Excusez-moi, je sors de la douche !
Rien de gentiment pervers ni de ressemblant avec certaines caricatures de DSK, non. Après quelques lectures un peu sérieuses, j'avais besoin de me laver la tête avec un truc épique et exotique. Et là, bon sang,
Leigh Brackett fait mon bonheur.
«
le peuple du talisman » s'inscrit dans le cycle des écrits de l'auteure consacrés à Mars (la planète). ; une Mars « pulpsée », exotique, abritant des civilisations millénaires. le récit conte la résistance de Kushat - une ville très loin dans le nord du monde - face aux hordes barbares Mekhs, et la recherche par les citadins de la terrible puissance destinée à les sauver derrière les falaises contre lesquelles Kushat s'adosse.
Celui par lequel tout arrive est l'un des plus fameux héros de Mars : Éric John Stark, le Terrien élevé sur Mercure. Stark a tout des héros « howardiens ». Il est très performant pour survivre et possède un code d'honneur qui force le respect. Il est pragmatique, adepte de la sélection naturelle appliquée en quelque sorte. Aisément considéré comme un barbare, il déteste tous ces civilisés sournois, parfumés et sans parole qui n'ont pas le courage de lutter pour ce qui leur appartient. On peut aisément voir Conan à travers lui.
Le récit est inclassable. Il a lieu dans l'avenir mais la plus grande partie peut être cataloguée heroic fantasy. le pivot, c'est le siège de Kushat qui m'en a évoqué quelques autres : Fort-le-Cor du Seigneur des Anneaux (
Tolkien), Armengar de Ténèbres sur Séthanon (Feist) ; il m'aurait probablement aussi évoqué Dros Delnoch de Légende (Gemmell) si je l'avais lu (oui, j'ai honte). La dernière partie part dans la science-fiction
avec des êtres non-humains d'une étrangeté délicieuse, décrits avec maestria avec un très léger zeste de
Lovecraft (« des ruines inhumaines qu'aucun esprit humain ne saurait supporter longtemps »).
C'est court, bourré d'action et les femmes ont du caractère à revendre comme toujours avec
Brackett. La fin est peut-être un peu rapide, mais qu'importe ! Ce troisième roman de
Leigh Brackett m'a encore une fois emporté.