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Amélie Audiberti (Traducteur)
EAN : 9782266027540
Pocket (01/02/1990)
3.76/5   41 notes
Résumé :
Mars, il y a des millions d'années... Mars, la planète du Haut Savoir... et des monstres. Mars, peuplé de mystères et de merveilles. Mars qu'un homme seul, Carse, va mettre en péril dans sa quête de l'Infini. Une aventure épique et colorée, à l'image des cycles d'Edgar Rice Burroughs. Un grand classique de la science-fiction américaine.
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Une très belle épopée martienne

L'action de ce roman de "science fantasy" commence sur une planète Mars imaginaire, une très vieille planète qui a perdu son humidité, mais qui est habitée par des êtres semblables aux Terriens car son atmosphère contient encore suffisamment d'oxygène pour être respirable.
L'archéologue et pilleur de sépultures Matthew Carse est à la recherche d'antiquités martiennes ; un individu peu recommandable, nommé Penkawr, lui présente une impressionnante épée censée avoir appartenu à Riannon le Maudit, un ancien dieu qui aurait été enfermé par ses pairs dans une tombe à cause de ses fautes.
Matthew exige d'être conduit dans ce lieu légendaire qui s'avère bel et bien exister ; il y découvre de fabuleux trésors, mais aussi « une sphère menaçante de noirceur mouvante ».
Suite à un désaccord avec Penkawr, il est poussé par celui-ci dans la sphère qui est en fait un « portail interdimensionnel » , dans lequel il perçoit une présence terrifiante, et se retrouve projeté dans un très lointain passé de la planète Mars ; il découvre alors un magnifique monde verdoyant, où des galères naviguent sur un océan laiteux...
Mais ce monde est dominé par les Sarks, une nation qui réduit en esclavage tous les autres peuples et qui reçoit l'aide des Dhuviens, une répugnante race pseudo-humaine d'origine ophidienne disposant de machines sophistiquées, cadeau de Rhiannon le Maudit.
Matthew Carse prend le parti des opprimés contre les Sarks et leurs alliés ; c'est alors que se manifeste Rhiannon le Maudit, qui a profité du passage de Carse à travers le portail pour se glisser dans son esprit à son insu...
Si les personnages sont sans doute quelque peu stéréotypés (la belle princesse qui tombe amoureuse du héros...), en revanche le lecteur est séduit par la vision exotique et poétique de l'enfance de ce monde dont il a entraperçu le crépuscule au début du récit, et il est entraîné dans une action au rythme soutenu et aux rebondissements spectaculaires.
Leigh Brackett : une auteure à redécouvrir.


Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Quel plaisir de lecture ! « L'épée de Rhiannon » était mon premier Brackett et j'ai passé un moment délicieux.

La parenté avec « le cycle de Mars » de Edgar Rice Burroughs m'a évidemment sautée au yeux. En fait j'ai pris le même plaisir de lecture avec Rhiannon qu'avec les aventures de John Carter. On y retrouve ce même mélange de science-fiction et de fantasy. le rythme est trépidant, les péripéties s'enchaînent tout en faisant la part belle aux descriptions évocatrices. Les personnages sont des archétypes remarquablement brossés.
Tout au long de ma lecture, j'ai aussi ressenti que Brackett était une auteure de « genre » au sens large, pas seulement SF. En effet, à certains détails dans les descriptions des décors ou dans la caractérisation des personnages, on devine l'auteure de western et de Noir qu'était Leigh Brackett, ce qui n'est pas pour me déplaire. Matthew Carse a à la fois les atours d'un desperado solitaire de l'ouest et ceux d'un privé de Chandler ou Hammett. Quant à la (pas si) méchante princesse, elle a un côté femme fatale emblématique du roman noir.

« L'épée de Rhiannon » c'est le genre de bouquin qu'on lit en retrouvant une âme d'enfant. Que du bonheur donc !
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L'Épée de Rhiannon est le premier tome du cycle « le Livre de Mars ». Et rien qu'à vous dire cela, vous devez déjà sentir le sable rouge porté par le vent vous aveugler, entendre les beuglements de montures reptiliennes qui galopent dans le lit de fleuves asséchés et voir des êtres bizarres à quatre bras en armures hurler en se jetant sur vous l'épée à la main. Eh bien dans ce cas vous n'êtes pas éloigné de la réalité.

