Bof, que dire qui n'ait jamais été dit. Comme beaucoup, je confesse, pour rester dans le champ lexical religieux, avoir été victime – je n'en suis pas fière - de la propagande exemplaire et mondiale, menée par les media étrangement unanimes comme un choeur de vierges folles, lors de la sortie de ce bidule, censé déboulonner le Vatican et ses acolytes. Sous la pression de journaleux hypnotisés et d'amis enthousiastes, j'ai foncé début 2004, la promenade des Anglais où je me trouvais en vacances exceptionnellement recouverte de neige, dans la première librairie venue, à bord de mes moon-boots achetées la veille. Pour m'emparer du dernier exemplaire restant par hasard disponible, il m'a fallu braver les émeutes, franchir les barrages et échapper à la guerilla urbaine car même la pénurie avait été organisée, pour transformer au terme d'un chemin de croix, l'acheteur en élu, comme une cliente d'un grand couturier qui doit attendre son sac à mains Kelly pendant 5 ans.
Je m'attendais à des révélations croustillantes, je m'attendais à un monument. Ce que j'ai trouvé à l'arrivée, un best-seller à l'américaine, l'auteur ayant probablement fréquenté une de ces écoles us où l'on apprend à pondre des machins approximatifs, médiocres, bourrés d'aberrations, de mensonges.
Da vinci code, écrit avec les pieds, est une arnaque, un fatras bidon, creux, ridicule, qui pompe allègrement dans de nombreux ouvrages sans jamais avoir le courage de citer ses sources.