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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"J'ignore à quoi va ressembler mon avenir proche, sans parler de savoir où je serai dans dix ans. Je grimpe sur une échelle en direction des nuages mais mon pied a dérapé sur un barreau et je suis suspendue la tête en bas. Est-ce à ça que ressemble la vie, et on ne nous en a rien dit à l'école ? Suis-je sensée vivre la tête en bas ? "

Après des critiques alléchantes céans, j'ai attendu patiemment la sortie poche du volume, j'ai même procrastiné de la lecture un peu plus en choisissant de découvrir l'autrice avec son premier roman.

Reprenant le concept de ce dernier du mystère à résoudre, on suit cette fois-ci en parallèle deux époques, les années 80 pour l'épopée d'Elise, et maintenant pour Rose qui recherche des traces de sa mère (et sa place dans le monde). C'est une histoire qui prend son temps comme je les aime. de fait, j'ai retrouvé le plaisir immense que j'ai à lire John Irving. Une longue tranche de vie. Une (en)quête, des personnages imparfaits, attachants, humains. de l'optimisme qui ressort malgré tout. Des miroirs dans la boue, en somme, comme le chantait Sheller. Et une recherche de sens avec des phrases qui font mouche parfois bien plus profondément que des livres de soi-disant bien être personnel.

Voilà. Jessie Burton et moi ça commence à peine. Mais je pense que c'est parti pour durer.
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C'est au hasard des livres disponibles à la médiathèque que j'ai lu ce livre. Et quel plaisir de lecture ! J'avais lu 'miniaturiste", dans lequel on sentait le potentiel de l'auteur, mais là ,c'est une vraie réussite ! Lecture passionnante, tout est fluide, intelligent, finement analysé. Les réflexions des personnages sur leur vie, sur l'art, la beauté, l'écriture, l'amitié, la vie, la maternité, l'amour... rendent les personnages attachants, profonds, vivants, vibrants. Il y a Elise, bien sûr, et Rose, toutes les deux, privées de leurs mères et instables. Unies dans leur manque et dans leur quête identitaire et aussi dans un chagrin qui ne se dit pas. Mais c'est aussi le personnage de Connie, mystérieuse, rebelle, autoritaire, possessive , libre, mais aussi fragile, solitaire, pleine de doutes qui intrigue et donne du punch à ce roman. Il demeure une part de mystère dans les interactions entre les personnages qui prête à l'imaginaire.
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Rose Simmons s'est inventée une mère imaginaire, jusqu'à l'âge de quatorze ans. Puis l'a définitivement (du moins le croyait-elle) effacée de sa mémoire … Elise Morceau, cette mère (anglaise) qu'elle n'a jamais connue, est-elle restée vivre à New-York ?… La ville où Rosie a vu le jour (en 1983) durant la courte période où ses deux parents britanniques ont séjourné aux États-Unis … Avant que son père n'en reparte et aille l'élever – seul – en Angleterre …

En 2017 – alors que Rose a trente-quatre ans – et qu'elle rend visite à celui-ci, installé en Bretagne (avec Claire, sa seconde épouse française) Matt Simmons va brusquement faire une révélation à sa fille. En lui remettant deux vieux romans, d'une certaine Constance (Connie) Holden. Une écrivaine anglaise populaire, avec qui Elise serait venue s'installer à Los Angeles, peu de temps avant de le rencontrer. Et avec qui elle aurait entretenu une « tumultueuse » liaison amoureuse …

Rose va prendre la décision de partir sur les traces de cette mère « évaporée ». Quitte à se faire passer pour une autre, dans le seul but d'entrer plus facilement en contact avec la fameuse Connie … Et de tenter de découvrir ce qu'il est advenu d'Elise Morceau …

De 1980 à 2018, le récit de l'auteure nous transporte d'une époque à l'autre, de Londres à Los Angeles, New-York et Londres à nouveau. Mais est-ce bien Elise que Rose cherche ?… N'est-elle pas à la poursuite de sa propre identité, dans cette quête de vérité ? …

Un magnifique et émouvant roman, très joliment écrit ! Incontestablement, un gros coup de coeur en ce qui me concerne !
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Il y a six semaines, j'ai donné naissance à ma première fille.
Dans sa main, la poignée d'une petite valise : son bagage pour la vie. A l'intérieur, il y avait une petite trousse qui m'était destinée. Dedans, elle avait placé des doutes, des joies infinies et quelques peines aussi, une pile de bouleversements, quatre ou cinq commotions et leur lot de questionnements.
Sur mon rapport à la maternité notamment et celui des femmes qui m'ont entourée.


