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3,94

sur 3979 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Des questionnements à n'en plus pouvoir et de belles idées à tirer de cette lecture. C'est ainsi que je perçois ce livre qui me tentait depuis assez longtemps. Au final j'ai vraiment été surprise car je m'attendais à tout sauf à ce résultat.
Nous sommes accueillis par un homme exerçant le métier d'avocat. Mis à part ce détail il reste très vague sur son identité (la preuve est que je ne me souviens même plus de son nom). Mais il s'adresse à nous comme si nous étions en pleine discussion avec lui, à nous promener dans les rues de la ville. L'histoire prend la forme d'un monologue, mais le fait qu'il sollicite notre intervention permet au récit de garder un bon rythme et de ne pas paraitre trop long.
Cet homme nous raconte quelques anecdotes, c'est en fait le récit d'une vie. de ces expériences il tire, et nous les tirons avec lui, des leçons, des morales. Et c'est là qu'intervient la plume de Camus puisqu'elle rend la chose encore plus belle.
Je pense qu'au final si vous appréciez le style d'Albert Camus ce livre vaut vraiment le détour, il fait réfléchir et j'ai trouvé que c'était vraiment appréciable !
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C'est mon premier livre d'Albert Camus (oui oui) et j'ai été agréablement surprise par ce récit et par le style face à mes appriori. Je m'attendais à quelque chose de trop intellectuel ou barbant (je n'ai pas forcément eu de bons échos sur La peste ou L'étranger), et ce que je peux dire, c'est que j'ai vraiment accroché avec l'écriture de Camus !

La chute est le monologue d'un homme effréné, livrant à son interlocuteur silencieux (pour le lecteur) ses états d'âme et sa culpabilité, pour ne pas avoir secouru une jeune fille sautant d'un pont, qui va marquer un tournant de sa vie. Jean Baptiste est un homme égocentriste, narcissique et condescendant vivant une vie bourgeoise paisible dans la capitale française en tant que juge-pénitant. Mais depuis cette chute et cette non-assistance, Jean Baptiste tombe au plus bas.

Il va alors quitter son emploi et dire au revoir à sa vie riche pour se placer au même niveau que les malfrats qu'ils jugeait afin de pouvoir se juger lui-même. Il va alors s'exiler en Hollande et commencer une vie de débauche dans des endroits louches où il essayera d'expier ses fautes. Jean Baptiste va prendre conscience de lui-même, de ses pêchés et va se donner le droit de juger les autres et principalement le milieu dont il était issu, la bourgeoisie. Ce livre délivre une lutte pour se faire absoudre, mais aussi apporte à de nombreux questionnements, notamment existentiels. Il critique la vanité de l'homme et sa proportion à utiliser les siens pour son seul besoin.

L'évolution frappante du personnage est très intéressante à suivre, passant de la lumière à la dépravation. Il nous pique de ses analyses sur l'être humain et la société occidentale dans laquelle il vit. le ton glaçant apporte au lecteur encore davantage de tension et de trouble et c'est grâce à cela que Camus réussit son oeuvre. Je suis contente d'avoir découvert cette oeuvre et le style très parlant de l'auteur, je pense avoir bien fait de commencer avec La chute.
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Tout d'abord l'histoire d'une rencontre entre deux hommes dont l'un raconte sa vie à l'autre. Il s'agit d'un dialogue dans lequel, seuls les propos du narrateurs sont retranscrits. le style est un peu déroutant de prime abord puis on s'y acclimate. Dans le fond, il s'agit d'une réflexion poussée sur l'existence et sur les comportement de l'homme en général. A lire.
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J'eus du mal à être saisi par La chute de Camus. Nous suivons un certain Clamence qui nous parle à travers un monologue. En effet, le personnage que nous incarnons ne parle pas, les seuls signes que nous avons de lui sont des interjections de Clamence face à ses réponses.

Le roman tourne autour de beaucoup de thèmes mais le plus important d'entre eux est la morale et le remord. En effet Clamence est pris de remord après avoir fui devant une femme qui se jeta dans la Seine. Pour étouffer cette combustion interne, il s'ouvre aux autres afin qu'ils s'identifient à lui et avouent aussi leurs péchés, si j'ai bien compris. Comme je le dis plus haut, ce livre ne m'emporta pas, ce qui explique mon incompréhension de ce dernier.

Lors de ma lecture, je fus davantage perdu à divaguer dans mes pensées que plongé dans le livre. Je ne sais pourquoi, peut-être la forme qui m'empêcha d'être saisi par le livre ou encore les références qui ne sont pas de mon âge. Je viens de lire une critique dont l'auteur affirme avoir beaucoup mieux compris le livre avec 30 ans de plus que lors de sa première lecture.

