Je ne crois pas avoir étais un lecteur très performant à son rôle de décrypteur, d'entendeur et de sage silencieux.( au fait doit-il être vraiment silencieux je ne pense pas sinon comment juger l'auteur ?) Mes excuses à Mr Camus. Cependant j'ai envie de tester ma capacité de critique. Etant donné qu'elle est ma toute première (critique), que je suis accompagné de bagages de connaissance bien maigrichons et que j'ai été un piètre lecteur ma critique sera terriblement médiocre. Ceci n'est qu'un exercice pour moi. Si tu souhaites rire de moi, reste mon ami, sinon ne perd pas ton temps à me lire. D'ailleurs l'étoile manquante à mon appréciation ne doit nullement attaquer la plume de Camus, et est à prendre comme mon expérience de lecture.
On rentre dedans sans amorçage.
La Chute commence par cet homme qui bien poliment puis plus tard on comprend que c'est aussi dans l'intérêt de se faire belle estime de lui-même, nous propose un verre. "Du Genièvre ?", au bar de Mexico-city. Sa voix, c'est celle qui tout du long nous parle à nous ou à l'autre mais il est assez difficile de ne pas se considérer comme son confident. de nous on ne parlera qu'à la fin, la page qui suit la fin du livre, (manière ironique de dire qu'on reste muet tout du long) ou quand on parle c'est passé sous silence et l'homme bien original qu'est Jean Baptiste C. nous répond à une question qu'on aurait posé. Original le bonhomme qui débite tant de paroles. Tant et pourtant à la fin de ça, j'étais comme : Que voulais-t-il me dire ?, car bien perdu tant il est bavard. Et pourtant, tout cela se lie si bien ensemble que l'on a l'impression que quand il se raconte l'unité parfaite d'une idée s'en dégage. Bien que déployant ses vues sur l'Homme, le juge pénitent veut nous faire entrevoir la vie sous l'angle de l'absurde, je crois, même si cela me semble évident. J'ai dis qu'il était original. D'abord parce qu'il n'est pas loquace , mais surtout parce qu'il développe des réflexions sur l'homme bien précises et intelligentes, approfondies et analogisées qui portent sur leur vanité, leur orgueil assoiffé de reconnaissance, leur médiocrité de ne pas penser et je crois sur leur relation conflictuelle avec le désir qu'il soit bien trop souvent assouvi et qui en fait renaître irrémédiablement et instantanément un autre ou bien qu'il soit renié par les sages qui ainsi ne vivent pas. Il m'est donc apparu bien sympathiquement à juger le ridicule homme que l'on est. Lui, ne cache pas ses vices, on fait tous partie du même bouillon dit-il. Seulement lui le sait. Je ne sais si c'est pour se dénoncer mais il démantèle sa vertu, son humilité et sa modestie qui servent justement à se faire belle figure des autres mais surtout de lui.
J'ai oublié de parler du cadre : nous sommes en Hollande et le paysage brumeux de la ville d'Amsterdam, ses canaux et ses errants sont le reflet de ce monde. Des esprits perdus. Comme cette femme qui un jour de jeta du haut du pont des Arts. Jean-Baptiste est obsédé toute sa vie ne pas l'avoir secouru ce soir là, que la substance de laquelle il était faite l'a fait poursuivre son chemin. "Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement !" Je ne suis pas sur d'avoir compris cette dernière phrase. Pour moi c'est un type qui rit de la vit, puisque elle même rit de nous à nous voir apeurés, paniqués à ne voir d'elle que doutes et désespoir, celui qui pousse à se jeter du haut des ponts. D'ailleurs Amsterdam n'est ni plus ni moins que l'enfer. Brumeuse est la Hollande, brumeuse est la vie. Mystère est sa composante principale. Est-ce que la recherche de vérité en est vaine ? Est-ce que d'après Camus l'enfer est terrestre ? Qu'il est de se préoccuper trop sérieusement de notre existence ? Ou bien encore est-ce que je m'écarte totalement de ce que Camus voulais dire ? Eclairez-moi, je vous en saurai reconnaissant.
Des bisous. Un excellent livre.