Depuis, deux romans – et pas des moindres, le complot contre l'Amérique de Philip Roth et Une prière pour Owen de John Irving – me sont tombés des mains. Impossible d'en venir à bout, de trouver en moi une once de concentration; impossible de focaliser mon attention sur autre chose que les responsabilités liées au fait d'être mère. Cela me ravageait. Ne serais-je plus jamais capable de lire ? de m'enfoncer avec plaisir entre les pages d'un roman pour en sortir, des heures plus tard, hébétée et subjuguée ? Devais-je me résigner à sonner le glas marquant la fin d'une époque ?


Il y a quelques jours, heureusement, ma mère est venue me rendre visite. Elle a glissé dans mes mains un pavé tout de papier emballé : Les secrets de ma mère de Jessie Burton. Elle ne l'avait pas lu, ne savait pas de quoi il retournait, mais en avait entendu le plus grand bien. Entre autres sujets, la maternité y était abordée de la plus brillante des manières lui avait-on dit, elle était sûre que cela me plairait.
Bingo ! Moi qui n'avait plus réussi à finir un livre depuis des semaines, je dois avouer que celui-ci, je n'ai pas pu le lâcher. Outre les tétées, les changements de couches et les câlins, une seule chose m'importait : venir à bout de cet incroyable roman, connaître la fin de l'histoire.


Jessie Burton, autrice du best-seller Miniaturiste, livre dans ces quelques 500 pages une histoire haletante et lumineuse. Grâce à un souffle puissant, elle nous emporte au coeur d'une quête d'identité remarquablement orchestrée. Au travers de personnage énigmatiques et inoubliables, elle nous dévoile les coulisses des milieux littéraire et cinématographiques, ainsi que l'envers de la création artistique, de la fiction et de la maternité.


Pendant ces deux semaines de lecture, je n'ai cessé de penser à ces trois femmes. Elise, Constance, Rose. Si puissantes, et si faibles à la fois, si charismatiques et si lâches. A ces femmes tellement vraies, envoutantes, passionnantes. A la recherche d'elles-mêmes.
Des personnages dotés d'une véritable épaisseur, d'une existence presque tangible. Des femmes comme la Littérature a besoin, vivantes, subtiles, infinies. J'ai aimé leurs questionnements, leurs trahisons et leurs grandeurs. Leurs bassesses et leur mépris, leurs fuites et leurs blessures.


Et ce rythme ! Impossible de s'en extraire ! C'est en faisant progressivement émerger les secrets, par une alternance de récits à différentes époques, que Jessie Burton parvient à nous tenir en haleine magnifiquement. Il va sans dire que cela relève d'un talent plus que certain. Et lorsque comme moi, vous rencontrez quelques soucis de concentration, c'est un plaisir de tous les instants !


En somme, je ne peux que vous engager à vous plonger entre les pages de ce roman magnifique, lumineux et enjôleur.
De quoi accompagner vos premières soirées d'hiver,
Bien au chaud sous ses pages
emmitouflé dans ses mots.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Un jour ou l'autre, chaque femme est confrontée à de nombreux problèmes de société. Et selon notre âge, nos préférences, notre passé, notre entourage et nos peurs, on réagit toutes différemment.

Être une femme n'est pas plus facile ou plus difficile qu'être un homme. Mais, lorsqu'on naît femme, notre famille et nos amis attendent inconsciemment un certain comportement de notre part.
Voilà pourquoi il est si facile de se retrouver en Rose, la protagoniste.

Rose se pose toutes ses questions. Elle est persuadée qu'en résolvant le mystère entourant sa naissance, elle pourra enfin choisir la femme qu'elle souhaite devenir.

L'auteure ficèle son intrigue, et c'est un très bon page-turner. Avec impatience, le lecteur découvre au fur et à mesure les raisons de l'abandon de la mère de Rose.

