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Je découvre Alina Bronsky avec « Le dernier amour de Baba Dounia ». Une quatrième de couverture qui donne envie, et qui finalement ne rend pas hommage à l'ouvrage.
Dans un décor peu commun (la campagne trente ans après une catastrophe nucléaire), nous rencontrons des personnages attachants, simples, dont le principal, Baba Dounia, va nous faire partager son quotidien. Ces anti-héros, dont la moyenne d'âge doit tourner autour des 80 ans, forment une petite (toute petite) communauté qui va se révéler sous un jour nouveau suite à l'arrivée de deux résidents particuliers.
Très bien écrit, plein d'humour, une histoire très bien menée, captivante, avec des notes de suspense, des réflexions pertinentes sur des sujets actuels…
Ce court roman est une pépite, qu'il faut absolument découvrir !
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L'histoire se passe environ trente ans après la catastrophe de Tchernobyl.
Dans ce récit il y a de la nostalgie pour le temps d'avant, quand la vie grouillait dans ce qui est devenu la zone d'exclusion, quand les petits-enfants venaient passer les trois mois d'été chez leur grands-parents.
Baba Dounia est revenue vivre dans sa maison à Tchernovo, après l'explosion de la centrale nucléaire, "après le réacteur" comme elle dit. À son grand âge elle n'a que faire des radiations. Autour d'elle, d'autres sont revenus, telle Maria qui vit dans le souvenir de son défunt mari, enjolivant sans en avoir conscience ce qu'elle se rappelle de son affreuse vie conjugale, ou encore Petrov, rongé par le cancer mais qui ne veut pas cultiver son jardin car tout est contaminé. Un comble ! Mais aussi Sidorov, les Gavrilov, Lenotchka, tous ces gens revenus là où ils se sentent chez eux. Même Yegor, le défunt mari de Baba Dounia est là, pour lui faire la conversation.

Il y a dans la narration de Baba Dounia un souffle facétieux qui rend les choses joyeuses alors qu'on est après et sur le lieu de la pire catastrophe nucléaire que l'humanité ait connu.
C'est beau parce que l'individualisme n'existe pas à cet endroit. Il n'y a la place que pour la solidarité, la générosité, la convivialité, l'amitié. La vie dans ce qu'elle a d'essentiel. Donc tout va pour le mieux chez les irradiés, jusqu'à un grain de sable qui vient gripper les rouages de ces vies heureuses.

J'ai aimé ce roman qui nous parle de ceux qui sont revenus vivre chez eux, dans cette zone polluée par l'atome pour des siècles, en dépit de toute sécurité, où les morts cohabitent avec les vivants, humains comme animaux. J'ai adoré cette façon de parler de la mort, des morts, des radiations et du danger, avec cette pointe d'humour permanente. Comme si, bah… c'était rien quoi !

J'ai trouvé ce livre étonnant, tant l'histoire qui s'y déroule est farfelue et drôle. Baba Dounia est une espèce d'électron libre, totalement fantaisiste et pourtant d'une grande sagesse, au service d'un récit exquis (et attention !.. Je n'utilise jamais le mot exquis, c'est dire si ça l'est...).
C'est une tranche de vie, ponctuée de souvenirs. Dounia a des réflexions intéressantes, un peu désabusées et justes sur la vie, sur sa vie, et parfois j'ai eu l'impression qu'elle parlait de ma vie. Sans doute parce que sa vision de la vie pourrait s'appliquer à toutes les femmes. Ah oui vraiment, j'ai aimé ce roman d'Alina Bronsky, née russe, devenue allemande et qui donc écrit en allemand sur le pays de ses origines.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Ne pas oublier cette immense catastrophe nucléaire que fût Tchernobyl!
A travers le personnage de Baba Dounia, Aline Bronsky nous rappelle les désastres de cette explosion sur l'environnement, l'humanité.

Baba Dounia, vieillarde de plus de 82 ans, a été exilée de son village Tchernovo lors de l'accident nucléaire.
Elle décide d'y retourner pour y mourir. Elle n'est pas seule : son défunt mari et quelques naufragés qui l'ont rejointe. Rien ne l'effraie. Oui elle cultive un petit lopin de terre pour se nourrir, oui elle cueille les baies environnantes, même le coq de sa voisine passe dans son assiette. Et oui "elle émet autant de radiations que sa terre ".

Dans ce contexte dramatique, Baba Dounia apporte de la légèreté. Ses répliques sont cinglantes avec une touche d'humour. Sa philosophie de la vie "je n'ai pas l'habitude de faire faire des tours et des détours à mes pensées, j'ai toujours été droite d'esprit ", sa résilience " j'aime cette terre, mais parfois, je suis contente que mes enfants ne vivent plus ici" sont peut-être son élixir de jeunesse.

Baba Dounia fait honneur à la nature, à cette terre qui l'a toujours nourri: "c'est un sacrilège de refuser les dons de la nature ".

