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EAN : 9782070376346
220 pages
Gallimard (22/03/1985)
3.77/5   15 notes
Résumé :

" Un groupe de fermiers recherche, pour le lyncher, un jeune Noir, Sonny Clark, accusé d'avoir voulu violer une Blanche, Katy Barlow. L'accusation est lancée par une fanatique qui dirige une campagne pour le renvoi en masse des nègres en Afrique.

Une chasse à l'homme s'organise et ce sont l'hystérie collective et le déchaînement de sadisme qui transforment de braves gens paisibles de coutume en brutes aveugles et sanguinaires. Déjà le cor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Les romans de Caldwell ne sont pas très longs, mais c'est du costaud !
A la parution de la "Route au tabac" (1932) de cet auteur encore inconnu, le monde littéraire se divise...
"Excellent, tellement réaliste !", s'extasient les uns. "Livre immoral !", crient les autres, qui reprochent à Caldwell de "rabaisser l'être humain au niveau d'un animal primitif" et qui refusent de croire que dans un pays "civilisé" peut exister une TELLE pauvreté, arriérisme et pourriture morale.

"Bagarre de juillet" date de 1940. Le titre original est "Trouble in July" - et à mon humble avis il va nettement mieux avec l'esprit du livre. Il n'y est pas vraiment question d'une quelconque "bagarre", bien au contraire. Mais des SOUCIS, Sonny Clark il en a... et, ma foi, de sacrés soucis !

Nous sommes en Géorgie, pendant la période de la Grande Dépression. Sonny Clark, un noir un peu simple, est accusé de viol. C'est Katy Barlow qui l'accuse - une jeune fille qui s'ennuie et dont les tentatives sont, justement, repoussées par Sonny - mais elle se fait tout un cinéma hystérique dans sa tête... et la rumeur commence à courir.

Le livre pourrait presque être drôle, s'il n'était pas si terriblement noir et le thème si sérieux. La chasse à l'homme commence, mais l'histoire ne tourne pas tellement autour de ceux qui veulent faire du mal; elle parle plutôt de ceux qui ne font rien pour empêcher cette folie.
le Sheriff McCurtain n'est pas un mauvais bougre, mais les élections approchent; alors, tel Ponce Pilate, il s'en lave les mains et va à la pêche. Il ne prend ni la responsabilité d'arrêter Sonny, ni de démentir la rumeur.
La pétition fantasque "contre les nègres" de la folle Narcissa est subitement prise au sérieux.
Harvey Glenn aime bien Sonny et il n'a rien contre lui - mais il le balance quand-même..
Cette journée chaude et orageuse se finit par un lynchage.
Mais voilà Katy qui se "réveille" et dit la vérité. Et la meute assoiffée de sang se retourne contre elle.

L'histoire a, au début, quelques ressemblances avec "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de H. Lee, mais Caldwell ne propose aucun personnage comme Atticus Finch pour sauver la mise. Avec lui, c'est une plongée dans les ténèbres.
Lit-on encore Caldwell de nos jours ?
Dans les années 30 on le mettait à côté d'Hemingway, Faulkner, Dos Passos ou Steinbeck - mais il tombe peu à peu dans l'oubli. A cause de son "régionalisme" ? Dommage... "Bagarre de juillet" est un livre toujours actuel.
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Andrewjones, Georgie.
Le Sheriff Jefferson Mc Curtain, sa femme Corra, ses adjoints Bert et Jim ; un locataire dans la cellule 3 de la prison : Sam Brinson, un noir accusé d'avoir magouillé dans la revente d'une automobile…
Il fait chaud et le sarclage du coton se termine. A Flowery Branch, une jeune femme, Katy Barlow, la fille d'un riche métayer accuse Sonny Clark, un jeune noir de l'avoir violée. C'est très grave, et la « chasse au nègre » commence…
Et si tout ça n'était que la machination de Narcissa (Cissy) Calhoum, une illuminée écumant les routes du comté pour faire signer une pétition demandant le retour des noirs en Afrique… Et ces foutues élections qui approchent… Voilà bien une affaire qui pourrait compromettre la réélection du Sheriff Mc Curtain : agir ? Partir trois ou quatre jours à la pêche dans les marais de Lord's Creek comme il le fait d'habitude quand une sombre affaire se présente ? Humm… Et ces foutues élections qui approchent…