Le roman traite un melting-pot de sujets inhabituels : homosexualité, monde du cinéma, amour parental, secrets de famille, recherche de soi...
Et surtout le livre amène réflexion sur la définition de ce qu'est "une femme épanouie".

-- Lu en Version originale
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J'ai découvert Jessie Burton en 2017,dans les jardins des Editions Gallimard, lors de la réunion organisée par Babelio, au moment de la sortie de "Les filles au lion", nombre de lectrices présentes avaient évoqué son roman 'Miniaturiste' qui les avait enchantées. J'ai lu Miniaturiste en 2018, et, comme elles, ce livre m'a emportée au XVIIème siècle ...

Deux romans, deux ambiances différentes, avec pour fil rouge des histoires de femmes qui tiraient leur force des épreuves qu'elles traversaient !

Avec ce troisième opus, le charme est toujours là et je me suis laissée porter par la prose de JEssie Burton et la qualité de sa traduction pour passer des deux époques traitées dans le roman : les années 80 et notre époque.

Tout commence par la rencontre inattendue, à l'hiver 1980, dans un parc londonien, d'une jeune femme de 20 ans, Elise Morceau et de Constance Holden, une écrivain d'une quinzaine d'années plus âgée dont le premier roman, Coeur de cire, a connu le succès. Tombée sous le charme, Elise quitte son copain et emménage chez Connie.

En 2017, Rose, 34 ans, vit à Londres avec son ami, Joe, qui cherche a se reconvertir dans un food-truck de burritos (Joeritos) mais le temps passe et il n'avance pas dans cette entreprise. Rose a été élevée par son père Matt, n'a jamais connu sa mère, Elise, qui l'a abandonnée peu de temps après sa naissance. Elle l'a longtemps imaginée, inventée pour des amies, puis a laissé tomber, mais cette absence résonne de plsu en plus profondémment en elle. Lors d'une discussion avec son père, celui-ci lui lâche que la seule personne qui peut avoir des informations ur sa mère est Constance Holden.

Rose part alors à la recherche de cet écrivain peu prolifique mais dont les 2 romans et l'essai féministe ont profondément marqué les lettres anglaises. Rose deviendra, sous un faux nom, l'assistante / femme à tout faire de Constance jusqu'à être démasquée.

Dans des chapitres alternant le récit de la vie de Constance et Louise dans les années 80 et la recherche d'identité de Rose, ce roman dresse un protrait de la condition féminine, des interrogations sur la quête de soi, sur les valeurs d'une vie, mais aussi sur la création artistique.

Un roman sur l'amour, sur la jalousie, sur les femmes, sur la maternité.

Un roman qu'il m'a été difficile de poser.

Bref, Jessie Burton confirme, s'il en était besoin, qu'elle est une grande dame de la littérature anglaise d'auhjourd'hui.

Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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« Elle avait une beauté naturelle. (…) Malgré les regards scrutateurs, elle s'était toujours sentie invisible, jusqu'à ce que Constance Holden pose les yeux sur elle ». C'est dans un parc de Londres que Elise et Connie se rencontrent au tout début des années 1980. C'est le coup de foudre entre les deux femmes. Alors que la première, tout juste vingt ans et orpheline de mère, se cherche encore, sa compagne, la trentaine bien avancée, est une auteure à succès dont un roman doit être adapté au cinéma. Connie embarque sa maîtresse à Los Angeles où doit être tourné le film. Alors qu'elle nage comme un poisson dans l'eau dans ce milieu où dominent l'apparence, les faux-semblants et les relations superficielles, Elise souffre le martyre, rongée par la jalousie, par la frustration, par son insignifiance et son statut subalterne de « petite amie » de la grande écrivaine dont elle a envie, peut-être, qu'elle comble le manque d'une mère.
En 2017 à Londres, Rose recherche celle qui l'a fait naître. Son père Matt ne lui en a en effet presque rien dit. Jusqu'au jour où il lui offre deux livres, « Coeur de cire » et « Lapin vert », écrits par une certaine Constance Holden. La fille abandonnée va-t-elle découvrir la vérité sur ses origines ?
Avec une grande finesse psychologique, usant d'une construction narrative élaborée et d'une écriture élégante et pleine de charme, Jessie Burton, via ses portraits de femmes, nous parle de la quête d'identité, de la difficulté à se réaliser, de l'aspiration vaine à la liberté, des amours malheureuses, de l'incompréhension entre les deux sexes, de la maternité à laquelle devraient être assignées toutes les femmes, des rêves qui ne s'accomplissent jamais mais aussi de la solitude et des regrets qu'une Connie vieillissante, en dépit de son charisme, de son magnétisme et de son assurance, incarne parfaitement. C'est à mon sens le personnage le plus intéressant de ce roman.