Leigh Brackett nous offre un roman d'action coloré et exotique catalogué par les taxinomistes du genre « science fantasy ». Matt Carse vit sur Mars, notre voisine qui a connu des éons avant son époque une grande civilisation dont les hommes de la Terre ont découvert les résidus. Archéologue et accessoirement pillard, il n'hésite pas lorsqu'on vient lui vendre la légendaire épée de Rhiannon, et comprend que son interlocuteur connaît la localisation de la tombe oubliée du dieu déchu. Les deux individus se rendent sur les lieux qui regorgent de trésors, mais une bête question de pourcentage va provoquer le drame : le vendeur précipite Matt dans une énorme sphère noire et palpitante, d'où il finit par ressortir… ailleurs ; un ailleurs plus menaçant et attrayant à la fois, situé durant l'âge d'or de Mars, où les collines sont verdoyantes et les mers argentées.
Matt Carse va devoir vite s'adapter pour survivre dans cette époque de conflits entre l'empire de Sark alliés aux inquiétants Dhuviens et les Rois de la Mer. Mais ce qu'il ignore, c'est qu'il a ramené quelque chose avec lui de la sphère noire du tombeau de Rhiannon, quelque chose de précieux et dangereux.

Ce court roman m'a envoûté dès la première page. Leigh Brackett est capable d'esquisser en quelques phrases un décor exotique très attirant peuplé de races variées. Une approche que ne renierait pas Jack Vance – j'ai pensé à Tschaï en lisant ce roman - hormis que Brackett ne s'attarde pas à l'explorer : elle privilégie l'action. Elle a un talent fou pour faire détonner l'action de façon plus efficace qu'un bon film à effet spéciaux.
Les personnages sont adaptés à ce genre de littérature efficace, et suffisamment bien troussés pour les rendre intéressants et attachants : le massif et roublard Boghaz, l'arrogante et fière princesse Ywaine, la troublante Nageuse Shallah aux dons extrasensoriels, et bien sûr Matt Carse, un héros dont l'assurance et l'opiniâtreté m'ont fait penser à Conan mais aussi à Ben Hur (à cause des scènes sur la galère). Il peut lui arriver de flancher devant l'horreur qu'on lui oppose, mais sa rage reprend le dessus et lui permet de trouver des solutions.
La supercherie finale qu'il met d'ailleurs au point est l'élément sur lequel j'ai malgré tout tiqué. Il faut admettre que tout le monde marche dans la combine. Mais si l'on n'y croit pas soi-même, si l'on se dit que c'est tout de même un peu trop tiré par les cheveux, alors cela gâche une partie du plaisir.

Je dois l'avouer, j'avais peur de tomber sur un pulp de qualité moyenne voire médiocre comme il a dû s'en publier beaucoup dans les années 1950. Mais je me suis heureusement trompé. Leigh Brackett, qui a après tout scénarisé L'Empire Contre-attaque, mérite sa réputation.
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L'épée de Rhiannon est un roman qui a d'abord été publié dans la revue Thrilling Wonder Stories de juin 1949 sous le titre Sea Kings of Mars. Il est possible de le lire en ligne :

http://www.luminist.org/archives/SF/TWS.htm (pour les amateurs qui lisent en v.o. ce site est une mine d'or). La couverture est extra… et il y a quelques illustrations, voici l'accroche :

« Rhiannon cherche à se libérer de sa prison séculaire dans l'esprit d'un homme de la Terre - plongeant Matt Carse au milieu d'un passé mortel romantique! »

Matt Carse est un archéologue terrien. Sur Mars, il suit Penkawr (un martien) dans le tombeau secret du dieu maudit Rhiannon. Ils ne sont pas d'accord sur la répartition des gains et Penkwar le pousse vers une bulle d'obscurité qui le propulse un million d'années dans le passé.

Qui peut savoir comment était Mars il y a si longtemps ? Donc pourquoi pas. Par contre, j'ai quelques doutes sur le fait de se comprendre ^^ enfin peu importe, on peut imaginer que Carse y parvient par l'entremise de Rhiannon.

Le fait est que je n'ai pas du tout accroché à l'histoire et aux personnages. Qu'il m'en a fallu du temps pour terminer ce livre qui fait moins de 200 pages o.O

Je tenterai peut-être la suite – j'ai acheté l'intégrale des éditions le Bélial – je verrai plus tard. Comme c'est le premier livre que je lis de l'auteure, je n'ai pas envie d'en rester là.



