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EAN : 9782265116597
544 pages
12-21 (11/01/2018)
3.26/5   40 notes
Résumé :
Rien ne l'effraie, à l'exception d'elle-même.
Barcelone, il y a cinq ans : une opération tourne au cauchemar. Ce jour-là, Jenny Aaron, membre d'une unité très spéciale de la police allemande, perd tout : son amour, son honneur, sa vue. Elle survit grâce à ses autres sens et à la philosophie des samouraïs. Les arts martiaux constituent un de ses atouts majeurs, en dépit de sa cécité. Mais les interventions à haut risque sont désormais remplacées par les interr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 40 notes
Berlin, au présent: Jenny Aaron reconvertie en profileuse pour le "Service Spécial" en Allemagne est appelée pour un interrogatoire sur demande expresse même du détenu, Boenisch (prisonnier qu'elle a contribué à arrêter alors qu'elle était encore stagiaire dans la police, puisqu'il avait cherché à l'enlever et la tuer alors qu'il y avait déjà deux autres cadavres dans sa cave).

En le rencontrant à nouveau, elle va ainsi être amenée à replonger cinq ans en arrière et devoir affronter ses peurs pour faire rejaillir de sa mémoire défaillante ce qui s'est effectivement passé dans cet entrepôt de Barcelone des années plus tôt et qui lui a valut sa cécité.

L'intrigue a été pour moi très difficile à suivre car les actions s'imbriquent les unes dans les autres sans répit comme un véritable film d'action (on voit bien que l'écrivain est aussi scénariste car on visualise certaine scène "comme au cinéma"!!) mêlant passé et présent sans prévis, sans marques typographiques particulières ce qui génère parfois la plus grande confusion car on ne sait plus si on est à Barcelone ou à Berlin!! C'est écrit comme l'héroïne pense: on se retrouve propulsé 5 ans en arrière, d'un coup, sans sommation pour revenir au présent brutalement dans le même paragraphe. Cette écriture, je dois l'avouer, a un peu perturbé ma compréhension de l'histoire. J'ai eu un peu de mal à suivre toutes les péripéties d'Aaron et je n'ai pas vraiment réussi à dépasser cet handicap là.

Mais cela n'en reste pas moins un vrai bon roman noir, mi-polar, mi-thriller, avec toute une panoplie de psychologies différentes: Niko, Pavlik, Helmet, Demirci, la patronne du Service Spécial, Holm, le tueur qui traque Aaron depuis longtemps, Boenisch le truand qui voudrait se faire passer pour un tueur, il y a aussi Sascha, le frère de Holm et bien sûr Jenny Aaron elle-même, à la fois forte et fragile et pleine de contradiction.

Le fait que Jenny soit aveugle à la suite d'une opération spéciale à Barcelone qui a très mal tourné est bien sûr le "clou" du roman. Il y ajoute du piment et de l'inédit. On découvre comment elle a combattu sa cécité par des entrainements intensifs avec son père en développant ses autres sens à l'extrême, notamment celui de l'ouïe (en laissant échapper des claquements de doigts ou de langue elle est capable de se repérer dans l'espace par exemple).

Sa force, Aaron la trouve dans la philosophie des samouraïs, le bushido. Sa faiblesse: celle d'avoir "abandonné" son collègue, celui qu'elle aimait; Niko, sur le terrain à Barcelone alors qu'il était blessé. Autre handicap: Elle ne se souvient pas ce qui s'est passé à Barcelone, lors de cette embuscade dans laquelle ils sont tombés ensemble, Niko et elle, et plus particulièrement dans l'entrepôt lors de "l'échange"; ce qui est pourtant la clé de toute l'histoire.

Brillant thriller au rythme d'enfer, on ne souffle pas jusqu'à la toute dernière page; ça en fait un excellent page-turner dont on a du mal à se détacher pour faire les quelques pauses nécessaires: manger, dormir, boire et accessoirement aller travailler!!!!

