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Laëtitia Rouxel (Autre)
EAN : 9782330157395
144 pages
Actes Sud (04/11/2021)
3.88/5   33 notes
Résumé :
Un agriculteur, entouré de sa femme et de sa fille, remet son métier en question puis s’engage dans
une transition vers l’agriculture biologique dans le but de retrouver son autonomie. Au fil de son cheminement, il change de regard sur l’agriculture et découvre que le paysan peut être un véritable “sauveur climatique” et source d’un renouveau territorial.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Remettant progressivement en question son métier et afin de retrouver son autonomie, un agriculteur s'engage dans une transition vers l'agriculture biologique. L'agronome Jacques Caplat adapte son discours en bande dessinée, le répartissant entre différents « informateurs » (épouse lectrice et inquiète, invité d'une matinale d'information radiophonique ou poadcast, collègues s'interrogeant également sur leurs pratiques ou ayant opté pour d'autres logiques, etc) contribuant à la prise de conscience.
(...)
C'est très intéressant, très accessible très convaincant et donc très réussi.

Article complet sur le blog :
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Composé de deux parties, une partie BD et une partie explicative, cet album a pour objectif de nous montrer le cheminement souvent compliqué de la transition d'une agriculture conventionnelle vers une agriculture biologique et paysanne.
La partie BD, qui se lit facilement, est une entrée en matière et sert à illustrer les propos de Jacques Caplat en deuxième partie, même si ces propos apparaissent déjà dans les discours des différents acteurs de la BD. Une famille - fictionnelle - d'agriculteurs décident de s'engager dans la transition pour plus d'autonomie - pour l'un - et par conscience écologique - pour l'autre. Pour cela, le regard sur les méthodes, la taille de la surface à exploiter, et la diversité change au fil des rencontres et des recherches, pour aboutir, au bout de quelques années, à un nouvel épanouissement.

C'est plutôt intéressant, bien que condensé et finalement, le côté BD n'était peut-être pas si nécessaire. J'ai préféré la deuxième partie où Jacques Caplat - j'ai dû chercher qui il était sur Internet, agrologue et ethnologue, fils de paysans - explique en plusieurs parties les problèmes de l'agriculture conventionnelle et les enjeux de la transition vers l'agriculture biologique paysanne.
Il y aborde le problème des NPK, ces engrais solubles que l'on donne aux plantes et qu'elles absorbent en continu lorsqu'elles devraient continuer à s'adapter à la réalité de la terre - sècheresse, froid, humidité - qu'elles stockent en trop grande quantité et qui les rendent vulnérables aux parasites et maladies.
Il y parle du problème de distribution inéquitable de fonds de la PAC, profitant surtout aux plus grands céréaliers.
Il y explique d'une agriculture sans aucun élevage serait catastrophique pour les prairies qui sont une source inquantifiable de diversité et de vie - bien plus que les forêts tropicales - et que les bovins et ovins régulent. Si, dans les ères anciennes les troupeaux d'herbivores migraient librement et entretenaient ces écosystèmes naturellement, nos infrastructures actuelles ne permet plus une telle migration.
Enfin, il aborde le cas des semences standardisées qui ne permettent plus l'autonomie des agriculteurs.
Jacques Caplat a travaillé avec Vandana Shiva, militante indienne du développement durable, et ses propos sont clairement étayés.
J'ai très envie de me procurer un de ses livres afin d'avoir des informations plus poussées et complètes sur ce sujet.
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Un roman graphique intelligent.
Réfléchir à ce qu'on souhaite comme type d'agriculture … actuellement un système perverti qui oblige à des investissements toujours plus importants pour un résultat économique lamentable, un mal de vivre qui lui ne cesse de croître.
Se poser les bonnes questions … chercher les moyens qui devraient pouvoir nous aider à nous sortir d'un cercle infernal qui mène dans le mur.
Découvrir qu'il n'existe pas une solution miracle … mais des chemins différents qui chacun modifie notre rapport à la terre en créant une nouvelle voie pour définir un avenir qui nous offre des lendemains qui chantent.
La lecture est abordable, tout est bien expliqué et même en n'étant pas spécialiste d'agronomie, on arrive à comprendre les enjeux.
