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Les enquêtes d'Oscar Wilde tome 2 sur 7

Jean-Baptiste Dupin (Traducteur)
EAN : 9782264046505
460 pages
10-18 (05/02/2009)
3.64/5   175 notes
Résumé :
Facétieux Oscar Wilde ! Après avoir choqué le monde par ses boutades lors de la première triomphale de L'Eventail de Lady Windermere, le voici qui propose à ses amis une curieuse activité pour les distraire : le jeu de la mort. Chacun inscrit sur une feuille le nom de la victime de son choix et aux participants de deviner qui veut tuer qui. Mais quand la Mort commence à frapper les victimes potentielles dans l'ordre exact où elles ont été tirées, le drame succède à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 175 notes
Second opus des enquêtes d'Oscar Wilde et sans hésitation.... UN RÉGAL !!!!

Dans ce second tome, Oscar Wilde organise un dîner avec quelques amis à son club Socrate. Lors de ce repas, Oscar propose à chacun de jouer au jeu de la mort : pour cela, chaque convive doit marquer sur un bout de papier le nom d'une personne qu'il aimerait voir mourir. Aux autres ensuite de trouver qui a désigné telle ou telle personne. Ce jeu au départ ludique et amusant se transforme dès le lendemain matin en faits : la première victime désignée est retrouvée brûlée vive, le surlendemain, le second est retrouvé mort dans son lit et le troisième est assassiné et déplumé :P (ah oui... le troisième est un perroquet). Oscar décide de mener l'enquête avec l'aide d'Arthur Conan Doyle, Bram Stoker... sachant qu'il fait partie des futures victimes désignées, ainsi que son épouse Constance...


Avec les séries, la crainte est d'être déçue puisque nous avons comme comparaison le premier livre. Là, ce n'est pas du tout le cas... au contraire, ce tome 2 "Oscar Wilde et le jeu de la mort" est sans hésitation le meilleur des deux.
L'intrigue proposée par Gyles Brandreth est un jeu de déduction, de recoupement de faits afin de trouver le ou les coupables. L'auteur s'amuse sciemment avec le lecteur le conduisant sur une piste avant de tout nous dévoiler. C'est purement machiavélique et bon.
Comme toujours, nous sommes gâtés en ce qui concerne les personnages de ce livre : entre Oscar Wilde le Mycroft-Sherlock Holmes de ce récit, Arthur Conan Doyle, Bram Stoker, le lecteur est envoyé dans le passé pour un moment fabuleux.


Une intrigue à couper le souffle avec des meurtres machiavéliques.... mais par-dessus tout, un grand bravo à Gyles Brandreth qui, au travers de ce livre (et des autres de la série permet au lecteur de manière intelligente de découvrir un petit aspect de la biographie d'Oscar Wilde. Très rapidement, ce n'est plus un nom mais un être vivant qui prend forme dans notre esprit.
Gyles Brandreth a su apporter une dimension passionnante à Oscar Wilde en lui donnant un peu de la personnalité de Sherlock Holmes et l'attitude dilettante de Mycroft Holmes. Nous retrouvons au sein du livre de multiples allusions ou emprunt à l'oeuvre de Doyle comme le nom du Club Socrate (Diogène dans l'oeuvre de Conan Doyle), des échanges entre l'auteur de Sherlock et Oscar où il fait part de sa lassitude à écrire encore un Sherlock Holmes et son désir de passer à autre chose. On se régale et on en redemande !!!

Ce roman propose également une immersion dans le Londres de la fin du XIXe. Gyles Brandreth nous fait découvrir des problèmes de société dont on parle peu aujourd'hui comme la mort de femme au sein de leur foyer après combustion de leurs vêtements trop longs et larges.... les prémisses des règles que Queensberry instaurera pour faire de la boxe un sport moins barbare... Ne parlons pas des moeurs en vigueur comme l'interdiction de l'homosexualité condamnée par une loi spécifique, les disparités flagrantes entre les riches qui dépensent en heure ce que gagne un pauvre en 3 mois.


Pour résumer : ce livre est sans hésitation à lire. Je suis complètement charmé par cette série. ^^
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Une vraie jubilation, ce livre! Prêts pour une promenade londonienne en cette fin 19ème siècle, en compagnie du génial Oscar Wilde? Allez, en route!

C'est la première enquête de Gyles Brandreth que je lis, la deuxième dans l'ordre, et on identifie tout de suite que l'auteur est un passionné de notre dandy irlandais. Mêlant faits biographiques réels et invention policière, il nous emmène dans l'univers mouvementé et excentrique d'Oscar, parsemant avec malice les conversations de ses célèbres aphorismes. Nous sommes en 1892. Il connaît un grand succès avec sa pièce de théâtre " L'éventail de Lady Windermere " . Avec ses amis, il se réunit pour un dîner dans un hôtel, et propose un jeu macabre: chacun doit désigner sur un papier, qui sera ensuite tiré au sort, une personne qu'il aimerait tuer...

