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Sylvie Brunel (Directeur de publication)Jean-Robert Pitte (Directeur de publication) Société de géographie (Éditeur scientifique)
EAN : 9782709635615
353 pages
J.-C. Lattès (01/09/2010)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Depuis longtemps, les géographes contestent le catastrophisme qui s’appuie sur les constats et prédictions de certains savants, souvent enfermés dans leur spécialité et refusant d’admettre la réalité de l’évolution de la planète. Ils ne nient pas les changements environnementaux qui se produisent en ce moment, en particulier dans le domaine climatique, ni la part de responsabilité qui revient aux sociétés humaines en la matière. Ils constatent en revanche que la rap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il ne faut pas juger ce livre sur son titre, sans doute un peu provocateur. Il ne s'agit pas en effet d'un ouvrage qui nierait la réalité ou la gravité des problème environnementaux ; les auteurs ne sont pas climato-sceptiques, mais plutôt « collapso-sceptiques ». Ils ne croient pas à un effondrement imminent de notre civilisation, voire à une disparition de l'humanité.
Comme l'écrivent dans la préface Sylvie Brunel et Jean-Robert Pitte, qui ont assuré la direction de cet ouvrage collectif , « Nous ne croyons pas que les transformations de notre environnement, qu'elles soient d'origine tellurique et météorique ou anthropique, remettent en cause la présence de l'humanité sur terre. Nos ancêtres ont vécu les glaciations du Quaternaire, les avancées et reculs des forêts, du désert, des littoraux. Ils ont sans cesse migré, évolué, inventé, essuyé des défaites, mais remporté davantage de victoires puisqu'ils sont finalement parvenus à croître et multiplier ».
Ils militent pour une écologie humaniste, centrée sur l'homme, seul sujet de droit, et ses besoins, et non sur les animaux, les végétaux et le fantasme anthropomorphique qu'est souvent « La Planère » dans certains discours, écologistes, une écologie qui se fixe pour but s'assurer à l'homme un environnement vivable et agréable.
Ils condamnent les dérives de la « deep ecology » qui serait prête à envisager favorablement la disparition de l'humanité si c'était une bonne chose pour « La Planète » ; ici nulle exagération de la part des auteurs ; ils citent  « L'humanité disparaîtra, bon débarras ! » livre d' un ancien collaborateur du commandant Cousteau, Yves Paccalet, publieé en France en 2006 En juin 2007, dans un entretien pour l'hebdomadaire Le Pèlerin, le même avait écrit : « La disparition [de l'homme], au fond, serait une bonne nouvelle » Et il ne s'agit pas d'un cas isolé, même si cette tendance est pour le mment, et Dieu merci, très minoritaire dans les milieux écologistes
Car comme l'écrivent les auteurs, « il est un écueil qui menace tous ceux qui considéreraient le développement durable de façon trop restrictive : finir par ne plus se préoccuper que de la Planète (avec un grand P), de la Nature (avec un grand N) et oublier les hommes qui les habitent, façonnent les paysages et aménagent l'espace. À quoi sert de protéger la Nature si elle n'est pas mise au service du bien-être du plus grand nombre ? À quoi sert d'encenser la Planète si les actions menées aboutissent à dissocier les sociétés de leurs milieux de vie, à dresser des clôtures infranchissables entre des espaces dits vierges et des hommes considérés comme proliférants et irresponsables ? »
C'est dans cette optique que les auteurs envisagent ensuite les principaux problèmes environnementaux auxquels l'humanité est confrontée, s'efforçant de montrer pour chacun d'eux qu'ils n'aboutissent pas nécessairement, ni même probablement, à un collapsus, si on les replace dans leur contexte, et peuvent être résolus sans remise en cause de l'humanité, de la science et du progrès ;

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Un livre déjà un peu ancien 2009, dont l optimisme ne se trouve hélas pas confirmé par l'actualité climatique en 2019... mais intéressant toutefois.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Remplacez l’embouteillage et la grève des cheminots qui relèvent de dysfonctionnements purement humains par l’explosion d’un volcan islandais ou par quelques étés caniculaires, par un ou deux degrés de réchauffement planétaire et quelques centimètres de relèvement du niveau des mers, un virus aviaire ou bovin : il n’en faut pas plus pour plonger le monde dans la panique. C’est la fascination pour l’effet papillon et la théorie du chaos, celle qui amusait tant les enfants d’il y a quelques décennies en regardant dans Mary Poppins un charmant bambin provoquer la faillite d’une banque en retirant l’unique pièce d’argent qui constituait ses économies. Ce faisant, il y regagnait l’affection et la joie de vivre de ses parents. Aujourd’hui, les gouvernants de certains pays aussi prospères que pusillanimes ont cru les bateleurs qui ont établi leurs estrades au cœur des grands médias et qui rejouent avec un malin plaisir le scénario de Vacca.
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Vidéo de Sylvie Brunel
Avec Sylvie BRUNEL, professeure à Sorbonne Université, ancienne présidente d'Action contre la Faim
Les confinements ont donné des envies de nature aux citadins du Nord, faisant naître un nouvel engouement pour la ruralité. Pourtant, le travail paysan a toujours été vécu comme pénible, précaire. Au nouvel exode urbain des pays riches s'oppose la poursuite de l'exode rural au Sud. L'agriculture mondiale se trouve ainsi à un tournant : qui cultivera demain la terre et comment ?
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