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EAN : 9782265115613
336 pages
Fleuve Editions (06/09/2018)
3.82/5   186 notes
Résumé :
1984. Des morceaux de corps humains sont découverts dans une rivière qui dévale vers la ville de Fontmile. On finit par identifier deux victimes, deux femmes portées disparues depuis longtemps. La peur et l'incompréhension s'emparent des habitants, jusqu'à l'arrestation de Pierre Neyrat, un chirurgien à la retraite. Ce dernier connaissait une des victimes, l'amie intime de son fils. Il a les compétences pour démembrer ainsi les cadavres et un passé trouble. Mais sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
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Ce n'est pas parce que le roman s'intitule " Torrents " que la vérité " coule de source " , oh , non. La vérité pour la connaître ,il va falloir pénétrer dans l'intimité de la famille Neyrat , remonter le temps jusqu'au terrible déferlement de haine de la Libération et sa violence . A qui appartiennent les membres de femmes soigneusement découpés et retrouvés dans la rivière ? Qui est le Dépeceur ? Quelles sont ses motivations ?
La famille Neyrat se trouve bien malgré elle plongée sous les feux de l'actualité , accusée , montrée du doigt , vouée aux gémonies , salie , traînée dans la boue et , bien que plausible , cette condamnation unanime , ce déferlement de haine semblent bien faciles , trop faciles . Il n'en demeure pas moins que c'est bien du sein de la famille que surgira la vérité....
C'est un roman noir palpitant , construit patiemment , logiquement , avec subtilité. Pas de grandes chevauchées, pas de courses poursuites , tout se construit en finesse , avec une dextérité incroyable . Peu de personnages mais quels personnages , liés entre eux par le silence , la dissimulation , la méfiance , la suspiscion qui tisse peu à peu une implacable toile de haine . Et pourtant , que d'amour contrarié par les non -dits ... Ce roman se lit d'une traite , avec avidité ,avec passion et le lecteur est emporté par ces mêmes eaux tumultueuses qui ont charrié les membres de ces femmes mutilées et révélé des secrets qu'on croyait à jamais enfouis dans les limbes du passé ....
J'avais déjà eu le plaisir de lire " Un souffle , une ombre " ,et c'était une belle découverte . Pour cette seconde rencontre , je n'hésite pas à dire que Christian Carayon est un auteur de talent , en raison de la qualité de son écriture d'une part , en raison de son habileté à pénétrer au plus profond de l'âme de ses personnages d'autre part . Quelqu'un l'a déjà dit ," famille , je vous haime ".Ici , vraiment , c'est "du lourd ".Amateurs du genre , c'est simple :lecture O- BLI- GA- TOI- RE !!!!!
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1984, une rivière restitue des morceaux de corps.
Des bras, des troncs, qui appartiennent à deux femmes disparues depuis bien longtemps.
Cinq ans pour Émilie, la petite amie de François.
François dont le père chirurgien est bientôt accusé.
Par qui ?
Pourquoi ?
François va devoir replonger dans le passé de sa famille. À 26 ans, exilé dans la capitale, il redescend dans son Sud-ouest natal, bien décidé à connaître la vérité.
Christian Carayon, dont je découvre l'écriture avec ce roman, a choisi la narration a trois personnages,  ce qui donne une saveur particulière à son récit, accentuant le mystère, interrogeant le lecteur.
Tour à tour, François, Pierre son père ou Camus, l'ami de la famille, le presque frère ou oncle prennent la parole pour nous entraîner dans les méandres d'un labyrinthe infernal.
L'atmosphère se tend au fil des pages.
L'angoisse monte crescendo.
On remonte le temps pour découvrir un passé trouble qui livrera bien des explications.
Quarante ans d'histoire et de drames durant lesquels Pierre aura traversé bien des épreuves.
Celà fait-il de lui un monstre ?
Carayon maîtrise son sujet. Je n'ai pas pu lâcher ce roman lu d'une traite.
Et puis il y a l'ambiance générale, les questions permanentes, sur les personnages dont on a l'impression qu'ils ont tous quelque chose à cacher, sur les lieux, maisons parfois devenues ruines, ou ce lieu de retraite, de ressource avec son mystère, jusqu'à....Mais non, je n'ai pas le droit d'en parler, ah si, juste au cas où, prenez donc une torche, on ne sait jamais...
Comme dans un jeu de miroirs, les effets sont trompeurs.
Ne croyez pas que l'auteur ça vous faciliter la tâche.
Il va tout vous expliquer,,calmement.
Et puis même quand vous croyez que tout est fini.....
Mais ça vous devrez le découvrir vous-même.
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Je ne connaissais pas Christian Carayon, écrivain né dans le Tarn et auteur de plusieurs thrillers à succès. Je le découvre avec ce roman passionnant Torrents.
Torrents comme ces rivières de montagne qui abondent dans la région et parfois se déchaînent transportant dans leurs flots des objets aussi stupéfiants qu'inattendus.

