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EAN : 9782702136416
209 pages
Calmann-Lévy (05/01/2006)
3.71/5   39 notes
Résumé :

" Ma Dame, Laissez-moi vous aimer. Juste avec des mots. Rien que des mots. Plus fort grâce aux mots.

Vous êtes mon île, mon salut, ma survie, mon repos. Que ces lignes vous brûlent, vous percent, vous pénètrent dans l'extrême beauté d'une passion dont les corps s'épousent malgré l'absence. "

Gabrielle. Emilie. Deux femmes que tout sépare. Elles se rencontrent. S'éblouissent. Doivent se quitter. Mais de ce moment éphémère s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Deux femmes entretiennent une correspondance malgré les 9000 kms qui les séparent, malgré l'âge qui les sépare. L'une est davantage fidèle dans la régularité et l'envoi des missives car l'on perçoit qu'elle est beaucoup plus dépendante des courriers que son aînée. 

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A la lecture de ces premières missives échangées entre ces deux femmes, je ne comprenais pas l'engouement et la frénésie qu'elles avaient à recevoir, à écrire, à attendre, à lire ces lettres. Tout au début de cet échange épistolaire, je me suis interrogée sur la teneur des lettres et surtout sur le fait que l'une était avide de lire les lettres de sa correspondante. L'une ayant 50 ans et l'autre 80 ans, les deux femmes ne s'étant vues qu'à une reprise, je ne comprenais pas le propos de l'auteur et surtout ce besoin viscéral qu'avait l'une (plus que l'autre) de recevoir du courrier. A mon sens, seul l'amour entre deux personnes justifiaient tout cela or d'amour il n'en était pas question. Pendant la première moitié du livre j'étais donc dans l'expectative d'une révélation, d'un éclaircissement. Puis l'explication est apparue enfin. MAIS plutôt que de m'éclairer, cela n'a fait que renforcer mon incompréhension. Je n'arrive pas à projeter et imaginer qu'une femme de 50 ans puisse tomber amoureuse d'une femme de 80 ans. Je suis donc restée complètement en dehors de l'histoire de ces deux femmes tant cela m'a semblé improbable et je n'ai même pas réussi à m'émouvoir de leurs échanges. 
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Echange épistolaire passionné entre deux femmes que tout sépare : l'âge, les bienséances, la distance, la vie...
Elisabeth Brami imagine une amitié passionnelle, qui déstabilise par sa force et sa sincérité. Les lettres qu'elles s'envoient montent en puissance, finissent par constituer le noyau dur de leur existence. Et parce qu'il s'agit de passion, les frontières entre l'amitié et l'amour deviennent floues, le bonheur côtoie la souffrance.
Je me suis laissée bercer par les rires et les pleurs... une lecture remplie d'émotions.
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Un échange épistolaire poignant. Un amour dévorant, passionné, inexplicable.
Les deux femmes qui s'écrivent ces lettres, tout les sépare. Plus d'une génération, un océan, des familles et des modes de vie.
Elles ne se sont croisées que lors d'une rencontre et pourtant, ce lien ne pourra jamais disparaître.

Difficile de rester insensible face à la justesse des mots, à la profondeur des émotions.
J'ai été emporté dès les premières lignes et incapable de reposer le livre avant de l'avoir fini, tant cet amour nous enveloppait.

Les textes épistolaires ont ce coté plus intime qui y décuple les sentiments. Ici, le résultat est absolument parfait: on frissonne, on pleure, on sourit, on s 'agace. Bref, par le talent de l'auteur et une plume parfaite, nous vivons vraiment cette histoire avec elles.

Sans hésiter, un de mes dix livres favoris
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Voilà un texte comme je les adore : une histoire d'amour atypique servie par une plume sublime ! Deux femmes d'âge mûr, mariées, mères de familles, se rencontrent le temps d'une soirée, et quelque chose d'improbable se produit, un lien nait, une attraction. le livre se transforme alors en récit épistolaire, leurs échanges de courriers sur des mois, leurs doutes respectifs, leurs interrogations, leurs aveux aussi. Et une plume, mon Dieu, une plume !!! Ce livre est un réel délice.
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Un roman épistolaire vous contant une histoire d'amour hors du commun

Dans ce roman, nous suivons Gabrielle, une dame âgée d'environ 80 ans, une bourgeoise vivant dans son domaine sur une île par delà des mers. Celle-ci a rencontré Emilie quelques jours auparavant. Cette dernière était invitée sur le domaine et n'a passé que quelques heures là-bas. Pourtant, de cette rencontre va naître une correspondance écrite qui va en révéler beaucoup sur les deux femmes.