En bref, lire ce livre n'est pas une perte de temps, surtout si vous arrivez à vous faire emporter par ce dernier. Mais je ne vous souhaite pas de vivre la même expérience que moi.

Luc
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Dans un bar " Mexico-City" (rien de très batave), sur le port d Amsterdam 🎶🎶, un ancien avocat parisien se livre à un inconnu. Sous forme de monologue, il se répand sur ses actes, ses opinions, ses émotions. L'inconnu n'intervient jamais et on ne le distingue qu'à travers les questions du narrateur. S'ensuit, au milieu du livre, "la chute" d'une jeune femme qui se jette dans la Seine et à qui l'auteur ne porte pas secours. C'est ce qui va déclencher une sorte de bilan moral et amener notre avocat à devenir juge-pénitent. Il nous amène à nous interroger sur nos agissements, nos décisions, nos états d âmes, nos rapports à autrui.
Ce livre est à philosopher : qui sommes-nous vraiment? Pourquoi réagissons-nous? Que racontons-nous aux autres et que nous racontent les autres ? Pour qui? Pourquoi?...
Nous sommes tous nos juges-pénitents.
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Camus a fait un superbe boulot avec "La chute" en effet, il brouille les pistes et son personnage est un manipulateur-né ! D'un monologue ou d'un soliloque, il raconte le drame qu'il a laissé faire. C'est un vampire qui se vautre dans le plaisir d'aider hypocritement les autres, et qui se pique d'être juge-pénitent !
Bonne lecture, assez déconcertante au début, nous sommes cependant amenés à mieux connaitre le personnage ou du moins ce qu'il veut bien nous faire savoir.
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Je ne crois pas avoir étais un lecteur très performant à son rôle de décrypteur, d'entendeur et de sage silencieux.( au fait doit-il être vraiment silencieux je ne pense pas sinon comment juger l'auteur ?) Mes excuses à Mr Camus. Cependant j'ai envie de tester ma capacité de critique. Etant donné qu'elle est ma toute première (critique), que je suis accompagné de bagages de connaissance bien maigrichons et que j'ai été un piètre lecteur ma critique sera terriblement médiocre. Ceci n'est qu'un exercice pour moi. Si tu souhaites rire de moi, reste mon ami, sinon ne perd pas ton temps à me lire. D'ailleurs l'étoile manquante à mon appréciation ne doit nullement attaquer la plume de Camus, et est à prendre comme mon expérience de lecture.
On rentre dedans sans amorçage. La Chute commence par cet homme qui bien poliment puis plus tard on comprend que c'est aussi dans l'intérêt de se faire belle estime de lui-même, nous propose un verre. "Du Genièvre ?", au bar de Mexico-city. Sa voix, c'est celle qui tout du long nous parle à nous ou à l'autre mais il est assez difficile de ne pas se considérer comme son confident. de nous on ne parlera qu'à la fin, la page qui suit la fin du livre, (manière ironique de dire qu'on reste muet tout du long) ou quand on parle c'est passé sous silence et l'homme bien original qu'est Jean Baptiste C. nous répond à une question qu'on aurait posé. Original le bonhomme qui débite tant de paroles. Tant et pourtant à la fin de ça, j'étais comme : Que voulais-t-il me dire ?, car bien perdu tant il est bavard. Et pourtant, tout cela se lie si bien ensemble que l'on a l'impression que quand il se raconte l'unité parfaite d'une idée s'en dégage. Bien que déployant ses vues sur l'Homme, le juge pénitent veut nous faire entrevoir la vie sous l'angle de l'absurde, je crois, même si cela me semble évident. J'ai dis qu'il était original. D'abord parce qu'il n'est pas loquace , mais surtout parce qu'il développe des réflexions sur l'homme bien précises et intelligentes, approfondies et analogisées qui portent sur leur vanité, leur orgueil assoiffé de reconnaissance, leur médiocrité de ne pas penser et je crois sur leur relation conflictuelle avec le désir qu'il soit bien trop souvent assouvi et qui en fait renaître irrémédiablement et instantanément un autre ou bien qu'il soit renié par les sages qui ainsi ne vivent pas. Il m'est donc apparu bien sympathiquement à juger le ridicule homme que l'on est. Lui, ne cache pas ses vices, on fait tous partie du même bouillon dit-il. Seulement lui le sait. Je ne sais si c'est pour se dénoncer mais il démantèle sa vertu, son humilité et sa modestie qui servent justement à se faire belle figure des autres mais surtout de lui.
