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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu avec beaucoup de plaisir les deux précédents romans de Jessie Burton, Miniaturiste et les filles au lion, où comme dans les secrets de ma mère, la condition féminine et l'art étaient à l'honneur. On retrouve dans ce dernier opus les marqueurs de cette autrice au sens romanesque exacerbé. 3 femmes sont mises en exergue dans ce texte : Connie, écrivaine, son amoureuse Elise et la fille de cette dernière, Rose. L'histoire se déroule sur 2 époques : 1983-1984 avec la rencontre de Connie et d'Elise et 2008, avec la quête de Rose pour retrouver ses origines, et plus particulièrement sa mère, disparue alors qu'elle avait 2 mois. L'écriture de Jessie Burton étant toujours aussi limpide, j'ai dévoré ce roman aux personnages perdus mais terriblement attachants . Décidément, j'aime vraiment cette autrice talentueuse, qui s'attache avec beaucoup de réussite à la psychologie de ses personnages. Un roman à découvrir 😀
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Je n'ai pas lu les romans précédents de l'auteure mais je sais qu'elle a eu beaucoup de succès avec " Miniaturiste". J'étais curieuse de découvrir son univers, à travers ce dernier opus.

Les débuts ont été laborieux, je n'arrivais pas à m'accrocher aux personnages, à leurs dialogues parfois creux, surtout ceux des artistes aisés de Los Angeles . Puis, au bout d'une trentaine de pages, je suis vraiment entrée dans l'histoire. Ou plutôt les histoires. Celles d'une mère , Elise, et de sa fille, Rose.

Des thèmes fort intéressants sont abordés: la quête éperdue de soi-même, de sa place dans le monde, le féminisme, l'homosexualité, l'art, notamment le cinéma ( l'auteure est également comédienne et actrice), l'écriture.

Deux périodes alternent, les années 1980 et 2007-2008. Rose, un peu perdue dans l'existence, en manque de mère, disparue mystérieusement alors qu'elle était bébé, est un personnage fort attachant. Son père l'a élevée seul, sans rien lui révéler sur l'absence maternelle. Elle vient seulement d'apprendre, à trente-quatre ans, qu'une femme pourrait l'aider à en savoir plus, Connie, l'ancienne amante de sa mère. C'est une romancière peu commode, qui a connu son heure de gloire mais qui n'écrit plus rien depuis de nombreuses années. Elle va réussir à s'introduire chez elle...

Les interrogations de Rose, son désir de libération à la fois affective et sociale sont analysés très subtilement, ainsi que son rapport complexe avec Connie . le sentiment angoissant d'Elise de ne pas trouver sa voie, de ne pas savoir s'épanouir est bien rendu, lui aussi.

C'est un roman riche , foisonnant, qui fait réfléchir. Je compte lire d'autres oeuvres de Jessie Burton.
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Londres 2017, Rose Simmons est une jeune femme de 35 ans qui n'a jamais connu sa mère, Elise Morceau, volatilisée peu de temps après sa naissance ; son père éludant le sujet depuis toujours.
« C'est difficile pour lui d'en parler ».

Or, il lui fait part un jour de la relation qu'aurait entretenue sa mère avec une écrivaine à succès de l'époque Constance Holden.
Peut-on ressentir le manque de ce dont on n'a jamais eu connaissance ? Et comment vivre cette absence ? « Ce qu'on n'a jamais eu ne peut pas nous manquer ! »
« J'ai traversé de longues périodes sans jamais penser à elle. A d'autres moments de ma vie, j'ai ressenti son absence avec intensité ».

Un roman qui nous transporte à Los Angeles début des années 80 et à Londres de nos jours.
Une plongée dans l'envers du décor de la création artistique et des milieux cinématographiques et littéraires. Sous le vernis californien, sont dissimulés les vulnérabilités, les sentiments meurtris et les secrets… Los Angeles, anges… et démons.

C'est un véritable rôle que Rosie va se construire en s'inventant un personnage pour approcher Connie et tenter de (re)trouver sa mère, surfant sur des vagues énigmatiques et risquées, aimantée par la magnétique Connie.
« Plus je passais de temps dans la peau de Laura Brown, plus je m'éloignais de Rose Simmons et de ses soucis ».

