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sur 12572 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est après une longue session d'examens que j'arrive enfin à écrire une critique de cette oeuvre que j'ai lu il y a pourtant quelques mois déjà. Mais tant pis pour ce retard, La Peste mérite amplement que je donne mon avis !

C'est mon tout premier Camus, et je peux dire que je ne suis pas déçue. La thématique correspond tristement à l'époque difficile que nous vivons actuellement, et l'auteur dépeint très justement l'impact non seulement sanitaire, mais aussi moral qu'une maladie peut avoir sur notre société.

Malheureusement je ne me rappelle plus des détails de ce livre, ma critique est donc très superficielle, mais je peux en tout cas affirmer qu'il m'a beaucoup plus et m'a donné davantage envie de découvrir d'autres oeuvres de Camus.
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Un roman relu pendant le 1er confinement, comme beaucoup de lecteurs sans doute.
Ce livre, est paru en 1947, mais Camus a commencé à l'écrire pendant la 2ème guerre mondiale, un élément de chronologie qui aide à la compréhension d'un 2ème niveau de lecture, peu perceptible de prime abord, qui évoque "la peste brune", c'est à dire la guerre, l'occupation, la résistance et la libération.
Plus évident, est le récit du vécu de la peste, cette maladie très grave qui aurait pu s'abattue sur une ville côtière algérienne, telle qu'Oran. Un récit très bien structuré autour de cinq chapitres qui sont les cinq actes rythmant les cinq phases de l'épidémie, son apparition, son installation progressive, son ascension vers un pic, le désespoir qui envahit la population, puis son retrait.
Un livre remarquable

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La Peste

Lire Camus, c'est s'offrir le plaisir d'une conversation avec l'un des auteurs français contemporains les plus intelligents. Pas le plus bavard, pas même le plus séduisant, stylistiquement. Et pourtant, assis au coin du feu ou réuni avec lui, dans plus d'intimité, je l'imagine, l'auteur de la Peste, ce Rieux/Camus, faire la narration des épisodes de la somptueuse et tourmentée citée d'Oran, de sa belle voix généreuse. Et quelle admirable et brillante réflexion ! Car la Peste (comme l'Étranger, comme La Chute) est le roman d'un homme engagé : c'est que « le rôle de l'écrivain, disait-il au moment de recevoir son prix Nobel, ne se sépare pas de devoirs difficiles ». et pour Camus, il est avant tout autre de se mettre « au service de ceux qui subissent l'histoire », de leur liberté : car c'est là, la seule vérité.

La vérité de la Peste n'est pourtant pas si évidente. Roland Barthes, l'an 1955, écrivit à Camus pour lui signifier que sa morale de la solidarité était par trop détachée de toute Histoire, par là-même affaiblie : dévitalisée.

