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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le préambule en Amérique centrale met en scène des retraités états- uniens en croisière : le ton est satirique, l'action mouvementée…
De retour au pays, Sten aura besoin de tout son sang froid pour affronter les épreuves que lui réserve son fils Adam.
En effet Adam, bien perturbé psychologiquement, a rencontré une libertaire inconditionnelle qui a des problèmes constants avec « les autorités ». de son côté, Adam voue un culte à Coster, légendaire trappeur contemporain de Buffalo bill. de là à vouloir jouer lui-même son western…
Bien que les personnages et leurs actions s'interpénètrent, on discerne en gros trois épisodes palpitants, vécus par le lecteur avec les 3 protagonistes principaux, et marqués chacun par une forme spécifique de suspens ;
- L'épisode Sten : on craint pour lui les suites locales d'une mésaventure qui le propulse sur le devant de la scène.
- L'épisode Sarah : on suit avec appréhension les conséquences de désobéissances civiles qui s'additionnent lui font adopter une conduite pleine de risques.
- Avec Adam, le suspens prend une autre dimension : son équipée à travers bois et forêts nous fait entrer dans le domaine de l'épopée.
C'est, à mes yeux, le mérite suprême de ce récit intelligent et bien agencé, qui entraîne le lecteur dans un tourbillon de violences. L'Amérique, en proie au racisme anti-mexicain et au délire sécuritaire, est passée du colt au fusil d'assaut.
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Au terme de la lecture de ce roman, je m'interroge toujours sur le sens de l'introduction, qui constitue une histoire complète à part entière, semble déconnectée de la suite et avoir peu d'incidences sur les personnages, sauf au moment où Sten apprend le nom de celui qu'il a tué, certes en état de légitime défense, mais de façon exagérément brutale. L'émotion apparaît lorsque le nom est dit : il rend son âme et sa place dans la société à celui qui n'était qu'un corps anonyme.

Il y a peu d'émotions dans ce livre, mais des faits, une succession de faits et de descriptions des faits. le ressort intime des personnages - par ailleurs fort peu sympathiques - restera insondable. Emmurés dans des convictions inébranlables, portés par des valeurs dépassées, mus par une violence physique et psychologique sous-jacente rarement interrogée, ils ne sont plus que des marionnettes aux mains de leur instinct.

La critique relaie l'idée que l'auteur explore la psyché américaine et sa violence latente. Pour ma part, j'y vois surtout la description de faits divers, de personnages frustres - malgré leur position sociale - d'un jeune homme malade (schizophrénie ?) Adam, qui n'a pas reçu les soins appropriés à son état. Sa rencontre avec Sara (une marginale), sans être déterminante, lui permet de tenir dans la durée, jusqu'à sa course folle vers son destin, laquelle s'entrelace avec celle de Colter, figure mythique, trappeur de l'Ouest, sans doute le premier homme blanc à découvrir le Yellowstone et qui survécut à une célèbre coutume guerrière des indiens pieds-noirs, la "chasse à l'homme".


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Je ne sais pas trop par quel bout commencer mon commentaire sur ce roman de T.C.Boyle. Quel en est le vrai sujet? Qu'est-ce que ce roman nous apprend de nouveau sur la mentalité américaine? Est-ce un nième constat de la violence de cette société? On dirait un dépôt de bilan, une déclaration de faillite. Faillite de la société à s'occuper des malades mentaux, faillite de la cellule familiale à prendre soin de son enfant malade, faillite de l'Amérique à se guérir de sa violence et de son recours aux armes pour régler un problème Qu'elle ne sait régler autrement. On a un jeune adulte souffrant de psychose paranoide, on a ses parents impuissants à aider son enfant qui ne veut pas s'aider, on a une femme de quara te ans absolument réfractaire à toute forme d'autorité civile, conspirationniste, entêtée, déconnectée de la réalité et on a une société qui part à la chasse à l'homme, à travers tout ça on a droit aux préjugés des citoyens ordinaires, au racisme, à l'intolérance.

le vrais durs est un roman bien fait, intéressant mais qui ne m'a donné aucune émotion. Je suis resté de marbre devant les ennuis des uns ou des autres. Suis-je si blasé? Suis-je si découragé devant ce pays qui nous en a fait voir de toutes les couleurs dernièrement? Ou est-ce l'auteur qui n'a pas réussi à me faire vibrer? Là où j'ai été le plus motivé dans ma lecture sont les passages où l'auteur nous raconte les exploits d'un coureur des bois dénommé Colter auquel Adam s'identifie au point de changer son prénom et de s'inspirer de ce héros du passé tout au long de sa longue fuite.

