres, des beaux quartiers (Chelsea ou une remontée de la Tamise en vedette par un matin ensoleillé qui vous fait sentir les gouttes d'eau projetées sur votre visage) aux bas-fonds, du racket ordinaire aux conseils d'administration, de l'hôpital high-tech à la soupe populaire, des différentes façons de survivre dans une grande ville sans pouvoir éviter les coups qui pleuvent, juste en évitant le coup fatal. D'expédients en combines, de rencontres en traquenards, l'odyssée londonienne d'Adam, l'homme dont la spécialité était, avant d'être ainsi foudroyé, de déclencher la pluie, se révèle passionnante, les pages tournent de plus en plus vite jusqu'à la scène finale, lourde d'espoirs mais aussi de menaces. Vous avalez avec angoisse le dernier chapitre jusqu'à ce point final à l'issue duquel vous vous exclamez : « Oh non, comment a-t-il pu nous faire ça ? » Je n'en dis pas plus, c'est surprenant, vraiment très surprenant.
Pour moi, un des meilleurs Boyd (j'en suis à mon neuvième), un thriller formidable, une peinture sociale percutante.
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Orages ordinaires est parfait pour une lecture estivale, pour la bonne raison que c'est un roman qui raconte une histoire, une vraie, avec des rebondissements, des inquiétudes pour le personnage, une histoire qui raconte notre société tout en faisant craindre le pire pour son héros. Et bref, moi j'aime bien qu'on me raconte des histoires !
Un jeune climatologue, Adam Kindred, se retrouve, par le plus grand des hasards, accusé de meurtre et en possession d'une mallette pleine de documents compromettants que d'autres aimeraient récupérer. Cette situation déjà délicate, il la complique du plus mauvais choix possible, à savoir ne pas se rendre à la police. Il est donc obligé de disparaître dans les bas-fonds de Londres, en oubliant tous les moyens de communication et de survie modernes par lesquels on pourrait le retrouver, en perdant tout ensemble famille, amis et travail. Il découvre un monde qu'il ignorait jusqu'alors…

La suite sur :
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William Boyd est sans doute l'un des auteurs les plus agréables à lire dès lors que l'on recherche un "page-turner" de haute tenue. En somme un plaisir très haut-de-gamme.
Cela tombe bien car celui-ci est l'un de ses meilleurs. Les mésaventures d'Adam Kindred dans un Londres contemporain (même si le livre a déjà quelques petites années...) sont très riches de péripéties que l'on suit avec délectation. Les personnages secondaires comme toujours chez Boyd sont très bien dessinés et l'on regrette simplement de devoir interrompre sa lecture pour aller travailler...Sachant qu'en rentrant on ne sera pas calé devant sa télévision, mais dans un fauteuil, anglais de préférence, pour la suite des aventures d'Adam Kindred.
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Thriller médical mettant en scène par nécessité un changement d'identité pour un professeur d'université qui devient un homme traqué rejoignant les rebus de la société. Suspense palpitant garanti avec une petite hstoire d'amour à la clé. Il est regrettable que la fin soit abrégée et cela demanderait une suite.
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Adam Kindred est climatologue, il vient juste de divorcer et revient en Angleterre pour chercher un poste d'enseignant. le soir de son entretien d'embauche, il veut rendre service, rapporter un dossier oublié dans un restaurant et se retrouve avec un cadavre sur les bras. Bien entendu, il a laissé des traces partout, pris l'arme à pleines mains et devant tant de risques d'être accusé, panique et se cache.

Adam devient un sans abri qui s'installe dans un petit parc au pied d'un pont et se sait poursuivi par un type qui semble malfaisant. Il gagne sa vie en mendiant, fréquente une étrange « église de John » qui accueille des gars comme lui, paumés ou en fuite, et devient John 1603. Un peu plus tard, il prend l'identité de Primo Belem, devient brancardier et rencontre Rita, une flic de la brigade fluviale.

Ce personnage permet de découvrir la misère à Londres et on se croirait dans du Dickens un peu coloré, mais l'histoire ne s'arrête pas à lui, elle est beaucoup plus riche et complexe. L'homme tué du début était chercheur pour un laboratoire pharmaceutique, nous suivons aussi les démêlés du patron qui se fait avoir par un partenaire qui le dépouille et qui cherche à commercialiser un médicament dangereux (ce roman est sorti avant que l'on parle du Médiator en France !). Bien évidemment, les deux histoires sont liées et Boyd nous dresse ainsi un portrait assez terrifiant des deux extrêmes de la société britannique.