Flou artistique entre la fiction et la réalité. Faste et sophistication, mensonges et volupté.
*
Plusieurs questions au coeur du roman, la maternité, la connaissance de soi et le mal-être psychologique, les relations amoureuses, l'amitié, la filiation, la confiance.
Complexité des personnages à la psyché finement étudiée dans un style fluide et très agréable à lire.
Une quête d'identité au style romanesque, lumineux.
*
Résolument contemporain, avec sa touche de sensibilité et une belle énergie, j'ai aimé ce roman tout comme les précédents « Miniaturiste » et « Les filles au lion » d'une auteure découverte grâce à Babelio !
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Ceux qui ont aimé les deux précédents romans de Jessie Burton, et notamment Les filles au lion, ne devraient pas être déçus par sa nouvelle livraison, au titre très Almodovarien, Les secrets de ma mère. le grand romanesque est la tasse de thé de la romancière londonienne, de même que le monde de l'art (la littérature remplace cette fois la peinture) et, plus globalement, la condition féminine. Tous ces thèmes sont sertis dans un suspense sentimental très prenant, accentué par la construction du livre en deux temporalités, aujourd'hui et plus de trente ans auparavant, avec des chapitres qui alternent entre ces deux périodes. Jessie Burton est assez fine pour nous donner un temps d'avance sur son héroïne de 2017/2018, qui cherche des traces de sa mère qui l'a abandonnée peu après sa naissance, jusqu'au dénouement un tantinet frustrant car à la fois fermé (quête terminée) et ouvert (avenir entrebâillé). Là où Jessie Burton excelle, davantage même que dans le tricotage sophistiqué de son intrigue, c'est dans la description dense de la psychologie de ses personnages, principaux mais aussi secondaires, avec peut-être le regret qu'aucun protagoniste masculin ne soit vraiment développé. Il est vrai qu'au-delà des péripéties du récit, la romancière parle abondamment de la place des femmes dans la société britannique et américaine, dans les années 80 et à notre époque, de leur relation à la maternité et à la famille, de leur place dans le monde, de leur quête identitaire, de leurs relations amoureuses, y compris pour quelqu'un du même sexe. Est-ce à dire pour autant que Jessie Burton écrit principalement à destination de la gent féminine ? La réponse est non, évidemment, Les secrets de ma mère est un livre qui devrait aussi bien passionner les hommes. Ce n'est pas Pedro Almodovar qui prétendrait le contraire.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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J'ai aimé me replonger dans un roman de Jessie Burton, j'avais tellement aimé Miniaturiste que je savais d'emblée que je ne serais pas déçue, seulement j'ai mis du temps à m'y plonger et l'ouvrir... pourquoi eh bien je n'ai pas la réponse.
Cela dit, quel roman d'atmosphère c'est une qualité d'écriture chez cette auteure c'est indéniable. Une plume fluide qui vous emmène profondément au coeur de l'intrigue et vous laisse captivée jusqu'à la fin. Et pourtant l'action n'y est pas mais elle a l'art et la manière de vous révéler les choses au fil des pages... un sacré talent.
En résumé, on alterne de chapitre en chapitre sur deux époques espacées de 30 ans (1983 et 2017) avec Rose qui est une jeune femme trentenaire à la quête d'identité et à la recherche du passé sur sa mère disparue depuis des années. Son père l'ayant élevée mais étant resté très discret à ce sujet. Rose découvre entre autre que sa mère a eu une liaison avec une romancière nommée Connie et décide donc de franchir le pas et d' aller à sa rencontre puisque cette dame recherche une aide à domicile, la bonne aubaine pour s'infiltrer dans sa vie et enfin obtenir des réponses à ses questionnements d'enfant.
Les secrets enfouis vont resurgir, des secrets inavoués vont être mis à nu.
Bref, une galerie de personnages forts en personnalité, des portraits de femmes très bien exploités et pour lesquels j'aurais aimé que l'intrigue se prolonge... je reste un peu sur ma faim malgré tout mais au final j'ai savouré ma lecture tellement cette ambiance m'a paru passionnante.



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J'avais oublié à quel point la plume de Jessie Burton était addictive !

Comme dans Les filles au lion, l'histoire se passe en deux temps. D'un côté on suit l'histoire d'Elise, fraîchement débarquée aux États-Unis aux côtés de l'insaisissable Constance Holden dans les années 80. de l'autre, on se retrouve en 2017 auprès de la fille d'Elise, Rose Simmons, perdue dans sa propre vie. Et pour essayer d'y trouver un sens, elle va se mettre à chercher sa mère, disparue peu de temps après sa naissance...

On frôle à nouveau le coup de coeur avec ce roman ! J'ai adoré suivre Rose dans sa quête, tout en en apprenant plus sur Élise au fil des pages. L'alternance des points de vue est très bien maîtrisée, cela donne du rythme à l'histoire et nous permet vraiment d'apprendre à connaître les personnages, à les cerner, à comprendre leurs choix et décisions. le trio Élise/Constance/Rose (bien qu'elles ne soient jamais ensemble) est fascinant, entremêlé de réel amour et de mensonges, de désirs et d'inquiétudes. Même les personnages secondaires ne sont pas mis de côté. J'ai notamment beaucoup apprécié la relation entre Rose et sa meilleure amie Kelly.

