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EAN : 9782875684219
180 pages
Espace Nord (05/09/2019)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Bruxelles, années 1930. Prosper Goffineau, mari soumis et père de famille aimant, se découvre une nouvelle passion pour le football, et plus particulièrement pour le Sporting Club Anderlecht, qu'il ne manque pas d'aller voir dès qu'il le peut. Cette passion chronophage, qui le pousse à délaisser ses devoirs, n'est pas du tout au goût de sa femme Octavie et de sa fille Angélique, qui le lui font bien comprendre. Au rythme de la vie, des matchs, des victoires ou des d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un roman de Maurice Carême ? En voilà une surprise !
Son nom m'évoque des souvenirs de poèmes appris à l'école. De très beaux poèmes.
Donc pour moi, Maurice Carême était un poète, et je ne savais pas du tout qu'il avait écrit des romans.
Le thème du football m'attire ; aussi, piquée par la curiosité, j'entame ma lecture.
J'ai bien apprécié ce court texte un peu farfelu.
Tout d'abord, il nous transporte dans une autre époque ; il est rédigé dans une langue un peu vieillotte qui a son charme, et il décrit une société et une façon de vivre aujourd'hui disparues.
Il nous emmène dans un univers particulier : celui des supporters de football.
Prosper Goffineau (j'adore ce nom !) mène une petite vie rangée, étriquée même. Brimé par une femme autoritaire, il va trouver dans le football un moyen d'échapper, au moins temporairement, à ce joug pesant.
Plutôt effacé dans la vie, Prosper découvre la fièvre des soirs de matchs, l'ambiance dans les tribunes, la liesse collective, le sentiment fort d'appartenance à un groupe.
Il est subjugué.
Le problème est qu'il va devenir dépendant de ces émotions fortes. Dès lors, toute sa vie va changer. Son addiction à la folie du ballon rond va tout emporter.
Ce petit roman se lit d'une traite. Il est original et distrayant. Il raconte d'une façon amusante comment, pris par le jeu, un supporter peut changer de personnalité et voir sa vie totalement transformée.
Les éditions Espace Nord ont eu une très bonne idée en rééditant cet ouvrage de 1928, et je les remercie pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique organisée par Babelio, que je remercie également : une fois de plus j'ai eu la chance de découvrir un texte que je n'aurais sans doute pas découvert autrement.
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Le monde des supporters de foot des années trente dépeint dans un roman de... Maurice Carême ! Les premiers chapitres sont sympathiques et goguenards mais la morale bien pensante finit par reprendre le dessus, menant clubs et supporters droit en enfer. le foot décrit dans une langue de poète est curiosité qui m'a bien amusé !

Je remercie chaleureusement les éditions Espace Nord et Babelio de m'avoir fait goûter cette réédition de « Le martyre du supporter ». J'avoue que je l'avais coché dans la liste d'une Masse critique parce que son thème avait piqué ma curiosité, mais sans remarquer que l'auteur en était Maurice Carême, dont les poèmes sont bien connu des écoliers belges.

À côté des nombreux poèmes qui font sa renommée, j'ignorais que Maurice Carême avait publié quelques romans (trois, si j'en crois Wikipedia), ainsi que des contes. « Le martyre du supporter » est son premier roman, publié en 1928, dans les toutes premières années de sa production littéraire.

Originaire de Wavre, Maurice Carême s'est ensuite établi à Anderlecht, où il a mené une carrière d'instituteur. Les amateurs de football belges auront donc vite compris que l'équipe du « Sporting », qui joue en mauve, est celle du Sporting d'Anderlecht et que les rouges du Standard sont (déjà) ceux du Standard de Liège.

Un intérêt de ce livre est le tableau qu'il nous donne du football et de ses supporters dans le Bruxelles des années trente. On participe au quotidien d'une petite famille bourgeoise, dix ans avant « Bossemans et Coppenolle ». On joue aux cartes le dimanche. On boit de la gueuze grenadine (la gueuze Belle-vue venait à peine de naître et la dynastie Vanden Stock n'avait pas encore pris la tête du Sporting). On paie sa place de tram au receveur, avec un tarif différent pour les places assises. Et j'en passe.

Le foot, dans les bonnes familles, c'est à la limite de la dépravation... On s'amuse au début du livre de voir le clerc de notaire Prosper Goffineau s'éloigner à pas feutrés du « juste milieu » (comme dirait Brassens) où il subit la loi de sa femme et de sa fille, pour s'encanailler avec des supporters du Sporting. le ton est goguenard, on sourit. Prosper finit par devenir le pilier des supporters du club !

