Andrewjones, Georgie.
Le Sheriff Jefferson Mc Curtain, sa femme Corra, ses adjoints Bert et Jim ; un locataire dans la cellule 3 de la prison : Sam Brinson, un noir accusé d'avoir magouillé dans la revente d'une automobile…
Il fait chaud et le sarclage du coton se termine. A Flowery Branch, une jeune femme, Katy Barlow, la fille d'un riche métayer accuse Sonny Clark, un jeune noir de l'avoir violée. C'est très grave, et la « chasse au nègre » commence…
Et si tout ça n'était que la machination de Narcissa (Cissy) Calhoum, une illuminée écumant les routes du comté pour faire signer une pétition demandant le retour des noirs en Afrique… Et ces foutues élections qui approchent… Voilà bien une affaire qui pourrait compromettre la réélection du Sheriff Mc Curtain : agir ? Partir trois ou quatre jours à la pêche dans les marais de Lord's Creek comme il le fait d'habitude quand une sombre affaire se présente ? Humm… Et ces foutues élections qui approchent…
Rien de tel qu'un Caldwell pour se plonger dans l'atmosphère du Sud des Etats-Unis au début du XXème siècle. La poussière, la chaleur, les champs de coton, tout y est.
Dans ce «
Bagarre de Juillet », publié en 1940, quelques années après les deux romans les plus connus de l'auteur («
La route au tabac », et «
le petit arpent du Bon Dieu), les évènements décrits sont autrement plus graves que dans ces deux-ci : il y aura mort d'homme…
Fidèle à son habitude,
Erskine Caldwell ne juge pas, il décrit ; sans complaisance. Et c'est ce qui fait la force de sa prose, épurée, triviale, parfois répétitive jusqu'à l'obsession. Remarquable !