Et puis ce style de Jessie Burton ! Une fois lancée, je n'arrivais plus à lâcher le livre. Elle a une plume tellement fluide, teintée d'un charme indéfinissable, qui nous fait voyager d'une période à une autre avec tant de facilité. On se voit aussi bien dans la villa californienne de Constance dans les années 80, que dans sa maison londonienne en 2017.

C'est vraiment une histoire passionnante et pleine d'émotions, sur l'amour, la famille et l'importance d'être honnête avec soi-même avant tout.
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Trois figures centrales dans ce 3e roman de Jessie Burton, trois portraits de femmes à trente ans d'écart : dans les années 80, la toute jeune Élise rencontre la flamboyante Connie, auteure à succès, et c'est le début d'une histoire d'amour compliquée dans le milieu artistique de Los Angeles. A Londres, de nos jours, Rose végète un peu, entre boulots alimentaires et petit ami inconsistant, toujours en quête d'une mère qui l'a abandonnée encore bébé et dont elle ne sait rien. Un jour, son père lui met entre les mains les romans de Connie, une piste pour connaître enfin l'histoire de sa mère ? le roman alterne entre ces deux époques pour construire un suspense sentimental assez prenant pour vous faire tourner les pages.

Quête identitaire, difficulté à se construire autour d'un manque, maternité, fragilité du couple... autant de thèmes qui traversent ce roman résolument féministe , les deux personnages masculins, le père et le petit ami de Rose, étant bien falots !

Si j'ai trouvé le personnage d'Elise un rien agaçant et un peu longuets les chapitres californiens , j'ai bien aimé Rose , ses relations avec Connie et son évolution au cours du roman. Moins original que Miniaturiste mais on prend plaisir à suivre les destinées de ces trois femmes sous la plume légère de Jessie Burton.
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Après Miniaturiste que j'avais beaucoup aimé, je me suis plongée dans les secrets de la mère de Rose et j'ai aimé. J'ai été séduite par le ton de l'écriture, sa sensibilité et aussi son côté feel good.
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Dans les années 80, Elise Morceau, jeune serveuse et modèle occasionnelle aux Beaux-Arts, fait la connaissance de Constance Holden, Connie, une autrice d'une trentaine d'années, dont elle tombe éperdument amoureuse. Elle accepte de tout plaquer pour la suivre à Los Angeles où son livre va être porté à l'écran avec dans le rôle principal, Barbara Lowden, la star du cinéma de l'époque. Elle est alors loin de deviner que cette femme va faire basculer son destin. Trente-cinq ans plus tard, Rose Simmons, la fille d'Elise qui l'a abandonnée bébé pour disparaître dans la nature, cherche des réponses à ses questions. Pour la première fois, son père lui a donné une information : il lui a parlé de Connie et du rôle qu'elle a joué dans la vie d'Elise. Sur un coup de tête, Rose décide de l'approcher par tous les moyens. Elle parvient à se faire embaucher chez Connie sous un faux nom (Laura Brown) pour l'aider dans la vie courante, Connie souffrant d'une arthrose des mains très handicapante, mais aussi pour taper le manuscrit de son prochain roman, le premier qu'elle sort après trente ans de silence. le roman de Jessie Burton est prenant : il embarque les lecteurs dès les premières pages. On a envie tout comme Rose de savoir ce qu'est devenue Elise, ce qui s'est réellement passé entre elle et Connie. On s'attache à Rose qui au-delà de sa mère se cherche surtout elle-même. J'ai juste regretté quelques longueurs notamment dans les passages à Los Angeles un peu répétitifs. En dehors de l'intrigue prenante, ce livre est aussi un texte qui aborde des thèmes forts comme ceux de l'homosexualité féminine, de la maternité, de la dépression du post-partum, de l'avortement et plus généralement de la place de la femme dans la société, de sa capacité à prendre son destin en main sans se plier aux diktats de l'époque. Sans oublier un autre thème : celui de la création littéraire, Connie étant auteure, et des personnalités complexes et souvent torturées de ceux qui écrivent.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Trois femmes sont les héroïnes du 3ème roman de Jessie Burton. Les deux premières, Elise et Constance se sont croisées en 1980 à Londres et ont été victimes d'un coup de foudre réciproque. La 3ème est Rose, fille trentenaire d'Elise, qui cherche toujours en 2017 à percer le secret qui entoure la disparition soudaine de sa mère dans sa prime enfance, abandonnant sa fillette et son père. de Londres à Hollywood, le lecteur est invité à découvrir les destins d'Elise, Connie et Rose.


Les secrets de ma mère est ma première incursion dans la bibliographie de l'auteure, mais ne sera pas la dernière, car j'ai été charmée par son écriture nuancée et délicate, son style riche, sa fine analyse des émotions amoureuses, sa description juste de la vie dissolue de Hollywood. Les personnages sont attachants, émouvante leur histoire. Une excellente découverte que je vais rapidement compléter.
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