Mais il fallait que la morale bien pensante reprenne le dessus: je vous laisse découvrir la plongée vers l'enfer de Prosper et de son club...

À part cet aspect documentaire, je me suis régalé de lire des descriptions de foot écrites par un poète. J'imagine que l'effet décalé était involontaire, mais c'est succulent ! Jugez plutôt. L'équipe entre sur le terrain : « Bientôt, une nouvelle clameur, plus dense, plus vibrante s'épanouit, heureuse comme un soupir longtemps contenu ; les joueurs locaux apparaissaient, visage souriant, poumons avides d'air, coeur battant d'espérance. »

Et ensuite, le coup d'envoi du match: « Puis, sur un coup de sifflet, le center-forward mauve heurta le ballon d'un geste sec. Mais celui-ci comprit le signe d'amitié ; n'est-ce pas ainsi, qu'en témoignage de joie, l'on enfonce une bourrade dans les côtes d'un ami ? » (notez en passant l'emploi de l'anglais « center-forward », maintenant disparu).

Parfois, la météo rend le jeu difficile: « À la reprise du jeu, un vent violent souffla. S'abandonnant à ses impétuosités, la balle semblait s'allonger tel un chat dont on frictionne les reins. » Ou même très difficile: « Le stade tendait son drap qu'avait amidonné la neige et que repassait la bise. Pas une tache sur cette virginité. »

Voilà. Je suis heureux de voir avoir livré ce partage de Carême. Je recommande « Le martyre d'un supporter » tout particulièrement à mes compatriotes, comme une curiosité, une pépite originale de notre littérature.
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À défaut d'être celle des terrains, Prosper Goffineau est l'idole des tribunes. le Petit Père du Sporting rassure, par sa présence, joueurs et supporters qui marchent ensemble vers la victoire. Seulement, Goffineau ne va pas tout le temps au stade et, le temps d'une saison, son Sporting club anderlechtois connaît les affres de la relégation. En liant le destin d'un homme à celui du club qu'il supporte, Maurice Carême livre une étude de cas dont, probablement, il faudrait encore tirer des leçons, aujourd'hui, pour connaître la psychologie des supporters. Certes, le football n'est plus le même, mais la passion et ses conséquences demeurent. En filigrane, Maurice Carême porte un regard caustique sur la petite bourgeoisie tandis que, par ses mots aussi simples qu'ils peuvent être recherchés, il fait entrer un sport éminemment populaire dans la littérature. le martyre d'un supporter n'est pas celui d'un lecteur.

Goffineau découvre le football comme un passe temps curieux. C'est l'ami d'un ami qui lui fait découvrir le stade, le jeu, la ferveur des supporters, les rituels d'avant match et ceux d'après quand, au bistrot, on triomphe ou on se lamente autour de deux ou trois bouteilles de gueuze. Goffineau apprend les codes, le vocabulaire, les règles. Il se drape lui-même de mauve, la couleur d'Anderlecht, et maudit bientôt les équipes adversaires du Beerschot, du Cercle Bruges ou de la Gantoise. L'apprentissage des Goffineau est express. Se retrouvant, pour son deuxième match, au milieu de supportes adverses qu'il tarde à identifier, il est victime de jets d'oeufs. Loin de se laisser impressionner, Goffineau mène aussi ses troupes à l'assaut verbal des supporters adverses, essuyant pour cela des jets de têtes de crevettes. S'il goûte à l'amère potion de la défaite, c'est pour lui une leçon qui tient tant de l'honneur que de l'humilité : le supporter soutient vaille que vaille, que son équipe connaisse victoire ou défaite.

Mais le jeu, décrit au début du roman par Maurice Carême est peu à peu mis de côté pour examiner ce qui, en fait, accapare Goffineau. le roman de Carême n'est pas tant un roman du football que du supportérisme dont il dévoile la genèse. En réalité, c'est bien une certaine sociabilité que trouve Goffineau, car le football dépasse les frontières socio-professionnelles : le clerc de notaire croise le professeur, le tailleur et le maraîcher. Tous unis dans l'amour du mauve, les supporters d'Anderlecht trouvent un intérêt supérieur dans leur communauté plutôt que dans le sport qui la légitime. Il ne faudrait pas, toutefois, occulter le pouvoir du football, car c'est par lui que Goffineau naît et meurt.