En 1984, ce sont des membres de corps humains que rejette la rivière de Fontmile. A qui appartiennent-ils ? Les victimes sont bientôt identifiées : deux jeunes femmes portées disparues depuis plusieurs années. Qui les a assassinées puis les a sadiquement découpées en morceaux ?
Les soupçons vont rapidement se porter sur un notable, Pierre Neyrat, ancien chirurgien à la retraite. Serait ce lui le "dépeceur" ? le coupable idéal, d'autant plus que la petite amie de son fils François est une des deux victimes. Des doutes s'installent au sein de la famille, des souvenirs un peu flous, des attitudes ambigües, des non-dits, des silences,...

Il va falloir fouiller dans le passé de Pierre Neyrat, remonter le temps jusqu'aux heures sombres de la seconde guerre mondiale, celles de la collaboration, de l'épuration sanglante et des secrets de famille. Une période qu'il souhaitait ardemment oublier.

Torrents est un thriller captivant au rythme plutôt lent. Christian Carayon prend son temps pour dérouler les fils de l'intrigue mêlant présent et passé et donnant la parole à plusieurs personnages clefs. le roman est ainsi habilement structuré avec quatre chapitres écrits chacun à la première personne du singulier : dans le premier et le dernier, c'est François, le fils, qui raconte les événements mais aussi ses doutes et ses angoisses, son ressenti mêlé de cauchemars.
C'est ensuite à Pierre Neyrat, le père, de se confier. le troisième chapitre laisse la parole à Camus, le fidèle ami de Pierre, le presque "oncle" pour les enfants. Chacun "apporte sa pierre à l'édifice" pour mieux comprendre la situation et faire avancer l'enquête. Mais n'oublions pas quelques personnages secondaires tels Estelle, l'épouse de Pierre, ainsi que Valentine et Marie, les soeurs de François.

J'ai bien aimé cet ouvrage dans lequel la fiction côtoie des éléments inspirés de faits réels. Tout ce qui touche aux années de fin de guerre et d'après-guerre, les milices et représailles sauvages est saisissant de réalisme.

#Challenge illimité des départements français en lectures (81 - Tarn)
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Torrents parce que tout est parti de là. de ce cours d'eau bien inoffensif qui charrie un jour des membres découpés.
Mais découpés bien proprement ce qui met sur la piste d'un chirurgien retraité, un homme secret et assez étrange, qui a le matériel et le savoir faire.
Ce roman policier habile nous balade pas mal. Ce Pierre Neyrat je l'ai cru coupable, puis pas coupable, et finalement coupable.... plus le roman avançait moins je n'arrivais à me décider.
Après c'est une histoire de famille, de liens difficiles à tisser, d'un secret bien gardé et de silence lourd, si lourd que cela entraîne le fils de la famille dans une quête douloureuse.
Dans les romans souvent les secrets inavouables sont liés à un épisode de la guerre. Cette histoire qui se passe en 1984 à pris sa source dans les années 40.
Plus un roman d'ambiance que polar ( malgré les meurtres..) ce livre nous dresse le portrait d'une époque, d'un lieu, et d'un homme que tout accuse par sa façon d'être. L'histoire est assez lente et ne se dévoile que peu à peu. Pas de grands mélodrames, juste une famille déchirée qui essaie de recoller les morceaux....
J'ai aimé l'écriture fluide, la solitude des lieux et des personnages et surtout Camus. Cet homme que l'on aimerait rencontrer un jour dans notre vie.
Un bon moment de lecture. Mais amateur de thriller sanglant vous risquez de vous y ennuyer un peu.

Merci à Babelio et à Fleuve noir pour cet envoi dans le cadre de masse critique.

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Je découvre Christian Carayon avec Torrents et je vais m'empresser de découvrir ses trois autres romans.
L'intérêt de Torrents résulte de la combinaison réussie de plusieurs éléments dont nous dit l'auteur en fin de récit, certains sont inspirés d'événements réellement survenus. Cette combinaison donne du corps et du souffle au récit qui est plus qu'une simple enquête policière.

Dès les premières lignes, l'écriture de Carayon nous fait ressentir une grande empathie pour le personnage principal François Neyrat, le fils du chirurgien Pierre Neyrat soupçonné d'être «le dépeceur» un tueur en série dont deux victimes démembrées et décapitées ont été rendues par la Vissalès un torrent de montagne.
Cette empathie pour François pousse le lecteur à vouloir continuer.

