Le God électrique
L'autre jour, petite discussion sereine entre amis à propos des plus grands guitaristes du rock.
- Alors là, pas de discussion possible : c'est Hendrix !
- Tu rigoles, c'est van Halen, à l'aise.
- Mais non, c'est Prince le plus grand !
- Et Page alors, c'est de la crotte ?! Et Santana ?
- Mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre : Steve Ray Vaughan les enterre tous !
- Et Beck, Gilmour, Knopfler...
Bref, on passait agréablement le temps, jusqu'à ce que notre invité spécial de ce diner du mercredi, lâche benoitement :
- le plus fort, c'est Bonamassa !
.....
......
Là, on commençait à déraper et j'ai jugé qu'il fallait stopper la dérive qui s'annonçait et remettre les pendules à l'heure et l'église au centre du village (et
Eric Ciotti dans une cage, mais c'est un autre débat).
Patiemment, j'ai donc ramené tout le monde à la raison et rappelé qu'
Eric Clapton est toujours vivant, qu'il continue (hélas, parfois) à sortir des disques et que de "Have you Ever Loved A Woman" à "Spiral" en passant par "Sunshine of Your Love", "Presence Of The Lord", "Layla" ou "The Core", il est celui qui aura toujours su évoluer tout en restant, même regorgeant d'alcool et de poudre, le dieu de la mélodie. Oui, Hendrix est un extraterrestre, Beck, un fou génial, Gilmour, un enchanteur...Mais
Eric Clapton a toujours eu, pour moi, un supplément de feeling.
Eric Cabot raconte son parcours d'une plume sobre mais précise. Les disques, les concerts, participations...sont bien listés et commentés, même si les guitaristes amateurs apprécieraient sans doute quelques détails techniques sur le jeu et les accords.
Les zones d'ombre et les drames qui ont aussi nourri sa légende sont également bien détaillés.
Ce livre est donc le parfait complément de l'autobiographie "Clapton" et du documentaire "12 bars" (que Cabot juge un peu trop sévèrement à mon goût).
Seul le prix habituellement élevé de cette collection pourrait freiner l'achat, mais entre les anniversaires et les périodes à cadeaux, ça devrait le faire.
Bon, sur ce, je vous laisse. Je vais délivrer notre invité du mercredi que j'ai enfermé avec un casque sur les oreilles et un disque d'Yngwie Malmsteen en boucle.