Car le drame de Goffineau se joue tant sur les tableaux d'affichage défavorables à Anderlecht que dans son propre foyer. Marié à Octavie, femme d'intérieur attachée aux rituels familiaux, Goffineau s'extirpe de la bulle familiale pour vivre sa nouvelle passion. La famille petit-bourgeoise, dès lors que les habitudes ne sont plus respectées, explose. A la suite d'une dispute, Octavie s'en va vivre chez une amie ; sa solitude nouvelle lui fait fréquenter une spirite. Quant à la fille du couple, Angélique, son romantisme niais lui fait espérer le grand amour. Déçue par les hommes - et notamment par l'un d'eux, qu'elle espère artiste et qui n'est que vendeur au bazar -, Angélique entrevoit la possibilité de mener une vie matérielle confortable. Pour cela, il lui faut renoncer à l'amour, mais puisque les hommes sont décevants ... Goffineau, lui, est d'abord heureux d'échapper à la routine du dimanche : les balades en forêt ou bien les séances de cinéma le navrent. Mais, abandonné par son épouse, il s'abandonne lui aussi. Il pensait reconquérir l'espace naturellement dévolu au masculin, c'est-à-dire l'extérieur, la vie en société ; il perd le réconfort d'un foyer bien tenu, d'une vaisselle toujours faite, des chaussettes reprisées. le monde petit-bourgeois apparaît machiste, étriqué, horriblement rangé. Même les parties de whist chez les amis se transforment en exercices de rigueur où l'on aborde la question du jeu avec sérieux. On se dispute pour l'achat de chapeaux d'occasion et, sous prétexte de tenir son rang, on humilie l'autre, fut-il l'époux ou l'épouse. La mort de Goffineau a valeur de symbole : l'homme dévoré par sa passion meurt absolument seul. Ses amis sont au match, son épouse prie avec ferveur et sa fille tâche de ne pas gâcher sa dernière chance de vivre confortablement.

Avec ce roman, Maurice Carême faisait entrer le football dans la sphère littéraire. Ce football des années 1920 est encore un sport populaire où les joueurs sont amateurs, où les joutes du dimanche après-midi ont pour objet la suprématie locale. de ce croisement de mondes pourtant séparés – l'ardeur fanatique populaire contre la digne retenue petit-bourgeoise -, Maurice Carême tire un récit dont on a peine à mesurer la portée. Ni drame social ni satire acide, le martyre d'un supporter tient de la fable moraliste et de l'étude sociologique, sans s'engager à fond dans l'un des deux genres. On retient évidemment le souci du mot bien pesé et celui du style simple, sans verbiage inutile. Les mots, justement, quand ils sont bien choisis, nous apprennent parfois plus qu'ils ne le disent. Et, à lire le titre, on pressent que l'alliance du martyre et de la passion n'annonce rien de joyeux, du moins pour le supporter en question. Ce registre religieux des mots étonne aussi, car Maurice Carême entrevoit le futur pouvoir du football. Combien de Goffineau exaltés, combien d'Octavie délaissées, combien d'Anderlecht relégués aux soirs de printemps ? le football peut être parfois funeste, nous dit Maurice Carême, mais il n'est pas la cause de tous les maux.
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En Belgique, la première phase du championnat de division 1A a pris fin le dimanche 18 avril, classant les équipes soit pour poursuivre la compétition et déterminer quel club sera champion De Belgique, quels clubs joueront l'année prochaine les différents championnats d'Europe et hélas, quel club doit descendre en division inférieure. Tout cela a fait vibrer les supporters belges, malgré l'interdiction d'assister physiquement aux matches, et je ne suis pas mécontente de savoir qu'au terme d'une saison tumultueuse, le RSC Anderlecht jouera les play-off 1.

Toute cette vibration, cette excitation, voilà ce que découvre Prosper Goffineau, un petit-bourgeois clerc de notaire, dans ce premier roman de Maurice Carême (eh oui, il n'a pas écrit que de la poésie), qui date de 1928. A cette époque, Anderlecht, fondé en 1908, n'est pas encore un grand club, il peine à se maintenir en division d'honneur et c'est cela que Carême (qui fut instituteur à Anderlecht à partir de 1918) donne à voir : les hauts et les bas de l'équipe font les joies et les peines d'un supporter qui, ayant découvert les joies du stade le dimanche après-midi, s'adonne à sa passion comme à une drogue. Initié par ses camarades supporters, Goffineau deviendra le meneur de son groupe. Il faut dire que les joies et même les douleurs du foot le changent de son univers domestique : sa femme Octavie, une vraie pisse-vinaigre, lui tient la dragée haute et sa fille Angélique, une coquette souffreteuse, ne rêve qu'à des romances éthérées. Octavie va très mal supporter (mauvais jeu de mots, désolée) la nouvelle passion de son mari et le quittera. le roman a une portée morale puisque la débandade du couple ira de pair avec les difficultés du club d'Anderlecht jusqu'à la fin de la saison…

