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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un bon roman que j'ai malheureusement mis trop de temps à lire (manque de temps) et qui mérite pourtant qu'on lui consacre toute son attention. L'intrigue mérite d'être suivi de façon assidu, ce que je n'ai pu faire. Mon plaisir en a été un peu gâché.
J'ai tout de même beaucoup aimé le personnage d'Oscar Wilde, que je connais finalement que trop peu mais j'ai désormais envie de découvrir. L'intrigue est plutôt bien ficelée et je n'ai pas eu la moindre idée du coupable avant de le découvrir à la fin de l'histoire.
Osca Wilde ne manquera pas de vous faire penser à Sherlock Holmes, dont l'auteur, Conan Doyle, tient une place importante dans ce livre. Chaque personnage entourant ce dandy d'Oscar est haut en couleur, j'ai beaucoup aimé suivre leurs aventures dans les rues et les restaurants de Londres.
Gycles Brandreth connait bien son sujet : éminent spécialiste De Wilde et de la période, il restitue une société victorienne intransigeante et fermée, les nuits londoniennes agitées du beau monde et la vie culturelle d'une époque en pleine effervescence.
Un agréable moment de détente en compagnie d'un des plus beaux esprits de l'époque victorienne que je retrouverais avec plaisir dans les deux autres tomes de la série.
Lien : http://bouquetdebamboo.over-..
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Je n'ai, je l'avoue, jamais lu d'ouvrages d'Oscar Wilde, même pas le "fameux" portrait de Dorian Gray. Cela m'aurait peut-être donné plus de billes pour comprendre les subtiles références qui sont faites au cours du livre à l'oeuvre de l'écrivain anglais à scandales, mais j'avoue que cela ne m'a en rien déstabilisé. Au contraire, ce fameux roman est évoqué tout au long du livre puisqu'Oscar le rédige tout en menant l'enquête. Et en entendre parler ainsi m'a presque donné envie de m'y plonger. En attendant, au delà des biographies officielles, cette manière de mettre en scène des personnages réels, et parce que Gyles Brandreth connaît parfaitement le monde d'Oscar Wilde, permet de mieux connaître et mieux comprendre une figure de la littérature haute en couleurs.
Quant à l'enquête, ce fut un vrai régal... Contemporains, Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle le sont. Mais ils étaient aussi amis, tout autant dans la vraie vie que dans la fiction que Gyles Brandreth nous offre. Une fiction où Sherlock Holmes n'est jamais loin puisqu'en bon admirateur du travail de son ami, Oscar Wilde compte résoudre l'énigme qui l'occupe en appliquant les méthodes du célèbre inspecteur : observation et déduction. En grande admiratrice de l'oeuvre de Conan Doyle, même si je n'en ai jamais parlé ici il est vrai, ce fut un véritable régal que de replonger dans la structure d'une oeuvre où l'on découvre peu à peu des indices, et qui se termine par une démonstration finale, "à la Sherlock Holmes" ! Mais aussi d'en apprendre un peu plus sur le père du détective, père qui me faisait étrangement penser à son fameux acolyte, le docteur Watson...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Londres, 1889. Robert Sherard, le narrateur, poète et ami d'Oscar Wilde l'assiste dans une affaire délicate : son mentor a découvert Billy Wood, un jeune homme de 16 ans, égorgé selon ce qui semble être un rituel sacrificiel : son corps nu est retrouvé entouré de chandelles. Sur le coup de l'émotion Wilde s'enfuit, mais le lendemain, lorsqu'il retourne dans la chambre, le corps a disparu et nulle trace de sang. Sans corps, la police ne semble pas vouloir mener d'enquête, Oscar Wilde décide donc de découvrir lui-même l'assassin du jeune Billy.

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Nous devons être les amis de ceux qui n'en ont pas (p.58)
Par cette phrase, Oscar Wilde annonce son intention : puisque la police, et plus particulièrement l'inspecteur Aidan Fraser que lui a chaudement recommandé son ami Arthur Doyle, ne peut pas, ou ne veut pas enquêter sur la mort et la disparition du pauvre Billy Wood, un jeune garçon de ses amis, un élève auquel il apprenait la lecture et le théâtre, il va mener son enquête, et parvenir à retrouver le(s) coupable(s).

Autour de lui :
- Robert Sherard (qui sera notre narrateur sous la plume de Brandreth)
- le docteur Arthur Conan Doyle (un ami De Wilde aux conseils avisés et aussi l'auteur des aventures de Sherlock Holmes dont il est question dans ce roman)
ainsi que des personnages un peu plus romancés :
- Veronica Sutherland (la fiancée de Fraser, une femme affolante qui tourne la tête de Sherard),
- la mère du jeune Billy,
- son oncle : une brute avinée, de jeunes espions londoniens qui ont des airs de David Coperfield
- les romans sont aussi des personnages : Oscar Wilde est en train d'écrire le "Portrait de Dorian Gray", ce qui suscite une remarque au sujet de Millais, que l'on croise aussi et du portrait de Sophie Gray.

Je découvre Wilde. Enfin, pas tout à fait, c'est mieux : c'est Oscar Wilde dans une pseudo réalité, je vous assure qu'on l'on pourrait se croire dans les rues de Londres, à prendre le cab et à boire du Champagne. Nous entrons à pas feutrés à l'Albemarle, le Club d'Oscar Wilde.

De l'enquête, je ne veut rien dévoiler ; personnellement, je pense que l'intérêt du roman est plus dans la découverte du monde victorien que celui d'une énigme policière à laquelle il est difficile de croire vu les invraisemblances. Peut-on imaginer un Oscar Wilde s'enfuir d'une scène de crime et n'y revenir que le lendemain en trouvant la force de vivre normalement entre temps ?

Pour le reste, tout y est : les auteurs, les acteurs, les endroits, la mode, la condition de la femme, tout est brossé avec élégance et finesse.
- C'est la vérité, rétorqua vivement Miss Sutherland. Vous, Aidan, et le Dr Doyle, ainsi que Mr. Wilde et Mr. Sherard, avez tous bénéficié d'une éducation universitaire. Pourquoi ? Parce que vous êtes des hommes. On me la refuse. Pourquoi ? Parce que je suis une femme. C'est consternant. Révoltant même ! Et cela ne suscite chez vous pas la moindre réaction, excepté des rires ! Les seules femmes autorisées à pénétrer à l'intérieur de nos sacro-saintes et vénérables universités, ce sont les femmes de ménage et les maîtresses. C'est scandaleux, Aidan, et vous le savez bien. (p.152)
Il est, bien entendu, question d'homosexualité, celle d'Oscar Wilde en filigrane, quand l'auteur y fait allusion, mais dans le récit qui nous occupe, Wilde n'est pas encore de ce bord, quelques personnages, franchement présentés comme homosexuels, dont le pauvre Billy.
La saynète que jouait nos amis n'était que le fruit de leur imagination, peut-être l'histoire d'un prêtre et de son disciple. le hiérophante prépare le jeune myste en lui rasant le corps avant de l'oindre d'huile sacrée. le rasoir participe à l'acte de purification... Et la purification précède à la consommation.
- C'est barbare !
- Barbare ? Pas du tout. C'est très anglais. Ou devrais je dire Britannique ?

Je dois avouer que Brandreth fait preuve du légendaire humour britannique lui aussi.

Une belle lecture, un véritable condensé de "victorian" attitude !
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