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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Personne n'a oublié la terrible catastrophe nucléaire de Tchernobyl, cela fera bientôt, dans quelques jours, 35 ans, le 26 avril 1986. Un village devenu complètement abandonné. Mais quelques temps plus tard, certains y sont revenus clandestinement. Comme Baba Dounia, une grand-mère nonagénaire, veuve et solitaire. Elle est revenue pour vieillir en paix. Mais elle n'est pas seule, et tous ses voisins et voisines font de même. Sa fille Irina, qui vit en Allemagne, voudrait bien que sa mère renonce à vivre là-bas.
C'est tout un village qui vit en autarcie, on en oublierai presque que tout est contaminé. Ils vivent tous avec une certaine légèreté. Mais un homme et sa fille vont bouleversé toute cette petite communauté...
Ce roman où j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début m'a carrément happé. L'autrice, Alina Bronsky, est née en Russie en 1978. Elle a grandi dans la région de l'Oural et vit maintenant en Allemagne. Sa plume est agréable, réaliste et incisive sur un thème difficile à aborder.
Je ne peux que vous le conseiller.
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J'ai retrouvé dans ce court roman la plume incisive et ironique que j'avais tant apprécié dans « cuisine Tatare et descendance ». Baba Dounia retourne pour ses vieux jours vivre dans son village natal irradié et inhabité depuis la catastrophe de Tchernobyl. Elle est rejoint par une petite communauté de vieillards avec qui elle vit en quasi autarcie. Mais l'arrivée d'un père et de sa petite fille va bouleverser la vie du village et de ses habitants...j'ai aimé partager ces quelques jours en compagnie de Dounia, personnage haut en couleur, d'une grande sagesse et d'une grande force. C'est un beau roman sur l'amitié et sur l'attachement à ses racines. Une chouette lecture !
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Baba Dounia est une singulière petite bonne femme d'un mètre cinquante qui a décidé de revenir vivre dans sa maison à Tchernovo après la catastrophe nucléaire et de cultiver son potager. Elle n'a plus 70 ans depuis longtemps et ce ne sont pas quelques biologistes ou même sa fille qui vit désormais en Allemagne qui vont l'en empêcher ! Baba a la simplicité des gens intelligents. Pas besoin d'artifice pour vivre ,juste des actes plein de bon sens qui s'imposent parce qu'ils correspondent à ses valeurs. Après son retour, d'autres villageois vont la rejoindre. Chacun dans le besoin de vivre en paix , tranquille. A Tchernovo le temps n'existe pas " nous reconstitutions ce que les gens font normalement. Personne n'attend rien de nous...nous imitons le quotidien comme les enfants jouant à la poupée ou à la marchande."
Les morts font partie du quotidien, certains les voit d'autres non....tout ce petit monde s'entend, s'entraide. Baba adule sa petite fille qu'elle ne connait pas,elle met de l'argent de côté pour elle,lui écrit...un jour un évènement vient perturber la tranquilité de ce village et Baba sera l'héroïne de ce drame.
C'est un roman qui aborde avec originalité le sujet de l'après Tchernobyl. L'ambiance y est presque folklorique. L'émotion est le moteur de l'histoire et pourtant toujours maîtrisée,intime car comme le dit Baba " si j'avais la larme facile,je n'aurais plus le temps de rien."
Si je n'ai pas cédé immédiatement au charme de ce roman, Alina Bronsky m'a finalement séduite avec ce personnage attachant.
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Au coeur de cette histoire, Baba Dounia, une vieille femme "qui n'a plus 82 ans "est, malgré elle, la référence voire la conscience du village de Tchernovo, repeuplé clandestinement par quelques irréductibles , après la catastrophe de Tchernobyl.
Ils sont moins de dix à habiter le village dans des conditions de total isolement, et forment une étrange communauté qui va devoir affronter, de façon collective, une épreuve inattendue.
L'histoire flirte un peu avec le fantastique puisque dans ce lieu, ou plutôt dans la tête de la vieille, les morts sont mêlés aux vivants.
Baba Dounia tient tellement à sa liberté qu'elle refuse de quitter sa maison, son jardin, cette nature exubérante mais sans doute vénéneuse au prix d'une coupure qui la fait tout de même souffrir avec son fils Alexeï, sa fille Irina et sa petite fille Laura, qu'elle ne rencontrera jamais.
Baba Dounia est très attachante, elle incarne résistance, liberté, courage, le tout agrémenté de fantaisie et de force vitale, dans un contexte très spécial encore hanté par la mort et la destruction.
Une belle histoire, une plume convaincante, je recommande!
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Un petit peu feel-good, un peu mélo, tendre et délicat, drôle et humain, à un joli petit livre qui fait un peu sourire et un peu pleurer.

