Une nouvelle fois, je m'émerveille de découvrir à quel point l'océan et ses aventuriers m'attire et me fascine, moi la Croquignolle des Alpes.
C'est donc avec une joie palpable que je me suis plongée dans les pages colorées de ce roman graphique de Pascal Bresson et
Sophie Ruffieux.
Je connaissais si peu
Florence Arthaud. Mais la simple évocation de son nom a fait jaillir en moi l'admiration sans bornes que j'ai pour les navigatrices qui osent affronter la solitude, les dangers de l'immensité océane et les préjugés de ce monde encore si masculin.
Isabelle Autissier,
Alexia Barrier, Krystyna Chojnowska-Liskiewicz,
Ellen MacArthur,
Clarisse Crémer,
Florence Arthaud... Tant de destins fascinants et de caractères puissants !
Ohhh me voilà loin de toute terre, à leurs côtés, les cheveux dans le vent, le bruit des voiles...
- Hey, reviens sur terre, Croquignolle ! Et plonge toi dans la rédaction de ta chronique au lieu de rêver !!!
Florence Arthaud, femme libre...
Tout y est, dans ces quelques mots....
Ce livre retrace les grandes lignes de la vie de
Florence Arthaud, sa soif instinctive et vitale de rejoindre dès que possible le grand large, ses relations ambivalentes avec le monde de la navigation peu préparé encore aux engagements des femmes, son besoin d'émotions fortes, de solitude et de dépassement de soi.
Les dessins sont beaux. L'énergie qui ressort des cases nous fait l'effet d'images réelles, d'un film dans lequel on est plongé intensément.
Les couleurs vives attirent notre regard sans cesse.
Le scénario est très bien construit. Pas facile de résumé des années d'aventures, de remises en question et d'engagement en quelques pages.
J'ai beaucoup aimé tout ça !
Seul petit bémol : j'aurais préféré des cases silencieuses plutôt que les réflexions personnelles "à haute voix" des personnages. Cela m'a parfois agacée. le dessin silencieux se suffit à lui-même.
L'ensemble de l'oeuvre m'a captivée et j'ai été ravie de cette lecture passionnante, alors qu'à la base, je ne suis pas une amatrice de BD ou roman graphique.
Et maintenant que j'ai terminé la rédaction de cette chronique, je m'en vais rêver en scrutant le classement des aventures de ce jour de la Transat Jacques Vabre.
Un grand merci à Babelio et Masse Critique Privilégiée pour cette lumineuse découverte.