T.C.Boyle est un auteur que j'aime bien mais cette fois j'ai l'impression d'un rendez-vous manqué ou peut-être est-ce moi qui suis passé à côté.
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Le roman commence par une soixantaine de pages en Amérique Centrale qui pourraient constituer à elles seules une nouvelle plutôt frappante. Un couple de retraités participe à une sortie non prévue lors d'une croisière. Il s'agit d'une excursion avec un autocar local, pour aller voir des animaux sauvage en forêt. Mais cela tourne mal, et Sten devient le héros du jour en mettant un terme radical à l'existence d'un petit malfrat détrousseur de touristes.
Revenu en Californie, Sten et son épouse Carolee n'ont plus à se soucier que de leur célébrité récemment acquise et surtout de leur fils unique Adam, très perturbé depuis l'adolescence, qui se croit la réincarnation d'un trappeur, voit des « hostiles » partout, et vit dans les bois qu'il considère comme son domaine intouchable.
Adam fait la connaissance de Sara, une femme plus âgée que lui, et tout aussi paumée. Je ne suis d'ailleurs pas d'accord avec la quatrième de couverture, qui exagère l'influence de Sara, je pense qu'elle est, tout autant qu'Adam, une victime du système, du mode de vie à l'américaine dont il est impossible de s'extraire, et qui se retourne contre ceux qui n'y adhérent pas complètement. Deux individus fragiles, en marge, qui se mettent plus ou moins ensemble, cela peut conduire à des situations ingérables, que ce soit pour les parents d'Adam, ou la police locale…
L'une des grandes qualités de TC Boyle, de ne pas caricaturer ses personnages, de ne pas les dessiner tout d'un bloc. Sten est un principal de collège à la retraite, ex-marine, capable de tuer pour se défendre, mais qui se préoccupe de protection des espaces naturels et roule en voiture hybride…
La violence, la facilité à posséder une arme à feu aux États-Unis, même pour quelqu'un de déséquilibré, la vie en marge de la société, l'incompréhension entre parents et enfants, l'écologie et la protection des espaces sauvages, sont les thèmes, assortis d'une dose certaine d'humour, de ce roman.
Je ne recommanderais peut-être pas ce roman pour découvrir l'auteur, qui est pour moi un très bon romancier américain actuel. Mieux vaut sans doute commencer par son premier roman, Water music, si on aime les pavés historiques, ou l'excellent America sur l'immigration mexicaine en Californie. Ou des nouvelles, pourquoi pas ?
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En croisière en Amérique Centrale, Sten Stensen et son épouse Carolee lors d'une escale sont menacés avec d'autres touristes par trois jeunes hommes armés. Marine durant la guerre du Vietnam, Stan bloque un des voyous par la gorge qui décède. A leur retour chez eux en Californie, Sten est considéré comme un héros. Cet ancien proviseur de lycée vit mal cette notoriété en rapport avec la mort d'un homme.
Lors d'un simple contrôle de police, Sarah membre du mouvement des Citoyens Souverains est verbalisée pour ne pas porter sa ceinture et elle refuse d'obtempérer. Car elle considère illégitime le gouvernement des Etats-Unis tout comme les lois et les règles en vigueur. Peu de temsp après, elle prend en stop Adam trente ans le fils d'Adam et de Carolee. Il dit s'appeler Colter et non Adam. Marginal, il boit et se drogue. Souffrant d'une grave psychose paranoïaque, il squatte dans l'ancienne maison de sa grand-mère autour de laquelle il a érigé un mur très haut (et sans porte) et il passe la majeure partie de son temps dans la forêt.
Sarah s'éprend de lui malgré ou à cause ses « bizarreries ». Peu bavard, Adam vénère John Colter un trappeur du 18ème siècle et refuse de voir ses parents. Il se protège contre les hostiles et porte une arme. Déconnecté de la réalité, Adam s'enfonce de plus en plus dans sa paranoïa et tue deux personnes.