Le graphisme est rude, le trait gras et le choix du noir et blanc n'autorise pas la joie de vivre, les cases sont très travaillées et les tableaux sur double page très explicites.
Un roman graphique qui nous rend plus intelligent.
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Aujourd'hui je vous parle du roman graphique « Deux mains dans la terre » de Jacques Caplat et Laetitia Rouxel publié chez Actes Sud.
Dans cet ouvrage on va suivre un agriculteur, entouré de sa femme et de sa fille, qui remet son métier en question puis s'engage dans une transition vers une agriculture biologique dans un but de regagner en autonomie.
Les thermes techniques liés au monde agricole sont bien mis en image et expliqués de manière à être parfaitement compris par des non-initiés à l'agriculture. En outre, le conflit intérieur que peut ressentir un agriculteur qui pense à cette démarche est très bien représenté. Il ne s'agit pas d'un choix que l'on prend à la va vite. C'est un choix qui remet l'intégralité de notre métier, de nos valeurs et de notre pratique en perspective.
Malgré le fait que j'ai eu un peu de mal avec le côté graphique que j'ai trouvé un peu sombre, le message véhiculé par l'ouvrage n'en reste pas moins essentiel pour avoir une juste « critique » de la transition agricole et écologique actuelle.
Les dernières pages qui sont plus théoriques, apportent quant à elles des informations essentielles pour les lecteurs qui souhaitent aller plus loin dans leur découverte du monde agricole et de ses coutumes/ règles politiques. (Attention, on parle ici de réglementation française, qui ne sont pas toutes adaptable aux agriculteurs belges)
J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre d'une opération masse-critique. Merci à Babelio et Acte Sud pour l''envoi
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Je ne suis pas totalement convaincu par la partie "graphique" bien que certaines pages soient très réussies. Je trouve fort intéressant les propos de Jacques Caplat dont j'ai déjà lu et apprécié au moins un autre ouvrage (l'agriculture biologique pour nourrir l'humanité). Son argumentation est solide et parfaitement crédible. Les textes qu'il écrits sont par ailleurs faciles à comprendre ce qui est un atout lorsqu'on veut se faire le porte voix d'un mouvement qui souhaite s'élargir ! Je trouve que ce roman graphique est un bon outil d'information et qu'il peut intéresser ceux qui souhaitent se documenter sérieusement sur la question de l'avenir de l'agriculture. de nombreux points de vue sont pris en compte : écologie, société, économie, morale... J'ai trouvé très judicieux, dans la partie théorique à la fin de l'ouvrage, le discours sur l'importance de l'élevage et la distinction fondamentale entre élevage à l'herbe et élevage industriel en batterie. Les impacts écologiques sont totalement opposés, mais il ne faut pas oublier que le pâturage est essentiel si l'on veut maintenir les prairies, qui sont l'un des milieux les plus riches sur le plan de la biodiversité. Ce passage remet en cause un certains nombre de poncifs très en vogue notamment chez les végans.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque qu'on épand 100 kilos d'azote minéral sur 1 hectare, on contribue autant à l'effet de serre qu'une voiture moyenne qui parcourt 10 000 kilomètres. Au final, pour le climat, il vaut mieux un aliment bio qui vient de loin qu’un aliment local qui reçoit des engrais azotés !
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Il ne faut plus déléguer la fonction nourricière à l’agro-industrie. 
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Un sol bien conduit en bio avec une diversité de cultures peut absorber entre 100 et 300 millilitre d’eau par heure, donc il peut amortir les orages. Aujourd'hui, un sol conventionnel moyen n'absorbe plus que 1 millilitre d’eau par heure, le reste ruisselle et provoque des inondations. Les terres agricoles étaient des éponges. Ce sont désormais des toiles cirées.
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Ces agriculteurs ne sont ni des militants écolos, ni des opportunistes cyniques. Ils sont juste des humains pris depuis des décennies dans un "modèle" qui les broie, et qui aimeraient retrouver le sens de leur métier, qui est souvent leur passion et tout leur mode de vie.
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Les terres agricoles étaient des éponges. Ce sont désormais des toiles cirées.
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