Il y avait longtemps que j'avais lu un roman de William Boyd, je le retrouve dans celui-là avec un vrai plaisir de lecteur : une bonne histoire, un talent de conteur, une fin qui reste ouverte.
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C'est la première fois que je découvre cet auteur britannique. Tout commence avec le meurtre du Docteur Wang, un allergologue, dans son appartement. Adam Kindred se retrouve par hasard sur les lieux du crime, comme tout l'accuse, plutôt qu'essayer de se disculper, il prend le fuite. Adam Kindred est un jeune climatologue venu passer un entretien d'embauche. Pour se cacher, il ne retourne pas à son hôtel, il n'utilise plus sa carte de crédit et devient un sdf qui se terre dans l'anonymat de Londres.
Ce voyage inattendu et atypique dans Londres est passionnant. Adam va rencontrer de nombreux personnages certains très attachants, d'autres détestables, il va découvrir des milieux très différents du sien. le lecteur suit la fuite et les nouvelles vies d'Adam avec attention et surprise jusqu'à la conclusion.
La construction de l'intrigue est formidable, elle offre de nombreuses pistes et l'imbrication des différents pans l'histoire est vraiment bien trouvée. J'ai beaucoup aimé cette lecture-audio.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Un chercheur qui travaille pour les pharmas est tué chez lui, et un homme , climatologue de son état qui vient de débarquer à Londres pour se présenter à un poste d'enseignant se trouve être la dernière personne à avoir indiqué son passage sur les lieux du crime. Par un malheureux hasard, ce climatologue américain, tout droit débarqué des états-unis, et qui ne connaissait la victime que depuis quelques heures, va être soupçonné, et disparaitre.
On est alors embarqué dans les bas-fonds de Londres, à croiser un tueur à gages, une prostituée, un prêtre et son église......
L'auteur sait tenir son lecteur en haleine, les chapitres sont courts et chaque fin de chapitre nous donne l'envie d'en savoir plus.
bon moment de lecture.
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Je pourrais dire que je l'ai commencé un soir, vers 23h et fini un peu avant 05 h du matin, et cela suffirait...

J'ai toujours beaucoup apprécié W. Boyd, que ma mère m'a fait découvrir à l'adolescence ; Les Nouvelles Confessions contiennent une des plus belles scènes de lecture que j'ai jamais lues :

"Karl-Heinz ne m'avait donné que le texte – j'ignorais le titre, j'ignorais l'auteur. Je ne savais rien du sujet du livre ni de son genre. Pourtant, assis là dans cette cellule, j'eus l'impression d'être à l'orée d'une merveilleuse aventure et de tenir entre mes mains fiévreuses quelque chose d'immensément précieux. Ce fut un instant divin. Il allait changer ma vie.
*
"Chapitre Un. "
Mon coeur battait follement d'impatience. La première phrase, le premier paragraphe...à quoi ressembleraient-ils ? Je lus :
" Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution [...] n'être fait comme aucun de ceux qui existent " Mon émotion fut telle qu'il me fallut reposer la page. Mon coeur se démenait dans ma poitrine, y battant à grands coups. [...] Mais jamais je n'ai lu un tel prologue à un livre, jamais je n'ai été aussi puissamment et immédiatement emporté. Qui était cet homme ? A qui appartenait cette voix qui m'interpellait si directement, dont l'impudeur effrontée retentissait de tant d'honnêteté sincère ? Hypnotisé, je poursuivis ma lecture. "

J'ai aimé aussi Brazzaville Plage, La Croix et la Bannière, Comme neige au soleil, Un Anglais sous les Tropiques ...
Boyd est également un fantastique nouvelliste : le Destin de Nathalie X , La femme sur la plage avec un chien et Visions Fugitives contiennent de véritables bijoux.

Orages ordinaires est un thriller londonien dans lequel j'ai retrouvé les qualités de cet écrivain : un déplacement léger du quotidien, un décalage subtil, qui en révèle alors toute la bizarrerie sous-jacente, l'étrangeté inhérente ; le goût assumé du romanesque et de la poésie du hasard ; des héros humains et imparfaits, des personnages secondaires autonomes, variés et très complets ; un humour très anglais, parfois loufoque (l'Église John Christ...) ; un regard toujours juste et réactualisé sur l'époque ; beaucoup d'humanité, qui jamais ne tombe dans l'angélisme ni, à l'inverse, le cynisme ; une poésie des lieux, des gens et des choses à la quelle je suis très sensible : quelle belle idée par exemple que cet ensemenceur de nuages...
L'intrigue fonctionne bien par ailleurs, on se laisse prendre au suspens d'un thriller bien construit, capable aussi d'une vraie violence.
Il y a toujours une dimension cinématographique assumée chez Boyd (qui s'accomplit dans le beau personnage du cinéaste John James Todd des Nouvelles Confessions, et que l'on retrouve aussi dans la chronique hollywoodienne que constitue le Destin de Nathalie X ) : ainsi, Orages Ordinaires m'a rappelé les meilleurs films des frères Cohen.

La "romance finale" m'a un peu moins convaincue, mais j'admets que cela fait partie des codes du genre ; et la fin ouverte parvient à maintenir le lecteur dans l'interrogation et à ouvrir l'espace du roman.
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