J'étais très curieuse de découvrir ce livre qui me semblait bien atypique. Rythmé par les lettres échangées entre les deux femmes, ce roman nous montre toute l'étendue de la passion de l'écriture, de la passion naissante entre deux dames que tout oppose.

En effet, ces deux protagonistes sont d'âges très différents, habitent à deux points bien distincts de la planète et sont aussi très éloignées socialement l'une de l'autre.

Je vous écris comme je vous aime est un roman magnifique doté d'une plume qu'on ne se lasse pas de parcourir. C'est beau, c'est poétique, ça se déguste.

Elizabeth Brami décrit avec brio tout le panel d'émotions par lequel passent les deux protagonistes. Elle arrive à nous surprendre aussi et à nous toucher jusqu'à la fin du roman qui nous laisse pantois, comme abandonné.

Je me suis attachée aux deux personnages et à leur histoire si singulière avec une plume qui ne peut laisser de marbre. Nous essayons de comprendre à leurs côtés comment a pu naître un tel intérêt, une telle passion, entre les deux protagonistes en seulement quelques heures, en une unique rencontre…

Je vous écris comme je vous aime est un roman épistolaire poétique qui nous transporte au coeur de la passion de deux femmes que tout oppose, mais qui sont irrémédiablement attirées l'une vers l'autre. J'ai vraiment apprécié ce roman même si je ne suis pas du tout habituée à ce genre ni à une romance entre deux femmes. Cela ne m'a pas le moins du monde dérangé et j'ai été totalement transportée jusqu'à la fin qui nous réserve pas mal de surprises !
Lien : http://vibrationlitteraire.c..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Elle décide d'employer ses heures d'insomnie à ranger son bureau. Jette les brouillons du roman, déchire les sorties papier ratées. Insensiblement, elle en vient à trier le tiroir du bas, puis les autres. Ils se vident de tous ses agendas, des carnets de croquis, d'un fatras que subitement, là, à la lueur de la pleine lune, elle trouve inutile. Les emportera-t-elle dans sa tombe ? Elle se moque d'elle-même et de sa manie de tout garder. Peur de manquer, comme une pauvresse. Peur d'être dépouillée de son identité. Peur de petite fille en mal d'affection. Puéril !
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Ma Dame,
Aujourd’hui, je suis votre enfant.
Consolez-moi.
Aujourd’hui, je suis votre amie.
Ecoutez-moi.
Aujourd’hui, je suis votre sœur.
Gardez-moi.
Aujourd’hui, je suis votre amante.
Aimez-moi.
Aujourd’hui, je suis à vos pieds.
Sauvez-moi.
Cette mélopée plaintive ne parviendra pas à vos oreilles. N’ayez crainte, ma Dame. Je préserve les distances et votre pudeur, à moins que ce ne soit la mienne.
Je crains que rien jamais ne viendra combler ce silence, cette absence, ce manque de vous.
Je vous porte un amour complexe aux multiples facettes et la plus étonnante est sans doute celle qui va à l’encontre de toutes les autres. Celle où je me sens libre de toute dépendance vis-à-vis de vous et cependant rattachée indissolublement par un lien de chair et de sang comme la mère à son enfant. Et, le croirez-vous? Je vous berce et vous protège et nos âges s’inversent et nos amours se confondent et je prends soin de vous comme d’un trésor caché à la face du monde. Je vous aime et vous avez besoin de moi, rien que de moi.
Ah, ma dame, serait-il possible que vous réclamiez ma présence, que vous fassiez l’aveu du désir de me revoir, que vous m’appeliez auprès de vous ? J’en rêve et je le redoute. Ce jour-là, il me faudra prendre des dispositions peut-être radicales et trancher dans le vif de ma vie, dans le vif de ma conscience, faire toute la lumière sur mes sentiments.
Si la triste mélopée cesse, pour devenir un doux sanglot maternel, l’harmonie de nos sentiments n’en souffrira pas.
Je vous embrasse de toute mon affection, mon amour, ma tendresse, mon amitié.
Prenez ce que vous voulez dans ce flot qui me dépasse. Faites selon votre cœur, vous avez le mien.