Dans ce nouveau roman, on retrouve un des thèmes chers à l'auteur la nature et l'environnement mais ici T. C. Boyle s'intéresse à la violence. Et en lisant la préface, la couleur est annoncée avec un extrait de D. H. Lawrence "Etudes sur la littérature classique américaine" : "L'âme américaine est dure, solitaire, stoïque : c'est une tueuse. Elle n'a pas encore été délayée.".
En se glissant dans la peau de Sten, de Sarah ou d'Adam, il nous dépeint leurs ressentis, leurs obsessions et leurs peurs. On découvre comment Sten en tant que parent vit la maladie de son fils. Ou pourquoi Sarah non violente cautionne le comportement de Jerry Kane (un américain membre des Citoyens Souverains qui en 2010 a tué deux policiers ) et la psychose semée par Adam. Ce dernier rêve d'une vie comme John Colter et d'un retour dans le passé impossible.

Ce livre très actuel pose des questions sur les libertés individuelles, sur une société rongée par différences forme de violence. Usant de l'ironie (mais pas de trop), l'écriture de T. C. Boyle ici est plus sèche, plus directe que dans ses précédents romans.
C'est incisif, percutant, creusé et ça secoue !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Le résumé de l'éditeur me semble parfait.
Le livre dépeint sans fioritures la mentalité américaine et souligne avec acuité les différences de personnalités des trois protagonistes principaux.
De l'excellent T.C.Boyle donc, que je conseille aux amateurs de tranches de vies et d'aventures humaines.
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Peinture brutale d'une société américaine tout en contrastes abrupts.
Un proviseur d'école récemment à la retraite retrouve ses réflexes d'ancien « marine » et se retrouve adulé par le public mais en proie à de profondes interrogations.
Un jeune un peu paumé déraille totalement après avoir rencontré une femme à la vie apparemment tranquille mais totalement anti-système d'extrême droite.
Une presse qui ne cherche pas à informer mais recherche le scoop.
Un livre bien servi par un style qui nous faire vivre chacun de ces personnages de l'intérieur, jusque dans les détails les plus insignifiants du quotidien ; pas si insignifiant en fin de compte.
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J'avais adoré America lu il y a bien longtemps alors quand je vois une édition anglaise de ce roman traîner dans une boîte à livres, je me dis que je pourrais tenter l'aventure. Un livre en vo, pourquoi pas ;-)

Je n'ai pas été déçu par cette aventure et la rencontre des différents protagonistes. Naturellement, le plus intéressant est de voir Adam, emmené par sa maladie se confondre dans Colter, héros du Far West américain du XIXe siècle.

L'histoire, tour a tour racontée par Sten, Sara et Adam/Colter donne un bel échantillon de personnages américains de notre temps.

On ne s'ennuie pas tout au long des 400 pages…

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Dans la même veine que ses précédents romans, T.C. Boyle explore les tréfonds de « l'âme américaine ». Mais, cette fois, ce portrait au vitriol d'une Amérique malade et névrosée se concentre sur trois personnages plutôt antipathiques : un vétéran du Vietnam « beauf » et xénophobe, une complotiste flirtant avec l'extrême droite nauséabonde et un jeune paumé, délirant et surtout monstre en devenir.

L'auteur livre une analyse sociologique de ces personnages, particulièrement fine et sans jugements, mais celle-ci m'a quelque peu perturbé, car j'ai été incapable de m'attacher à l'un d'entre eux. Cet aspect est cependant compensé par une écriture magistrale et un humour salvateur, typique du style de cet écrivain.

Dans le même registre, et bien que je sois un fan absolu de T.C. Boyle, j'ai malgré tout une préférence pour le faux pédophile du « Lointain souvenir de la peau » de Russell Banks, qui pour moi reste un chef d'oeuvre absolu.
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Ce roman débute avec un choc de générations et de culture. En plein voyage organisé, une attaque à main armée a lieu, et le protagoniste tue l'un des assaillant. le ton est donné, ce livre détaille scrupuleusement la haine/la peur de l'autre.
Puis, le roman bascule dans une autre intrigue avec un nouveau personnage. Voici un femme, 40ans, fan de critiquer la société, qui rencontre un jeune homme aux problèmes d'identité évidents. Ces trois personnages vont se relier les uns aux autres, une cavale sentimentale & tortueuse se créait. Les relations humaines & familiales sont aussi justes que terribles, la vision de l'american Dream est malmenée. Tout semblait bon dans ce roman. Malheureusement, on peut regretter de nombreuses longueurs inutiles qui ne convainquent qu'à moitié et certaines situations qui auraient méritées d'être mieux exploitées. (relation père/fils/mère)
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