AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur De sang-froid (145)

Il y a une hypocrisie considérable dans le formalisme. Toute personne qui pense est consciente de ce paradoxe, mais dans nos rapports avec les gens conventionnels il est avantageux de les traiter comme s'ils n'étaient pas des hypocrites. Ce n'est pas une question de fidélité à tes propres conceptions, c'est une question de compromis afin de pouvoir demeurer un individu sans la menace constante de pressions conventionnelles.
Commenter  J’apprécie          70
Tu poursuis des choses négatives, l'avait un jour prévenu Willie-Jay dans un de ses sermons. Tu ne veux te soucier de rien, exister sans responsabilité, sans foi, sans amis et sans chaleur.
Commenter  J’apprécie          70
"Il a rit et il a dit qu'il ne croyait ni au ciel ni à l'enfer, rien qu'à la poussière"
Commenter  J’apprécie          70
Ce pauvre Andy, il a balancé longtemps au bout de la corde. Ils ont dû avoir un drôle de nettoyage à faire. Toutes les deux minutes, le médecin venait à la porte et faisait deux pas dehors; il restait là, le stéthoscope à la main. On peut pas dire que son boulot l'amusait, il haletait, on aurait dit qu'il suffoquait, et il pleurait aussi. Jimmy a dit :" Regardez-moi cette tapette." J'imagine qu'il sortait pour que les autres voient pas qu'il pleurait. Puis il revenait écouter si le cœur d'Andy battait encore. On aurait dit qu'il s'arrêterait jamais. En fait, le cœur lui a battu pendant dix-neuf minutes.
Commenter  J’apprécie          70
Si seulement je n'avais pas grandi ça aurait été parfait ; plus je vieillissais, moins j'étais en mesure d'apprécier papa. D'un côté il savait tout, mais de l'autre il ne connaissait rien.
Commenter  J’apprécie          60
"Ces péquenots, ils vont voter l
Commenter  J’apprécie          61
"Tu es un homme extrêmement passionné, un homme affamé qui ne sait trop ce dont il a faim, un homme profondément frustré s'efforçant de projeter son individualité sur un arrière-plan de strict conformisme. Tu existes dans un demi-monde suspendu entre deux superstructures : l'une, expression de toi-même, l'autre autodestruction. Tu es fort mais il y a un point faible dans ta force, et, à moins que tu n'apprennes à la maîtriser, le point faible deviendra plus fort que ta force et te détruira. Le point faible ? Une réaction émotive explosive hors de toute proportion avec les circonstances. Pourquoi ? Pourquoi cette colère déraisonnable à la vue de ceux qui sont heureux ou satisfaits, ce mépris croissant pour les gens et ce désir de les blesser ? Très bien, tu crois que ce sont des idiots, tu les détestes à cause de leur morale, leur bonheur est la source de ta frustration et de ton ressentiment. Mais ce sont là de terribles ennemis que tu portes en toi, à la longue aussi destructifs que des balles. La balle tue sa victime avec clémence. Cette autre bactérie que l'on laisse vieillir ne tue pas un homme mais laisse dans son sillage la carcasse d'une créature déchirée et pervertie ; il y a encore du feu dans son être mais on l'entretient en y jetant des fagots de mépris et de haine. Il amassera peut-être des richesses, mais il n'amassera pas de réussites, car il est son propre ennemi et il est incapable de jouir vraiment de ses oeuvres."
Commenter  J’apprécie          60
Maintenant en ce dernier jour de sa vie, Mrs Clutter accrocha dans le placard la robe d'intérieur en calicot qu'elle avait portée jusque-là, et elle revêtit une de ses chemises de nuit traînantes et une paire de chaussettes blanches toutes propres. Puis, avant de se mettre au lit, elle changea ses lunettes ordinaires pour des verres de lecture. Bien qu'elle fût abonnée à de nombreux périodiques (Ladie's Home Journal, McCall's, Reader's Digest et Ensemble: Magazine bimensuel des familles méthodistes), aucun de ceux-ci ne se trouvait sur sa table de chevet, seulement une bible. un signet était placé entre les pages, un bout rigide de soie moiré sur lequel un avertissement avait été brodé: "Prends garde, veille et prie: car tu ne sais ni le jour ni l'heure."
Commenter  J’apprécie          60
En attendant le deuxième exécution, un journaliste et un gardien échangèrent quelques propos. Le reporter dit : "C'est votre première pendaison ?
- J'ai vu Lee Andrew.
- Moi, c'est la première fois.
- Ouais. Ca vous plaît ?"
Le journaliste fit la moue. "Dans notre bureau, personne ne voulait faire ce reportage. Moi non plus. Mais c'est moins pire que je ne l'aurais cru. C'est simplement comme plonger d'un tremplin. Seulement avec une corde au cou.
- Ils sentent rien. La trappe s'ouvre, ils ont le cou cassé, et ça y est. Ils ressentent rien.
Commenter  J’apprécie          60
Mais aux petites heures de ce matin de novembre, un dimanche, certains bruits étrangers empiétèrent sur les rumeurs nocturnes habituelles de Holcomb, sur l’hystérie perçante des coyotes, le frottement sec des graines d’ecballium dans leur course précipitée, la plainte affolée et décroissante des sifflets de locomotive. A ce moment-là, dans Holcomb qui sommeillait, pas une âme n’entendit les quatre coups de fusil qui, tout compte fait, mirent un terme à six vies humaines.
Commenter  J’apprécie          61






    Lecteurs (8981) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Truman Capote

    Truman Garcia Capote (nom de naissance Truman Streckfus Persons) est né à la Nouvelle-Orléans en ...

    1904
    1914
    1924
    1934

    10 questions
    113 lecteurs ont répondu
    Thème : Truman CapoteCréer un quiz sur ce livre

    {* *}