Cet ouvrage, plutôt technique, un peu ardu parfois, mais d'un grand intérêt pédagogique, épluche dans le détail les principes de l'agroécologie pour les comparer à ceux de l'agriculture industrielle.
L'auteur part des notions chimiques liées aux plantes, aux sols, pour expliquer la dégradation des écosystèmes. Il présente l'importance essentielle des organismes vivants dans la terre pour mieux faire comprendre le rôle de la culture et de l'élevage intensif dans la désertification et le réchauffement climatique. En outre, il évoque la responsabilité évidente des politiques alimentaires dans le changement du modèle agricole.
On apprend aussi que le terme agroécologie n'est pas très précis. L'auteur en décline donc les différents courants tout en militant pour une agroécologie forte.
En conclusion, pas de miracle. La mutation écologique ne pourra se faire sans une mutation sociale. Pour réussir la transition écologique, tout le monde doit redevenir un peu « paysan ».
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C'est une photographie du paysage agricole français qui est faite tous les dix ans : le recensement agricole. Les résultats publiés vendredi 10 décembre 2021 font état d'une baisse de 20% du nombre d'exploitations en 10 ans. Dans le même temps, les exploitations agricoles se sont agrandies atteignant 69 hectares en moyenne. Des fermes moins nombreuses mais plus grandes dans un contexte où, par ailleurs, la part des exploitations en agriculture bio a triplé. Quelle sera notre agriculture de demain ?
389 000 fermes recensées en 2020, c'est 100 000 de moins qu'il y a 10 ans. La baisse du nombre d'exploitations agricoles en France n'est pas nouvelle : quand a-t-elle commencé ?
Guillaume Erner reçoit Matthieu Calame, ingénieur agronome, auteur de "Enraciner l'agriculture", ed PUF.
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