Je recommande vivement la lecture de ce roman aux adeptes des romans d'actions qui vont à 100 à l'heure, où il n'y a pas de temps mort. Trop peut-être, ce qui a fini personnellement quelques peu par m'embrouiller ce qui explique ma note de 4 (et non pas 5).
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Le fait de proposer un thriller ayant pour personnage principal une jeune femme aveugle est plutôt audacieux. Même si Jenny Aaron a été une brillante agente de terrain, aussi à l'aise avec une arme à feu que dans un combat à mains nues… mais ça, c'était avant !

Donc aujourd'hui Jenny Aaron est aveugle, mais elle n'a rien perdu de ses entraînements passés, au contraire elle s'est même encore améliorée. le plus étonnant est sa parfaite maîtrise des techniques de déplacement et de repérage dans l'espace, techniques inspirées de méthodes bien réelles développées dans le cadre de la rééducation pour les non-voyants.

Et si, histoire d'enfoncer le clou, je vous disais que Aaron souffre aussi d'amnésie rétrograde depuis son retour de Barcelone. Elle ne garde des événements qui se déroulés là-bas de de son passé antérieur que des souvenirs diffus (et une énorme culpabilité liée au fait d'avoir abandonné son collègue et amant, lui aussi blessé lors de l'opération, allant ainsi à l'encontre de toutes les règles du Service). Vous l'aurez compris Andreas Pflüger nous propose un personnage central des plus atypique, un subtil mélange de force, de sagesse (elle s'efforce de suivre la voie du bushido), mais aussi avec ses failles et ses faiblesses.

En face d'elle un tueur machiavélique qui semble dénué tout autant de faiblesses que d'empathie. Un homme froid et calculateur qui ne laisse rien au hasard et ne reculera devant rien pour mener à bien ses plans. Une machine à tuer parfaitement rodée. Mais pourquoi cet acharnement à vouloir détruire Aaron ? Et si les réponses se trouvaient justement dans ce passé oublié d'Aaron…

Chic un méchant très méchant me direz-vous ! Et en effet Holm fait partie de ses salauds que vous vous plairez à détester, tout en voulant en apprendre plus sur ses motivations (il dégage malgré sa cruauté un petit quelque chose qui suscite l'intérêt). Alors que vous ne pourrez que haïr purement et simplement son frère, Sascha, un psychopathe pur et dur de la pire espèce.

Heureusement Jenny ne sera pas totalement seule pour affronter ces deux adorables frangins, elle pourra compter sur le soutien sans faille de ses anciens collègues du Service, notamment celui de Pavlik, ami de toujours et tireur d'élite hors pair.

Si vous souhaitez postuler pour intégrer le Service, vous pouvez oublier ; c'est une agence totalement fictive inventée pour les besoins du roman.

Andreas Pflüger ne laissera aucun répit à ses personnages, il nous propose une intrigue dense, rythmée et riche en rebondissements. Bref tout ce que le lecteur attend de trouver en se plongeant dans un thriller ! Une fois happé par le bouquin, vous aurez bien du mal à décrocher.

Si sur le fond le contrat est rempli avec une redoutable efficacité, la forme peut être un peu déconcertante. Il n'est en effet pas rare que l'auteur passe, sans préavis, de l'intrigue présente à un flashback. Ca peut surprendre, mais en fait c'est aussi une bonne façon de nous mettre à la place de Aaron, parfois, même dans le feu de l'action, des bribes de souvenirs lui reviennent sous forme de flashes.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, aussi bien pour son intrigue rondement menée que pour ses personnages ; comme l'auteur le laisse entendre dans sa postface, « l'histoire d'Aaron n'est pas finie », soyez assurés que je répondrai présent au(x) prochain(s) rendez-vous !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Flic de choc, Jenny Aaron est devenue aveugle suite à une opération qui a mal tourné. Cinq ans plus tard, elle se retrouve confrontée à l'homme qui est à l'origine de son handicap, et qui la traque depuis longtemps, sans qu'elle le sache. Trente-six heures d'enfer l'attendent.