Comme conclut Denis Saint-Amand dans la postface, « L'oeuvre, aujourd'hui, ne peut avoir la portée moralisatrice que lui conférait le chroniqueur de L'Impartial au moment de sa sortie : instruire le lectorat sur les dangers du football ne participe pas des enjeux de sa réédition. Donner au lecteur un témoignage d'époque sur la représentation du football, sur les valeurs et les moeurs de la petite-bourgeoisie, à travers le regard encore jeune d'un auteur appelé à devenir « Prince en poésie », semble constituer un objectif plus probant.«

Je n'ai pu m'empêcher de penser à la célèbre pièce Bossemans et Coppenolle, qui met en scène deux amis mais supporters chacun d'un club bruxellois différent, mais la pièce date de 1938. Maurice Carême a été inspiré par le foot dès 1928.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Merci aux éditions Espace Nord, Masse Critique et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage.
Ce livre est assez atypique. Car le thème des supporters vu par Maurice Carême que l'on connait pour ses proses poétique pouvait laisser à présager d'un mélange étonnant.
Et c'est le cas mais c'est très agréable.
Le thème générale est l'évolution d'un notable de la bourgeoisie Bruxelloise, qui se retrouve pris dans la passion du football et pour la fameuse équipe locale d'Anderlecht.
On est dans les années 30, le football (et encore plus le "supporter") n'est pas le bienvenu dans les riches familles.
Et notre bon Prosper Goffineau va se laisser entrainer dans les stades par son ami Antoine. Il va devoir convaincre sa femme qui, bien sur, ne voit pas l'univers du football comme quelque chose de sérieux et aimerait mieux qu'il garde sa vieille routine de père de famille !!.
Il finira même par devenir un des meneur des fans.
Cela entraîne des soucis en cascade dans la famille notamment. Une longue déchéance pour le père et en même temps pour son club qui ne vit pas ces meilleures heures sur le terrain.
Le ton et les formulations des phrases sont souvent très agréables et le vocabulaire tranche avec les livres habituels sur ce thème.
C'est un ovni littéraire sur cette thématique des fans de football.
J'ai un peu moins accroché à la partie sur la maladie de notre Prosper sur la fin mais dans l'ensemble c'est un livre qui se lit très bien.
Ne pas s'attendre à des récits de matchs ou d'ambiance, on est plus sur le volet sociale d'une époque et d'une classe sociale vis à vis de l'univers des supporters et du football.
153 pages de récit et 20 pages de Postface commentées par Denis St Amand (docteur en langues et lettres de l'Université de Liège) sur cette réédition (le roman est de 1928) de cette oeuvre.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Seul des trois scribes de son bureau, il avait résisté à la passion du football. Mais la chaleur avec laquelle ses collègues établissaient des pronostics pour les matches et les discussions passionnées bruissant chaque jour à ses oreilles minaient peu à peu son indifférence envers ce sport. Il s'était demandé si le football − qu'il considérait jadis comme une niaiserie − était à ce point méprisable, puisque des gens intelligents y prenaient intérêt.
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Philivert, doctoral, lui rappela aussitôt l'un des dix commandements du supporter :
« Si vous trouvez que l'arbitre ne vaut rien, consolez-vous : dans l'autre camp, on en pense tout autant, et comme deux négations font une affirmation, il est possible que l'arbitre s'acquitte en réalité très bien de ses fonctions. »
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Octavie se montra douce et empressée. Jamais Goffineau ne l’avait connue sous cet aspect. Elle s’appliquait même à limer ce que l’habitude de commander glissait de cassant dans sa voix.
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Marguerite Laloux, la tenancière, les seins mollement offerts comme deux énormes poires sur un plat, caressait les clients de ses yeux flous et tendres, des yeux qui ne fixaient jamais un visage mais l’effleuraient en patte de chat. Sa figure, grasse et onctueuse, s’adornait de bajoues tremblant au moindre mouvement. Son nez, d’ailleurs joli, se retroussait pour ne gêner en rien le baiser; et sa lèvre inférieure s’avançait goulûment pour n’en rien perdre.
[...]
Il enlaça Marguerite et la porta sur le canapé. Défoncé, un ressort geignit...
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Dans chaque supporter, il y a un sélectionneur qui sommeille.
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