Parfois, je trouve que la vie manque cruellement de fantaisie. Et je ne parviens pas à savoir s'il est plus flippant que ce soit LA vie en général, ou juste la mienne.
Dans ces cas-là, je suis reconnaissante à Brautigan (rectificatif: dans ces cas-là, entre autres, je suis reconnaissante à Brautigan) pour la fantaisie qu'il apporte post-mortem à ma vie répétitive. Même sans les sachets de graines originels (quand même, ça devait être de la bonne), le petit sachet de plastique en guise de jaquette, et les huit cartons colorés pour chaque poème, il y a de la flower power qui pousse dans le salon (ou dans la chambre, la cuisine ou les WCs: de la fantaisie on a dit).
Très honnêtement, ce ne sont, selon moi, pas ses écrits les plus inoubliables, mais indispensables, c'est plus que probable.
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" The time is right to mix sentences
sentences with dirt and the sun
with punctuation and the rain with
verbs, and for worms to pass
through question marks, and the
stars to shine down on budding
nouns, and the dew to form on
paragraphs.”
C'est l'occasion rêvée de mélanger les phrases à la terre et le soleil à la ponctuation et la pluie aux verbes, et pour que les vers traversent les points d'interrogation, et les étoiles brillent sur les noms qui bourgeonnent, et la rosée se dépose sur les paragraphes.
The only hope we have is our
children and the seeds we give them
and the gardens we plant together.
Le choix de Mathias Malzieu : « C'est tout ce que j'ai à déclarer » de Richard Brautigan