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Ce roman, disponible dans l'Intégrale le Grand Livre de Mars, marque ma découverte de cette auteure qui fut aussi scénariste (Le Grand Sommeil, Rio Bravo ou encore Hatari). Contrairement à une croyance répandue, elle n'a pas écrit le scénario de l'Empire Contre-attaque : George Lucas rejeta sa proposition, mais comme elle décéda peu après qu'elle ait lui remis son manuscrit, il lui rendit hommage en la créditant au générique.

Revenons à L'Épée de Rhiannon : Carse, un Terrien habitant Mars, se retrouve projeté un million d'années dans le passé, à une époque où la planète était verdoyante, couverte d'océans et peuplée de différentes espèces humaines et hybrides qui vivent dans une civilisation pré-technologique.

L'auteure imagine une aventure dans un univers très vivant, où le héros va traverser maintes péripéties et être confronté à des êtres maîtrisant les pouvoirs d'une ancienne race humaine ayant quitté Mars. le flou est maintenu sur l'origine technologique ou surnaturelle de ces pouvoirs. L'épée du titre elle-même appartenait à un membre de cette race, Rhiannon le Maudit, vu comme un dieu par les populations locales.

Découvrir un livre de science-fiction des années 50 est souvent plaisant, et ici Leigh Brackett nous offre un pur divertissement. Beaucoup de lecteurs louent son style parfois poétique, mais j'ai trouvé que certaines phrases ou descriptions étaient ampoulées ou avaient des mots mal choisis, et pouvaient me faire sortir de l'histoire. Peut-être était-ce dû à la traduction ?

Les personnages ont tous des caractères assez marqués, ce qui correspond bien au style épique de l'histoire. Il est étonnant de voir une femme auteure nous proposer un héros masculin assez proche du mâle alpha. J'ai préféré les personnages secondaires, le voleur roublard et la femme chef de guerre impitoyable.

Mon plus gros reproche concerne la construction du roman elle-même : dès les premiers chapitres s'accumulent des facilités scénaristiques qui m'ont fait soupirer, et qui m'étonnent de la part d'une scénariste. Quant au grand moment de la fin de l'histoire, il a des allures de TGCM (Ta Gueule C'est Magique).

Malgré tout, l'univers est sympathique, et je lirai la suite de cette saga.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il est des instants où toute émotion, toute réaction s'abolit. Où les centres nerveux s'engourdissent, les yeux voient, les oreilles entendent, sans que rien n'atteigne le cerveau ainsi protégé contre la folie.
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Situant l'action sur Mars, ce qui nous renvoie à l'influence avouée d'Edgar Rice Burroughs mais aussi à celle de l'ami de jeunesse Ray Bradbury, Leigh Brackett mêle aux conventions de la science-fiction des éléments et surtout un climat qui évoquent davantage la fantasy, dont elle semble d'ailleurs inventer la forme moderne.
Matt Carse, son héros, vit des aventures épiques, plonge dans le temps, possédé par l'esprit de Rhiannon, divinité déchue, et visite la planète rouge à l'époque formidablement lointaine de sa fertilité.
Beauté des paysages, scènes barbares, attachante histoire d'amour, narration haletante, Leigh Brackett crée quelque chose qui ne sera guère dépassé par la suite.
Sur Mars également se tiennent les récits d'une veine comparable consacrés à Éric John Stark, le héros du cycle de "Skaith" (Le recommencement, en 1955).
(extrait du guide "Totem" de la science-fiction édité par les éditions "Larousse" en 1999)
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Je suis resté une éternité, fixé et gelé dans un emprisonnement auquel l'orgueil même de Rhiannon ne pouvait résister. Je me suis rendu compte de ce que j'avais fait. J'ai désiré me racheter, mais je ne le pouvais pas. C'est alors que, dans ma tombe-prison, cet homme, Carse, venu de l'extérieur est tombé. J'ai fixé dans son cerveau l'immatériel réseau électrique de mon esprit. Je ne pouvais le dominer, car son cerveau était étranger et différent. Mais je pouvais l'influencer un peu et j'ai cru pouvoir agir à travers lui, par son corps qui n'est pas lié à notre monde. J'ai laissé mon corps libre, sans lui faire savoir que j'étais dans son cerveau. Je pensais que, par lui, je pourrais trouver le moyen d'écraser le Serpent que j'avais, pour mon malheur, tiré de la poussière.
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La rage qui l'avait brûlé se refroidit et changea de forme, comme le fer se trempe sous le marteau.
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"Planète du passé aboli que, suivant les lois divines, aucun homme de mon époque ne devait jamais voir !"
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