Irrévocable est un roman noir qui cumule psychologie et action violente.Les coups pleuvent, les balles sifflent, l'hémoglobine coule à flot. Mais pour suivre l'intrigue, il faut décortiquer la psychologie des personnages : celle de la policière et du tueur qui la pourchasse, s'appuyant sur la philosophie des samouraïs ; mais aussi celle de leurs compagnons, flics ou truands, parfois flics et truands.

L'écriture n'est pas si simple, mais la lecture reste aisée. L'intrigue est racontée sous différents angles de vue, apportant des éclairages multiples. Des flash back viennent compléter la compréhension des ressorts du passé qui conduisent à la situation présente.

Le suspense est haletant. On pense la fin proche à plusieurs moments, mais les rebondissements s'enchaînent jusqu'au bouquet final. On sent la la patte du scénariste.

J'ai vraiment beaucoup aimé !
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Voir l'invisible

Le théâtre du prologue est la ville de Barcelone, la capitale catalane connue pour son art. On y découvre la protagoniste, Jenny Aaron : une policière d'action allemande qui exerce aux 4 coins du continent européen (à Moscou pour la Russie, à Naples pour l'Italie etc…) ainsi que son équipier, Niko Kvist, qui est également son petit ami en secret. Tous deux sont en mission pour racheter un tableau à un voleur d'art. Jenny joue ainsi l'experte en art. Mais la mission tourne mal et, après le prologue, nous retrouvons Jenny devenue aveugle et travaillant à l'office fédéral de la police judiciaire comme profileuse experte en interrogatoires (elle se concentre sur ce qui n'est pas dit). Elle doit se rendre de nouveau à Berlin, qu'elle a quitté depuis l'accident et la mission ratée, car un prisonnier à perpétuité ne veut parler qu'avec elle. Nous allons donc la suivre dans ses péripéties pour résoudre l'affaire pour laquelle on a demandé son aide et que l'on découvre liée à la mission que lui a coûté la vue.
Action et suspens sont au rendez-vous de ce roman dont l'intrigue nous tient en haleine au fil des pages. de nombreux flash-back et allers-retours entre le passé et le présent rythment l'histoire. L'intrigue et surtout le personnage de la protagoniste nous montrent l'originalité apportée par Andreas Pflüger, auteur et scénariste pour la télévision allemande – d'où peut-être le côté visuel de son écriture grâce auquel on a parfois l'impression de voir la scène se dérouler sous nos yeux.
Avec ce livre, sa renommée internationale débute et on commencera sûrement à le connaître au-delà des frontières allemandes.
Je recommande ce livre à ceux qui veulent découvrir une fiction d'outre Rhin où l'action est au rendez-vous et qui nous montre que les fictions issues de ce pays ne sont pas forcément soporifiques.
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Je déteste écrire des avis négatifs, tout comme je déteste abandonner un livre. J'ai l'impression de ne pas avoir rempli ma part du contrat en n'allant pas jusqu'au bout. Mais, parfois, on ne peut tout simplement pas. J'ai abandonné ce livre à peu près à la moitié. J'étais tellement peu dans l'histoire que je ne comprenais plus rien du tout, alors il fallait que j'arrête.

À la lecture du résumé, je me suis dit que l'histoire était originale et avait beaucoup de potentiel. le contexte pouvait permettre une grosse introspection de la part d'Aaron, policière aveugle, et j'imaginais qu'on ressentirait sa condition tout au long du roman. Que l'on vivrait l'histoire, non pas avec ses yeux, mais avec ses sensations. Bref, je me suis mis en tête tout un tas de choses que je jugeais intéressantes. Mais je n'ai rien eu de tout ça.

Ce que j'ai eu, c'est du fouillis. J'ai trouvé ce titre très inégal : si certains passages pouvaient retenir mon attention – pas de là à me captiver... mais pas loin ! –, d'autres étaient d'un ennui inimaginable... Ajoutez à cela le fait que l'on ne suit pas la chronologie des événements, mais que l'auteur entremêle présent et passé sans préciser ces changements de temporalité, alors là je commence à être agacée. Mais en plus, le style des scènes n'est absolument pas fluide et donne un rythme très saccadé. du coup, ça m'a juste achevée.