Votre Émilie
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Ma Dame,

Je ne cesse de vous écrire dans ma tête. C’est comme une maladie, une douce maladie. Il y a des douleurs qu’on dit exquises. Tout en moi vous parle et s’élance vers vous. Je ne peux pas ne pas vous écrire, vous dire, vous parler. Je lis et relis les mots que vous m’avez écrits et mon corps s’émeut si fort sous vos baisers qu’un sourire irrépressible me vient aux lèvres où que je sois. Monte alors en moi une bouffée d’allégresse. Quel nom donner à cette émotion qui me fait chavirer ?

A chaque instant, résonne la vibration d’une présence irréductible qui palpite passionnément. Me parlez-vous de loin, de votre île de la lune à l’envers qui invite à l’union ? Vous m’aimantez, vous me hantez, vous m’aimez. Ma seule crainte est que ce trouble réciproque ne nous soit enlevé par l’usure du temps.

Lorsque je pense à vous, mon cœur bat plus fort, mon corps s’étonne et s’émerveille. Quelle est donc cette folie ? Je m’incline d’avance devant tous les ravages qu’elle causera et me soumets aux exigences de cette relation incompréhensible. Jamais, jamais, sachez-le, je ne vous abandonnerai, ma Dame.

Embrassez-moi encore, cela fait refluer des vagues du passé, me rend le présent plus doux et l’avenir, une attente de vous lire.

Je vous embrasse tendrement, si vous l’acceptez.

Emilie
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N’avez-vous pas compris, ma cruelle et terrible Dame, que depuis des mois nous avons quittés toutes les deux les rivages de la prose pour voguer sur la poésie ? Pourquoi cela vous fait-il si peur de rompre les amarres, vous qui êtes une artiste dans l’âme, une femme à la pensée libre ? Faites-vous donc si peu confiance à celle que vous avez désignée comme votre ancre ? (encre pour l’heure !) De quelques nœuds restez-vous entravée?

Bien que me sentant plus légèrement avancée que vous sur ce point, je ne vous jure pas que je sais où nous accosterons, ayant moi-même passablement perdu la boussole depuis ce 11 juillet. Mais ne trouvez-vous pas que la traversée que nous vivons est bouleversante ?

Depuis vous, je brûle d’une sorte de fièvre qui me donne un regain de vitalité, une légère ébriété m’enivre dont je ne souhaite aucunement sortir. J’aimerais tant que vous soyez atteinte du même mal que moi ! Mais c’est trop demander que la réciprocité et je me contente d’en rêver en attendant votre réponse…

Ma Dame, ma silencieuse, ma muette, tout ce fatras que je déverse à vos genoux a-t-il un tant soit peu de sens pour vous ? J’en serais si heureuse…
Je vous entoure de ma lointaine et chaude affection, le sentez -vous ? L’acceptez-vous ?

Votre Emilie.
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on l’a considérée comme une femme dure, autoritaire, inflexible et, bien que parfois il lui soit arrivé d’en souffrir, elle en retire aujourd’hui le délicieux bénéfice d’avoir su protéger ses sentiments, enfouir au plus profond d’elle ses pensées, préserver ses mystères. D’ailleurs, il en va ainsi pour cet incroyable échange épistolaire dont elle tient l’existence secrète et dont elle se délecte à l’insu de ses proches. Rien que d’y penser, elle se sent palpiter un cœur de jeune fille, du rose lui monte aux joues. C’est comme si, un instant, les oripeaux de sa vieillesse la quittaient.
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« N’attendez pas qu’il soit trop tard, vous m’entendez ? Il vous reste beaucoup à vivre. On ne sait quoi ni comment, mais beaucoup. J’en suis sûre. » En ce mois de juillet parisien, Pierre, veuf et ancien libraire du quartier Mouffetard, doute de sa capacité à redonner du sens à sa vie. Mais, c’est compter sans les irrépressibles dérives de la mémoire, les élans du cœur, le hasard des rencontres et surtout sans Léa, sa fantasque belle-mère. C’est compter sans l’amour. Il lui faudra remonter aux sources obscures de son enfance, exhumer des blessures inavouées pour se libérer de ses entraves. Pour vivre, enfin. Élisabeth Brami a publié chez divers éditeurs une centaine d’ouvrages en littérature jeunesse, primés et traduits dans différents pays. Après Je vous écris comme je vous aime ( Calmann-Lévy, 2006), lauréat du Festival du premier roman de Chambéry, et Mon cher amour ( Éditions du Rocher, 2009), Les Heures secrètes est son troisième roman.
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