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EAN : 9782700716672
216 pages
Aubier Montaigne (01/01/1999)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Clemens Brentano est né en 1778 à Ehrenbreistein près de Coblence. Après des études à l'université d'Iéna où enseignent Fichte, Schelling et Schlegel, il commence à publier des poèmes, des contes, un roman...
En 1805, il publie, en collaboration avec Achim von Arnim ''Le cor enchanté de l'enfant'', l'un des maîtres livres du romantisme allemand.
À partir de 1818, il va passer environ cinq ans au chevet d'Anna Katharina Emmerick dont il note les vision... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ces contes sont très nuancés, allant des menées sordides de l'un à l'ironie ou à la naïveté de l'autre, du drame au conte de fées. Ils mêlent des chants et des danses, des hymnes et des prières, dans des paysages parfois sauvages. Des récits se succèdent autour de personnages divers à l'intérieur d'un récit-cadre, créant de larges arabesques, où se combinent toutes sortes de superstitions et de figures emblématiques : des bohémiens et des chats maléfiques, des fantômes et des doubles mystérieux, un géant hirsute sur son éperon rocheux, une princesse, un ermite qui apprit au fond d'une forêt le langage des oiseaux, un apothicaire féru d'alchimie, un peintre itinérant et bien d'autres encore, puisant aux sources de la culture populaire, laquelle se teinte parfois ici d'un nationalisme également caractéristique du romantisme, dans une Europe encore bouleversée par la révolution et les guerres qu'elle déclencha.
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Un recueil de 4 nouvelles de ce romantique allemand. Dans la première (la nouvelle titre), et la dernière, nous sommes en présence d'évènements passés sombres et tragiques avec quelques éléments inusités. Ils vont d'abord paraîtrent mystérieux à la petite société en scène, puis les secrets vont lui être graduellement dévoilés, avec quelques rebondissements qui sont parfois plutôt hasardés. La complexité de l'intrigue mène à quelques reprises à des passages explicatifs assez techniques et légèrement fastidieux, mais somme toute, je les ai appréciées.

Les deux nouvelles du milieu sont des récits plein de vivacité et de fantaisie, avec éléments de fantastique et quelque humour, et sont très divertissants. Dans ''Le multiple Wehmüller'' (et ses portraits de types nationaux hongrois), mon favori du recueil, le personnage en voyage subit les inconvénients d'être précédé par un autre lui-même. Puis, en escale dans une auberge, la joyeuse société présente s'échange des histoires farfelues avant le grand dénouement. L'autre est un conte de fées mené à fond de train avec beaucoup d'imagination.

Au final, je suis très satisfait de ce choix et fouillerai encore de ce côté. Cependant, la disponibilité de la production de cet auteur en français semble très restreinte.

Liste des nouvelles :

''Les trois noix''
''Le multiple Wehmüller et portraits de types nationaux de Hongrois''
''L'histoire du maître d'école La Férule et de ses cinq fils''
''La boîte à la poupée de la paix''
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Vous avez conduit ce monsieur de l'autre côté de la frontière ? »
─ Oui ! dit le paysan.
─ Comment se retrouve-t-il ici, en cet endroit qu'il n'a jamais quitté de tout ce temps ? » opposa Lury. « Il faut que vous l'ayez bien mal accompagné de l'autre côté, comment pouvez-vous réclamer un salaire pour une mission aussi mal accomplie ! Conduisez-le à nouveau au-delà de la frontière, mais cette fois, de sorte qu'il ne reste plus trace de lui ici en Croatie, et faites-vous payer le double. »
Le paysan répondit :
« Je veux bien, mais la chose est louche ; qui des deux est le diable, ce monsieur-ci, sauf son respect, ou l'autre ? »
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Video de Clemens Brentano (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clemens Brentano
« […] toute chose vraie est prophétique et inonde son temps de lumière, et c'est à la poésie qu'il incombe de répandre cette lumière ; c'est pourquoi l'esprit ne doit et ne peut surgir qu'à travers elle. L'esprit ne surgit qu'à travers l'inspiration… » (Bettina von Arnim, Begeisterung)
« Hölderlin (1770-1843) a seize ans. […] déjà, c'est de poésie surtout qu'il se nourrit […]. […] ce sera toujours immédiatement, antérieurement à toute réflexion, à tout vouloir, au désir même, que le monde bourré de sa charge de sacré l'assaillera, indubitable, indéchiffrable. […] […] Hölderlin méditera longtemps, et avec quelle profondeur, sur la Grèce ; mais il ne l'aurait pas fait, ni de cette manière, s'il n'avait été d'abord emporté, ravi (au sens le plus fort). […] » (Philippe Jaccottet, avant-propos)
« […] Jamais peut-être la haute tristesse méditante n'a été si magnifiquement exprimée. Parfois ce génie devient obscur et sombre dans le puits amer de son coeur ; mais le plus souvent, son apocalyptique étoile Mélancolie brille, merveilleusement touchante, au-dessus de la vaste mer de ses émotions. […] » (Clemens Brentano à Philipp Otto Runge, le 21 janvier 1810)
« […] je parle comme quelqu'un qui a fait naufrage. On est alors porté à conseiller aux autres de rester au port jusqu'à l'arrivée de la saison propice au voyage. J'ai de toute évidence voulu m'élancer trop vite, j'ai aspiré trop tôt aux grandes choses, et je l'expierai sans doute tant que je vivrai ; il est peu probable que je réussisse parfaitement en quoi que ce soit, faute d'avoir laissé mûrir ma nature dans la tranquillité d'une modeste insouciance. […] » (Friedrich Hölderlin à son frère, Francfort-sur-le-Main, le 12 février 1798, traduction par Denise Naville)
« Durant toute la première moitié de sa vie, Hölderlin est resté presque inconnu ; la démence, durant la deuxième moitié de cette vie, l'a maintenu dans une étrange absence où, du monde des hommes, il ne voyait plus que les images des saisons. […] » (Philippe Jaccottet, avertissement)
« […] […] Il affirme que la source de la sagesse est empoisonnée aujourd'hui, que les fruits de la connaissance sont des noix creuses, une tromperie. […] » (Fragments de l'entretien du menuisier Zimmer avec l'écrivain Gustav Kühne, qui rendit visite à Hölderlin au cours de l'été 1836)
« […] C'est ainsi : qui hante de trop près les dieux, ils le condamnent à la misère. […] » (Bettina von Arnim, Die Günderode, 1840)
0:00 - le Laurier (poème) 0:18 - Lettre à Neuffer
Hypérion ou l'ermite De Grèce : 0:57 - 1er extrait (Hypérion à Bellarmin) 1:45 - 2e extrait (Hypérion à Bellarmin) 2:29 - 3e extrait (Hypérion à Bellarmin) 2:56 - 4e extrait (Hypérion à Bellarmin) 4:24 - 5 extrait (Hypérion à Bellarmin)
5:14 - Lettre à son frère 5:46 - Lettre à Johann Gottfried Ebel 7:05 - Lettre à Neuffer 7:22 - Lettre à son frère
Empédocle : 7:54 - La mort d'Empédocle (extrait)
8:11 - Lettre à Suzette Gontard
Période des grands poèmes : 8:57 - Vocation du poète 10:14 - le pain et le vin 11:25 - L'archipel 12:13 - Comme au jour de repos
13:51 - L'esprit du Temps 14:18 - Générique
Référence bibliographique : Friedrich Hölderlin, Oeuvres, édition publiée sous la direction de Philippe Jaccottet, Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1967
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