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EAN : 9782709636360
268 pages
J.-C. Lattès (01/01/2011)
2/5   9 notes
Résumé :
Chaque année, Estelle redoute l’approche de Noël et la traditionnelle fête qui réunit sa famille dispersée autour des mêmes plats, des mêmes questions sur la vie de chacun, des mêmes petites réflexions qui blessent ou qui amusent. Estelle trouve toujours de bonnes excuses, de petits mensonges qui lui permettent de ne pas affronter les siens et surtout de continuer à mener sa vie loin des jugements, des conseils et des exemples de ses proches. Il n’est pas simple d’a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je ne suis pas du tout d'accord avec la dernière phrase de la quatrième de couverture. Dès le début du roman, dès les premières phrases, Estelle passe pour une personne qui regarde sa vie de l'extérieur, qui n'est pas en paix avec elle-même et se fait beaucoup de fausses idées. de plus, le ton utilisé dans ce livre est très lourd donnant beaucoup de puissance au mélodrame raconté.

Il y a bien sûr de bons moments dans ce livre, comme la visite des parents de Vanessa. Cependant, il s'agit à mon sens d'une des deux seules scènes intéressantes du livre. La seconde étant lorsqu'Estelle se confronte à sa propre famille. Cependant, là aussi les deux rencontres tournent en règlement de compte et en vérités dites entre quat'z'yeux.

Je veux bien que la situation d'homosexualité peut être un poids pour la famille ainsi que pour la personne concernée, mais ce roman est plus un coup de sang qu'un appel à l'aide ou à la compréhension. L'objectif de ce livre semble être que le lecteur plaigne Estelle... mais pour moi le ton employé est soit trop agressif par moments, soit Caliméro les autres moments.

D'après la dernière phrase du livre, qui se trouve d'ailleurs à l'extérieur du roman, on pense que cette histoire est plus ou moins autobiographique. Certes la vie d'Estelle n'a pas toujours été facile, son père lui manque énormément, elle est la dernière d'une grande famille, eue sur le tard, de surcroit. Mais je ne vois rien d'autre dans ce livre qu'un vidage de sac pour règlement de compte familial.

Bien entendu ce livre doit avoir son public et cet avis ne concerne que moi-même. Un conseil, ne le lisez pas si vous êtes déjà un tant soit peu déprimé(e)s.
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"La famille en fin de compte ça ne sert à rien, qu'à vous compliquer l'existence, qu'à vous faire ressentir votre absence de confiance."

Je m'y suis repris plusieurs fois pour écrire ce billet.

J'avais commencé par faire une sorte de résumé mais ça s'est avéré plus difficile que prévu...

En effet, le troisième livre de Fanny Brucker est une sorte de recueil de souvenirs un peu en désordre comme lorsqu'on revient sur son passé un soir de nostalgie...

Le seul problème est que ce livre relate la vie d'Estelle qui semble avoir été accablé de tous les maux : benjamine d'une fratrie de 5 bien plus agée qu'elle, un père trompeur parti loirs de son adolescence et qu'elle ne reverra jamais, une mère qui sombre dans la dépression et qui se sert de sa fille comme d'une bouée de sauvetage, son amour perdu dans un accident de voiture, etc.

Le fil rouge du roman qui, paradoxalement, est écrit la plupart du temps à demi-mot tourne autour de l'homosexualité, l'incompréhension des "hétéros" et le regard de ceux-ci. D'ailleurs, tout au long du livre, Estelle ne s'affirmera jamais réellement "homo".

Quelques passages cyniques sur les jobs d'été d'Estelle ou sur le style des parents de Vanessa, ostreiculteurs en Charente, remontent un peu le moral et (parfois) font sourire.

Tous ces problèmes et questions sont enfin abordés franchement dans l'avant-dernier chapitre où Estelle retrouve ses frères et soeurs pour Noël, elle exprime alors ses opinions, ses choix et son désaccord sur l'admiration dont fait l'objet son père.