Rien de tel qu'un Caldwell pour se plonger dans l'atmosphère du Sud des Etats-Unis au début du XXème siècle. La poussière, la chaleur, les champs de coton, tout y est.
Dans ce « Bagarre de Juillet », publié en 1940, quelques années après les deux romans les plus connus de l'auteur (« La route au tabac », et « le petit arpent du Bon Dieu), les évènements décrits sont autrement plus graves que dans ces deux-ci : il y aura mort d'homme…
Fidèle à son habitude, Erskine Caldwell ne juge pas, il décrit ; sans complaisance. Et c'est ce qui fait la force de sa prose, épurée, triviale, parfois répétitive jusqu'à l'obsession. Remarquable !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La loi obligeait le sheriff du comté à élire domicile dans la prison, alléguant qu'il y serait mieux placé pour surveiller les détenus.
Le sheriff Jeff Mc Curtain ne voyait aucun inconvénient à cette combinaison, car il n'avait pas de loyer à payer et le logement était frais en été et chaud en hiver. Par contre , sa femme Corra rougissait quelque peut de devoir vivre sous le même toit que des prisonniers. Chaque fois qu'elle revenait sur le sujet, le sheriff Jeff lui laissait entendre que les gens du dedans ne différaient en rien de ceux du dehors à cela près qu'ils s'étaient fait pincer.
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She got hold of me with her teeth, and I thought she was going to kill me, it hurt so much. I yelled loud enought to be heard a mile away. I reckon I must have lost my head, because I started beating her with my fists, the pain was so bad. It looked like she didn't mind a=that at all, because right away she started making a sound like pigeons cooing. Her teethbites didn't hurt as much after that, and all I could hear was that pigean-cooing sound? That lasted I don't know how long, but the next thing I know we was rolling again, all over the cotton.
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J’admire toujours un électeur qui parle de cette façon-là. Les gens devraient faire bigrement à l’homme politique qu’ils choisissent. Bien des fois, le mauvais candidat se fait élire, et c’est le peuple qui pâtit.
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Sacré tonnerre de Dieu ! vociféra-t-il, tirant sur les passants de son pantalon et faisant entrer son ventre dans sa ceinture. Tu ne vois donc pas dans quel pétrin je suis ? Voilà onze ans que je m’esquinte le cul à me tenir en dehors des querelles politiques, affaire de pouvoir conserver mon poste. Et tout ce que tu trouves de mieux à cette heure est de venir m’enquiquiner avec tes histoires ! Tu sais bien qu’une bagarre comme ça peut foutre en l’air toutes les élections prochaines.
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Et si l’un des m’as-tu-vu que vous êtes s’en est allé ramasser une putain de négresse en train de se faire enfiler dans un coin, et qu’il soit venu comme ça pour me conter l’affaire, je vous fiche mon billet que je lui en ferai voir des vertes et des pas mûres. Sans compter que je veux qu’on leur foute la paix, à ces garces de négresses.
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Video de Erskine Caldwell (1) Voir plusAjouter une vidéo

Erskine Caldwell à propos de "Les braves gens du tennessee"
Erskine CALDWELL, interviewé par Pierre DUMAYET, parle, en anglais, de son livre "Les braves gens du tennessee" et à travers ce roman, du racisme dans le Sud des Etats-Unis, de la haine des blancs envers les noirs, de la violence. Malentendu entre DUMAYET et CALDWELL à propos d'un cabriolet rouge. Présence d'un traducteur.
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