Court et délicieux comme un petit chocolat un peu trop sucré

L'histoire d'une petite vieille, Baba Dounia, icône d'une sagesse rurale aujourd'hui disparue, vivant à Tchernovo, dans la zone d'exclusion post-catastrophe du réacteur
Lien : https://www.noid.ch/baba-dou..
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Elle ne rajeunit pas Baba Dounia. C'est vrai, comme elle le dit volontiers: "Je n'ai plus quatre-vingt deux ans.". Pourtant elle a été la première à revenir s'installer, seule, dans cette zone proche d'une centrale nucléaire qui a explosé,zone où  des scientifiques viennent juste effectuer des prélèvements.
Là, elle entretient des rapports épisodiques avec les quelques habitants qui l'ont suivie, l'instaurant presque malgré elle, personne référente de cette communauté qui n'en est pas vraiment une.
Par son optimisme, elle force l'admiration Baba Dounia et devient même , sans presque s'en rendre compte une personnalité connue au-delà des frontières.
Le contraste est saisissant entre ce qu'on attendrait d'une telle situation, dramatique au possible, et la manière, pleine de tendresse et d'humour dont la traite l'auteure, sans aucun pathos.
On aimerait bien ressembler à Baba Dounia quand on aura atteint son âge, sans forcément habiter au même endroit !
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Depuis le temps que je courrais derrière baba Dounia sans réussir à la rattraper ... je n'ai guère fait attendre le livre dans ma PAL.
J'ai découvert Alina Bronsky avec "cuisine tatare et dépendance" où le nouveau régime dans ce qui s'appelait avant l'URSS a modifié toutes les règles de conduite.
Baba Dounia ou administrativement Evdokia Anatolievna, a vécu avant et après tous les bouleversements de la société et ... elle a choisi de retourner dans ce qui était son village Tchernovo car elle souhaite y revivre et poursuivre ses souvenirs auprès de quelques rescapés comme elle de ce jour où l'impensable a eu lieu et accompagné par tous ces amis peut être décédés mais qui par la magie des souvenirs continuent de vivre à côté d'elle.
Des personnages sont campés avec beaucoup de tendresse et d'humour.
Un livre sur la vieillesse qui veut s'affirmer et n'a pas peur du quotidien. Elle vit depuis si longtemps et souhaite continuer tranquillement ... en se préparant sans drame ni tristesse toutefois à voir venir le bout du chemin !
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A plus de quatre-vingt ans, Baba Dounia est considérée comme une sorte d'héroïne dans sa région. Il faut dire que depuis la catastrophe nucléaire, elle est revenue s'installer dans son village de Tchernovo tout proche de Tchernobyl. D'autres lui ont pris le pas et ils sont désormais une poignée à vivre en quasi autarcie.

Femme de caractère téméraire et un brin têtue, Baba Dounia aspire à vivre tranquillement. Dans cette zone de la mort où toute normalité a disparu, son sens de l'humour est souvent incisif. Loin d'être irresponsable et attachée à ses racines, elle est irrésistiblement attachante tout comme ses voisins. Tous sont conscients des risques qu'ils encourent, tous se débrouillent malgré la vieillesse et les petites chamailleries. Alina Bronsky n'occulte en rien les conséquences de Tchernobyl, elles apparaissent par petites touches sous le regard acéré mais empli de sagesse de Baba Dounia. On éprouve de tendresse et de l'admiration envers cette femme qui malgré la réalité abîmée garde de l'amour.

Avec des personnages hauts en couleurs veillant les uns les autres mais aussi sur leur environnement, ce roman offre une belle pudeur et un ton légèrement décalé pour parler de l'absurdité humaine.
Alina Bronsky a trouvé l'équilibre subtil entre humour, fantaisie et légèreté apparente.
Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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J'ai d'abord été très attirée par la couverture et le format du livre et puis le résumé au dos a fini de me convaincre de l'emprunter à la médiathèque au rayon "Nouveautés". Et vraiment, je ne regrette pas !
Ce livre nous dresse le portrait d'une vielle dame un peu (carrément même) "brut de pomme" mais si attachante dans un décor d'après Tchernobyl. L'histoire est à la fois drôle et grave. Et l'écriture d'Alina Bronsky est enlevée et poétique. Je recommande vivement.👍
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Immersion dans la zone d'exclusion d'un village fictif qui pourrait bien se situer dans la région maudite de Tchernobyl.
Là vivent ou survivent un groupe de personnes âgées, abandonnées de tous et revenus de de bien des misères. D'aucuns dirait qu'ils sont revenus chez eux pour y trouver la paix et y mourir tranquillement.
Tête de pioche avérée au caractère bien trempé, Baba Dounia incarne le rôle de patronne à la tête d'une communauté à la dérive. Mi coeur de pierre, mi assistante sociale. Alors qu'elle règle la vie quotidienne de ses congénères et vient au secours des uns et des autres dans une ambiance de débrouille généralisée, elle ne peut s'empêcher de vibrer, s'inquiéter et s'émouvoir à la lecture des lettres de sa fille exilée en Allemagne et au souvenir de sa petite-fille jamais rencontrée.
Tirée d'une réalité dramatique, Alina Bronsky élabore un roman qui mêlent une approche politique et sociale à une intimité touchante et pudique
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