Mais le jeu se révèle être pris très au sérieux par un mystérieux criminel qui s'évertue à envoyer ad patres presque toutes les victimes désignées. Conan Doyle a beau faire partie de ses proches, ce n'est pas lui qui mènera l'enquête mais bien Oscar, qui observe tout et en tire des conclusions, un Hercule Poirot avant l'heure, mais nettement moins discret, avec ses vêtements aux couleurs vives et sa propension à boire du champagne, du bourgogne blanc à longueur de journée...

J'ai suivi avec plaisir ses déambulations à travers Londres, et retrouvé parfaitement exprimés son goût des réparties, sa vivacité d'esprit, son audace, j'ai observé en sa compagnie cette fin de siècle bien restituée. L'auteur connaît vraiment tout de sa vie et c'est malin de sa part d'opter pour un narrateur interne, un ami d'Oscar Wilde, qui a vraiment existé, Robert Sherard, cela donne plus de finesse et de piquant au récit. Superbe idée de faire jouer à Oscar les détectives, je suis sûre qu'il aurait adoré !

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Si mon plus grand vice est de suivre Sherlock Holmes dans ses enquêtes, je n'ai jamais dédaigné suivre les pas d'un autre enquêteur.

Tant que meurtre il y a, l'enquête me comblera. Alors, suivre Oscar Wilde dans une enquête, tout en croisant la route de Conan Doyle et de Bram Stoker... What'else ?

De plus, le quatrième de couverture était alléchant : Oscar Wilde propose à ses amis une curieuse activité pour les distraire : "le jeu de la mort". Chacun inscrit sur une feuille le nom de la victime de son choix et aux participants de deviner qui veut tuer qui.

Quand la Mort commence à frapper les victimes potentielles dans l'ordre exact où elles ont été tirées, le drame succède à la comédie...

Mon impression ? Cette deuxième enquête s'est avérée plus palpitante que la première (qui était bonne, je précise, mais qui durait plus longtemps dans le temps).

La différence, c'est que dans cette aventure, les morts se succèdent à un rythme effréné ! Mais toutes sont-ils d'origine criminelle ? Meurtres ou bien morts naturelles ? Accident ? Suicide ? Hasard ? Des morts pour en masquer une seule ?

Toutes les hypothèses sont permises autour de ses morts ou disparitions plus qu'inquiétantes.

Pour l'un deux, j'avais eu de gros soupçons sur un auteur potentiel, mais ne voulant pas me gâcher le plaisir, j'ai fait semblant de rien.

Ensuite, un détail dans une attitude a allumé les feux d'alarme. Malgré tout, je ne voyais pas bien les implications avec tout le reste et je pensais que la solution serait bien plus complexe qu'une tentative de "noyer le poisson".

"Mais qu'est-ce qui pourrait pousser les lecteurs à avoir envie de découvrir cet auteur ?", me demandez-vous...

Et bien, l'auteur a du talent, un certain talent et un talent certain, même, pour :
1. Ne pas m'avoir ennuyé durant les 460 pages, bien que l'enquête avance à son rythme;

2. Mélanger avec maestria la fiction des crimes avec la réalité de trois auteurs ayant existé (Wilde, Doyle et Stoker), d'un peintre (Wat Sickert qui fut accusé d'être l'Éventreur par certains), sans que l'on ait l'impression que tout cela n'est qu'un roman;

3. Me faire apprécier Oscar Wilde au-delà de tout. Il est pétillant, énergique, dispensateur de bons mots, fantasque, et excellent enquêteur. Oui, l'auteur l'a étudié et il nous le restitue d'une brillante manière;

4. Glisser des références au canon holmésien, tout n'en mettant pas trop afin d'éviter d'encombrer le néophyte, mais assez pour gâter les holmésiens. Oui, l'auteur connait Holmes aussi et nous donne l'impression que Wilde a soufflé beaucoup de choses à Doyle;

5. Nous faire croire que tout est plié, que la pièce est jouée, que le rideau vient de tomber sur un sacré coup de théâtre et nous sortir un lapin de son chapeau afin de nous émerveiller une seconde fois... "PAF", tu l'avais pas vu venir, celle-là, hein, Belette ? Non, j'avoue...

Bref, une lecture des plus agréables, dans une époque qui m'est chère (la victorienne), dans le Londres de Holmes, mais aussi de son père littéraire, du père de Dracula et dans le monde fantastique d'Oscar Wilde.