J'ai oublié de parler du cadre : nous sommes en Hollande et le paysage brumeux de la ville d'Amsterdam, ses canaux et ses errants sont le reflet de ce monde. Des esprits perdus. Comme cette femme qui un jour de jeta du haut du pont des Arts. Jean-Baptiste est obsédé toute sa vie ne pas l'avoir secouru ce soir là, que la substance de laquelle il était faite l'a fait poursuivre son chemin. "Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement !" Je ne suis pas sur d'avoir compris cette dernière phrase. Pour moi c'est un type qui rit de la vit, puisque elle même rit de nous à nous voir apeurés, paniqués à ne voir d'elle que doutes et désespoir, celui qui pousse à se jeter du haut des ponts. D'ailleurs Amsterdam n'est ni plus ni moins que l'enfer. Brumeuse est la Hollande, brumeuse est la vie. Mystère est sa composante principale. Est-ce que la recherche de vérité en est vaine ? Est-ce que d'après Camus l'enfer est terrestre ? Qu'il est de se préoccuper trop sérieusement de notre existence ? Ou bien encore est-ce que je m'écarte totalement de ce que Camus voulais dire ? Eclairez-moi, je vous en saurai reconnaissant.
Des bisous. Un excellent livre.
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Avec ce roman, Albert Camus nous plonge dans les réflexions d'un homme sur sa vie. Nous assistons au monologue du personnage Jean-Baptiste Clamence ancien avocat qui à quitter Paris pour s'installer à Amsterdam.
Son discours découpé en six parties aborde différentes facettes de la personnalité du narrateur. Comme le lecteur n'a aucune information extérieure, j'ai eu l'impression d'être « emprisonnée » dans la tête de celui-ci.
J'ai parfois été mal à l'aise car j'avais l'impression parfois qu'il divaguait ou que la folie guettait au détour d'une ruelle sombre.
Pour moi j'y vois une vision de la complexité de la nature humaine mais pas que… Au cours du récit, nous apprenons qu'un événement terrible va faire basculer sa vie. Il assiste au suicide d'une jeune femme qui se jette dans la Seine depuis un pont et décide de passer son chemin.
Cet acte va lui coller à la peau et l'amener à s'interroger sur son existence.
Pour moi chaque partie décrit une étape particulière de la vie du personnage, ses réussites comme ses erreurs. Lui qui a longtemps défendu des délinquants et criminels en tant qu'avocat décide de s'autoproclamer juge de ses actes. Toutefois, même s'il décide de se soumettre à son propre jugement plutôt qu'à celui des autres hommes, il reste prisonnier de ses erreurs.
J'ai trouvé cet ouvrage intéressant quoiqu'un peu difficile à aborder.
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Un court roman, le dernier publié par Camus en 1956, quelques années avant de se tuer dans une accident de voiture avec Michel Gallimard, son éditeur.
Il s'apprécie en buvant quelques petits verres de genièvre, tout comme le font le narrateur et son auditeur durant ce récit. Ou s'agit-il d'un plaidoyer, puisque le narrateur se présente comme avocat, et sommes-nous, lecteurs, son public, voire un juré? Dès les premières phrases le doute s'installe, pour ne pas nous quitter. Et cet avocat, ne serait-il pas, par hasard, l'avocat du diable?
Camus fait fort, très fort, presque chaque phrase est à double sens. Il évoque un sentiment de misanthropie avec en même temps une grande empathie pour les gens et leurs préoccupations. On a envie d'en savoir plus tout en craignant la suite, à juste titre.
La Chute c'est ce que Franz Kafka aurait pu écrire s'il avait été francophone. Il y règne une idée profonde de culpabilité sans cause, et une foi sans dieu ni religion.
On est en plein dans les années cinquante, avec tous les remords de l'après-guerre et de l'après-Auschwitz.
Encore une fois chez Camus le narrateur c'est l'étranger, ici à Amsterdam dans un bar peu fréquentable, avec des gens peu avenants. Et tant pis si on se fait mener en bateau dans un Zuyderzee qui à l'époque n'existait déjà plus. de toute façon, avec cet avocat, on n'arrive nulle part.
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Un petit récit d'Albert Camus très sympathique à lire. L'ensemble de l'histoire est racontée à la première personne par un personnage au vécu riche et à la personnalité très développée. le récit avance au rythme des anecdotes qu'il nous raconte.

Ce livre est finalement assez court, très accessible pour de nouveaux lecteurs, très riche dans son contenu - on en ressort avec beaucoup de sujets de réflexion sur l'humain et ses comportements et sentiments.

Je le conseille à tous, il mérite le détour.
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