Le livre se referme sur un sentiment de fin heureuse, Estelle est sur le point de retrouver Vanessa et à lui dire qu'elle tient à elle... Un choix assez prévisible après avoir appris à cerner son caractère et son besoin d'affection permanent.

La phrase de la fin, qui sonne comme la dédicace que l'on trouve normalement en début de livre, laisse croire que ce roman ne soit pas seulement un roman, mais plutôt une autobiographie : "J'ai écrit ce livre pour réhabiliter mon père, peut-être cela me dispense-t-il d'avoir à le lui dédier."

Je remercie donc Livraddict et les éditions JC Lattés pour leur confiance et particulièrement Anne Blondat pour son petit mot.
Lien : http://riz-deux-zzz.over-blo..
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Estelle, la cadette d'une fratrie, a vécu les tromperies et les mensonges de son père. Un père coureur de jupons et une mère qui ne voyait rien. Des frères et des soeurs plus âgés et Estelle s'est très vite retrouvée seule avec ses parents. Son père a pris la poudre d'escampette les abandonnant elle et sa mère. Quelques années ont passé, Estelle a préféré quitté Paris pour s'installer dans une ville de Charente-Maritime où elle vit avec Vanessa. Les fêtes de Noël approchent et Estelle les redoute. Elle voudrait s'y soustraire pour ne pas voir sa famille.


Tous les ingrédients étaient réunis dans ce roman pour qu'il me plaise… le poids de l'enfance qu'Estelle porte comme une croix, les peines et les souffrances accumulées, non dites. Sa façon d'agir, éviter sa famille pour ne pas faire face aux jugements. Et surtout la culpabilité qu'elle traîne. Culpabilité d'avoir couvert son père, de n'avoir rien dit à sa mère. Estelle s'est considérée très tôt comme" un trait d'union entre ses parents". Un rôle pour les maintenir ensemble. Ce qui n'a pas empêché son père de partir.
Mais, voilà, je me suis enlisée dans cette histoire. Très vite, j'ai trouvé que les questions d'Estelle sur sa vie et ses choix tournaient en boucle. Et même si je comprenais Estelle, sa mélancolie a fini par m'agacer. J'ai eu l'impression qu'elle s'enfermait dans sa coquille et qu'elle s'y complaisait presque. Il y a également Vanessa. Une femme affirmée qui n'a pas froid aux yeux. Leur amour y est décrit avec sensibilité. Mais, hélas, ça n'a pas suffi pour que l'étincelle s'allume.

Vous l'aurez compris, ça n'a pas été le coup de foudre entre ce livre et moi...


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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" Un père c'est le premier homme qui compte, il m'a donné la preuve que même en m'aimant autant qu'il le prétendait et que vous avez l'air de le penser, il pouvait très bien se passer de moi."

Difficile de bien démarrer un vie sentimentale avec ce sentiment. effectivement, Estelle se sent mal, sa mère lui a inculqué la peur des hommes. Adolescente, elle n'était qu'"un trait d'union" entre ses parents déchirés. Elle est donc naturellement devenue lesbienne mais il semble que ce soit davantage un hasard qu'un choix.

Je n'ai pas trop aimé le personnage d'Estelle. elle tourne en rond et ressasse les mêmes angoisses à longueur de page.Je comprends que les désaccords des parents peuvent faire douter les enfants mais Estelle est bloquée sur ce souvenir. Pourtant, elle semble aimer profondément son père mais elle refuse d'aimer un homme, peut-être pour respecter la douleur de sa mère.

J'ai apprécié dans ce livre certaines descriptions bien vues et détaillées. Par exemple, la visite des parents de Vanessa est drôle, avec un humour grinçant mais efficace. La description du métier de serveuse d'Estelle est un peu longue mais fait preuve d'un don d'observation très fin. Et j'ai surtout apprécié le récit du père qui s'habille le matin, des souvenirs évocateurs emprunts de réalisme.