Alors oui vous l'aurez compris qui est son dernier amour !
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Il y a plusieurs décennies, les habitants du village de Tchernovo ont été évacués, après la catastrophe nucléaire de la centrale voisine. Après avoir fini d'élever ses enfants ailleurs, et alors que ceux ci ont fait leur vie à l'étranger, Baba Dounia est revenue, estimant que de toute façon, il ne lui reste pas beaucoup d'années à vivre. Elle n'a été que la première, et le petit groupe hétéroclite vit des potagers, dont quelques scientifiques en visite emmènent régulièrement des légumes dans des boîtes à échantillons , et des quelques provisions ramenées parfois de la ville. Cahin-caha, la vie s'écoule tranquillement, Baba Dounia cultive ses concombres et rêve de sa petite fille, qui grandit en Allemagne, ne parle pas sa langue et qu'elle n'a jamais vue, quand l'arrivée d'un homme et de sa toute jeune fille dans ce village où la terre même est dangereuse bouleverse l'équilibre. La difficulté de la vie pour ces personnages, plus ou moins oubliés des autorités, n'est jamais dissimulée, mais il n'y aucun misérabilisme dans la pensée de la vieille dame, même quand elle parle de la vie difficile qu'elle a connue, la partie la plus dure n'étant finalement pas celle de la zone de la mort!
J'ai beaucoup aimé ce court roman, partagé entre la tendresse de l'autrice pour ses personnages et une plume sans pitié pour la société, tellement aimé que je vais sûrement aller voir ce qu'elle a écrit d'autre!
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Baba Dounia, femme très âgée, retourne vivre dans la région de Tchernobyl après y avoir été évacuée, il y a environ 30 ans, suite à la catastrophe.
Ils sont quelques uns à vivre en petite communauté et en presque autarcie. Petite vie calme et paisible qui va se trouver bien bouleversée suite à l'arrivée de 2 personnes.
Un livre court qui aborde le thème du vieillissement et l'attachement à ses racines. Personnage très attachant au caractère bien trempé cette Baba Dounia qui ne peut laisser indifférent. le roman est plein de tendresse et d'humour ce qui est fort appréciable. Donc une lecture que je recommande.
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Je ne sais pas trop par où commencer à vrai dire. Ce roman me laisse dubitative... L'histoire met un certain temps à se mettre en place et puis cela prend un tour assez loufoque et inattendu. Je trouve les personnages vraiment réussis et le lien qui les unit émouvant. L'écriture est agréable et empreinte d'humour mais l'histoire ne m'a pas embarquée.
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Un petit bijou que ce dernier roman d'Alina Bronsky, qui choisit d'aborder les suites de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl sous l'angle du quotidien des quelques personnes qui se sont réinstallées aux alentours de la centrale.

Son héroïne, Baba Dounia, a une forte personnalité. Elle a décidé de retourner dans son village, Tchernovo, en dépit de l'interdiction des autorités. Mais Baba Dounia n'en a cure. Elle a travaillé toute sa vie comme aide-soignante pour élever ses deux enfants, Irina et Alexeï, et son mari est mort depuis longtemps maintenant. Alors à l'âge avancé où elle a pris sa retraite, elle s'est installée dans sa maison irradiée, sans se préoccuper de l'avis affolé de sa fille. Celle-ci est médecin en Allemagne, où elle s'est mariée et a eu une fille, que Baba Dounia ne connaîtra pas.

D'autres anciens habitants de Tchernovo ont suivi l'exemple de Baba Dounia et sont venus à leur tour vivre, clandestinement mais tranquillement, leurs dernières années dans ce petit village qui n'est plus desservi par les transports en commun.

L'auteur nous raconte la vie de tous les jours de cette poignée d'habitants, qui cultivent leurs potagers sans se préoccuper de la radioactivité, qui s'entraident tout en respectant l'intimité de chacun. La vie de Baba Dounia se déroule au rythme des saisons, éclairée par les lettres de sa fille Irina, jusqu'au jour où elle reçoit une lettre différente, écrite dans une langue qu'elle n'identifie pas. Commence alors la quête d'une traduction, sans pour autant que Baba Dounia cède d'un iota sur son indépendance. Mais les événements vont s'accélérer, perturbant le calme de la petite communauté, et la position de Baba Dounia s'en trouvera péniblement renforcée.

Dounia, une babouchka malicieuse, philosophe, émouvante, énergique et faisant montre d'un humour parfois cinglant.

Un véritable plaisir de lecture, dans une excellente traduction de Isabelle Liber.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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L'idée est excellente, le retour à Tchernovo d'une poignée d'ancêtres, mais elle s'épuise vite. Il y a bien quelques intrigues qui arrivent après la mise en place, mais pas de quoi nous emporter. du coup, c'est une lecture premier degré en s'attachant aux pas de l'héroïne, drôle et sympathique. On sourit et c'est bien !
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Lecture coup de coeur, le dernier amour de Baba Dounia d'Alina Bronsky. Quelques années après la catastrophe de Tchernobyl, ils sont quelques uns à revenir s'installer dans un village aux abords de la centrale. Des personnages hauts en couleurs, attachants et drôles malgré le sujet. Et une Mama Dounia forte, emblématique, un très beau portrait de femme.
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Depuis le temps que je courrais derrière baba Dounia sans réussir à la rattraper ... je n'ai guère fait attendre le livre dans ma PAL.
J'ai découvert Alina Bronsky avec "cuisine tatare et dépendance" où le nouveau régime dans ce qui s'appelait avant l'URSS a modifié toutes les règles de conduite.
Baba Dounia ou administrativement Evdokia Anatolievna, a vécu avant et après tous les bouleversements de la société et ... elle a choisi de retourner dans ce qui était son village Tchernovo car elle souhaite y revivre et poursuivre ses souvenirs auprès de quelques rescapés comme elle de ce jour où l'impensable a eu lieu et accompagné par tous ces amis peut être décédés mais qui par la magie des souvenirs continuent de vivre à côté d'elle.
Des personnages sont campés avec beaucoup de tendresse et d'humour.
Un livre sur la vieillesse qui veut s'affirmer et n'a pas peur du quotidien. Elle vit depuis si longtemps et souhaite continuer tranquillement ... en se préparant sans drame ni tristesse toutefois à voir venir le bout du chemin !
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