L'écriture de Carayon dévoile de façon subtile les différentes composantes du drame et de ses origines.
La famille Neyrat s'est construit autour du père Pierre qui l'a conçue comme une forteresse pour lui-même, ses enfants, Marie née d'un premier mariage, Estelle sa deuxième épouse et leurs deux enfants Valentine et François.
Outre Pierre, la forteresse a un autre gardien en la personne de Camus, «l'oncle» pour les enfants, un ami de Pierre qui l'a accompagné durant les années de guerre, la résistance et la période de l'épuration qui a suivie.
La description de la psychologie des personnages est l'un des points forts du roman. Notamment la description des doutes du père qui prend vite conscience qu'une forteresse bâtie sur le mensonge ne peut que s'écrouler et que l'on est toujours l'otage de son passé.
La relation entre les enfants et leurs parents fait aussi partie de l'intérêt du roman entre Marie, l'aînée, qui se sent exclue depuis la naissance de Valentine et François, l'affrontement laisse des traces.
Le roman se déroule alternativement entre les années de guerre et de l'immédiat après guerre, les années 1960 et la période 1979-1984, celles de la survenance des meurtres et de la découverte des corps dépecés.
Une des forces de l'écriture de Carayon est de contextualiser avec talent le rôle que chacun des personnages joue au cours de ces périodes et en leur donnant la parole chacun à leur tour.
L'alternance présent passé, le changement de narrateur, contribuent à brouiller les pistes et fondent le côté addictif du roman.

Un autre aspect intéressant de la façon dont Carayon traite l'histoire est le rôle qu'il fait jouer à la géographie des lieux. Pierre et son ami Camus se réfugient souvent à Combe-Sourde dans les maisons d'un village abandonné de la montagne, près d'un torrent, où ils s'isolent pour pratiquer la pêche. La description de l'hôtel abandonné dans les Pyrénées est également un temps fort dans le déroulement de l'histoire et sa dramatisation.

Au total un roman bien écrit, bien construit, réaliste et crédible même si l'auteur nous rappelle en fin d'ouvrage qu'il s'agit de fiction.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Marguerite a eu le tort de revenir, moins de deux mois après la Libération. Or, même dans ces conditions, il y a des endroits qu'il faut éviter. A peine avait-elle mis un pied à Manipont que les représailles lui sont tombées dessus.
Une prison clandestine en ville, située dans les caves d'un ancien hôtel : Ils avaient réservé un traitement de faveur à Marguerite. Elle avait été entièrement rasée, obligée de rester nue. Son dos et ses fesses étaient profondément marqués par les coups qui lui avaient été assénés à l'aide d'une lanière de cuir. En guise de repas, sa gamelle était remplie de crachats et d'excréments. Dans un coin , il y avait encore la batterie à manivelle, reliée à l'électrode avec laquelle on l'avait torturée.
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Et elle n'est plus jamais venue me trouver pour s'épancher. Il aurait peut-être mieux valu qu'elle le fasse. Quand on parle, les choses s'évacuent. Sinon, elles stagnent, elles pourrissent, et elles vous transforment en cloaque.
( p 131)
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J'ai d'abord roulé en direction de l'autoroute. Cependant, assez vite, je me suis garé sur le bas-côté. Je suis demeuré ainsi un moment sans rien faire d’autre que de tenter de respirer de nouveau. Le vide était là, l'abîme et, avec lui, le vertige. Le poids que j'étais condamné à porter était trop lourd. Basculer, sombre dans cette gueule béante. Ou combler le trou et laisser choir mon fardeau, il n'y avait pas d'autres alternatives.
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Il y a ce film qu’il adore où un shérif défend sa prison, seulement secondé par un jeunot, un boiteux et un soûlaud. Putain ! Il en parle tout le temps. C’est quoi le titre, déjà ?
— Rio Bravo. Papa t’écorcherait vif de ne pas t’en souvenir.
— Ouais, c’est ça : Rio Bravo. Lui, il était comme John Wayne. Un John Wayne désarmé et en cravate. Il leur a répliqué que toute personne qui passerait outre à la loi serait poursuivie jusqu’à ce qu’elle ait l’occasion de voir ce qu’était la vraie justice, pas celle des lâches qui, à dix contre un, ont la prétention d’être à la fois juges et bourreaux. Ça, je m’en souviens très bien. Il a ajouté que l’empressement avec lequel certains éliminaient ou souhaitaient éliminer les suspects ressemblait fort à une manière de les faire taire à jamais, de peur qu’ils n’aient à livrer les noms de leurs complices qui, entre-temps, étaient peut-être devenus leurs accusateurs. Nom de Dieu ! Il était en train de les pousser à bout. Avec les deux autres, on s’est regardés, fatalistes. On s’est dit que, ce coup-ci, ça y était, qu’on allait tous y passer.
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— Tu réfléchis aussi vite que ton paternel… Je penche cependant pour quelque chose de plus radical. Tu ne fais pas déplacer les flics parce que tu affirmes qu’un inconnu n’arrête pas de mater tes jolies fesses. En revanche, pour une tentative d’agression… Je crois qu’il a raté son coup. Qu’il y a quelque part une miraculée qui ne se doute sûrement pas de ce à quoi elle a échappé. Je dirais dans un maximum de trois semaines avant que, ton père et mézigue, on se mette à repêcher des bras en lieu et place des truites.
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