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EAN : 9782815907286
733 pages
L'Aube (23/08/2013)
3/5   1 notes
Résumé :
Un vieil homme marqué par la vie, Tuân, se remémore des souvenirs qui remontent à près de trente ans. Il connaissait une heureuse réussite dans sa vie de journaliste et d?écrivain quand il fut arrêté comme élément dangereux pour la Révolution et emprisonné sans jugement pendant cinq longues années.
Ce qui étonne quand on lit ce récit (autobiographique), c?est la sérénité avec laquelle sont décrites ces années de souffrances. Aucune haine. Au contraire : une gr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le titre du livre est Conte pour les siècles à venir et non Un conte pour l'an 2000.

Dans le roman de Bui Ngoc Tan, Conte pour les siècles à venir, le personnage principal est le plus souvent désigné par l'expression "Notre homme". Une façon pour l'auteur de ne pas se nommer dans une oeuvre qui relate son propre destin, une autobiographie écrite au début des années 90, dédiée à sa fille "pour lui transmettre la mémoire du XXe siècle et éviter que certains drames se répètent." Notre homme est un intellectuel, un écrivain vietnamien, qui, du jour au lendemain, se retrouve enfermé, pour des raisons obscures qu'il ne connaîtra jamais. La suspicion suffit aux régimes totalitaires pour arrêter et emprisonner un homme, dangereux pour le régime sous le simple prétexte qu'il pense. Conte pour les siècles à venir raconte 5 ans de détention, dont la plus grande partie dans un camp de rééducation. La faim, la saleté, la débrouillardise, la fraternité, l'espoir et la détresse, les rares visites des proches ... Bui décrit les jours et les nuits de privation de liberté avec une grande minutie, un luxe de détails inouï. Et même après sa sortie, dans la quête impossible d'une réinsertion, la vie au camp hante Notre homme, d'autant qu'il retrouve, au fur et à mesure du temps, des compagnons de prison, à leur tour libérés de cet enfer. Bui Ngoc Tan n'est pas Soljenitsyne, son style est ironique, presque doux, relevant la situation kafkaïenne d'un "condamné" qui jamais ne passa en jugement. Des qualités, ce roman n'en manque pas. Son véritable écueil est sa longueur. 730 pages où, de façon obsessionnelle, l'auteur se souvient de son internement, comme un cauchemar qui reviendrait chaque nuit sans jamais pouvoir s'en débarrasser. Une lecture éclairante mais harassante, qui demande beaucoup d'efforts.
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Vidéo de Ngoc Tan Bui
Hanoi 2007, je m'entretiens avec le grand écrivain Bùi Ngọc Tấn, sept ans avant sa mort. Il a relaté l'expérience carcérale et la répression qui toucha les intellectuels de la République démocratique du Viêt Nam dans un récit autobiographique intitulé Chuyện Kể Năm 2000 (Histoire racontée en l'an 2000). Cet ouvrage fut d'abord publié au Viêt Nam en 2000 avant d'être rapidement interdit puis il fut réédité à l'extérieur du pays. Pour ce témoignage édifiant, il est considéré comme le "Soljenitsyne" du Viêt Nam.
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