Un livre que l'on referme avec un sourire de satisfaction en raison du bon moment passé, mais aussi avec une pointe au coeur parce qu'on serait bien restée un peu plus en leur compagnie.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Encore une très belle réussite avec ce roman qui met en scène Oscar Wilde, Conan Doyle, Bram Stoker, et Walter Sickert.
Oscar Wilde est un dandy, il aime se vêtir avec élégance, boire du champagne, se régaler dans les meilleurs restaurants, converser avec des amis drôles mais pas autant que lui, et surtout, il adore être le centre de l'attention.
Lors d'un diner qu'il organise avec une dizaine de convives, il propose un jeu consistant à nommer de façon anonyme une personne qu'on aimerait voir disparaitre.
Mais dès la nuit qui suit, une des personnes de cette funeste liste va décéder subitement.
Ce sera le début d'une série, mais de quoi, d'accidents, de meurtres, de coïncidences étranges ?
J'aime énormément l'univers créé par cet auteur, à la fois érudit, spirituel et tellement drôle.
Cette série mettant en scène le célèbre dandy compte six tomes et tous sont d'égale qualité.
On y rencontre des personnages ayant vraiment existé, qui se sont pour la plupart réellement côtoyé, voire qui ont été amis.
Les réparties sont fines et caustiques, l'intrigue est excellente et bien sûr, Oscar Wilde va résoudre cette énigme macabre avec tact et intelligence.
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Lors d'un dîner auquel il a convié quelques amis, treize pour être précis – dont le célèbre Conan Doyle et le père de Dracula, Bram StokerOscar Wilde leur propose un jeu qu'il a intitulé le Jeu de la Mort. Chaque convive doit choisir une personne dont il souhaite la mort, mettre son nom dans un chapeau et les noms étant tirés au sort, le défi est de deviner qui a désigné qui. Mais l'heure tardive, le malaise des invités face à cette farce macabre, reporte la résolution des énigmes à plus tard. Or dès le lendemain la première victime désignée décède accidentellement dans un incendie. Mais est-ce réellement un accident ?

Avec charme et élégance Oscar Wilde va se lancer dans une enquête, aidé d'Arthur et de son ami Robert Sherad car bientôt le jeu va prendre une étrange tournure et devenir réalité. Faisant partie lui-même des victimes désignées, ainsi que sa charmante femme, Constance, il lui faut prendre le meurtrier de vitesse pour ne pas faire de leurs deux jeunes fils des orphelins. Appliquant scrupuleusement les méthodes du légendaire Sherlock Holmes, il va dénouer tous les pièges et les faux semblants de cette macabre affaire.

Beaucoup d'humour, un peu noir, très anglais, dans ce roman de Gyles Brandreth, qui retrace parfaitement l'univers d'Oscar Wilde, homme de plume et de théâtre, esthète fasciné par la beauté, aimant jouer avec les conventions sociales. Il nous offre un roman policier très agréable à déguster, comme un thé noir agrémenté d'un bon nuage de légèreté et d'érudition. Bien qu'on y boive plutôt du champagne… Si le sang coule parfois, c'est que certains secrets doivent rester enfouis ou que parle la vengeance. Et finalement le jeu en valait bien la chandelle.
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
- Cet homme ne reconnaît-il pas lui-même être un pornographe ?
Oscar sourit et remua son thé.
- Si l'on se réfère à l'étymologie grecque du mot, un pornographe est, au sens strict, quelqu'un qui écrit sur les prostituées. La curiosité de Heron-Allen va bien au-delà. Il nourrit une étrange obsession pour les plus bas appétits charnels des humains ou des animaux, dans toute la richesse de leur diversité. Plus la pratique est inhabituelle, plus elle intéresse notre Edward. [...] L'autre soir, il m'a fait découvrir un nouveau mot dont vous pouvez deviner le sens : la "nécrophilie".
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- Avez-vous déjà pénétré dans les coulisses ? continua Daubenay, que je suivais maintenant dans Villiers Street.
- Non.
- Vous allez découvrir quelque chose, alors. Moyennant une modique somme, Mr. Corazza, le directeur, autorise les gentlemen à passer la soirée dans la loge des filles de la revue. Installé dans un des fauteuils mis à votre disposition, vous pouvez les regarder s'habiller. Et se déshabiller. Vous avez même la possibilité de jouer avec leurs nénés. Ceux des plus jeunes se gobent comme des pêches.
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- Vous êtes extraordinaire, Oscar. Vous ne cessez de m'émerveiller. Vous savez que je compte faire figurer dans une de mes histoires, dans le rôle du frère aîné de Sherlock Holmes ?
- Oui, vous me l'avez dit. Si ma mémoire est bonne, ce sera un personnage pansu et indolent. Je suis flatté.

(Conan Doyle parlant à Wilde).
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"Surveille des pensées, car elles deviennent tes paroles, récita-t-il. Surveille tes paroles, car elles deviennent tes actions. Surveille tes actions, car elles deviennent tes habitudes. Surveille tes habitudes, car elles deviennent ton caractère. Surveille ton caractère, car il devient ton destin."
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- Qui pourrait vouloir tuer Sherlock Holmes ? m'interrogeai-je.
- Moi, pour commencer, répondit Conan Doyle en se renfonçant sur sa chaise et en croisant les bras. Et le plus tôt sera le mieux.
Oscar [Wilde] sursauta.
- Comment, Arthur ? Que dites-vous ?
- J'ai l'intention de me débarrasser moi-même de Sherlock Holmes.
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