Par contre, le style littéraire est assez plat, avec quelquefois des phrases un peu lourdes.

Globalement, j'ai trouvé ce roman un peu monotone, trop centré sur l'état d'âme d'Estelle et sans réel apport sur le thème principal de l'homosexualité.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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“Le dimanche, on lit au lit”.

Estelle n'assiste plus aux réveillons de famille depuis des années. Depuis qu'elle a quitté Paris pour le bord de mer. Depuis qu'elle s'y est réfugiée dans un cocon d'amour avec Vanessa. N'en déplaise aux villageois.

Cette année est pourtant différente : Estelle se retrouve envahie par une solitude à la limite du supportable, qui va la faire remettre tout en question.

Ce roman tout en sensibilité ne peut laisser indifférent, à cause de la souffrance d'Estelle, son repli sur elle-même, son enfance difficile entre un père adultérin et une mère abandonnée qui s'est accrochée à elle comme une naufragée à sa bouée, le désespoir qui planait au sein de sa famille que les ainés avaient fuie, sa propre fuite qui a suivi et qui était sans doute sa seule façon de pouvoir enfin respirer.

L'émotion est palpable. La mélancolie aussi. le poids de la vie. de la famille. du passé. Son influence sur le vécu à venir.

Un joli roman, à ne cependant pas lire si votre moral n'est pas au super beau fixe, car il pourrait laisser des traces indélébiles et vous plonger dans l'amertume.
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La main de Dominique dans ses cheveux, la caresse sur son bras, le jeu avec ses doigts, elle avait trouvé ça bien, gentil, pas inquiétant. Les baisers sur ses lèvres étaient doux comme elle l'avait imaginé, les effets qu'ils produisaient aussi dans son cou, mais la langue d'une femme qui cherchait la sienne l'avait tétanisé. Elle avait eu l'impression de commettre un acte provoquant, d'une insolence très déstabilisante.
Mais pas au point de se redresser, pas au point d'empêcher les boutons de son chemisier de se laisser faire en se laissant défaire, ni de priver ses seins de la curiosité avec laquelle ils raidissaient leurs pointes vers une bouche qui semblait s'amuser de leur impatience, en abuser, qu'est-ce qui lui arrivait, plus personne au standard là-haut dans le cerveau, son corps qui ondule et se laisse soulever pour être déshabillé, ce souffle court, ce cœur qui bat, la peur de ce que va révéler cette main qui plus bas, effleure, caresse, abandonne et revient, cette main qu'elle plaquera plus fort avec les siennes pour tenter de garder l'intense fugacité de ce qui ne se retient pas.
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C'était ce soir-là qu'elle avait découvert le pouvoir des mots. Que pour tuer son père, sa mère n'avait pas eu besoin d'un revolver ou d'un couteau, mais qu'elle avait simplement fait usage de mots. Bien aiguisés, bien tranchants, pointés au bon endroit, ils pouvaient faire du bon boulot. Pas d'empreinte sur une arme, aucune trace de sang. Pas de verre à laver ni de cachets suspects, le crime était parfait.
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La haine de la différence, qu'elle soit raciale, religieuse ou sexuelle, est un sentiment qui peut dormir étouffé chez des gens bien attentionnés mais qui s'avère d'une cruauté sans limite dès lors qu'un drame l'a réveillé.
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Minuit vingt tout de même, elle ne connaissait quasiment personne ici, qu'est-ce qui lui prenait de boire un verre avec une lesbienne. Oh et puis après tout, décida-t-elle en assommant son sac sur le canapé, les quelques péquins qui s'inquièteraient de son sort devaient tous être en train de dormir à poings fermés et elle était à peu près certaine que même violée et défigurée, ils lui demanderaient si ça ne pouvait pas attendre le lendemain.
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ceux qui sont restés sont ceux qui ont compris l'inutilité de chercher ailleurs un bonheur qu'il ne tenait qu'à eux de construire
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