Da Vinci Code

C'était donc ça, le livre qui fait trembler le Vatican ? Ce roman policier construit comme un téléfilm où un type, beau, et une fille, bonne, s'évertuent à résoudre des énigmes de potaches pour découvrir le secret scandaleux que tout le monde connaît déjà, le fait que Jésus était un homme, qu'il a baisé Marie-Madeleine et qu'il l'a engrossé (pourquoi pas ?) et qu'ainsi donc il n'était pas le fils de Dieu, Dan Brown faisant fi, dans un roman qui use et abuse de la notion de mystère, du mystère de l'identité du Christ, vrai dieu et vrai homme.

Passons. Da Vinci Code n'est rien d'autre qu'une nouvelle version d'Indiana Jones, à la sauce américaine, avec le meurtre initial, l'erreur de la police, la fuite (si peu) rocambolesque des héros, la trahison du bon bougre devenu machiavélique, les micros cachés, deux ou trois morts qui traînent, la retrouvaille de la grand-mère et du frère perdus de vue (tout juste si Jacques Pradel n'est pas là avec sa caméra) et le baiser final, prude, sans la moindre trace d'érotisme, alors que le livre entier s'applique à magnifier le Féminin Sacré.

Comment comprendre alors le succès fulgurant de ce roman ? Avouons la chose : moi-même je me suis laissé prendre. Il y a cette impression de collaborer à la découverte d'une vérité qui bouleverse l'ordre du monde en déchiffrant des anagrammes, cette satisfaction de se sentir soi-même le découvreur, comme si la solution d'un sodoku pouvait faire s'effondrer une civilisation entière. A ce petit jeu-là, la fin du livre ne peut que décevoir. Rien. Cette écume. Vierge vers. A n'en désigner que la coupe, le calice, le Saint-Graal. le vrai mystère est sans doute là : par quel miracle un petit roman policier de rien du tout peut-il devenir une affaire mondiale ? le dévoilement de ce secret-là me paraît beaucoup plus complexe que le jeu de piste de Dan Brown.

Ce livre est d'un ennui ! Je ne comprends pas son succès en librairie tant il est médiocre.
L'histoire en elle-même n'est pas inintéressante, même si la fin est terriblement décevante (tout ça pour ça ?!), mais c'est très très mal écrit ! le style est pauvre, la syntaxe mauvaise et Dan Brown ne fait que se répéter. S'il ne répétait pas sans cesse les mêmes informations, le livre ne tiendrait pas 100 pages.
Une vraie déception !

Je n'arrive pas à comprendre le succès de ce livre. C'est d'une facilité insupportable. Après 50 pages, on n'a aucun mal à déduire le reste de l'intrigue. C'est un sous-Pendule de Foucault, de Umberto Eco : mieux vaut lire l'original, qui a l'avantage de ne comporter aucune erreur historique, d'être particulièrement bien documenté et écrit avec un talent réel et incontesté.

Bof, bof, bof et re-bof. Il se trouvait dans la bibliothèque du gîte de vacances, alors je me suis dit "Tiens, pourquoi pas". J'ai toujours préféré les livres à leurs adaptations au cinéma. Vu que j'avais à peine regardé le film et que je ne m'en souvenais guère, j'ai même réussi à me détacher de Tautou, de Hanks et de Reno... Au final, rien à signaler. Un salmigondis de lieux communs, de clichés, de mysticisme et d'ésotérisme de supermarché... Il me revient une interview d'Umberto Eco, qui se montrait assez goguenard sur le Da Vinci Code et à qui le journaliste avait lancé, un peu outré, "Mais vous savez tout cela, c'est bien réel, vous l'avez écrit...", et Umberto Eco, hilare, de répondre "Bien sûr, c'est de la fiction, j'ai tout inventé". le plus étrange est qu'Eco n'ait jamais essayé de montrer à quel point Dan Brown était un plagiaire... Mais c'est cela être un grand auteur, et un grand homme. Alors lisez Umberto Eco, et tout particulièrement le Pendule de Foucault.

Laborieux à lire et d'un ennui mortel.

Bon bah ça y est, en 2021 j'ai enfin lu Da Vinci code de D. Brown.
Sur ce, bien couverte par mon plaid sur mon canapé, je m'en retourne à la lecture intensément riche et instructive d'Umberto Eco. Surtout que je n'ai pas tout lu du grand auteur italien alors que D. Brown, je pense en avoir fait le tour avec le Da Vinci code.

Des illuminatis partout...
Quelques années après que reste-t-il du succès planétaire de Dan Brown ? Un roman intriguant sinon captivant, quoique mal écrit, au tout début, puis de plus en plus médiocre pour finir n'importe comment (seul le style reste constant). Un roman qui a donné lieu à un film d'une grande médiocrité. Et à des avatars consternants, dont le public s'est finalement lassé.
Et un roman finalement générateur de théories complotistes ? En tout cas j'aimerai tenir le coupable qui est à l'origine du fait que dans nos classes on a toujours aujourd'hui un olibrius qui soutient mordicus que les Illuminatis existent, qu'ils veulent vraiment dominer le monde, et que notre ironie blesse profondément.
Si Dan Brown est à l'origine de cela, même lointaine, il n'aura pas seulement fait du mal à la littérature...

Comment un tel roman, une telle bouillie pour les chats, a-t-il pu devenir un des dix plus gros tirages au niveau mondial de ces vingt dernières années ? Les bras m'en tombent !…

En parcourant ce roman d'un derrière distrait (selon la formule élégante d'Henry Janson...), j'ai parfois éclaté de rire.

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Lien : http://www.letournepage.com/..

Paradoxalement il faudrait avoir une solide culture historique pour lire ce roman, car il donne une idée fausse sur quantité de sujets et de personnages historiques (Léonard de Vinci...). Il ne peut qu'induire en erreur des non-avertis. Même pas de la littérature de gare. Il n'enrichit que ses auteurs, éditeurs et vendeurs.
Relisez Homère plutôt !!!

11 -

Le Da Vinci Code est ce que j'appelle un livre-Mac-Do :

Je prends plaisir à me faire un menu maxi best of de temps de temps. Oui, un réel plaisir, je ne peux le nier.
Et en même temps, je sais que c'est de la cochonnerie, et je sors de là en me demandant pourquoi je m'inflige ça.
Snobisme et masochisme ne font pas bon ménage !

J'ai dévoré le livre en deux jours en oubliant tout ce qu'il y avait autour de moi... mais sans réussir à faire abstraction d'un style d'écriture qui m'a déplu au plus haut point.