EXTRAIT
Leur couple se résumait désormais à se venir en aide mutuellement plutôt qu'à se mériter l'un l'autre.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Une très belle découverte !

Jessie Burton nous emmène entre Londres et Los Angeles entre les années 80 et aujourd'hui dans les milieux littéraires et cinématographiques.
Rose ,élevée par son père, cherche des réponses pour comprendre ce qu'est devenue sa mère : est-elle toujours en vie ?

Nous parcourons alternativement les époques : les années 80 où nous découvrons Elise, la mère de Rose, en proie à un mal-être grandissant et en quête de reconnaissance et d'amour. Connie son amante écrivaine à succès qui se laisse happer par les lumières artificielles de la notoriété.

Et Rose aujourd'hui qui se débat avec ses questions , ses incertitudes.
Comment faire pour exister pleinement quand il vous manque des briques essentielles sur votre passé ?

Même si j'ai eu le sentiment de quelques longueurs dans le 1er tiers du récit, l'ensemble fonctionne bien et s'accélère jusqu'au dénouement.

Jessie Burton a une plume fluide et légère. C'est romanesque et envoutant !

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1980, à Londres. Elise a 20 ans et multiplie les petits boulots lorsqu'elle rencontre Constance Holden, une écrivaine dont le grand succès de librairie est sur le point d'être adapté au cinéma.
2017. Rose cherche à savoir qui est sa mère et pourquoi elle a disparu alors qu'elle n'était encore qu'un bébé. Or, la seule à pouvoir l'aiguiller est Constance...
"Les Secrets de ma Mère" entrelace donc l'histoire de Rose et celle d'Elise.
Tandis que Rose s'enfonce dans le mensonge et ressent un attachement grandissant envers Connie, elle cherche les indices qui lui permettront de retrouver sa mère. Cette Constance est plus attachante que celle des années 80 et pourtant elle est loin d'être exemplaire, peut-être même par pur égoïsme a-t-elle commis des erreurs inexcusables.
Elise quant à elle est très pressée de quitter les paillettes d'Hollywood et ses caricatures, mais Connie semble beaucoup moins pressée...
Dans ce roman mêlant passé et présent, où les hommes sont loin d'avoir le meilleur rôle, les sujets de l'homosexualité et de la maternité sont abordés de manière ni conventionnelle ni idéalisée, sources de trahison et de regrets. Jessie Burton excelle décidément à écrire des histoires étonnamment différentes, de "Miniaturiste" aux "Filles du Lion", et même si celui-ci ne restera pas mon préféré chaque fois je me suis laissée emporter par son écriture.
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Élise est une jeune anglaise qui va un jour rencontrer une femme plus âgée qu'elle et débuter une relation avec celle-ci. Il s'agit de Constance, une autrice à succès. Lorsque son dernier roman est adapté par un studio américain, les deux jeunes femmes se rendent aux États-Unis pour suivre le tournage. Plus de 30 ans après, nous suivons Rose, une femme d'une trentaine d'années qui a grandi sans sa mère après que celle-ci ait disparu peu de temps après sa naissance. Elle décide de chercher à en savoir plus sur sa mère et son père lui révèle une information importante : la dernière personne que sa mère a vu avant sa disparition est une autrice appelée Constance.

J'ai adoré ce roman ! Nous suivons ces deux temporalités et en apprenons peu à peu sur le passé d'Elise au fil du roman. Il y a beaucoup de mystères, ce qui rend le roman très addictif ! Les réflexions de Jessie Burton sur les relations, que ce soit les relations amoureuses, amicales ou familiales, sont passionnantes et rendent ce récit encore plus intéressant !
Jessie Burton est définitivement mon autrice contemporaine préférée. Je vous recommande vivement de la découvrir ✨
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