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Citations sur Limonov (221)

" [...] un des aspects les plus pernicieux du système soviétique, c'est qu'à moins d'être martyr on ne pouvait pas être honnête."
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"Les Russes, pensent Edouard, savent mourir, mais pour ce qui est de l'art de vivre ils sont toujours aussi nuls."
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"Le cancer ne respecte pas l'argent. Offre-lui des milliards, il ne reculera pas."
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Ces façons viriles, s'il était de bonne foi, devraient épater Edouard. Au lieu de quoi il écrit, comme Anna Politkovskaia, des pamphlets expliquant que Poutine est non seulement un tyran, mais un tyran falot et médiocre, à qui est échu un habit trop large pour lui. La fausseté de cette opinion me semble criante. Je pense que Poutine est un homme d'État de grande envergure et que sa popularité ne tient pas seulement à ce que les gens sont décervelés par des médias aux ordres. Il y a autre chose. Poutine répète sur tous les tons quelque chose que les Russes ont absolument besoin d'entendre et qui peut se résumer ainsi : "On n'a pas le droit de dire à 150 millions de personnes que soixante-dix ans de leur vie, de la vie de leurs parents et de leurs grands-parents, que ce à quoi ils ont cru, ce pour quoi ils se sont battus et sacrifiés, l'air même qu'ils respiraient, tout cela était de la merde. Le communisme a fait des choses affreuses, d'accord, mais ce n'était pas la même chose que le nazisme. Cette équivalence que les intellectuels occidentaux présentent désormais comme allant de soi est une ignominie. Le communisme était quelque chose de grand, d'héroïque, de beau, quelque chose qui avait confiance et qui donnait confiance en l'homme. Il y avait en lui de l'innocence et, dans le monde sans merci qui lui a succédé, chacun confusément l'associe à son enfance et à ce qui fait pleurer quand vous reviennent des bouffées d'enfance."
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Boire ne s'apprend pas : il faut être né avec un foie en acier, et c'est le cas d'Edouard. Néanmoins, il y a quelques trucs : s'enfiler un petit verre d'huile pour graisser les tuyaux avant une beuverie (on me l'a appris à moi aussi : ma mère le tenait d'un vieux prêtre sibérien) et ne pas manger en même temps (on m'a appris le contraire, je livre donc le conseil avec circonspection). Fort des ces dons innés et de cette technique, Edouard peut descendre un litre de vodka à l'heure, à raison d'un grand verre de 250 grammes tous les quart d'heure. Ce talent de société lui permet d'épater jusqu'aux Azéris qui viennent de Bakou vendre des oranges sur le marché et gagner des paris qui lui font de l'argent de poche. Il lui permet aussi de tenir ces marathons d'ivrognerie que les Russes appellent zapoï.
Zapoï est une affaire sérieuse, pas une cuite d'un soir qu'on paye, comme chez nous, d'une gueule de bois le lendemain. Zapoï c'est rester plusieurs jours sans dessoûler, errer d'un lieu à l'autre, monter dans des trains sans savoir où ils vont, confier ses secrets les plus intimes à des rencontres de hasard, oublier tout ce qu'on a dit et fait : une sorte de voyage.
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Les Moldaves sont tellement misérables qu'ils rêvent de redevenir roumains, c'est dire.
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Que la police ou l’armée soient corrompues, c’est dans l’ordre des choses. Que la vie humaine ait si peu de prix, c’est dans la tradition russe. Mais l’arrogance et la brutalité des représentants du pouvoir quand de simples citoyens se risquaient à leur demander des comptes, la certitude qu’ils avaient de leur impunité, voilà ce que ne supportaient ni les mères des soldats, ni celles des enfants massacrés à l’école de Beslan, au Caucase, ni les proches des victimes du théâtre de la Doubrovka.
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En amour, dans l'idée d'Edouard, il y a celui qui donne et celui qui reçoit, et il estime pour sa part avoir assez donné.
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En deux heures à la guerre, ..., on en apprend plus sur la vie et les hommes qu'en quatre décennies de paix.
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A Moscou ou Leningrad, ils étaient poètes, peintres, musiciens, de vaillants under qui se tenaient chaud dans leurs cuisines, et maintenant, à New York, ils sont plongeurs, peintres en bâtiment, déménageurs, et ils ont beau s'efforcer de croire encore ce qu'ils croyaient au début, que c'est provisoire, qu'un jour on reconnaîtra leurs vrais talents, ils savent bien que ce n'est pas vrai. Alors, toujours entre eux, toujours en russe, ils se soûlent, se lamentent, parlent du pays, rêvent qu'on les laisse y retourner, mais on ne les laissera pas y retourner : ils mourront piégés et floués.
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