J'essayais au début de repérer les scènes sympas pour m'y accrocher, mais force est de constater qu'à la moitié du roman je me suis rendue compte que je ne me souvenais plus de tel événement, ou que je ne comprenais pas cette scène alors qu'elle était la suite directe d'une autre ayant eu lieu quelques pages avant...

J'ai été déçue, et j'avoue n'avoir pas réussi à m'accrocher. Tant pis, on ne peut pas tout aimer... Évidemment, c'est un avis tout à fait personnel, et je suis sûre que certains aimeront. Simplement, pour moi, c'est raté...
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- A son enterrement, on risque de se marrer, en tous cas, fait Mertsh. Il va y avoir plein de femmes à qui Butz a dit qu'elles étaient uniques.
- Ouais, entre trente et quarantye, minimum, précise Nowak.
- C'est la fourchette basse, rigole Fricke.
- Ca, j'en doute, intervint Pavlik.
- Parce que aucune n'a son adresse ?
- Non, parce qu'il était homo.
De nouveau, des rires. Mais face au visage impassible de Pavlik, ils retombent.
Fricke est le premier à se ressaisir.
- C'est une blague ou quoi ?
- Comment devra-t-on se souvenir de toi ? rétorque Pavlik. Comme d'un boute-en-train, ou comme de l'homme que tu étais réellement ?
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Nuit et jour, Aaron écrivait, désespérée, ce qu'elle savait encore et qu'elle ne voulait pas oublier. Elle a rempli de nombreuses pages en braille, et , aujourd’hui encore, elle travaille à ce journal. Pourtant les entrées se font de plus en plus rares, de plus en plus courtes, et lui apparaissent de plus en plus dénuées de sens. Sitôt qu'un souvenir n'existe plus que comme copie et que son original est détruit dans la bibliothèque, elle a l'impression qu'il appartenait à un inconnu. Comme si Aaron n'avait rien vécu de tout ça.
Et comment donc décrire des fleurs de givre, la gelée blanche dans les champs ? La lumière des lampadaires sur la Chamissoplatz à Berlin, le ciel scintillant de Chellah, la vue sur la mer, le matin ? Les endroits merveilleux de son enfance et celui, dans les bois, où on l'a embrassé pour la première fois ont disparu comme le timbre de la voix de sa mère, de son père, la mélodie de la boîte à musique qu'on mettait sous le sapin, pour Noël, lorsqu'elle était petite, les visages de ceux qu'elle a aimés, son propre visage, qui n'existe plus que sur quelques photos, jusqu'à ce que tout soit brulé et anéanti, réduit à l'état de cendres froides balayées par le vent.
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Il lui mit même la pression pour qu’elle apprenne à se servir de la canne blanche qu’elle haïssait tant, hélas avec un succès mitigé. Aujourd’hui encore, Aaron rechigne à l’utiliser tant elle a honte d’être identifiée comme aveugle.
Il étudia le braille avec elle et lui servit de cobaye ; il goûta le premier steak qu’elle avait cuisiné toute seule. Elle ne savait pas encore comment différencier le sel et le poivre ; la salière fait du bruit lorsqu’on la secoue, pas la poivrière. Lorsque son père s’écria « délicieux » en toussant, ils rirent à gorge déployée.
Surtout, il lui enseigna ce qui était le plus dur : admettre l’idée d’être aidée, accepter de l’être, d’être toute sa vie dépendante des autres sans le ressentir comme un fardeau, mais comme une nécessité.
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Elle a attribué une émotion à chaque chiffre entre un et dix. Un pour l’envie ; deux pour la gratitude ; quatre, c’est le contrôle parfait ; cinq signifie le mépris ; six, la compassion ; sept, c’est ne pas pouvoir attendre ; huit représente la fierté ; neuf équivaut au bonheur presque parfait. Le dix, c’est l’adrénaline.
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Nothing calms her down as much as cleaning her gun.
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