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4,11

sur 713 notes
"savoir si la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue. le suicide est la question fondamentale de la philosophie"
Citation approximative de ma part, mais tellement juste, encore plus en ce XXIème siècle décadent.
Et l'on reste sans force devant "le silence déraisonnable de l'univers".
Merci Albert, il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Si le sujet principal de cet essai est la révolte, dont Camus retrace l'histoire et tente la définition, il en profite pour en finir avec ce nihilisme qui a fait tant de mal à l'Europe du début du XXème siècle. Essai philosophico-historique à l'écriture brillante, L'homme révolté est sans aucun doute, malgré quelques longueurs, un des meilleurs textes de Camus qu'il m'ait été donné de lire.
Lien : https://lemondedurevelecteur..
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Complexe à aborder, ce livre de Camus donne certaines clefs pour comprendre une partie de l'histoire européenne des 19 e et 20 e siècle. Il nous met aussi devant nos responsabilités et notre propension à créer les nouvelles révoltes nécessaires à l'établissement d'une félicité pour tous.
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Un essai intelligent. Bien écrit. Bien pensé. Bien mené. Une argumentation brillante et une force de conviction étonnante. Merci Camus.
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cinquantième anniversaire de sa mort
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L'Homme révolté, écrit par Albert Camus en 1951, reste un essai d'une actualité brûlante et d'une perspicacité rare. Dans ce texte dense, Camus explore les tensions entre révolte et nihilisme, entre la désintégration des valeurs traditionnelles et la recherche d'un nouveau sens moral. Il s'agit d'une oeuvre ambitieuse qui tente de diagnostiquer les maux profonds de la civilisation occidentale, en particulier son penchant pour autodestruction manifesté à travers les guerres et les régimes totalitaires.

Camus débute son exploration par une analyse des révolutions qui ont marqué l'histoire moderne, de la Révolution française aux soulèvements socialistes du XIXe siècle, jusqu'aux fascismes du XXe siècle. L'essai se penche sur la manière dont ces révolutions, en renversant des ordres établis, ont souvent fini par engendrer de nouvelles formes de tyrannie. le fil conducteur de l'ouvrage est la quête d'unité et de réconciliation, une quête que Camus identifie comme fondamentale à l'esprit humain, mais tragiquement vouée à l'échec dans les grands mouvements de l'histoire.

L'auteur se distingue par sa capacité à relier la révolte à une affirmation de la vie. "Je me révolte, donc nous sommes", cette maxime camusienne, encapsule l'idée que la révolte n'est pas un simple rejet, mais une affirmation collective de l'humanité contre les forces de l'annihilation. La révolte est vue comme une réponse à l'absurde, ce non-sens de la vie que Camus a si profondément exploré dans ses oeuvres antérieures.

La discussion sur le nihilisme est particulièrement éclairante. Camus distingue deux formes de nihilisme : celui qui rejette toute croyance et celui qui prône la destruction des traditions pour établir un nouveau monde. Ces réflexions sont ancrées dans un contexte historique et philosophique profond, traversant la pensée de Nietzsche et les implications de l'annonce de la "mort de Dieu".

L'un des aspects les plus poignants de l'essai est le traitement des figures de la révolte, comme le terroriste russe Kaliayev, qui illustrent les dilemmes moraux de la violence politique. Camus ne se contente pas de juger ; il cherche à comprendre les motivations profondes de ces acteurs de l'histoire, tout en questionnant la légitimité de leurs moyens.

En dépit de son style romanesque, qui pourrait parfois sacrifier la précision au profit de l'esthétique, Camus réussit à maintenir une rigueur intellectuelle impressionnante. Son écriture, puissante et imagée, renforce la portée de ses arguments et rend l'essai non seulement instructif mais aussi profondément émouvant.

L'Homme révolté est plus qu'un simple essai philosophique ; c'est un appel à la conscience et à la responsabilité collective. Camus y expose avec lucidité et passion les dangers d'un monde déchiré entre nihilisme destructeur et une révolte qui cherche désespérément à sauver l'humanité de ses propres excès. Pour ceux qui cherchent à comprendre les forces qui ont façonné le monde moderne, et les défis qui nous attendent, la lecture de cet ouvrage est essentielle.
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Sortis en 1951, L'homme révolté est la continuité parfaite au Mythe de Sisyphe dans la pensée de Camus tout en éclairant et expliquant les autres oeuvres du cycles de la révolte (Les justes, La Peste)
Plus volumineux que son grand frère, je dois t'avouer, Sens critique, qu'une partie du livre m'est passé au dessus de la visière de protection.
Néanmoins, et sans doute plus que le mythe de Sisyphe , l'homme révolté a beaucoup à apprendre, même sans partager les postulats de départ de la pensée de Camus (la vie est absurde, Dieu est mort, et on refuse tout compromis ou abdication de la raison humaine (notamment le saut de la foi de Kierkegaard).

Car une bonne partie de l'oeuvre est assez indépendante de la pensée de Camus, et il s'agit d'abord d'une histoire de la pensée de la révolte, en commençant avec le marquis de Sade, suivent Stirner, Nietzsche, la révolte contre l'état et le gouvernement, la révolution Française et la révolution russe, la révolte contre un Dieu (et Camus explique contre quel Dieu) puis sa négation.
Et c'est là que tout le monde peut se sentir concerné car chacun a pu expérimenter le sentiment d'absurde développé dans le livre précédent, et ce désir de révolte qui peut rester de l'ordre du simple sentiment, quelles que soient ses convictions sur l'ordre du monde

Camus demeure avec l'honnêteté intellectuelle et le refus des compromis que nous lui connaissions. L'homme absurde a déjà refusé la mort et le suicide. L'homme révolté refuse de donner la mort. Car l'homme révolté croit au final à la nature de l'homme. SI il détruit au nom de la révolte, il en pervertit le sens. C'est pourquoi le Kaliayev des Justes devra mourir après l'attentat, le révolté tue pour un monde juste, il meurt pour la justice du monde d'après.

Car pour l'homme révolté n'est pas permis, le bien et le mal existent bien. C'est l'action et la solidarité qui permettent à l'homme de dépasser l'absurdité de sa condition.
Le Dr Rieux de la Peste en sera l'exemple parfait par son action solidaire et désintéressée, son refus de la transcendance.
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Très bien
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un de mes livres de chevets, où l'absurde ressenti par l'individu dans le Mythe de Sysiphe trouve une résolution collective, le "je" devient "nous".
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Dans L'homme révolté, Camus donne sa version de la fameuse dialectique du maître et de l'esclave en soulignant que l'on ne peut justifier une quelconque «révolte» si l'on marginalise ne serait-ce qu'un autre homme. «L'esclave qui d'instinct se révolte contre son maître dit à la fois non et oui. Non, car il souligne une limite à ne pas franchir.
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