Pour Camus, dans la réponse qu'il lui fit, le symbole ne nuit nullement à la référence historique, et le choix de l'allégorie, loin de signifier une échappée de l'histoire, s'inscrit dans une réflexion sur la façon dont l'homme doit agir face à celle-ci, à toutes les époques : car « la terreur [a] plusieurs [visages], ce qui justifie encore que je n'en aie nommé aucun pour pouvoir mieux les frapper tous. » Pour Camus, La Peste est le roman de la résistance au fascisme, et tout l'indique, tous l'ont compris. Barthes non.
Barthes, regrette que le mal soit sans visage mais aussi sans naissance. Et reproche à Camus de ne s'intéresser qu'à ses effets. C'est que Camus n'est pas un révolutionnaire. Il traite de la révolte, ici comme dans l'homme révolté, il traite de l'instant : « pour la victime, le présent est la seule valeur, la révolte la seule action ». Ce le grief que Barthes, et aussi Sartre, font à Camus, de n'envisager un engagement qu'au côté des victimes, revendiquant une posture qu'ils associent à une prise de position hors, voire hostile à l'histoire.
Pourtant, Camus dresse, lors de son discours de Stockholm (lorsqu'il reçoit le Prix Nobel de 1957) un tableau terriblement noir du vingtième siècle. Et le nihilisme dans lequel se sont réfugiés bien de ses contemporains ne lui correspond pas : au contraire, il célèbre « un art de vivre par temps de catastrophe, pour naître une seconde fois, et lutter ensuite, à visage découvert, contre l'instinct de mort à l'oeuvre dans notre histoire ». Contrairement à ce qu'avançaient Sartre et Barthes, Camus ne se dérobe donc pas à l'histoire et n'envisage pas de vivre – en tant qu'homme et en tant qu'écrivain – hors d'elle. La solidarité, qui est la grande victoire face à la Peste, la résistance collective, n'est-elle pas la condition même d'une histoire possible ? peut-être pas du grand soir, Camus n'y croit sans doute pas, mais de celle qui permet de vivre malgré le mal, inévitable.
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Sans aucun doute c'est l'oeuvre que j'ai préféré d'Albert Camus. J'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher au départ: le fait qu'on ne sait pas qui est le narrateur, les événements qui ne sont pas joyeux du tout mais au final, on veut savoir comment tout cela se termine et l'auteur arrive à nous pousser à la lire la suite.
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La peste nous raconte le quotidien des habitants de la ville d'Oran en Algérie frappée par une épidémie de peste dans les années 40.
La ville est isolée du reste du monde afin de contenir l'épidémie et d'empêcher sa propagation. On suit le vécu quotidien des habitants, les difficultés de l'isolement et d'approvisionnement, la solidarité qui se met en place au début et le repli sur soi ensuite… Il y a aussi les profiteurs de la crise mais également le dévouement des soignants à travers ce médecin qui ne compte pas ses heures et qui se retrouve parfois démunis et impuissant notamment face à l'agonie d'un enfant…

Lire la peste en période de pandémie de Covid ne peut empêcher son lecteur de faire un parallèle entre les deux.
J'ai été frappée par les similitudes entre ce que nous raconte le livre et ce que nous vivons aujourd'hui, notamment en ce qui concerne l'attitude des habitants.
Un grand succès de littérature amplement mérité.
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Récit captivant et bouleversant d'une tragédie humaine que la beauté du style rend plus obsessionnel encore. Tragédie qui se déroule dans une ville portuaire de l'Algérie française, où, étrangement, les musulmans et les mosquées sont invisibles, où ne résonnent que les cloches des églises et les sirènes des ambulances, où les femmes sont quasiment absentes et où la distanciation sociale en ces temps d'épidémie de peste est un concept inexistant.
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Roman qui m'a beaucoup touché. Il résonne douloureusement avec ce que nous sommes en train de vivre. le roman questionne constamment notre humanité, le sens de la solidarité et celle de l'existence. Je le recommande fortement. le personnage du docteur Rieux est inspirant dans son humanisme et sa générosité.
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Il y a bien plus effrayant que la Covid la peste.
‘' ils s’installaient dans le présent ‘
J ai perdu la paix
Je la cherche encore aujourd’hui, essayant de les comprendre tous et de n être l ennemi mortel de personne. Je sais seulement qu’il faut faire ce qu ‘il faut pour ne plus être un pestiféré ‘’ ce qui est naturel c est le microbe. le reste ,la santé , l intégrité ... c 𠆎st un effet de la volonte
Par une belle matinée de mai une svelte amazone, montée sur une somptueuse jument alezane, parcourait au milieu des fleurs, les allées du Bois.....les animaux malades de la peste.
L amour, la souffrance et l exil. les petits pestiférés que nous sommes.
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Je l'ai relu récemment. A n'en pas douter de la grande littérature, une atmosphère étouffante, des personnages profonds (Rieux, Grand, Tarrou, le divin curé Paneloux, mais étonnamment aucun personnage féminin digne de ce nom ...), une allégorie puissante qui renvoie aussi à ce que nous connaissons actuellement, et avec quelle modernité. Un texte qui n'a pas pris une ride. 5 étoiles malgré le soupçon de mysoginie.
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Chef d'oeuvre. A lire ou relire en temps de pandémie. Magnifiquement écrit
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